Le paradis des vauriens

J'ai découvert la plume de Wendall Utroi avec ce roman. C'est son neuvième roman et il est paru depuis à peine plus d'un mois.
Il débute dans les années 60 avec un vagabond, un personnage plein de rage et de noirceur. Pas forcément sympathique. Un vrai vaurien. Pourtant quelque chose accroche tout de suite le lecteur, l'envie de comprendre cette colère teintée de désespoir. Autant dirigée contre lui que contre le reste de l'humanité.
Peu à peu tout en suivant le personnage dans son présent chaotique, l'alternance avec le passé permet de remonter à son enfance et même avant pour comprendre l'engrenage dans lequel sa mère s'est fourvoyé, qui expliquera une partie de l'ADN émotionnel du garçon. Pourtant il ne manquera pas d'amour jusqu'au moment où sa mère fera le mauvais choix. Et puis surtout il rencontrera son double féminin, en la personne d'une gamine un peu plus âgée, intelligente et délurée mais cabossée comme lui. Ils partageront le meilleur et le pire jusqu'à un drame qui les séparera et dont il ne se remettra jamais, pas plus qu'il ne pourra l'oublier.

L'écriture est nerveuse, rythmée, addictive et au fil des événements, nombreux, nous fait parcourir la France du Nord au Sud. le lecteur passe par pléthore de sentiments parfois contradictoires mais intenses car aux moments les plus sombres succèdent toujours un peu de lumière, une main tendue, une rencontre, de l'altruisme et de l'amour...
Hugo et Kalya. Kalya et Hugo. Ils vous accompagneront longtemps. Wendall Utroi est un conteur, un vrai, un grand !
Laissez-le vous guider et plongez dans cette histoire intensément romanesque dont les personnages sont aussi passionnés que passionnants.

J'avais déjà beaucoup aimé La loi des hommes, sensible à l'histoire et à la plume de Wendall.
Le paradis des vauriens confirme que dorénavant, il faudra compter parmi les meilleurs de sa catégorie.

En effet, Kalya et Sans-nom vont rester un bout de temps dans mes pensées. Ils m'ont tellement touchée, tellement émue. Eux, leur jeunesse, leurs tumultes...
Wendall a cette faculté de nous conter les plus belles histoires comme les plus moches, avec un style absolument envoutant. Une fois l'histoire débutée, difficile de lever les yeux des pages. Avec lui, les tranches de vies pas toujours banales se parent de leurs plus belles couleurs. Évidemment, tout n'est pas beau. Ça serait trop facile. Et Wendall arrive à nous faire aimer même le plus sombre des personnages, la plus sombre histoire.
Si vous saviez combien de larmes j'ai retenues, surtout à la fin. Combien de frissons m'ont parcourue. Et combien de vagues de colère j'ai contenues... Colère face à tant d'injustice. Tant d'années passées, d'actes regrettés, de sentiments échoués.

Vous l'aurez compris. J'ai été totalement conquise par ma lecture. Et j'espère qu'après cette lecture, vous voudrez comme moi rester avec Wendall au paradis des vauriens.

Destins croisés, « Le Paradis des vauriens » est captivant. Bien au-delà de l'histoire plausible, la neige éternelle des sentiments qui perdurent. Cette constance apaisante renforce la loyauté d'une trame émotionnelle, rigoureuse et sans pathos.
Deux enfants Kalya, petite tsigane, recueillie par un oncle rude. le spartiate pour antre, le grand air pour toit. La liberté de vagabonder, papillon fragile et avide de découvertes. En plein vent des expériences rebelles, Kalya se renforce et se confronte aux bandes de garçons, gavroches endurcis et violents, jusqu'au jour où.
Sans-Nom est un enfant fragile en proie au mal-être. Sa mère est une prostituée côté cour. Tenace et courageuse, elle travaille dans les lieux de tous les dangers pour elle. Influençable, elle ne désire que le bonheur pour son jeune fils. Elle tombe dans le piège des tendresses masquées et des hypocrisies des hommes. Les années 30 et l'occupation allemande qui va venir subrepticement seront le carton rouge qui ne tombera jamais de ses mains.
Sans-Nom se replie. Il fuit la maisonnée trop frigorifiée et rencontre par hasard Alya. Sans-Nom et Alya vont s'aimer sans le savoir véritablement. L'enfance brise sa coquille, jusqu'au jour où.
Ne pas dévoiler la justesse des incidents qui vont tout bousculer. Sans-Nom est un jeune homme homme devenu. Violent, sans état-d'âme et pour cause. Les douleurs vives sur ses épaules, le coeur meurtri, il devient son propre bourreau.
« Le Paradis des vauriens » est un roman noir, profond et grave. Il pointe du doigt là où ça fait mal. Plus qu'une fiction, il est le kaléidoscope sociologique et psychologique des années 30. Il dépeint l'enfance ravagée et lacérée à coups de dents.
La magnanimité de Wendall Utroi est lumineuse et vertueuse. Une couverture de laine sur les hôtes de ses pages. Et c'est ici le point du centre de ce récit sombre, tremblant et sensible.
Publié par les majeures Éditions Slatkine & Compagnie.

Où l'on fait la connaissance (au début des années soixante) de « Sans-nom », un jeune vagabond de vingt-cinq ans, plutôt brutal, pas mal désabusé, et porté sur la boisson.

Où l'on découvre le destin de Lucia (dans les années trente) une jeune femme ambitieuse, en attente d'une hypothétique vie confortable et sereine, emplie d'amour et de bonheur, auprès d'un brave homme qui se montrerait gentil (et si possible généreux …) avec elle et son fils naturel, le petit Hugo, né peu avant la seconde guerre mondiale.

Où se profile durant l'été 48, l'ébauche d'une amitié timide et rapidement envahissante, entre Kalya – une petite roumaine de treize ans – et ce jeune garçon qu'elle rebaptisera « Sans-nom » (parce qu'il n'aime pas le sien !) Une tendre camaraderie qui se transformera – avec les années – en un amour profond et réciproque … (La passion de la littérature est également dévorante chez ce gamin déboussolé – qui décidera d'apprendre à lire à la petite « gitane », afin de la lui faire partager …)

Le lecteur découvrira au fil des pages, les nombreux protagonistes de cet émouvant (et non moins violent) récit : Mitra, Amos, Steph, Isaac, Sarah, Thalion et Thaliana. Et l'existence d'une bien « curieuse » communauté …

Un roman habilement construit qui fait alterner passé et présent, nous permettant ainsi de comprendre l'histoire aussi touchante que pathétique du narrateur. Une intrigue prenante, au cours de laquelle les sentiments du lecteur oscillent entre pitié, empathie et légitime réprobation … Une très bonne approche de la nature humaine, jamais tout à fait innocente ni tout à fait sombre … À mon humble avis, le roman le plus abouti de l'auteur dont j'ai eu l'occasion de lire les précédents ouvrages.

Laissez vous tenter par cette aventure humaine, préparez vous être chahuté par la vie de ces personnages, à être surpris, à être émus... Une lecture coup de coeur pour moi.

Partez à la rencontre de Sans Nom, un vagabond énigmatique qui, au fil des pages, nous dévoile son passé afin de nous permettre de mieux comprendre ses choix, sa vie, ses blessures...
Un homme à fleur de peau, dont on sent, dès le départ, qu'un évènement tragique a changé sa vie. A travers son histoire, on parcourt L Histoire: la crise des années 30, l'occupation allemande, le débarquement...jusqu'aux années 80. On voyage dans le temps, on découvre la France: l'intrigue prend sa sources dans les plaines du Nord et vient s'achever dans le Sud Est.
Vous ferez aussi connaissance avec deux femmes importantes dans la vie de Sans Nom: Lucia et Kalya....laissez-les entrer dans vos vies!

Encore une fois, Wendall Utroi nous livre un récit passionnant. Il a ce don pour travailler des personnages à qui l'on s'attache. Il réussit, par sa plume, à nous immerger dans leurs vies au point de penser encore à eux après avoir refermé son roman!

Un coup de coeur à découvrir de toute urgence!

On suit Hugo ou Sans-nom qui avance dans la vie sur 2 temporalités à 2 petites décennies d'écart.

Mais surtout on le suit avec Kalya, cette jeune fille tzigane élevée par un ferrailleur,
Hugo n'avait alors que 13 ans.

Ils sont des martyrs de la vie…

Je ne dévoilerais rien de plus de l'histoire
À vous de la découvrir…
2 jeunes vauriens qui sont un peu plus que de simples vauriens, mais quand on comprend le pourquoi du comment… on les adore tout simplement…
on a envie de les serrer dans nos bras, de les consoler, de les cajoler, de les aimer…

La vie est un combat à plus ou moins grande échelle, on peut se soumettre, comme on peut se battre, voire même combattre…
C'est ce qu'ont choisi Hugo et Kalya…

Il y a de multiples désillusions dans ce livre, on enrage quand on lit ce que les personnages subissent…
Les femmes battues jusqu'à la mort, les enfants battus, les viols individuels ou collectifs, le trafic d'enfants, le trafic d'organes, le milieu sectaires et ses dérives ignominieusement camouflées…

Qu'il est beau ce livre, il est beau, avec toutes les émotions qui nous parcourent, cette sensation de trahison que subit Hugo et la haine, la vengeance omniprésente…
Et ce sentiment d'injustice qui est le destin de nos 2 jeunes vauriens

On vogue ici entre littérature blanche et roman noir, le mariage des deux est juste parfait

Bravo pour cette délicate et sensible écriture et cette fin, il ne pouvait en être autrement de la part de Wendall Utroi
Les coups au coeur se font toujours avec finesse et tendresse chez cet auteur qui a su m'émouvoir encore une fois et j'en redemande

Un roman noir sous la forme d'une saga à caractère autant sociale qu'environnementale. Une double temporalité qui débute dans les années trente et se poursuit dans les années soixante. Deux enfants aux destins modelés par la violence, les abus et les drames de la vie , pourtant l'auteur ne sombre pas dans ces thématiques au combien douloureuses, il sait aussi éclairer ses lignes d'espoir, d'amour et de résilience. Un livre qui s'imprime dans notre coeur aussi sûrement que ses personnages. Celui de la jeune Kalya, petite gitane de quatorze ans recueillie par un ferrailleur et celui de Sans-Nom, un jeune gringalet de douze ans. Entre eux une histoire à la vie à la mort, un terrain vague pour s'échapper, se rencontrer et la lecture pour Hugo comme une bouée de sauvetage. La vie ne sera pas tendre avec ces deux là, alors même si je ne peux adhérer à certains de leurs actes, je peux les comprendre. Tout le monde n'a pas une bonne fée penchée sur son berceau et lorsque l'on naît fils de prostituée, tout semble encore plus dur. Les personnages sont attachants, superbement construits, oscillant entre force brute et vulnérabilité, ils nous emportent dans leur trace et on ne peut que souhaiter qu'ils trouvent enfin un peu du bonheur auquel chaque être humain a droit. C'est sombre et lumineux à la fois, douloureux et doux de quoi vous faire chavirer et quand on tourne la dernière page, on sait déjà que cette histoire va continuer vous poursuivre. Non seulement c'est bien écrit mais l'auteur excelle dans l'art de raconter, de dérouler la bobine, je n'en dévoilerai pas plus, plongez vous dans le paradis des vauriens vous ne le regretterez pas pour moi c'est un coup de coeur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..

Il est une chose indéniable à la sortie de cette lecture "le paradis des vauriens " de wendall Utroi ... c'est un auteur qui se renouvelle est qui en plus le fait magnifiquement bien . Ce roman noir est une pépite en matière d'écriture , c'est très fluide, aérien, addictif. La construction est habile et pertinente , les personnages sont attachants , même dans leur ambiguïtés pour certaines
Nous suivons l'histoire de Hugo/sans nom/ Amos différents de sa vie, ds un ordre non chronologique (les chapitres courts alternent dans le temps) 3 noms pour un personnage hors normes, dans ses bons et mauvais côtés. il y a aussi Kahlya , un beau personnage féminin, au caractère fort malgré une vie difficile . ces deux la vont se trouver , mais pour combien de temps ?
je suis passée par pas mal d'émotions au cours de ma lecture . il y a un passage sur la notion de la liberté qui m'a embarqué. Les chapitres sont courts , le rythme est très présent. Des thématiques intéressantes, bien traitées et pour certaines glaçantes. Que dire de la fin? elle est tout ce que j'aime , et donc parfaitement réussie . j'avais déjà beaucoup aimé la loi des hommes ... deux lectures, deux coups de coeur j'espère avoir été assez convaincante pour que vous fonciez vite vous procurez ce roman ,

Dans ce nouveau roman, nous suivons deux personnages : Sans-Nom, le vagabond, et Kayla, la rebelle. L'histoire de le paradis des vauriens se déroule sur plusieurs décennies. Tout commence dans les années 30 pour s'achever 50 ans plus tard.

Wendall Utroi alterne deux récits sur deux lignes temporelles : celui d'Hugo, un enfant des années 40, fils d'une prostituée, et celui de Sans-Nom, un vagabond des années 60 que la vie ne cesse de malmener et dont les accès de colère, de violence et ses addictions vont mener très loin.

Sans-Nom est un personnage fort, très fort. Il est excessif en bien des points, un anti-héros par excellence. Pourtant, on ne peut que s'y attacher.

Quant à Hugo, il grandit entre violence et rejet social auprès de Lucia, sa mère. Lui non plus n'est pas épargné par la vie et a du mal à se construire. Heureusement sa route va croiser celle de Kalya, et à deux, ils vont trouver leur paradis.

Le paradis des vauriens est un roman fort en émotions. On s'attache tellement à ces personnages qu'on ne leur souhaite qu'une belle fin et pourtant tout le long de notre lecture, on ne voit pas comment les choses pourraient bien se dérouler pour eux…

Wendall Utroi n'épargne pas ses personnages dans le paradis des vauriens et d'un autre côté on sent qu'il les aime car il leur donne de la force, une puissance inégalée. En tant que lecteur, on le ressent et malgré leurs destins brisés, on les aime, on s'y attache et ils garderont une place dans notre coeur de lecteur. Même une fois le livre refermé, ils restent en nous, on ne peut s'empêcher d'y penser.

Le paradis des vauriens est un roman à découvrir sans tarder. Si j'avais frôlé le coup de coeur avec Les yeux d'Ava, le paradis des vauriens remporte la palme.
Lien : https://desplumesetdeslivres..

Parfois, grâce au blog, nous avons la chance d'être beta lecteurs d'un manuscrit, ici Wendall Utroi et Slatkine nous ont fait confiance et nous avons eu le bonheur et le privilège de lire le Paradis des Vauriens sur épreuves non corrigées 3 semaines avant sa sortie...
Mes amis, quelle histoire ! Quels personnages, quels destins ! Un vrai roman "romanesque" avec tout ce qu'il faut. Des personnages forts (et ma préférence entre tous va à Sans-Nom), des mésaventures, l'errance, des coups durs terribles, des trahisons, la prison..
On suit deux personnages principaux : Sans-Nom le vagabond et Kayla la rebelle, leur histoire d'amitié, leur histoire tout court. Tout prend source dans les années 30 pour s'achever 50 ans plus tard. Wendall Utroi alterne deux récits, Hugo un enfant des années 40, fils de Lucia la prostituée, et celui de Sans-Nom un vagabond des années 60 que la vie malmène et dont la violence, les colères, les addictions vont le mener très loin. Un personnage excessif (je ne peux pas vous en dire plus) mais terriblement attachant. Souffrance est un mot qu'il va explorer dans toutes ses nuances... Il traversera un moment l'apaisement auprès d'une femme dans une communauté isolée mais son destin le rattrape et sa vie se brise encore. le jeune Hugo grandit lui entre violences subies et rejet social auprès d' une mère-victime/mère-aimante, il a bien du mal à se construire. Heureusement, il y a la belle Kayla, victime elle aussi mais aux ressources infinies et tellement lumineuse. Et ils vont se trouver leur paradis... mais l'histoire est loin d'être finie! Je ne vous en dirai pas plus, je veux que vous ayez la surprise. Les surprises.
On les suit de près, c'est chaotique, parfois très dur. Et quand on s'approche de la fin, on se demande comment ça va finir. On espère un dénouement heureux mais c'est tellement loin d'eux. L'émotion monte lentement, on espère encore. Et puis on comprend ce que l'auteur a fait et on a les larmes aux yeux... et puis on a immédiatement l'envie de relire ce livre dès le début pour profiter encore de cette histoire, de ces personnages.
Ce n'est pas un thriller, encore moins un polar, c'est un roman. L'histoire d'enfants, d'un homme, d'une femme, de "vaut rien"... Wendall Utroi n'épargne pas ses personnages et pourtant il les aime, ça se voit. On les aime aussi, on ne les oubliera pas, ils vous trottent dans la tête une fois le livre refermé : Sans-Nom et Kayla, Hugo et Lucia, et Sarah et Mitra et même Henri le ferrailleur et même Marceau la brute épaisse... quelle galerie de caractères! Ne ratez pas ça ! Foncez chez votre libraire !