En tant que copiste, il fit partie de la guilde des libraires de Bruges. Vers 1466, il réalisa, pour Philippe le Bon, son Romuleon. le texte en avait été traduit par Jean Miélot entre 1463 et 1465. de 1471 à 1472, il devint doyen de la guilde. En 1480, il s'engage à livrer à Philippe de Hornes un
Valère-Maxime. Certaines hypothèses laissent à penser qu'il fut aussi enlumineur. Son édition de Boccace est le premier incunable illustré de gravures sur cuivre. Son édition d'
Ovide comporte 34 gravures sur bois.
En tant que remanieur, il écrivit en prose la Pénitence d'Adam. Elle fut dédiée à Louis de Gruuthuse (également appelé Louis de Bruges) après octobre 1472. Il lui dédicacera également, en 1482, son Dialogue des créatures, qui est une traduction d'une oeuvre latine que l'on a voulu attribuer à Mayno dei Mayneri puis à Nicolas de Pergame. Il s'agit d'un recueil d'apologues dont les personnages sont le soleil, la lune, le vent, les animaux, l'homme... bref, tout ce qui constitue la création.
Enfin, Colard Mansion est également le traducteur de la Vie de Saint Hubert. Un manuscrit de cette oeuvre rare appartint à Louis de Bruges. Un autre fut remanié par David Aubert en 1463 pour Philippe le Bon.
On pense que c'est Mansion lui-même qui traduisit le Donatus spiritualis de Jean Gerson et qu'il remania en profondeur l'
Ovide moralisé avant de les imprimer. le premier le fut après 1479, le deuxième en mai 1484. Il s'est sans doute initié au métier d'imprimeur auprès de
William Caxton. Ce dernier était à Cologne en 1472. Il acquit une presse et des caractères fondus par Johan Veldemer. Caxton imprima vers 1473-1475, deux de ses traductions à Bruges: The Recuyell of Historyes of Troye et The Game of Chess. Vers 1475-76, parurent quatre ouvrages en français, sans lieu ni date d'impression. Il s'agissait de: Les quatre choses derrenieres, le recueil des Histoires de Troyes, Les faits et proesses du noble et vaillant chevalier Jason, et le Septenuaire des pseaulmes de penitence. Nul doute que ces quatre livres soient le fruit d'une collaboration entre Mansion et Caxton. Mansion n'imprimera rien sous son nom avant le départ de Caxton pour Wesminster en 1476. Ce n'est qu'à partir de là qu'il édita alors 24 ouvrages dont 13 portent son nom ou sa marque typographique.
Son édition d'
Ovide (1484), magnifique, le ruina. Ceci témoigne des difficultés rencontrées dans la diffusion d'impressions de luxe. Les seigneurs préféraient encore les manuscrits.
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