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sur 382 notes
Comment un garçon considéré comme un attardé mental que l'on destine à la chambre à gaz devient-il un génie, bras droit de plusieurs prix Nobel ? Grâce à l'insolence des coïncidences, du hasard des rencontres et à la foi d'une femme qui a oeuvré dans l'ombre à la correction de l'Histoire...
La substitution créée entre David Rosfeld et Jürgen Bolt, subterfuge entériné par Ilsa Schaffner, officier des services scientifiques de la Wehrmacht découvre un pan peu connu d'une période aussi sensible que douloureuse.
Jürgen Bolt n'est ni juif ni surdoué, mais il devient David, qui lui donne sa place en lui apprenant tout ce qu'il sait afin qu'il puisse survivre pour faire avancer le monde avec son génie. Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/08/05/didier-van-cauwelaert-la-femme-de-nos-vies/
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Ce roman a pour thème central, il me semble, l'importance de la confiance que l'on insuffle aux enfants pour qu'ils réussissent leur vie:

Si vous êtes regardé comme un crétin, vous le resterez. Si l'on vous prête de l'intelligence, vous la rendrez au centuple.

Ce n'est sans doute pas de la grande littérature mais on s'attache aux personnages de ce roman et à l'histoire de David. de nombreuses phrases m'ont plu:

Il n'y a pas que des hommes minables sur Terre. Mais si ce qu'on cherche dans la vie, ce sont des coupables et des excuses, on les trouve.

ou

J'ai vos larmes dans les yeux, je n'y vois plus rien.

J'ai aimé qu'il ne présente pas Hitler comme un génie militaire ou un être charismatique mais qu'il le résume à un mot que je n'aime pas d'habitude. On croise Albert Einstein et ce roman m'a donné envie de lire le cas Eduard Einstein car Didier van Cauwelaert évoque cette relation père/fils.

Et je vais finir avec cette phrase qui entre bien dans le challenge amoureux:

Cinquante-six ans d'amour n'effacent pas dix-sept mois de passion. Les deux s'exaltent.

Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Une très belle histoire et une magnifique leçon de vie ! Je n'ai pas lâché ce roman jusqu'á la dernière ligne .Didier van Cauwelaert que je n'avais pas lu depuis longtemps m'a enchanté .De plus il a un côté historique.!
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Un ami m'a prêté ce livre pratiquement dès sa sortie, après qu'il l'ait lu, sans rien m'en dire. le résumé ne laissait pas d'être intrigant et j'avoue que les histoires de déportation et de la seconde guerre mondiale n'ont pas forcément ma préférence. Mais bon, j'ai fait confiance à cet ami…
Deux personnes, un américain et une française sans lien apparent sont prévenues de la mort imminente d'une femme allemande très âgée, et vont se rencontrer à son chevet en Allemagne, pour décider ou non de sa fin de vie.

Je n'avais jamais lu de livre de DVC auparavant, et j'ai découvert à mon grand bonheur une écriture pleine de sensibilité, riche et imagée, dure souvent dans ses précisions historiques, et avec un exercice ce style particulièrement étonnant. Lorsque le narrateur s'adresse à son interlocutrice, jamais on “n'entend” les réponses, c'est dans la continuité du dialogue qu'on suit la conversation. Et l'on se sent complètement immergé dans l'histoire comme si on était partie prenante des événements.
Au final on est emporté par le récit et c'est avec un sentiment de plénitude et une rare émotion que j'ai refermé ce livre.
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Encore une fois, je suis séduite par le talent de conteur de Didier van Cauwelaert. Avec La femme de nos vies, l'auteur nous confie une immense part d'humanité, une histoire d'amour édifiante.

Le contexte historique du roman offre au lecteur une crédibilité sans concession. Malgré les événements douloureux de l'époque, l'humour reste une valeur sûre au fil des pages, le récit s'en trouve magnifier, un hymne à la vie touchant, une histoire belle et tout simplement bouleversante.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
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A tout berzingue. La femme de nos vies est une histoire aussi invraisemblable, malgré sa documentation historique, que diablement culottée. Avec un point de départ qu'affectionne Didier van Cauwelaert, plutôt en forme pour l'occasion : un échange de vies ou comment l'imposture devient une obligation pour survivre. On croise Hitler et Einstein dans cette épopée atomique contée sous forme de monologue, vivant et visuel. Van Cauwelaert ne s'attarde pas sur les détails, dégraisse son style et va à l'essentiel. Il a toujours autant de mal à terminer ses livres mais, pour une fois, le récit n'est pas totalement bâclé, il est juste un peu précipité. L'auteur ferait une bonne publicité pour la lecture rapide. On avance sans se retourner, on abandonne les incrédules en route et on cravache. de la fast littérature à dévorer comme une barre vitaminée entre des nourritures plus consistantes. Au moins, ce n'est pas le genre de roman qui reste sur l'estomac.

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Découvert sur le blog de L'oeil qui fume, je me suis plongée dans ce livre avec délectation. Didier van Cauwelaert m'a surprise par l'écriture. En effet, la narration tout au long du livre est celle du héros, il parle, reformule les propos des autres mais jamais n'apparait aucun dialogue. Ce monologue est son point de vue, sa façon de voir les choses.

David Rosfeld rencontre Mariane le Bret au chevet de sa grand-mère mourante. Il prend la décision de lui raconter la vie de cette femme qui l'a sauvé enfant. Mais elle ne veut rien savoir d'elle, cette ancienne nazi ne rentrera pas dans sa vie ! C'est sans compter sur la détermination de David et sa façon bien à lui de révéler le passé.

Un récit que l'on ne peut lâcher, une bonne surprise. Nous allons de découvertes en découvertes. Passant par la réalité de la mort, l'eugénisme, l'amour, la science, le sacrifice, le nazisme, les secrets et l'humour, ingrédients d'un mélange rendant la lecture addictive, mais que s'est-il vraiment passé ? Qui était véritablement la grand-mère de Marianne ?

Au-delà de l'imagination de l'auteur, le nombre de personnages et de faits réels rendent authentique l'histoire, on en ressort un peu perdu. Et si…
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Un excellent roman de cet auteur que j'affectionne particulièrement. Dès les premières pages l'écriture surprenante avec très peu de dialogue m'emportait d'entrée de jeu dans l'histoire. Les pages défilaient rapidement. Un style original; le narrateur est seul à conter l'histoire. On assiste à un dialogue à sens unique, ce qui offre à notre imaginaire, la vision des attitudes des personnages, ainsi que les répliques...

Le professeur David Rosfeld rencontre Marianne le Bret, petite fille d'Ilsa Schaffner à l'hôpital d'Hadamar en Allemagne. Là où une vie se termine, là où tout a commencé en janvier 1941 pour Jürgen Bolt alias David..

A l'époque Jürgen (autiste) est considéré comme attardé par ses parents car il ne parle pas, juste aux animaux de la ferme, qu'il conduit à l'abattoir. Un jour il refuse de mener le veau qu'il avait mis au monde, et décide de le sauver. Son geste n'est pas compris et voilà qu'il rejoint l'hôpital psychiatrique d'Hadamar. A l'époque Hitler voulait assainir la race aryenne et moyennant une indemnité aux parents, il rassemblait les attardés, épileptiques, trisomiques pour les soigner, en réalité ils allaient servir de cobayes , être les outils de la répétition de la solution finale.
Ils allaient inaugurer les toutes nouvelles douches du centre, vous voyez de quoi je parle, on prépare l'épuration ethnique.....

David Rosfeld est le fils de la chercheuse juive, Yaël Rosfeld, spécialiste de la fission nucléaire. Ayant fait une crise d'épilepsie en assistant à l'assassinat de sa mère, il a rejoint le centre d'Hadamar. Possédant un QI de 180, il a été sélectionné pour participer au HPlan, un labo de psychologie expérimental pour enfants surdoués dont la direction sera confié à Ilsa Scaffner.

David qui a tout compris va choisir Jürgen afin de changer d'identité avec lui. Il refuse en effet de continuer les recherches commencées par sa mère dans le but d'aider l'ennemi à créer l'arme nucléaire.

Jürgen refuse dans un premier temps, mais accepte car il a été choisi par David, élément important pour ce garçon de ferme, souffre douleur dans sa famille d'être reconnu par quelqu'un.

David va lui faire promettre de continuer ses recherches pour trouver la particule invisible (de Dieu) qui a organisé la matière en donnant une masse aux atomes, et en sa mémoire de la baptiser Boson de Rosfeld.

L'échange a lieu, Ilsa obéissant par la peur "Je connais la logique de ces gens. C'est la peur qui les gouverne." rentrera dans le jeu et changera la vie de David.

David est sur la fin de sa vie, il va à son tour essayer de convaincre la petite fille d'Ilsa que celle que l'on nommait "la chienne d'Helm" jugée comme un monstre après la guerre n'était pas ce qu'elle pense. Il veut au travers de ce long plaidoyer en sorte, en lui racontant sa vie, leurs vies, la réhabiliter.

On se replonge dans l'histoire de l'Allemagne, et comment au départ l'esprit national socialiste en 1930 qui pouvait en séduire certains à plus d'un titre vu le climat social et économique; les mesures pour enrayer le chômage, l'humiliation de la première guerre, la misère , et la prise de conscience de ce que le personnage Hitler voulait en faire peuvent changer les regards et attitudes, ce que certains citoyens qui rêvaient d'autre chose pour leur pays.

On s'interroge ici sur la perception des différences, comment tout peut changer si un jour une personne vous regarde autrement, comment on peut devenir quelqu'un d'autre si l'on croit en vous. Des questionnements également sur le sens de la philosophie de Nietzsche, les injustices et les combats des scientifiques de renom comme Einstein?

Ce livre plonge le narrateur et sa compagne à la recherche de leur identité profonde et réelle, sur le combat d'Ilsa , les injustices commises, un livre crédible, bien documenté et bien construit.

J'espère vous avoir donné l'envie de la lecture et serai heureuse de partager vos impressions.

Lien : http://nathavh49.blogspot.be/
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Lorsque l'on a dépassé les premières pages surprenantes quant à leur écriture, difficile de s'extirper de cette lecture.

Un monologue, jamais ennuyeux, toujours vivant, laissant le lecteur imaginer certains dialogues.

Et surtout une envie d'aller au bout, de profiter du récit de ces histoires, l'histoire du narrateur et l'histoire de sa "partenaire". L'histoire de cette femme qui a façonné leurs vies et comment elle a façonné, pour l'un et l'autre, leurs vies respectives.

Un narrateur passionnant dans ses considérations sur la vie et sur tout sujet, même lorsqu'il ne les évoques qu'en passant, au fil de son histoire. de cette histoire qu'il doit raconter.

Une histoire, une plongée dans ses origines, un point de vue qui évolue au fil du récit et en plus une histoire ô combien crédible et fort bien documentée.

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Bien que ce roman historique ait des accents d'histoire vraie, il n'en reste pas moins une fiction. Une fiction merveilleusement bien écrite.

C'est un pur hasard qui a mis ce livre sur ma route, croisé lors d'une vente de livres usagers de ma bibliothèque. Hormis l'auteur que j'admire, je ne connaissais rien de ce livre avant d'en commencer la lecture. Et j'ai reçu une vraie claque !

En livrant son témoignage, le narrateur invoque le jeune garçon qu'il était 50 ans en arrière, faisant revivre non seulement les faits, aussi durs furent-ils, que ses émotions, l'amour, le bonheur, l'horreur aussi qu'il a pu ressentir durant cette période.

L'alternance avec les passages de pseudo-conversations avec Marianne donnent un relief original au roman. Bien que cette façon d'amener la relation avec la jeune femme peut paraître étrange, elle m'a permis de rester concentrée sur la vision exclusive de David. C'est son expérience que l'auteur a voulu décrire et qui mieux que David pour la délivrer de A à Z.

Avec son honnêteté, sa muflerie envers Marianne, sa mauvaise foi parfois, c'est tout un pan de l'Histoire que l'on (re-)découvre et qui laisse penser qu'il y a toujours deux côtés à une médaille.
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