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3,68

sur 88 notes
Je remercie @babelio_ et @editionsalbinmichel pour l'envoi de ce roman qui paraîtra le 2 Janvier prochain
Mes lectures se suivent et gardent le même thème, car comme dans « En attendant Eden », c'est aussi un mort qui nous parle ici.
Alexis a 20 ans et du fond de son cercueil il attend, encore habité par son âme, ne sachant pas vraiment comment il est arrivé là.
Sa mère, son père, sa soeur, sa petite amie, son colocataire... se posent tous la même question. Chacun réagit à sa manière, mais difficile lorsqu'on est soit même maman d'un adolescent de ne pas s'identifier à cette mère dans sa constante culpabilité, sa totale incompréhension, et sa recherche de la vérité ... Mais d'ailleurs existe-t-il une vérité ?
Ce roman choral parlant de sujets extrêmement graves, parfois juste entrevus, mais porté par une écriture simple et poétique, nous parle de l'amour de la vie qui remet la mort à sa place.
Sa lecture est douce et apaisante, apportant une certaine sérénité au fil des pages. On y retrouve la notion éternelle du cycle de la vie.
Je ne peux que vous conseiller cette lecture !
Il s'agit du premier roman de Caroline Valentiny dont il faudra guetter les prochains écrits
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Alexis aimait se coucher dans l'herbe et regarder les étoiles. Etudiant brillant, 20 ans, une famille aimante, aisée aussi , il s'est suicidé en se jetant dans le fleuve. Il n'a rien laissé pour "justifier" son acte.
Et maintenant qu'il gît là dans son étroit cercueil au cimetière, il attend. Quoi au juste ? Son passage vers l'autre monde ? Les étoiles, il ne les voit plus.
Les fréquentes visites de sa petite soeur de 5 ans qui passe sous la haie entre l'école et le cimetière. Elle apporte quelques fleurs, elle le questionne, lui raconte des anecdotes de la vie sans lui. Dans toute sa candeur, elle cherche à comprendre ce qu'Alexis fait là.
De son côté, sa mère se demande comment il en est arrivé à mettre fin à ses jours. Qu'a-t-elle raté ? Elle abandonne les autres c'est-à-dire son mari, sa fille et ses élèves pour s'imprégner d'Alexis en explorant son univers : sa chambre d'étudiant, ses amis, la ferme où se tenaient des séminaires auxquels l'un de ses professeurs (admiratifs l'un de l'autre) l'invitait, le fleuve voisin .
Le père médecin, même s'il est aussi atteint par cette mort inattendue, reste "lucide" et tente de ramener sa femme et sa fille au "bercail" afin de vivre dans " l'après".
Que de douceur , de finesse, de poésie dans l'écriture de Caroline Valentiny. Auteure belge dont c'est le premier roman.
Le sujet traité est triste, plus d'une fois une larme a coulé sur mes joues. Pourtant, ce roman, au final, est un roman d'espoir.
Dans ce livre, j'y ai retrouvé du "Gabriel Ringlet", dont il paraît que l'auteure est proche.

Merci Babelio et les Éditions Albin Michel de m'avoir fait parvenir les épreuves non corrigées de cet ouvrage dans le cadre d'une "Masse critique"
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Alexis est mort alors qu'il avait à peine vingt ans. On dit qu'il s'est suicidé en se jetant d'un pont. Mais, si son corps est au petit cimetière à côté de l'école, son esprit, lui, est toujours là. Il ne peut plus bouger ni voir, mais il entend. Petit à petit, il reconnaît le pas de ceux qui viennent lui rendre visite. Il y a son père avec la petite Noémie, sa soeur âgée de cinq ans, Juliette, sa petite amie, sa mère qui n'arrive pas à faire son deuil.
Dans ce roman, qu'on présente, à tort, comme choral (dans ce cas, plusieurs narrateurs prennent la parole à tour de rôle. Ici, il s'agit d'un roman à points de vue, où un seul narrateur se fait le porte-parole de divers protagonistes), l'originalité est qu'Alexis, pourtant mort et enterré, n'a pas encore quitté notre monde. Tandis que son corps se décompose, son esprit, lui, est toujours bien présent. Mais, s'il peut réfléchir, il ne peut pas entrer en contact avec les visiteurs du cimetière, mis à part sa petite soeur, peut-être, car, pour les enfants, rien n'est vraiment impossible.
La question qui se pose est : pourquoi un jeune homme brillant, auquel la vie avait tout à offrir, à qui l'avenir semble sourire, a-t-il mis fin à ses jours ? Car Alexis est brillant : musicien accompli (il joue du violoncelle, pas de la flûte à bec!) et étudiant passionné. Son professeur, pourtant exigeant, qualifie son devoir de « meilleur qu'il ait jamais lu », lui confie la responsabilité d'un exposé lors d'un colloque rassemblant des sommités. On ne comprend donc pas ce qui a pu pousser Alexis à une telle extrémité. le lecteur devra se forger une opinion.
Caroline Valentiny nous fait vivre tour à tour avec les différents personnages. Alexis s'engage corps et âme dans ses études, mais ne consacre bientôt plus ses efforts qu'à un seul cours, celui de Marlow. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'une matière qui le passionne ? Parce que l'enseignant est un génie ? Ou parce qu'il a une aura charismatique et pour le moins ambiguë ? Que ressent réellement Alexis pour Marlow ?
Madeleine, sa mère, s'effondre intérieurement. Elle néglige tout autour d'elle, abandonne sa classe (elle enseigne la morale), son foyer, erre comme une âme en peine, se laisse entraîner du côté de la mort (Alexis) et non de la vie (Noémie).
Noémie parle avec son frère mort comme s'il était vivant. Elle vient lui rendre visite en cachette, lui confie ses secrets, lui achète des fleurs. Mais viendra le moment où il lui faudra tourner la page et elle le fera.
Pierre, le père, est en colère. Il en veut à son fils de ce qu'il a fait. Et je le comprends.
J'aurais bien voulu connaître le point de vue de Marlow, mais on ne le verra jamais directement. On ne le découvrira qu'à travers les réflexions de Madeleine et d'Alexis.
L'écriture est une réussite, très imagée, très poétique. Pourtant, malgré d'indéniables qualités, que je reconnais volontiers, je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture au cours de laquelle j'ai ressenti un vague ennui.
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Dans son premier roman, Caroline Valentiny donne principalement la parole à Alexis, en suspens depuis sa tombe, entre le monde des vivants et celui des morts et à sa maman, Madeleine, qui a besoin, pour faire son deuil, de comprendre les raisons qui ont poussé son fils au suicide.
C'est avec une vision particulièrement poétique que les drames de l'existence sont abordés ici.

Et pourtant, ça n'a pas du tout marché avec moi.
Malgré un sujet susceptible de me bouleverser et une jolie plume, je n'y ai pas cru. Ni à l'entre-deux monde, ni à l'expression de la douleur maternelle, ni à sa quête … je n'ai pas plus été embarquée par Alexis que je n'ai pas réussi à comprendre ou par cette figure paternelle terriblement absente. Seule Noémie, la petite soeur, a brouillé mes yeux et mon coeur. La “poésie“ m'aura même presque agacée tant je me sentais à côté du sujet.
Merci @babelio_ qui m'a fait confiance pour cette masse critique.
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Il m'est difficile de critiquer cet ouvrage. Pas que je l'ai aimé, mais il n'est tout de même pas dénué de qualités.

D'abord, l'écriture. le style est riche et intéressant, parfois intriguant. Je n'irais pas jusqu'à le qualifier de poétique mais bien que certaines phrases soient âpres, dans son ensemble ce livre est bien écrit et pourrait être agréable à lire. L'angle de départ est original et prometteur, un livre d'outre tombe, un point de vue laissant rêver d'une poésie fantastique ou de surréalisme, voir d'un conte intelligent.

Sauf que le style ne sert pas grand chose. Sur 180 pages, le personnage principal n'évolue qu'aux toutes dernières. le reste coule dans le bol de soupe avec toujours le même ton. Je n'ai rien contre la tristesse en littérature, j'adore Sylvia Plath et en musique je suis un grand fan de Troy von Balthazar, mais j'ai eu ici l'impression d'une immense séance de tire larmes sans intérêt. On nous répète les mêmes comparaisons à toutes les sauces, les mêmes états d'âme chaque coin de pages. Et on entend peu Alexis. Aucune conclusion véritable non plus. C'est dommage, certains personnages me semblaient prometteurs, j'aurais aimé découvrir en profondeur Juliette et Pierre notamment. Mais vu la tiédeur du traitement de la mère et du fils, j'aurais sans doute étais déçu.
Des réflexions qui pourraient être touchantes en deviennent ridicules de par la répétition, un effet Warhol si l'on veut.

Bref, pour un livre qui je le pensais me tiendrait chaud en cette fin d'année, je m'en suis finalement échappé pour participer aux discussions monotones et tendues de repas de familles communs.

C'est peut-être la seule chose qui m'en fera tirer une larme.
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Lu assez rapidement, preuve d'un certain "happage" par la page, ou d'une facilité de lecture, ou de mon intérêt pour le sujet du roman : qu'est-ce qui pousse un homme, très jeune, très brillant, à mettre fin à ses jours ?
Des pistes ambivalentes, des hypothèses effleurées, quelque chose de déjà là avant mais du sombre pourtant qui s'invite. Un personnage secondaire, Lucas, très réussi, comme la petite soeur qui tire ingénument sur les larmes du lecteur pour les voir rebondir sur la stèle glacée. Quelques longueurs parfois, avec ce vent qui souffle un tantinet souvent sur des feuilles qui bruissent et puis aussi ce fleuve, là, qui n'en finit jamais de scintiller. J'ai avancé comme dans un cortège, où l'on trouverait terne ce chemin de gravier, tout en ayant la main chaudement arrimée à l'amie empathie, caressée par à la douce mélancolie qui s'en dégage.
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Un moment de poésie, de calme, de réflexion. Un beau roman qui questionne un peu, remue beaucoup et nous entraine dans cette histoire un peu étrange, un peu magique et fort triste.
Les deux chemins d'un jeune homme décédé qui ne parvient pas à partir et celui de sa famille, surtout la maman et la petite soeur, qui tente, tant bien que mal, de comprendre et de continuer à leur façon. C'est profond et beau. J'ai passé un moment de lecture fort mais en me disant à chaque page qu'heureusement que je n'étais pas mère moi-même, la charge émotionnelle aurait sans doute été trop forte.
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Rien ne préparait la famille au suicide du jeune garçon de 20 ans. D'ailleurs on peut également se poser la question de savoir ce qui a amené le jeune garçon à passer à l'acte et si c'est bien ce qu'il souhaitait.
Ce roman tout en délicatesse et magnifiquement écrit décrit ce qui se passe dans la famille et l'entourage du jeune disparu et aussi dans la tête de celui-ci. Un livre sur l'adolescence, le mal-être des jeunes trop sensibles qui se réfugient dans leur monde, la solitude, la nature, qui sont le soupir du violoncelle qui laisse échapper ses plaintes… Il donne principalement la parole au jeune homme, à sa petite soeur, à son père, à sa mère, à son amie d'enfance qui continuent à tisser des liens et refusent de se séparer même après la mort.
Il y a ceux qui communiquent en se rendant sur sa tombe, comme son amie d'enfance et surtout sa petite soeur, qui continue à lui parler, lui rendre visite et à vouloir qu'il revienne.
Il y a le père qui se noie dans le quotidien et doit se montrer actif pour que la vie continue.
Il y a la mère vit dans le vide de son absence et veut marcher dans les pas de son fils, aller là où il a disparu, se fondre dans ses pensées et ses dernières traces ; elle veut comprendre, elle se sent coupable et ne vit que pour lui maintenant qu'il n'est plus là. Elle revit toute la courte existence de son fils, depuis sa conception à son envol… et envol est le terme approprié. Elle se demande pourquoi, si c'est par amour ou par manque d'amour, tente de communier avec lui…
Et il y a lui, qui continue d'observer de sous la terre, comme il le faisait sur terre quand il était encore en vie. Il était mal sur terre mais se sent mal sous terre aussi ; il continue de relier la nature et le vivant, à associer vie et mort, lui qui est en partance mais encore présent… Vivant, il était rêveur, musicien, solitaire, aimait la nature, l'eau, l'obscurité et les étoiles… Il ne pourra trouver le vrai repos que quand tout le monde aura trouvé une certaine paix …
Une très belle lecture sur le deuil, l'amour maternel et l'amour fraternel, le mal-être de l'adolescence et ces adolescents fragiles qui ne se sentent pas comme les autres, le mal à s'accepter et à accepter les autres aussi. Bien que les thèmes abordés soient des thèmes difficiles et poignants, le roman est bleu et non noir, baigné par les nuits étoilées et les ambiances crépusculaires, douces et enveloppantes, les larmes de pluie. Bien sûr il y a des moments de doute et d'incompréhension mais au final c'est sur une impression de calme, de sérénité et de douceur qui se dégage du récit.
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On ne peut pas dire que le postulat de base était très gai: un jeune homme se suicide, sans laisser de mot pour expliquer son geste, et nous nous retrouvons à suivre les questionnements et le manque de sa mère, ainsi que la propre conscience du suicidé, qui ne se souvient pas de son geste.

Mais c'est très doux, très beau, et surtout très poétique. On pourrait penser à une sorte d'enquête sur la vérité avec ce type de livre, mais c'est bien plus que ça : ça parle de deuil, beaucoup, mais aussi d'abandon de soi, de questionnements sur le monde.

Mon coeur s'est beaucoup fendillé face à ce livre, en particulier les visites de Noémie à son frère, et les questions désespérées de sa mère. Heureusement, le livre offre une belle sortie: de l'acceptation et de l'espoir.

(SPOIL)
Au final, on ne saura pas pourquoi Alexis a fait ça. On a des doutes, quelques pistes très minces, mais rien de concret. Là n'est pas l'important. L'important, c'est d'aller de l'avant, pour Alexis comme pour le reste de sa famille.

Bref, j'ai beaucoup pleuré, c'était bien, merci à Babelio et la masse critique de Albin Michel pour cette belle découverte !
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Que dire de ce roman si ce n'est qu'il est véritablement touchant et bouleversant, au fil des pages nous découvrons Alex, un jeune étudiant talentueux, on apprend à le connaître à travers sa vie, ses rêves mais aussi sa tombe. Car oui, ce jeune étudiant est bel et bien mort et enterré mais l'on ne sait comment… C'est en lisant ce roman que l'on découvre son histoire, pièce après pièce, tel un puzzle qui se complète devant nos yeux. Un récit doux, émouvant, débordant de poésie, alternant entre les points de vue d'une mère dévastée par la perte de son enfant et celui d'un mort qui depuis sa tombe cherche à s'élever vers un autre monde.
Je remercie infiniment Pierre de Babelio qui m'a permis de chroniquer ce livre grâce au programme Masse Critique ce fût une merveilleuse opportunité de pouvoir donner une critique sur les épreuves non-corrigées d'un roman d'Albin Michel.
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