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3,37

sur 110 notes
16 millions de pages de rapports ont été déchirées et stockées par la Stasi dans 16 mille sacs que la RFA n'a pas eu le temps d'incinérer. Grâce à un logiciel, l'Allemagne réunifiée a restauré les documents et a recomposé des vies à partir de ces confettis. Dans le roman, les fractions de pages ont été assemblées et numérisées, elles relatent une histoire qui vient bousculer aujourd'hui les souvenirs de Jeff Valdera, le narrateur. Frida lui reproche d'avoir aidé la Stasi à arrêter son père alors qu'adolescent il passait ses vacances à l'hôtel Waldheim. Il va devoir revisiter ses souvenirs éclairés par les rapports fournis par la jeune femme.

La couverture -et c'est rare que l'on parle de la couverture- est illustrée judicieusement par un tableau mis en abyme. Mais dans ce roman, la deuxième image est modifiée; elle revisite la première à partir d'une nouvelle perspective. le roman est en effet construit à partir de traces mémorielles, celles des souvenirs d'un adolescent qui avait 16 ans en août 1976 et qui se trouve confronté, plusieurs décennies plus tard, à celles des écrits de la Stasi durant la guerre froide. Effacés par le temps ou déchirés avant la chute du mur de Berlin de 1989, ces souvenirs étaient en miettes. Emboités, ils construiront un puzzle qui redessinera une histoire bien différente de celle, initiale, du seul souvenir humain.

Intrigant n'est ce pas ? Ce roman l'est tout du long.

Le roman est original dans sa construction comme un jeu de go ou un jeu d'échecs dont les pions sont les vacanciers de l'hôtel.
François Vallejo mène une progression magistralement développée par petits bouts au travers d'un palpitant duel de mémoire. Son dernier roman distille dans un contexte historique une atmosphère mystérieuse qui nous accroche.

Hôtel waldheim est inscrit sur la première liste du Goncourt.

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Mis en demeure de rendre des comptes sur des vacances alpines quand il avait 16 ans, un homme se voit contraint de décortiquer ses souvenirs pour répondre aux questions en procureur d'une improbable helvète qui cherche à comprendre les raisons de la disparition de son père, archives de la Stasi sous le coude.

Entre ronchonnements, attirance et beuveries, les deux protagonistes vont s'affronter en théories fumeuses possibles, agacements et disputes, et reconstituer le microcosme estival de l'hôtel Waldheim dans les années 70.

(Déjà ainsi, c'est compliqué à résumer)

Ce duo insolite va longuement malaxer un ronron indigeste où on mélange pêle-mêle Davos, ses hôtels et ses paysages, Thomas Mann, sa montagne et ses tuberculeux, les échecs et le jeu de go, la Guerre Froide, ses transfuges et ses espions.

Je ne sais pas ce qui ne fonctionne pas dans cette affaire, mais j'ai eu bien du mal à suivre cette histoire, gênée par des situations sans queue ni tête, des rapports humains décalés, un manque de crédibilité. L'auteur semble tirer avec effort la corde du mystère, en tentant d'emballer le tout d'un humour sarcastique. J'ai trouvé cet procédé à tiroirs bien long et bien bavard, peu convaincue par le montage narratif. Ça s'apparente plus à un exercice de style littéraire, qu'on peut reconnaître original mais pas forcément passionnant.

Juste mon avis.
Ce livre est retenu en première sélection du Goncourt 2018. Curieuse de voir sa trajectoire.
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Jeff Valdera est un écrivain reconnu. Un matin il reçoit la carte postale de l'hôtel fin de siècle en Suisse où, adolescent, il passait le mois d' août en compagnie de sa tante célibataire, au verso un texte abscons.
Davos fin des années 70, un pan oublié de son adolescence lui revient rapidement. La machine à remonter le temps est en marche et Frieda Steigl, la fille d' un résident de l' hôtel Waldheim est aux commandes.

Commence alors une bataille de mémoires entre Jeff et Frieda. Cet été 1976, Jeff aurait informé involontairement des agents de la Stasi et entraîné ainsi le démantèlement d' un réseau de passeur entre la RDA et la Suisse.

Mais Jeff a, lui, d' autres souvenirs, il a seize ans et ne rêve que de jeunes filles en fleurs et cet été, dans cet hôtel morne, il trompe son ennui entre varappe et jeux de société, aveugle à l' affrontement d' un joueur d'échec et d' un joueur de go dans la salle de jeu de l' hôtel.
De la viande des Grisons à la place de la madeleine, le retour à Davos risque d' être âpre pour Jeff Valdera.
Formidable roman intime et politique.

Roman sur la fin de l'adolescence mais aussi roman d' espionnage à la Hitchcock, unité de temps et unité de lieu, le rideau de fer se déchire. François Vallejo s' amuse avec le lecteur, mais c'est aussi notre propre mémoire qu' il interroge.

Proust revu et corrigé par Graham Green et survolé par l' ombre de Thomas Mann. Un très bon roman.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le romancier François Vallejo n'a jamais obtenu de grand prix littéraire, bien que plusieurs de ses romans aient été retenus dans des compétitions, ce qui est déjà un vrai gage de qualité. Hôtel Waldheim, premier livre que je lis de lui, a figuré cette année dans les premières listes du Goncourt, mais n'a pas échappé à la malédiction de son auteur.

Le roman développe tour à tour deux intrigues corrélées, toutes deux subtilement liées aussi à l'histoire de la Stasi, la redoutable police secrète de l'ex République Démocratique Allemande, dissoute en 1990 après la chute du mur de Berlin.

La première intrigue se joue de nos jours entre Jeff Valdera, le narrateur, un quinquagénaire installé sur le littoral normand, et Frieda Steigl, une Zurichoise. Pourquoi donc cette femme a-t-elle tout fait pour entrer en relation avec lui ? Elle s'interroge sur le sort de son père, Friedrich Steigl, un homme né en RDA, disparu mystérieusement depuis plusieurs décennies. Elle a pu retrouver des éléments de son parcours, à partir d'archives de la Stasi, d'innombrables liasses de papier déchirées lors de son démantèlement, puis reconstituées grâce à un logiciel informatique. En épluchant ces documents, Frieda a acquis la certitude qu'en l'année 1976, à l'hôtel Waldheim de Davos, un dénommé Jeff Valdera avait joué un rôle – négatif ! – dans le destin de son père.

C'est justement en 1976 que la seconde intrigue prend place, à Davos, l'élégante station de montagne de la Suisse orientale, sur laquelle, tout au long du roman, plane l'ombre de la montagne magique, le chef d'oeuvre de Thomas Mann. Pour la quatrième année consécutive, Jeff, alors âgé de seize ans, séjourne en août à l'hôtel Waldheim. Adolescent mal dans sa peau, il observe avec une condescendance narquoise les clients allemands, autrichiens et suisses, de bons bourgeois plutôt âgés et conventionnels. Pour tromper son ennui, il va de l'un à l'autre en baragouinant un allemand scolaire, épiant les comportements, écoutant les discussions, colportant des ragots, ironisant sur chacun, tout en jouant régulièrement aux échecs avec certains pensionnaires et au jeu de go… avec un certain Friedrich Steigl.

Lorsqu'il rencontre Frieda, Jeff n'a plus aucun souvenir de ces événements qui datent de quarante ans. Ils réintègrent peu à peu sa mémoire sous la pression de Frieda et l’impact des noms qui figurent sur les documents d'archives en sa possession. Un travail de maïeutique de la mémoire qui fait balancer entre attirance et répulsion les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.

Pour ne rien arranger, Frieda démontrera à Jeff que les faits dont il se souvient ne sont qu'un trompe-l'oeil. Contrairement à ce qu'il présumait alors, il n'avait été qu'un pion manipulé sur un échiquier géopolitique ordinaire, par des adultes bien plus malins que lui. L'hôtel Waldheim était en fait le terrain d'un jeu du chat et de la souris entre des agents de la Stasi et un réseau s'efforçant d'aider des intellectuels est-allemands à passer à l'Ouest.

Tout est à la fois surprenant et cohérent – à défaut d'être crédible – dans la vérité qui se dévoile avec de plus en plus de précision au fil d'un texte curieux, au rythme lent, mais plutôt captivant, où se mêlent la narration de Jeff, ses conversations, ses souvenirs, ainsi que ses états d'âme tortueux, dont certains semblent exprimés à voix haute devant Frieda.

Un mot sur l'écriture, sur laquelle je me suis plusieurs fois arrêté pendant ma lecture. Je n'ai rien contre le français bancal que l'auteur prête à la zurichoise Frieda, bien que je ne sois pas certain que les germanophones s'expriment ainsi dans notre langue. Pour le reste, l'auteur semble avoir une prédilection pour les phrases longues, parfois alambiquées, un peu désuètes. Elles renforcent l'atmosphère étrange du roman en freinant la lecture. Pourquoi pas ! Mais c'est un parti littéraire qui risque de ne pas plaire à tout le monde.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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François Vallejo est en course pour le Goncourt avec un roman d'initiation qui se double d'un thriller se déroulant durant la Guerre froide. N'hésitez pas à monter dans le train rouge qui va jusqu'à Davos.

«Personne n'arriverait à croire qu'une survivance des moyens de communication les plus archaïques comme une carte postale puisse bouleverser un homme, moi, la vie d'un homme, la mienne; une carte postale.» Les premières lignes du nouveau roman de François Vallejo – que j'ai lu avec Un dangereux plaisir – nous en livrent d'emblée le programme. le facteur vient d'apporter une carte postale représentant un hôtel à Davos et quelques lignes énigmatiques et anonymes qui doivent lui rappeler «queqchose». Une seconde carte reçue un peu plus tard va à peine être plus précise, mais déclencher chez son destinataire la machine à souvenirs: « Je laisse aller les images, ça ne s'arrête plus, qu'est-ce qui m'arrive? Un étranger non identifié a ce pouvoir, avec deux bouts de carton ringards, de déclencher chez moi une sorte d'enquête sur mes vacances de petit prétentieux minable de la fin des années soixante-dix. Et j'ai l'air d'y trouver mon plaisir. Des sensations auxquelles je ne pensais plus depuis longtemps m'agitent, alors qu'elles ont une valeur toute secondaire, l'ordinaire d'un adolescent en virée provisoire à l'étranger… »
Voilà Jeff à quinze ans dans le train de nuit qui va de Paris à Zurich en compagnie de sa tante Judith. Ensemble, ils se rendent à Davos respirer le bon air des Alpes suisses. Les deux jeunes Suissesses qui offrent à l'adolescent la vue de leur corps nu et son premier émoi amoureux suffiraient à son bonheur. Car pour le reste, hormis quelques impressions, le train rouge montant vers la station des Grisons, le plateau de viande séchée offert par l'hôtelier pour accueillir ses pensionnaires, il n'y a guère que quelques visages qui surgissent du néant. « Je fais le tour des visages de ce temps-là, à l'hôtel Waldheim, en premier le patron, Herr Meili, qui a pas mal compté pour ma tante, et aussi pour moi ; le personnel, oublié, sauf Rosa, sorte de gouvernante toujours en service, malgré son grand âge ; des ; des clients solitaires, des couples, des familles en vacances, tous installés dans la vie, à l'aise, de nationalités diverses (…) un noyau d'habitués, comme Mme Finke, le seul nom précis qui me revienne… »
Sauf que son mystérieux correspondant va finir par se dévoiler et lui permettre de se rafraîchir la mémoire. Frieda Steigl lui donne rendez-vous près de chez lui, à Sainte-Adresse, pour lui expliquer la raison de ses courriers et le mettre en face de ses responsabilités, car elle le croit coupable d'avoir aidé les espions de la Stasi et d'avoir provoqué un terrible drame. Car Frieda a pu remonter une partie de son histoire familiale grâce aux archives de la police politique de l'ex-RDA mise à disposition des personnes mentionnées ou de leurs descendants après la chute du mur. Si, sur les documents en sa possession, il se confirme que des espions étaient bien présents dans la station grisonne et que l'hôtel Waldheim servait bien de plaque tournante pour l'accueil de personnalités ayant pu franchir le rideau de fer et trouvé refuge à l'Ouest, Jeff n'aura du haut de sa jeunesse, de se candeur et de sa soif de découvertes n'été qu'un chien dans un jeu de quilles.
Pour lui, l'été à l'hôtel Waldheim se sont des jeux de go et d'échecs, des promenades en montagne, la découverte de l'oeuvre de Thomas Mann, à commencer par La Montagne magique qui s'impose dans le lieu même où se situe le sanatorium décrit par l'auteur de Mort à Venise et Les Buddenbrook, ainsi que l'éveil de la sensualité. Il a bien observé et espionné, mais pour son propre compte plus que pour répondre à la demande de Herr Meili.
Mais Frieda Steigl ne l'entend pas de cette oreille et finira par mener son interlocuteur sur les lieux de son soi-disant forfait. C'est là que François Vallejo va lever le voile sur ce roman d'initiation qui éclaire une époque, celle de la Guerre froide.
Un roman prenant comme un bon thriller, une écriture précise et soucieuse de n'omettre aucun détail. Bref, une oeuvre que le jury du Goncourt a bien raison de sélectionner pour son prestigieux prix littéraire.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Comment les souvenirs d'un enfant de 16 ans en vacances avec sa tante dans un bel hôtel dans la montagne suisse ne sont peut être ceux qu'ils conservent.
Une histoire intéressante, j'ai découvert les paysages suisses, l'ambiance d'un hôtel de famille cossu.
L'auteur montre comment cet ado se fait manipuler par tous les clients de l'hôtel afin de servir les intérêts de chacun, sa naïveté est utilisée par tout le monde et ne lui permet pas de se rendre compte de ce qui se trame autour de lui.
Si l'histoire m'a plu, j'ai trouvé que le livre traînait en longueur , j'ai eu un peu de mal à le finir.
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Jeff reçoit une carte postale énigmatique qui le ramène à son adolescence et ses vacances à Davos à l'hôtel Waldheim. Il semblerait qu'il y ait joué un rôle important . Mais dans quoi ???

François Vallejo nous livre un roman dense , sans temps mort à la recherche de la vérité.
D'une part , celle d'une fille qui a perdu la trace de son père depuis plus de 30 ans , disparu en pleine guerre froide , lui l'historien de RDA.
D'autre part, Jeff va aller puiser dans le tréfonds de son âme pour faire resurgir les souvenirs de l'hôtel Waldheim et essayer de comprendre ce qui lui est arrivé.
Sous cette intrigue, il y a l'histoire et la Stasi, ces milliers de dossiers que la police secrète n'a pas pu faire disparaitre avant la réunification et qui sont aujourd'hui disponibles pour les familles désireuses de connaitre la vérité, en tous les cas celle écrite.

C'est un roman qui, certes plaisant, a eu du mal à m'enthousiasmer dans son premier tiers mais qui monte en puissance malgré quelques passages un peu rocambolesques dont l'intérêt m'a semblé douteux.
François Vallejo a comme à son habitude écrit un roman intelligent , cultivé , jouant sur les souvenirs . C'est incontestablement un grand écrivain contemporain, toujours en lice pour le Goncourt après le premier écrémage. Ce n'est pas cependant , à mes yeux, son meilleur ouvrage.
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J'avais hâte de plonger à nouveau dans un roman de François Vallejo, dont j'avais vivement apprécié deux de ses précédents, le Voyage des grands hommes et Ouest.
« Qui, en Suisse ou dans le monde, se préoccupe encore de la guerre froide et des petites migrations de l'Est vers l'Ouest? » C'est pourtant le cas d'une mystérieuse personne qui adresse trois cartes postales aux brefs textes énigmatiques à Jeff Valdera, le narrateur, quelques trentaine d'années plus tard, suite à un de ses séjours à l'Hôtel Waldheim de Davos à l'été 1976. Sa tante Judith et lui, alors adolescent, étaient des habitués de l'endroit; Valdera, répondant à l'injonction impérieuse de son interlocuteur, entreprend de faire ressurgir les souvenirs liés à ces vacances. Une inlassable traque à la vérité enfouie dans le temps débute alors entre Jeff et l'anonyme expéditeur.
Le style narratif déroutant et parfois inutilement compliqué m'a, cette fois-ci, gênée dans ma lecture, mais j'ai retrouvé l'éloquence de François Vallejo et son originalité dans le récit. Pour cette raison, je garde toujours une place de choix dans ma PAL pour cet auteur.
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Mesure-t-on toujours la portée de nos actes ? Et si 40 ans après, certains se rappelaient à nous ?

Jeff Valera ouvre un à un les tiroirs de sa mémoire dans un passé qui s'étire puis s'emmêle pour mettre à jour le plus surprenant des dénouements. Je ne vous en dis pas pour plus sur le contenu car dévoiler davantage gâcherait la surprise de ce roman savoureux. La quatrième de couverture en révèle déjà bien assez …

L'ambiance captive immédiatement et les nombreuses interrogations qui nous assaillent forcent à tourner rapidement les pages de cette histoire addictive qui va bien au-delà de quelques souvenirs. le puzzle se construit dans un contexte historique intrigant et intéressant. Les pièces avancent et s'emboîtent, jeu d'échec, jeu de go. Fin stratège, François Vallejo nous promène.

Et si vous vous laissiez surprendre ?
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Le thème concernant la mémoire de chacun qui en ressort sa propre vérité est intéressant. Mais J'ai trouvé que l'écriture manquait de fluidité. Trop ambigu ou trop intellectuel ?!. Elle m'a empêchée d'être transportée. Une suissesse envoie une carte à un homme qui a côtoyé son père quelques décennies plus tôt, espérant retrouver pourquoi il a disparu en cette époque avant la chute du mur de Berlin. 16 ans, l'âge des insouciances, d'escapades en montagne sur les traces de Thomas Mann et de l'éveil sexuel et non pas ce qu'il apprend, qu'il aurait fourni involontairement des renseignements à des agents secrets de la Stasi.
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