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sur 690 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Tout avait pourtant bien commencé … Une jeune fille livrée à elle-même attend sa mère après l'école à l'aquarium de la ville. Regarder les poissons la fascine, au point d'en connaitre un bras sur le sujet. La gamine se construit tout un monde imaginaire et trouve des analogies entre sa vie quotidienne et celles des poissons enfermés dans leur cage aquatique, condamnés à tourner en rond sous le regard blasé des rares visiteurs.

On se dit qu'on tient de nouveau une bonne prise, avec cet « Aquarium », même si on ne retrouve pas l'enchantement de « L'obscure clarté de l'air». Certes, j'ai des souvenirs un peu pénibles d'aquarium ... Des souvenirs de longue file sous une pluie froide, en plein juillet, les enfants fatigués et frustrés de ne pas pouvoir jouer sur la plage ou dans la mer, à cause de la météo. Et puis de déambulations bousculées dans les couloirs obscurs, mal aérés et un peu glauques, ces grandes vitres plus très propres où tous les visiteurs s'agglutinent en espérant voir le méchant requin, les affreuses murènes au sourire glaçant, les méduses nonchalantes. Mais point de tout cela ici.

Et puis, un jour, parce qu'il faut bien que quelque chose arrive, bon sang, nous sommes dans un roman, la jeune fille rencontre un vieux monsieur, avec qui elle se lie d'amitié. Tout se passe bien, mais des indices glissés ici et là nous font redouter le pire. Et là on se dit, que non David Vann n'osera pas. Mais qu'est-ce qui empêche ce gars d'écrire une belle histoire pour une fois? Pourquoi toujours plonger dans le sordide ? Pour vendre ? Pour se soigner d'un quelconque trouble mental ?

Je ne comprends pas. En tout cas, très peu pour moi. Je laisse une fois pour toute Vann avec ses histoires de parents dysfonctionnels, toxiques, névrosés et saccageant l'enfance de leur rejeton. Basta !
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David Vann, né en 1966 sur l'Île Adak en Alaska, est un écrivain américain. En France, la publication de Sukkwan Island en 2010 rencontre un fort succès critique autant que public ce qui lui vaut le prix Médicis étranger. Il partage désormais son temps entre la Nouvelle-Zélande où il vit et l'Europe. Son nouveau roman, le cinquième, Aquarium, vient de paraître.
Caitlin, douze ans, habite avec sa mère Sheri - célibataire et sans famille - dans un modeste appartement d'une banlieue de Seattle. Afin d'échapper à la solitude de sa vie quotidienne, chaque jour, après l'école, elle court à l'aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
Je ne révèlerai pas un grand secret en disant que cet homme est le père de Sheri, c'est-à-dire son grand-père. Que l'enfant soit surprise, on le comprend, mais le lecteur qui lui connait David Vann ne pouvait pas imaginer un de ses romans sans une famille et qui plus est, une famille explosée ou psychologiquement déjantée. Nous avons donc un bouquin qui débute dans la lignée des précédents opus de l'écrivain, une tragédie familiale, ici le père haï par sa fille pour les avoir abandonnées, elle quand elle était encore ado et sa mère mourante, revient auprès d'elle pour tenter de réparer ses torts. Mais, à la différence de ses autres livres, le nouveau Vann, car il y a un nouvel écrivain nommé David Vann - (« C'est le premier roman dans lequel il n'y aucun personnage qui vient de ma famille. C'est aussi mon premier roman qui n'est pas une tragédie.") - opte pour une happy end qui semble tirée d'un conte de fées ou d'une comédie. le lecteur en reste perplexe car en plus, le bon et le moins bon se côtoient.
Le bon : ce sont les longs passages se déroulant dans l'aquarium, très poétiques, où les différentes espèces de poissons rares décrites par Caitlin semblent des métaphores sur sa vie, c'est aussi cet aquarium, bocal sécurisant pour l'enfant ; les premières rencontres entre la fillette et le vieil homme sont très belles de même que les scènes entre Caitlin et son amie Shalini découvrant les amours enfantines. Vann restant quand même toujours Vann, il y a aussi des passages réussis mais atroces d'horreur quand Sheri raconte à sa fille, la vie qu'elle a dû mener pour s'occuper seule de sa mère à l'agonie (Emouvant « oeuf de sang »).
Le moins bon : les dialogues ne m'ont pas toujours paru très bien torchés (par exemple entre Sheri et les flics) et surtout, si les situations sont le plus souvent dramatiques, les mots ne l'expriment pas toujours aussi bien qu'on pourrait le souhaiter, ce qui fait que l'ensemble manque du souffle qui fait les grands romans. Et puis cette tendance de l'écrivain à en faire souvent un peu trop (Sheri obligeant Caitlin à jouer son calvaire d'aide-soignante de sa mère).
Pour conclure, le roman n'est pas mauvais mais il n'atteint pas complètement son but. A demi réussi donc. Quant à ce nouvel écrivain David Vann se profilant ici… Hum ! Hum ! A suivre ?
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Ca commençait bien , c'est original comme sujet, touchant ce point de vue d'adolescente sur son univers rétréci et rendu supportable par la visite quotidienne à l'aquarium et par son amitié féminine. Mais ça devient vite pénible à supporter tout ce déballage vulgaire et impudique de la mère se targuant du rôle de victime, une vraie mode! Et on en rajoute jusqu'à la lie.
Les bonnes intentions ne font pas les bons livres.
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j'ai beau­coup aimé le début de ce roman et beau­coup moins ensuite. J'ai aimé cette petite Cait­lin qui s'abîme dans la contem­pla­tion des pois­sons à l'aquarium de Seat­tle en atten­dant sa mère qu'elle adore. Un vieil homme s'approche d'elle et un lien amical et rassu­rant se crée entre eux. Toute cette partie est écrite avec un style recher­ché et très pudi­que. On sent bien la soli­tude de cette enfant de 12 ans dont la maman travaille trop dans une Améri­que qui ne fait pas beau­coup de place aux faibles. J'ai aimé aussi les dessins en noir et blanc des pois­sons ; Bref, j'étais bien dans ce roman. Puis catas­tro­phe ! commence la partie que j'apprécie beau­coup moins, ce vieil homme s'avère être le grand père de Cait­lin, il a aban­donné sa mère alors que sa femme était atteinte d'un cancer en phase termi­nale. Commence alors un récit d'une violence incroya­ble et comme toujours dans ces cas là, j'ai besoin que le récit soit plau­si­ble. Je sais que les servi­ces sociaux améri­cains sont défaillants mais quand même que personne ne vienne en aide à une jeune de 14 ans qui doit pendant une année entière soigner sa mère me semble plus qu'étonnant. Ensuite je n'étais plus d'accord pour accep­ter la fin, après tant de violence, j'ai eu du mal à accep­ter le happy end. On dit que c'est un livre sur le pardon, (je suis déso­lée d'en dire autant sur ce roman, j'espère ne pas trop vous le divul­gâ­cher) , mais c'est juste­ment ce que le roman ne décrit pas : comment pardon­ner. Bref une décep­tion qui ne s'annonçait pas comme telle au début.
Lien : http://luocine.fr/?p=7851
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Caitlin, 12 ans, vit avec sa mère dans un petit appartement dans la banlieue de Seattle. Sa mère travaille sur les chantiers, un boulot dur et peu valorisant. Caitlin quant à elle se réfugie à l'aquarium tous les jours après l'école. C'est là qu'elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour le monde aquatique.

Mais leur existence sera totalement chamboulée lorsque la mère de Caitlin découvrir qui est le vieil ami de sa fille.

Ce roman me laisse assez partagé. J'ai beaucoup aimé le début, l'ambiance de l'aquarium, les descriptions des poissons (et leurs illustrations), des lumières, etc. On se rend compte que la vie n'est pas facile, mais Sheri, la mère de Caitlin vient de rencontrer un homme qui paraît bien. Cailtlin devient également de plus en plus amie avec Shalini une jeune indienne arrivée à Seattle depuis peu.

Mais dès que tout change avec le vieil homme, j'ai trouvé que le livre devenait violent, autant dans les gestes physiques que psychologiquement. L'adolescence de Sheri a été atroce et la façon dont elle l'explique est elle aussi absolument atroce (une mise en pratique avec sa fille pour lui montrer ce qu'elle avait vécu, elle), Sheri devient violente, est colérique (certes à juste titre, mais malgré tout). Il y a donc des passages très durs, qui peuvent mettre mal à l'aise. Ils sont heureusement contre-balancés par les autres personnages et l'affection qu'ils se portent, entre autre l'amour naissant entre Shalini et Caitlin.

L'histoire est donc intéressante, l'écriture travaillée, mais comme vous l'avez compris ce roman risque de choquer, je préfère prévenir. L'auteur ne fait pas dans la dentelle pour faire passer son message !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Une histoire intéressante, mais des longueurs et des choix pas toujours à mon goût. Celà dit, il nous reste le bilan final, qui est une belle apologie du pardon.
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Je me suis hélas ennuyé en lisant ce livre.On tire trop en longueur (et dans le pathos). Pourtant certains passages, les moins imagés, sont poignants et la description des personnages et surtout de leurs rapports sonne très juste. La fin m'a d'ailleurs touché, dans le sens où l'on peut (enfin!) s'identifier au vécu des personnages.
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