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3,62

sur 1413 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon avis devrait être mitigé parce que jusqu'à la moitié de l'histoire je trouvais ça moyen...
Et puis l'orientation que prend le récit par la suite et la fin m'ont émue.
Du coup, je trouve la couverture (que je n'avais pas regardée de près) très bien choisie avec en arrière-plan les hauts-fourneaux, en premier plan la voiture qui parcourt l'Atlas marocain et dans le sillon, une poussière de lettres.
Aziz est le narrateur principal mais il y a deux héros mêlés dans ce livre. Aziz a grandi à Marseille, élevé par des Roms. Il est arrêté le jour de ses fiançailles et "renvoyé dans son pays" pour l'exemple médiatique. Or le pays vers lequel on le renvoie, le Maroc, il ne le connaît pas, n'en parle pas la langue, n'en connaît pas la culture ni les coutumes.
On lui a affecté un attaché humanitaire chargé de le réinsérer dans son environnement d'origine, s'assurer qu'il aura un travail, un logement...
Et c'est sur ce malentendu que se construit une grosse supercherie à la recherche d'une vallée paradisiaque sortie d'un livre de contes.
C'est finalement une belle lecture sur les notions d'identité et de classe sociale.
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Un Prix Goncourt que j'avais apprécié.Je le trouve toujours d'actualité, hélas..
Ce renvoi faussement humanitaire d'un prétendu marocain ( il a de faux papiers) dans son pays d'origine, accompagné d'un attaché personnel, donne l'image truquée d'un gouvernement voulant faire la pub de son honnêteté et de son humanité.On ne chasse pas les immigrés, on les aide à se réintégrer chez eux...

Mais ce qui m'a surtout plu, c'est ce beau personnage d'Aziz, trouvant des liens affectifs qu'il n'a jamais eus avec son attaché, aussi perdu que lui, en instance de divorce et déchiré par ses ruptures familiales et Valérie, une jeune femme rencontrée.Ils s'inventent une vallée magique où serait né Aziz, qu'ils recherchent, s'attachant à ce qu'ils savent être un rêve.

La fin sera triste et assez désabusée, c'est le ton même du livre, qui est aussi plein de poésie et d'humanité.
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'Le hasard fait bien les choses' ... dit-on! Je ne me souvenais même pas du titre de ce livre "Un aller simple" de Didier van CAUWELAERT (Ed.: Albin Michel, 1994, Prix Goncourt). Une fois de plus, la curiosité me poussant à fouiner dans les bacs des bouquinistes a fait de moi un heureux. Plus de vingt ans après sa sortie de presse, je découvre avec plaisir Aziz, ce personnage, haut en couleur, en imagination débordante et en tendresse offerte. Aziz, cet arabe qui ne parle que le français, cet émigré clandestin qui n'en est pas un, ce manouche qui ne l'est pas plus, ce spécialiste des autoradios qui ne doit son titre qu'à la bricole ... est un vrai personnage! Entre conte et roman, bien malgré lui, il va retourner au pays qui n'a jamais été le sien et ramener à la vie son attaché humanitaire qui, faute de pouvoir aimer ses racines, se détache de tout et surtout de lui-même.

Avec humour, l'auteur nous entraîne dans un monde imaginaire finalement, bien plus réel qu'on ne le croit! En ce temps de transhumance estivale, "Un aller simple" est une invitation à voyager au coeur de nos racines. Un bon moment de lecture!
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Un aller simple est, avec La Vie Interdite, le roman de Didier van Cauwelaert que je préfère.
Les personnages sont superbes dans leurs désespoirs et leur envie de s'en sortir. La situation d'Aziz est étonnante et sa naïveté le rend très attachant. J'ai adoré suivre la destinée de ce personnage. La fin est émouvante, j'ai versé quelques larmes.
Je n'ai pas vu le film, je ne pense pas qu'il puisse retranscrire les sentiments véhiculés par ce superbe roman.
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Seconde lecture... Toujours aussi beau...
- Un livre qui pose des questions mais en même temps un livre tellement humain.
- Un livre plein de rêves.
- Une histoire possible même si elle n'est pas réelle.
- Une histoire qui commence à Marseille, continue au Maroc et se termine en Lorraine.
- Un livre sur l'amitié et la différence.
- Un lire à livre et à relire. Chaque lecture est un nouvelle découverte.
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"J'ai commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur. Volé dans une voiture". Ainsi commence le roman de Didier van Cauwelaert et ainsi commence le destin d'Aziz, jeune garçon sans parents, sans origine, sans légitimité mais doté d'une belle imagination et d'une douce poésie.
Mais voilà qu'Aziz, le jour de ses fiançailles, est embarqué par la police française qui décidé de la renvoyer "dans son pays". Enfin, celui indiqué sur sa fausse carte d'identité : le Maroc. Un Maroc qu'Aziz, qui est né et a grandi à Marseille, ne connaît pas. Alors, accompagné d'un jeune "attaché humanitaire", Aziz s'envole pour le Haut Atlas, à la recherche d'une vallée perdue qu'il a promis de sauver...
Dès les premières pages, j'ai su que j'allais faire un beau voyage. Au fil de ma lecture, il s'est révélé tour à tour drôle, touchant, poétique, aventureux, inattendu.
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Des passages agréables à lire & des jeux de mots qui font sourire. Une tournure que je n'ai pas vu venir même si il n'y a ni réelle intrigue ni vraiment d'action. Mon premier livre de cet auteur, je ne sais donc pas si c'est le même genre d'histoires dans ses autres ouvrages... Tentée d'en lire d'autres pour le moment.
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Didier van Cauwelaert plonge très souvent le lecteur dans des situations improbables avec des personnages hors du commun, pas tant parce qu'ils sont exceptionnels, que par les évènements auxquels ils sont confrontés. de rencontres en rebondissements en aventures, Aziz, un peu naïf et nonchalant, se retrouve, malgré lui, dans son pays d'origine à la recherche d'un village fictif sur les routes de l'Atlas, accompagné d'un homme, tout aussi perdu que lui face à son destin.
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Un petit livre amusant qu'on pourrait finir en deux, trois heures de lecture. le petit voleur marocain, Aziz, 20 ans, est « victime » d'une grande opération médiatique du gouvernement français : tous les étrangers qui restent illégalement en France doivent retourner à leurs pays à eux. Pour les aider à leur réintégration, quelques étrangers seraient accompagnés par un attaché humanitaire français. C'est le début des années 1990. Après son arrestation par la police française pour le vol d'une alliance, Aziz est la première candidate pour retourner. C'est le fonctionnaire français M. Schneider, qui s'est chargé d'accompagner Aziz au Maroc.

Il y a seulement quelques problèmes avec ce plan ambitieux …

D'abord, Aziz n'est pas marocain et il ne sait rien du tout de ce pays. Il est un orphelin français, qui est né en France et qui a été élevé par les Tsiganes à Marseille. Il s'est spécialisé dans le vol des autoradios. C'est vrai qu'il possède un passeport marocain, mais c'est un passeport faux. Ses « parents », les Tsiganes, lui en ont acheté il y a quelques années. Marocain, parce qu'un passeport faux français était trop cher. Après son arrestation, on lui demande où il est né exactement au Maroc. Aziz invente un nom du village de sa naissance, Irghiz, qui se situerait quelque part dans le haut Atlas.
Le deuxième problème s'est posé par M. Schneider lui-même, le fonctionnaire. Il a des problèmes personnels, un divorce, et c'est pour ça qu'il ne veut pas vraiment partir pour Maroc. Il veut seulement contacter sa femme qui s'est déjà aliénée de lui. Bien qu'il se réalise rapidement qu'Aziz a inventé son histoire sur son origine et sur leur destination, ils continuent le voyage.

Donc, ces deux hommes, qui n'ont pas une seule chose en commun, ils doivent voyager ensemble au Maroc pour arriver au soi-disant lieu de naissance d'Aziz. Or, malgré leurs origines différentes, ils développent un sentiment de sympathie réciproque. Finalement, c'est le récit d'Aziz, son tissu de mensonges sur son origine, qui inspire M. Schneider à changer sa vie : il rêve de devenir un écrivain. Il commence à décrire la vie et le monde d'Aziz.

C'est un livre amusant et léger, malgré le thème un peu sombre. le livre a gagné le Prix Goncourt en 1994.


Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Ghislaine Roman, auteur de littérature jeunesse, était venue dans ma classe pour présenter son album « Amani faiseur de pluie », a évoqué ce livre comme étant le déclencheur de son album… ça m'a donné envie de le découvrir.
Beaucoup de thèmes entrecroisés dans ce roman : l'abandon, l'intégration, le racisme, la religion, l'amitié, l'amour, les origines, les secrets de famille. C'est dense, touffu et difficile à synthétiser !
Aziz a été élevé par des gitans, croyant avoir été trouvé dans une voiture ; il apprendra plus tard qu'en fait il a été recueilli par celui qui est responsable de la mort de ses parents dans un accident de la route. Aziz, ni vraiment gitan, ni arabe, ni reconnu par les Français doit se construire sur ces fondations fragiles et incertaines.
Alors qu'il se fiance avec Lila, ce qui ne plait pas à la « communauté », il se fait arrêter pour un prétexte et sera « choisi » pour être réinséré…dans son prétendu pays d'origine, celui qui figure sur ses faux papiers d'identité. le voilà donc en compagnie d'un attaché ministériel paumé en route pour le Maroc : il s'invente une vie… et part sur les traces de cette légende qu'il a créée. Entre les deux hommes et leur guide féminine, beaucoup de choses vont se jouer et transformer cette expédition en aventure initiatique pour le trio.
Grand livre, qui restera forcément longtemps en tête : des thèmes universels et intemporels, une belle écriture !
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