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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et voilà la fin de l’arc de Brek Zarith, l’un de mes préférés. Ça se passe mal pour son matricule vu que c’est sa chute (en même temps quand on s’appelle « Brek » on s’attend à ce que ça casse à un moment).

L’action se concentre autour de… la cité de Brek Zarith (incroyable non ?) où le tyran Shardar le Puissant voit fondre sur lui les furieux Vikings venus piller ses trésors et le Prince Galathorn récupérer son trône. Il observe aussi (grâce à un système de caméras magiques très sophistiqué ;-) un gars tout seul qui s’avance, arc à l’épaule. Nous, on reconnait Thorgal.
Tout ça n’a pas l’air d’inquiéter notre tyran outre mesure. Il détient Aaricia, la femme de Thorgal, et Jolan leur fils déjà talentueux à 2 ans (c’est lui le système de caméras) et a déjà un plan qui l’espère-t-il va se dérouler sans accroc. Car la chute en question ne sera pas provoquée par ses adversaires, mais par lui-même. Du passé faisons table rase. L’accroc, cependant, s’appelle Thorgal.

Cet album est magique à plus d’un titre. L’ambiance décadente de Brek Zarith est tangible : atmosphère enfumée, corps peinturlurés et dénudés, masques d’animaux, complots des barons. C’est à faire vomir. Je ne sais pas pourquoi mais ça m’a rappelé l’orgie romaine d’Astérix chez les Helvètes, en plus puant. Le retour de Jorund le Taureau à la tête de ses vikings est un plaisir, son incontrôlable avidité explose. Aaricia prend beaucoup de consistance. Et c’est la première apparition de Jolan, ce petit garçon fils de deux mondes qui réserve des surprises à ses parents.

Mais c’est le personnage de Shardar-le-Puissant qui constitue le principal attrait de l’album. Son cynisme intelligent, cruel et serein dégouline dans chacun de ses mots. Il constitue un bon modèle pour Hitler ou Staline. On en vient à apprécier le charisme venimeux du bonhomme tout en espérant ne jamais rencontrer un type pareil dans la vie réelle.

Le seul élément qui m’a gêné est le comportement de Thorgal retrouvant sa famille. Là où Aaricia cède à l’émotion normale d’une épouse et d’une mère, il reste froid et calculateur au point de vouloir laisser leur fils aux mains de Shardar le temps de mettre Aaricia à l’abri, alors qu’il était devenu une loque dans le tome 5 quand il croyait sa femme morte. Cache ta joie, mon gars !

Mais tout le reste est absolument excellent.
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Dernier album d'un cycle débuté avec la Galère Noire, la chute de Brek Zarith suit le magnifique Au-delà des Ombres, premier véritable chef-d'oeuvre de la série. Thorgal, séparé de sa femme, depuis de longs mois, a affronté le royaume des morts pour lui sauver la vie. Désormais le temps des retrouvailles est proche. Aaricia, ainsi que Jolan, que son père n'a encore jamais vu, sont retenus captifs dans la forteresse de Brek Zarith. La flotte de Jorund-le-Taureau, chef des vikings du nord, vogue vers l'inexpugnable place forte, accompagné de Galathorn, souverain légitime de Brek Zarith, qui s'est allié avec les fiers guerriers, par l'entremise de Thorgal. Shardar, despote aussi fantasque que cruel, règne d'une main de fer sur son royaume et, bien qu'averti de la déferlante qui arrive, il ne semble guère s'en inquiéter, fasciné par Jolan et ses mystérieuse capacités.

S'il ne possède pas la profondeur ni la classe d'Au-delà des Ombres, la chute de Brek Zarith demeure néanmoins un excellent cru. Shardar est un tyran tout à fait convaincant, mélange de cruauté, d'intelligence et de folie (il n'hésite pas à empoisonner toute sa cour et à sacrifier son trésor afin que Galathorn s'empare d'un royaume vidé de toute substance, une sorte de politique de la terre brûlée, en somme). Clairement, ce personnage est une des forces de cet épisode. Ses barons et courtisans arborent des masques et parures à la fois grotesques, grandiloquents et fascinants, qui transpirent la décadence et la luxure. Il règne, en effet, une atmosphère antique dans les entrailles de Brek Zarith, dont la puissance repose en partie sur les sciences antiques, un des centre d'intérêt de son maître. Ainsi, tel Archimède lors du siège de Syracuse, il incendie la flotte viking grâce à des miroirs en cuivre intensifiant les reflets du soleil. de même, les références, explicites ou (à peine) implicites aux légendes antiques émaillent cet album. Comment ne pas penser au mythe du fil d'Arianne, lorsque Thorgal trouve son chemin dans le labyrinthe creusé sous la forteresse grâce aux cheveux d'Aaricia ? Ou encore à Rhéa dupant Cronos en lui présentant une pierre emmaillotée, à la place de Zeus, lorsque Shardar découvre, lors de la course poursuite finale qu'Aaricia ne porte pas Jolan dans ses bras mais une grosse pierre ? Thorgal, héros absolu, viendra à bout de tous les pièges tendus par l'infâme tyran, grâce à sa bravoure et son intelligence (qui sont ses meilleurs armes), bien plus que par sa force.

Un très bon album donc, qui conclue à merveille un excellent cycle en annonçant, en filigrane, toute l'importance que prendra Jolan au fil du temps.

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Pas mal du tout !

Le dénouement est proche, le roi mégalo n'a plus grand monde pour le soutenir et surtout pour le suivre, ne lui reste que deux otages, Aaricia et son bébé Jolan. L'héritier légitime du royaume de Brek Zarith, ses forces retrouvées, vient avec l'aide des Vikings, des barons et de Thorgall reprendre son palais où seuls les morts l'accueillent. Sardar, le monstre, le tyran, laisse un royaume exsangue, un royaume vide dont les richesses ont été englouties dans un gouffre sans fond mais il lui reste une carte à jouer…, et à perdre.

Une fin heureuse enfin pour Thorgal et sa petite famille qui n'ont qu'une envie se cacher loin des hommes pour vivre enfin en paix.

J'ai adoré la dernière fête au royaume, une fête psychédélique aux couleurs pastelles tellement évocatrices et je n'ai qu'une envie maintenant, me plonger dans le tome suivant pour voir comment Thorgal va découvrir les pouvoirs de son tout jeune fils :-)
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On pourrait placer cet album juste après La Galère Noire.
Un personnage étrange, un vieil homme rêvant de voler et qui a sacrifié nombre de ses courtisans dans des essais infructueux, voit approcher une immense flotte Viking.
La perfide souverain les repousse grâce à des stratagèmes ingénieux, mais si les drakkars sont en flamme, un homme venu chercher sa femme et son fils parvient lui à pénétrer dans le château...
Thorgal ne repartira pas sans Aaricia et Jolan, mais Shardar est un ennemi coriace...
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Epilogue du cycle de Brek Zarith, axé sur l'aventure et l'héroïsme de Thorgal.
Après le brillant tome 5, on reste encore dans l'excellent et l'exotique en pénétrant dans l'étrange monarchie décadente qui séquestre Aaricia et son jeune fils.

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La chute de Brek Zarith – La quête de Thorgal se poursuit. Il atteint enfin la cité où sont retenus son épouse et son fils. Mais le maître des lieux, l'usurpateur Shardar, refuse de rendre leur liberté aux prisonniers. « J'étais venu chercher les miens sans armes et sans haine, Shardar. Mais tu es allé trop loin dans l'abomination. Libère ma femme ou je te transperce. » (p. 45) Les retrouvailles de Thorgal et de sa famille seront mouvementées. Et surtout, son fils Jolan semble doté de pouvoirs extraordinaires.

La paisible contrée où Thorgal et les siens pourront poser leurs bagages est encore bien lointaine. Dans cet album, Aaricia prend davantage d'épaisseur et s'impose comme un personnage à part entière.
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Conclusion de la trilogie de Brek Zarith, cette chute ne déçoit pas.
D'abord, la peinture de ce royaume décadent, pourri et corrompu, avec ses barons comploteurs à têtes d'animaux et ses femmes dévergondées et peu vêtues, est superbement bien rendue par Rosinski.
Ensuite, Aaricia se rebelle enfin ! Contre son tortionnaire, et même contre son mari. Il était temps, elle commençait vraiment à devenir la Barbara Gourde de la saga.
La chute du palais a le mérite d'être très originale : pas d'assaut héroïque contre les murailles, pas de siège, ce ne sera pas nécessaire, le Grand Shardar a tout prévu !
On croit discerner en creux, dans le scénario de van Hamme, une critique intemporelle du pouvoir politique : tout roi est amené à asservir ses sujets, même quand ses intentions de départ sont louables, ce qui va bien sûr à l'encontre de l'esprit de Thorgal, amoureux inconditionnel de la liberté, même au mépris d'une sécurité qui n'est qu'illusoire.
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La civilisation de Brek Zarith avait du potentiel, la première à être inventée par les auteurs, un peu orientale, un peu occidentale. Mais nous n'en voyons qu'une brève partie. Également une partie de la fin sera un peu décevante malgré (et en raison de) son imprévisibilité. Sinon, nous avons un Thorgal quasiment de la même trempe que le précédent, avec moins d'au-delà mais de la politique à la place, avec toujours un voyage totalement imaginaire, et des retrouvailles singulières qui aboutiront à quelques réflexions intéressantes, et qui forgeront, encore un peu plus, la philosophie et l'humanité de Thorgal.
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Sixième tome qui termine un cycle dans lequel Thorgal perd et retrouve Aaricia aux mains du maître de Brek Zarith. Thorgal qui aide à reconquérir le royaume perdu, découvre un enfant emprisonné.
Le récit de ce triptyque est bien mené, bien géré, et est excellent. L'histoire est passionnante, épique, mêlant morale et combat violent. le succès de Thorgal est lié à cette histoire qui s'inspire franchement de l'univers fantasy britannique, mais dans les années 80, cette culture était encore inconnue. Mais dans ce sixième tome, les références à Gandalf ou au Balrog sont flagrantes.
Le graphisme est toujours en nette amélioration par rapport aux tomes précédents, mais une année sépare chaque album, expliquant ainsi ce dessin toujours aussi beau.
Dans l'ensemble, l'album est très bon, le triptyque fabuleux, la saga fantastique.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Thorgal affronte un tas d'épreuves pour réussir à retrouver sa famille. Je ne me lasse pas de ce personnage humaniste qu'est Thorgal. Ses aventures sont originales et différentes à chaque volume et Thorgal y côtoie de nouveaux personnages toujours plus vils et avides de pouvoir.
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