Léa est une ado géniale : fille d'un entraîneur de basket, elle a touché un ballon dès qu'elle a su marcher. Depuis lors, elle mange, elle respire et dort basket, à tel point qu'elle veut en faire son métier. Et pour cela, elle ne manque ni de talent, ni d'envie ni de mordant, mais ses plans vont voler en éclat lorsque son père meurt d'une crise cardiaque.
Comment dépasser ce traumatisme ? Comment continuer à avancer alors que la vie s'évertue à nous cracher son venin ?
En persévérant, en changeant de « map », en s'adaptant.
Voilà ce que nous dit cette histoire.
Vous l'aurez deviné : j'ai beaucoup aimé ce roman parce qu'il aborde plusieurs thématiques, dont le deuil.
Qui plus est, l'écriture imite très bien la manière de penser des ados, ce qui rend la lecture fluide et agréable, même pour ceux qui éprouvent des difficultés de compréhension de la langue.
Et puis, si cela ne suffit pas à vous convaincre, sachez que la protagoniste est "badasse" : elle nous émeut autant qu'elle force le respect. Cette dernière excelle au basket mais peine à avoir la moyenne dans toutes les matières, car elle se consacre corps et âmes au sport jusqu'à l'arrivée d'Anthony, dont la situation sociale est beaucoup plus précaire que la sienne ; mais cette barrière invisible ne va pas les empêcher de construire un lien par l'intermédiaire du basket.
Aux côtés de Léa, j'ai appris la résilience et la persévérance. Aux mêmes titres que les personnages du roman, j'ai été contaminée par sa jovialité et par la force qu'elle dégage.
Pour moi,
Marie Vareille a réussi son pari : à savoir écrire un roman profond qui traite de plusieurs sujets importants, tels que la maladie et le deuil, sans oublier le public vers lequel elle s'adresse.
Et puis, on sent que ce roman détient une place particulière chez l'autrice, qu'il n'a pas été écrit par hasard puisqu'elle évoque le syndrome de Marfan, une maladie héréditaire rare qui peut entraîner des crises cardiaques, si elle n'est pas traitée et diagnostiquée à ses débuts.
Petit bémol : j'aurais aimé que la différence de statut social entre Léa et Anthony soit davantage mis en avant et exploité, mais en dehors de ce léger désagrément, j'ai été happée tout le long par l'histoire de Léa, dont la trajectoire de vie me rappelle celle de Pauline, mon amie férue de basket (coucou Pauline, si tu passes par là).
En bref, si vous aimez le sport et que les sujets graves ne vous rebutent pas, foncez !
**roman lu dans le cadre des Prix des lecteurs Pocket 2024**