Rémi Gaillard emmerde la télé !

Une planche on sourit, deux planches on sourit, trois planches on devient indifférent, cinq planches et on referme. Voilà ce qui résume le mieux ce que j'ai pu ressentir en ouvrant cette bande dessinée intitulée « Rémi Gaillard emmerde la télé ».

Rémi est bien connu pour ses vidéos sur internet et sa popularité n'est plus à prouver, on les a tous vues au moins une fois dans notre vie. Puis récemment, il a réussi à dévoiler l'usurpation des émissions poubelles tel que « Confession intime » ce qui l'a remis au-devant de la scène.
Ainsi je fus surpris quand, en allant à Carrefour, j'ai récupéré ce livre qui se dirigeait vers la benne à ordure ! Mais au final, même si je ne dirais jamais qu'un livre aussi mauvais soit-il mérite ce sort, je comprends que celui-ci ne soit pas vendu.

On retrouve les guignols du paf tel que Arthur, Cauet, Youn ou encore Dechavanne dans leurs émissions souvent mis à feu et à sang par Rémi Gaillard, super héros anti-télévision. C'est vulgaire, violent, parfois pas drôle du tout… Pire l'auteur va jusqu'à ridiculiser ce que je juge comme des bonnes émissions (Guignol de l'info entre autres). On a également droit à une planche plus politique.

Bref, ça mériterait une grosse touche de finesse. On tombe facilement dans l'humour associé à une violence inutile qui gâche tout le plaisir de la lecture.

J'aimais beaucoup Rémi Gaillard quand j'étais adolescent, c'était drôle, il faisait n'importe quoi et ça me faisais bien marrer... puis je me suis lassé et je suis passé à autre chose.

C'est presque la même chose avec cette BD, mais en moins bien : j'ai grandi entre temps, et cette capsule temporelle n'aura eu aucun effet sur moi. J'ai trouvé ça au mieux puéril, au pire vulgaire pour rien. Pour que la vulgarité me fasse rire, il faut qu'elle soit bien dosée, qu'elle arrive à un moment inopportun et inattendue. Là c'est de l'humour "Cul, sexe, bite, couilles, poil" débile et stérile.

Je n'ai même pas envie de m'attarder plus sur cette BD, et je ne saurais même pas à qui la conseiller. Merci Mr Gaillard pour les bons moments, mais ce qui me faisait rire en 2011 ne me fait plus rien en 2023.