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3,29

sur 227 notes
« Il faut bien mourir de quelque chose, et l'ironie de la situation me remontait plutôt le moral. »
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« le 17 mars 2020, par la grâce d'un virus, un sans-abri se retrouve confiné avec une créature de rêve. Est-ce la femme qui jadis enflamma son adolescence, une mythomane, une perverse manipulatrice, ou une ultime chance de survie ? Et si le sort du genre humain dépendait de la relation qui va se nouer, dans une maison à l'abandon, entre un ancien prof de 38 ans brisé par l'injustice et une exilée en manque d'amour ? »
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Ce fut une lecture étrange, un peu spooky ce qui me direz-vous colle plutôt bien avec ce mois dédié aux cucurbitacées en tout genre. Je ne lis jamais en fonction des saisons je me suis fait bien avoir. Je pensais me plonger dans une sorte de polar soft et j'étais très pressée mais pour le coup j'ai été complètement prise dans le sens inverse de ce que je croyais lire. C'est un livre déjà au contexte intéressant car cela se déroule pendant le confinement, en pleine crise de COVID-19. le livre se lit tout seul et il est très court. du coup avec cette analyse très poussée je peux dire que j'aime bien la plume de l'auteur. Pour le coup l'intrigue est bien originale et pourtant contemporaine. On s'attache facilement au personnage de Lucas, sur qui j'ai toujours eu un doute comme si on ne pouvait pas compter sur lui et vous verrez bien comment cela se termine. L'auteur dépeint un confinement onirique, où j'avais deviné où il nous emmenait et j'ai pourtant adhéré au roman. Je l'ai lu en 3 heures. Ce fut une belle parenthèse sur des sujets d'actualités et dans un contexte contemporain. En bref j'ai adoré cette lecture qui sort totalement de ce que j'ai l'habitude de lire. Encore merci @editionsalbinmichel pour l'envoi !
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Lucas a tout perdu. Divorcé, il a perdu son emploi suite à un litige avec une de ses élèves, il n'a plus d'appartement et désormais sa résidence est la rue. de Clichy, il est parti s'installer vers la Motte-Piquet près d'une grille d'aération du métro, tant qu'à faire, autant aller dans un quartier chic !

Mais ce mois de mars 2020 va être un nouveau tournant dans sa vie : un virus envahit le monde et la France va se confiner. Lucas est presque joyeux, voir déambuler les gens, pressés de faire des réserves ou/et fuir le fracas des fragments viraux. Il bien décidé à ne pas être confiné dans un centre d'urgence. En traversant la rue en courant, il est renversé par une voiture. Quand il se réveille, il est à l'intérieur du véhicule conduit par une ravissante dame qui ne lui semble pas vraiment inconnue. Une fois arrivés tous les deux dans le domaine qui a été la résidence d'enfance de Lucas avant qu'un drame n'éclate, Audrey – c'est ainsi qu'elle se nomme – lui raconte qu'elle est une « mangeuse d'amour ». tout semble porter à croire qu'elle est effectivement une déesse venue des Pléiades…

Sur fond de crise sanitaire, Didier van Cauwelaert nous plonge dans un conte fantastique – dans toute la polysémie du vocable – où l'humour côtoie une certaine colère face à ce que le monde vit depuis le début de l'année. En France, le 17 mars a marqué un tournant et nous naviguons tous un peu dans l'inconnu. L'écrivain apôtre de la bienveillance – l'une des meilleures solutions pour répondre aux crises de la société – essaie de raison garder et nous incite à évacuer nos peurs, à prendre conscience de préserver au plus vite notre planète, à regarder au-delà de soi ; de se débarrasser de cet « orgueil masochiste » sans oublier l'éternelle richesse de la littérature et de l'amour.

Mais cela n'empêche pas notre écrivain d'envoyer quelques piques mordantes savamment rythmées sur la bureaucratie courtelinesque, sur cet esprit français si attaché au jacobinisme, sur les envolées guerrières des dirigeants souhaitant arborer des casques imaginaires, sur cet esprit morbide qui enveloppe des petits croque-morts en herbe, sur la jouissance des experts manipulant des marionnettes pour répandre peur et confusion, sans oublier la récupération politique et la profusion des adorateurs du complotisme entretenu.

Cet esprit imaginatif et facétieux est un excellent remède contre cette morosité augmentée depuis le 17 mars, ce sont des vitamines livresques qui dopent l'énergie et ouvrent l'espoir du renouveau.

Prenez soin des autres, prenez soin de vous et laissez vous embarquer avec cette inconnue du 17 mars pour retrouver un souffle d'accalmie dans les turpitudes d'une société elle-même virale.
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Lucas, ancien prof et nouveau SDF, vit dans la rue depuis quelques temps lorsque le coronavirus envahit la planète. le 17 mars 2020, tandis que le confinement est imposé en France, il se fait renverser par une inconnue. Elle l'emmène alors dans la demeure où Lucas a grandi, là où sa vie a basculé. Son objectif : trouver un remède à la COVID-19.

Je m'y attendais à ce que cet événement sanitaire inspire auteurs, réalisateurs, compositeurs et autres -eurs.
C'est le premier que je lis sur le sujet (merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi) et ayant déjà aimé quelques oeuvres de Didier van Cauwelaert, je pensais qu'il en serait de même. Je l'ai ouvert avec envie et si le style d'écriture est plaisant, l'histoire m'a laissée dubitative. Il faut dire que je suis plutôt terre à terre et que l'aspect surnaturel à la Mars Attacks! ne m'a pas emportée. Ça fonctionne parfois, mais pas là. D'autant que j'ai trouvé le tout assez prévisible.
Bref c'était plutôt bif bof...
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Le 17 mars 2020. Je pense que ni vous ni moi n'oublierons cette date de sitôt… Ce fameux mardi matin marquait ces derniers instants de préparation au confinement – jusque là vaste concept encore non expérimenté. Une nouvelle organisation dans l'appartement pour que chacun puisse télétravailler à son poste sans gêner l'autre. Une propulsion vers l'inconnu: finalement, nous n'avons jamais le temps de prendre le temps d'être à la maison… Ce roman est un écho au confinement et son histoire relate ces derniers évènements que nous avons tous connus. J'avais hâte de lire ce livre, si proche de nous par cette situation…

Lucas était prof, avait une femme. Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui il est SDF et apprend comme tous les français qu'à partir du 17 mars, il sera confiné. Un paradoxe alors qu'il vit dehors toute l'année. Mais un accident va bouleverser cette nouvelle période. Il se fait renverser par une voiture, et se retrouve avec son amour de jeunesse dans sa maison d'enfance… Comment est-ce possible ? Quelle tournure va prendre le confinement ?

Un roman qui vous replonge à la fois dans cette période de confinement, et qui vous permet de prendre le recul nécessaire sur son origine. Entre réalité et science-fiction, l'auteur nous engage à repenser notre façon de vivre et de consommer.
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L'inconnue du 17 mars
Tu sens le mystère ? Qui est cette inconnue ? Et que se passe-t-il ce 17 mars ?
Ce titre, pose le décor.

Le début de cette histoire te replonge dans L Histoire.
Celle qui n'est pas encore dans les livres, et que l'on continue à écrire. Mars 2020 ; la rue.

Ce premier tableau aborde avec délicatesse la notion de valeur, sa définition, et ouvre à une réflexion profonde qui ne peut laisser indifférent.

La rue, la vie, dans sa définition la plus brute.

Ça, c'est le début...
La suite se nourrit d'une romance assez singulière. Peut-être trop, ou pas assez.

Ce conte philosophique, prend alors un virage en épingle, vers de la science fiction, sans prendre le temps de ralentir, au risque de perdre le contrôle.

Le style fantastique ne se fond pas au début de l'histoire, il n'arrive pas comme une continuité même surprenante ou captivante.
Au contraire, son arrivée brutale, réoriente et réécrit l'histoire.
A mes yeux, l'ouvrage ne semble pas assez long et dense pour être crédible.
Passé les premières pages il n'a finalement pas suscité en moi, l'intérêt, la soif, l'envie de découverte.

Celles et ceux qui aiment la SF, la romance, ici, dans un tableau familier évoquant la société actuelle...
Pourront certainement être comblé par cet ouvrage, mystérieux, singulier et un peu fou, disons-le.

Pour ma part, ce livre me fait penser à la série "#Lost", au début hyper cool, et à la fin qui définit le titre.
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Émouvant, drôle, et surtout beaucoup plus profond qu'on pourrait le croire au premier abord.
Lire Didier van Cauwelaert c'est toujours une petite aventure, et c'est, bien souvent, aussi une expérience originale.
Avec son nouveau roman, L'Inconnue du 17 Mars, il le démontre une nouvelle fois.

S'attaquer au problème de la Covid-19, pas mal d'auteurs l'ont tenté ces derniers mois. Avec un sujet aussi actuel, et surtout toujours aussi présent dans nos vies, ce n'est pas forcément un exercice facile, puisqu'il faut bien admettre que nous tous notre avis bien personnel sur la question.

Mais l'auteur parvient tout de même, une fois de plus, à nous raconter une histoire aussi extraordinaire (au premier sens du terme) que profondément originale.
Et, par dessus tout, à nous proposer une approche différente non pas de la maladie en elle-même, mais de sa cause.

Lucas est devenu sans-abri suite à un désastreux concours de circonstances. Au matin du 17 mars, ce SDF amoureux des livres attend calmement la mise en place du confinement. Que compte t-on faire pour les gens « comme lui » ?
Ce questionnement va être, par la force des choses, remis à plus tard, puisqu'en traversant la rue, il va se faire renverser.
Mais le plus étonnent l'attend quand il reprend ses esprits à l'intérieur du véhicule : la personne qui l'a renversé n'est autre que son ex petite amie, perdue de vue depuis 20 ans.
Alors qu'ils se retrouvent tous les deux à aller dans son ancienne maison de famille, où un drame affreux s'est déroulé, Lucas commence à comprendre que le hasard n'est pour rien dans la subite réapparition d'Audrey.
Mais pourquoi ? Qu'est-ce que lui, l'ancien prof jeté en pâture à la vindicte populaire, pourrait bien faire pour elle et pour... le monde ?

Il est noté, sur la quatrième de couverture, que nous sommes ici devant un conte philosophique, et c'est exactement ça.
Didier van Cauwelaert va loin, et nous y amène avec lui.

Pour le suivre, et apprécier le voyage, il va cependant falloir que lecteur accepte d'ouvrir son imagination, d'élargir le champ des possibles communément admis.

Et parfois, ça fait furieusement du bien, de regarder plus loin, et autrement.
À découvrir !
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L'inconnue du 17 mars

Un SDF se retrouve embarqué par une jolie fille dans une Jaguar. Objectif : se confiner ensemble dans un château à l'abandon, empli de souvenirs.
Un fond de confinement, de la poésie et une pointe de fantastique.
Didier van Cauwelaert joue de ces 3 notes pour nous offrir une mélodique évasion sur un chemin de traverse que j'ai volontiers emprunté.
C'est un conte, plus censé qu'il n'y parait, posant un regard à la fois naïf, innocent et profond sur la vie. Il se lit très vite, comme une profonde inspiration, un bon bol d'air frais.
Il ramène surtout constamment à la question essentielle : est-il jamais trop tard pour avoir envie ?

Un thé noir bien fort
Nice, promenade des Anglais
Didier van Cauwelaert
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C'est bien parce que j aime beaucoup cet auteur que j'ai mis 3 étoiles
Mais à vrai dire je n'ai pas réussi à entrer dans cette fable qui se veut plus ou moins philosophique.
De plus je trouve que de profiter du coronavirus ( compte tenu des événements actuels ) me paraît un peu facile.
Désolé Didier !
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Ce n'est pas le premier livre de cet auteur qui me surprend un peu sur ses idées un peu "hors normes". Je n'adhère pas à toutes. C'est sur que quant à cette histoire de virus on ne sait pas tout et surement qu'on ne saura pas tout de si tôt. le vaccin et les nanos particules....heu... j'ai un peu de mal. Les théories du complot sont pas trop ma tasse de thé j'avoue. J'avoue que je m'imaginais autre chose comme histoire, quelque chose de plus "drôle", une histoire de confinement marrante (ce qui n'était pas le cas tout de même). On peut voir ça comme un conte c'est sur.
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De Didier van Cauwelaert je n'ai lu que Jules et sa suite (Le Retour de Jules), je n'aurai donc pas la prétention de connaître l'auteur qui a déjà signé plus d'une trentaine de romans (auxquels on peut ajouter notamment six pièces de théâtre et huit essais) ; il n'en reste pas moins que je trouve sa plume très agréable à lire.

Ajoutez à cela une intrigue qui se déroule alors que les français doivent composer avec un confinement imposé par le gouvernement afin de freiner la propagation de l'épidémie de Covid-19.

Ce bouquin tient davantage du conte ou de la fable philosophique que du roman à proprement parler, de fait la longueur du récit est parfaitement adaptée au format choisi. Davantage de pages auraient fini par rendre l'ensemble indigeste ; en effet le premier jugement de Lucas sur sa partenaire de confinement peut parfaitement s'appliquer au roman dans son ensemble :

Tout son discours est à dormir debout, certes, mais il se greffe sur une situation planétaire tellement surréaliste qu'il en devient, sinon crédible, du moins conforme à la folie ambiante.

Dans le même état d'esprit si je reconnais ne pas forcément être en total désaccord avec l'avis d'Audrey / Pléiade concernant certains aspects du complotisme, il ne faut pas non plus que ça serve de prétexte à un grand déballage de portnawak :

C'est très commode, le complotisme. C'est une vaste décharge à ciel ouvert, où il est difficile de pratiquer le tri sélectif. L'hystérie des extrémistes et les élucubrations paranos y neutralisent par contagion les alertes dérangeantes, les vérités illicites, les arguments trop convaincants pour être réfutés autrement que par l'opprobre et l'amalgame.

En l'occurrence Didier van Cauwelaert ne nous épargne aucun poncif du genre quand il s'agit d'alimenter son fourre-tout complotiste, tout y passe, de la nocivité d'un déploiement massif de la 5G jusqu'au futur vaccin « pucé » (et obligatoire cela va de soi) afin d'assurer la traçabilité des futurs inoculés… Il y a un gouffre entre gober toutes les couleuvres que nos têtes pensantes voudraient nous faire avaler et la paranoïa complotiste ; une fois encore c'est le nombre de pages plutôt réduit qui sauve (in extremis) le bouquin du naufrage.

Je ne vous dirai pas que « l'explication rationnelle » de l'expérience vécue par Lucas m'a pris de court, elle s'imposait comme l'unique porte de sortie possible. J'avoue toutefois avoir apprécié le petit clin d'oeil final qui ne ferme pas toutes les portes à une approche moins cartésienne des choses.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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