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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Retrouver la plume de Valerio Varesi et son commissaire est un vrai plaisir ! J'étais très impatiente avant cette lecture car le précédent m'avait enchanté !

Ce commissaire n'est pas comme ceux que l'on voit dans beaucoup de polar. C'est un commissaire un peu à l'ancienne. Il est très seul dans son travail et dans sa vie même si ici on voit que sa relation avec Angela est toujours d'actualité mais distante.

Dans le précédent livre, on le sentait las de son travail. Il semblait épuisé et avoir envie d'autre chose. Donc quand j'ai vu que dans celui ci il prenait enfin des vacances, j'étais heureuse pour lui car il semble vraiment les mériter.

Il nous emmène dans le village de son enfance. Il n'y est pas revenu depuis très longtemps. Son but est de se reposer, de respirer l'air vivifiant de la nature et surtout de trouver des champignons !

Mais ce retour ne va pas se passer comme prévu. Même si il essaye de rester en dehors de ce qu'il se passe, il lui sera difficile de rester en dehors.

Avec cette enquête, le commissaire sera confronté à son passé avec son père. Il sent qu'il ne sait pas tout de ce qu'il s'est passé du temps où son père habitait ce village.

Dans ce livre, Valerio Varesi aborde le thème de la famille et des relations père-fils. A travers cette enquête, on se rend compte que les secrets sont nombreux dans les montagnes italiennes.

Ce village italien en cache énormément et les conséquences peuvent terribles.

Cette enquête est passionnante car la manière d'enquêter n'est pas classique. Il n'y a pas de preuves ou de témoins au début. Les habitants de ce village ont besoin de temps pour parler.

Le rythme général du livre étant lent, on avance lentement dans la résolution de cette enquête. Tout passe par la mémoire de ce village.

Ce livre est poétique. Ce qu'il y a de plus réussi dans ce livre comme dans le précédent, c'est l'ambiance. Ce village et ce paysage m'ont fait ressentir beaucoup d'émotions. C'était à la fois fascinant, inquiétant mais surtout beau.

Je suis habitué au rythme plutôt soutenu avec plus d'action. Ici ce n'est pas le cas et cela ne m'a pas gêné. L'écriture est absolument sublime. On est embarqué dans cette histoire mystérieuse.

La fin du livre est surprenante mais sublime. Notre commissaire préféré semble être près à passer à autre chose. On est comme soulagé à la fin du livre.

Ce n'est pas un coup de coeur mais un plaisir de lecture. Ça fait vraiment du bien de lire des polars au rythme plus posé quand ils sont servis avec une écriture absolument délicieuse !
Lien : http://leslecturesdamandine4..
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L'Italie a inventé le "Slow Food", l'écrivain italien Valerio Varesi pourrait peut-être revendiqué d'avoir inventé le "Slow Polar. Ne chercher pas ici une intrigue à rebondissements ou l'oeuvre d'un quelconque "page-turner" ... Dans ce roman, le temps est allongé et, à l'image de Commissaire Soneri en vacances (quelle idée de prendre ses vacances dans son village d'enfance, des années après !), on prend son temps à admirer ces paysages majestueux des Apennins du Nord de l'Italie, ses sombres forêts et ses refuges de montagnes ... un roman prenant où le lecteur parvient à ressentir l'essoufflement d'une ascension et le froid de l'hiver naissant. L'intrigue pourrait tenir en quelques lignes, mais comme la cueillette des champignons, passe-temps de notre commissaire, là n'est pas le plus important : on suit les derniers affres d'une Italie provinciale en déliquescence, perdue entre ces valeurs humaines ancestrales mis à bas et une modernité tirée par l'argent et le profit qui la dépasse. Un roman qui ne plaira pas peut-être à tout le monde mais dont la beauté froide et l'infinie nostalgie qui s'en dégagent seront conquérir le lecteur sensible.
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A la bonne heure Soneri est de retour ! Enfin, pas tout à fait, mais un peu quand même ! Pour tout dire, Soneri avait besoin d'un peu de repos. C'est loin de la ville, dans ses chères montagne, là où il est né qu'il part se ressourcer. Il compte bien aller aux champignons, et en fin gourmet qu'il est, il espère bien se régaler des bons produits locaux. La trêve ne durera pas bien longtemps. C'est le drame au village…
Soneri, bien qu'en vacances, se retrouve bien malgré lui mêlé aux affaires d'une famille qui, le moins que l'on puisse dire, ne sentent pas très bon.
Les souvenirs familiaux refont surface, et Soneri se retrouve confronté à son passé, et surtout celui de son père….

La mémoire ; tel semble être le fil conducteur de Valerio Varési qui a le don d'installer une atmosphère extrêmement palpable tout au long de ses romans. Ici, inutile d'aller dans la précipitation, pas de démarrages tonitruants. Varési installe les choses et ses personnages. On prend le temps d'observer la nature, de humer les sous-bois, d'écouter un oiseau, et de déguster les mets de la région. Il y a une forme de poésie dans son écriture qui donne à ce roman policier un petit côté artisanal, parce dépouillé des artifices du genre pour ne garder que l'essentiel : l'humain .

Sonéri, c'est un peu le Wallander du pays de Parme. C'est un ami qui un jour fait irruption dans votre vie de lectrice, et dont on a plus envie de se séparer. Un ami que l'on retrouve avec plaisir.

Un grand merci aux éditions Agullo et la masse critique Babélio.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Avec ce troisième volume traduit en Français (sur une dizaine parus), Valerio Varesi confirme son talent et se place, à mes yeux, parmi les meilleurs auteurs de roman policier italien. Comme dans "le fleuve des brumes", le rythme est assez lent et l'auteur accorde une importance considérable à la description de l'ambiance dans le petit village des Apennins qui sert de décor à son roman. Comment la mort de deux personnages importants du village, le père et le fils, patrons d'une usine de charcuterie, peut-elle affecter à ce point la vie quotidienne des habitants ? Quels sont les liens qui se sont tissés entre les différents protagonistes de l'affaire ? On retrouve à nouveau une histoire de Résistance au coeur des événements ce qui montre bien qu'en Italie (comme dans d'autres contrées d'ailleurs) cet épisode sombre de l'histoire n'a pas fini d'entacher les consciences. Rien n'est simple pour le commissaire Soneri... Tant de choses poussent à l'impliquer dans la résolution de cette affaire ténébreuse, alors qu'il séjourne au pied de la montagne de Montelupo uniquement pour prendre ses distances avec la grisaille (et surtout la Questure !) de Parme... Mais il faut dire qu'il est difficile de s'intéresser aux champignons lorsque les balles sifflent à vos oreilles : les étendues boisées ne sont pas toujours des lieux où l'on peut méditer en paix !
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Les ombres de Montelupo - Valerio

Je suis fidèle ! Ça fait plus de 20 ans que je le suis à Harry Bosch, mais je crois bien que le commissaire Soneri va le supplanter !! Mais on peut peut être fidèle à plusieurs ?? Non ?

J'aime son caractère rugueux, sa façon d'avoir l'air toujours d'accord mais de n'en faire qu'à sa tête, de croire qu'il possède Angela alors que C'est elle qui mène la danse ! Son bon sens inné ! Et puis son rapport à la "bonne bouffe" et aux "bons vins" ! 😁😁😁

Mais ça, C'est pas du Polar me direz vous !! Eh bien si !!
Toujours cette atmosphère un peu étouffante et ces sous entendus qui instaurent un climat suspicieux sans que rien de concluant  n'en ressorte.
Un village, des ragots, des disparitions, un suicide, notre Commissaire Soneri semble bien impuissant à  démêler les fils de ces événements , lui qui venait juste chercher les champignons !

Son village natal lui paraît soudain inconnu et il en déduit "On dirait un village en attente de jugement".

Une enquête subtile comme seul sait les conter Valerio Varesi !

Vivement le prochain !!

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Le troisième opus traduit en français de mon auteur fétiche de roman policier italien. J'attends déjà avec impatience celui qui sortira en 2019 !!!

Ici, l'on prend son temps, pas de violence, de crime horrible, juste une enquête et une vraie analyse de la société italienne et des mentalités ancrées dans ses villages.



C'est l'histoire...

Nous retrouvons notre commissaire Soneri qui décide de s'éloigner de Parme et de venir se ressourcer dans son village d'origine des Apennins.

Balades en foret et cueillette de champignons sont au programme... c'est sans compter sur l'étrange disparition du fils Rodolfi, l'héritier de l'usine de charcuterie qui a offert l'essentiel des emplois de la commune pendant de nombreuses années.

Les rumeurs circulent comme dans beaucoup de villages,  disparu ou juste absent ? Resurgissent petit à petit des velléités anciennes.

Notre homme en vacances ne va rester très longtemps éloigné  de l'enquête d'autant que le passé de son père semble ressurgir dans cette sombre histoire...

Un vrai roman policier, une écriture sensible, délicate et poétique plutôt rare dans ce genre.

On compare Valerio Varesi à Simenon.
Lien : https://justelire.wordpress...
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« Les ombres de Montelupo » de Valerio Varesi . Revoilà le commissaire Soneri et son Italie de brumes et de pluies . Ayant pris quelques jours de vacances dans son village natal des hautes vallées des Apennins , pour y retrouver ses souvenirs d'enfant et y cueillir des champignons , il va trouver les deux : l'ombre de son père et de ses secrets , des trompettes de la mort , sombres annonciatrices d'un drame qui va secouer le village . Il découvre une communauté villageoise fracturée par l'appât du gain , où ressortent les haines inexpiables du temps de guerre . Il est aussi confronté à l'immémorial affrontement du père et du fils . Encore une fois un remarquable roman qui va bien au-delà du simple policier.
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Voici la troisième enquête du commissaire Soneri que je lis et j'aime tout particulièrement la façon dont l'auteur installe les ambiances et décrit les atmosphères. Après les pluies incessantes et les brumes enveloppantes du Pô (Le fleuve des brumes), après le froid humide et perçant du centre historique de Parme (La pension de la via Saffi), c'est encore en automne, mais cette fois dans les montagnes des Apennins, que Valerio Varesi déroule son intrigue. Entre les brouillards qui tour à tour enrobent les sommets et envahissent les fonds de vallée, l'été de la Saint-Martin laisse subsister quelques moments d'un soleil automnal éblouissant dans un air d'une limpidité propre à l'altitude. Autant de lumière, de sensations, d'odeurs de terre mouillée dans lesquelles l'auteur nous plonge.

Le commissaire Soneri se trouve en vacances dans le village dont son père était originaire. Il recherche la tranquillité et la solitude de la montagne et s'élance chaque matin sur les sentiers pour ramasser des champignons. Mais la disparition de Rodolfi, producteur de charcuterie et employeur d'une grande partie des habitants du village, met un terme à des vacances qui n'avaient pas vraiment commencé.

Soneri apprend en effet que la plupart des habitants avaient prêté de l'argent aux Rodolfi : l'endroit n'est plus qu'un village peuplé de créanciers qui tremblent de tout perdre et qui se lancent à la recherche du fils de Rodolfi, espérant récupérer les économies d'une vie entière.

On retrouve, comme dans les deux précédents épisodes, la nostalgie que Soneri éprouve face au passé. Elle prend cette fois la forme d'une légère amertume lorsque Soneri s'aperçoit qu'il est devenu un étranger pour les habitants du village dont il n'a pas toute la confiance. Comme il est attachant ce commissaire au fort besoin d'introspection, avec sa lucidité, son humanité, mais aussi sa mélancolie ! Il recherche le silence et réfléchit, et à son image, le roman se déroule lentement, il nous envoûte sans nous lasser. Je ne crois pas que, comme le « Slow food », gage de qualité, le « Slow Giallo » existe en Italie, mais si tel était le cas, les romans policiers de Valerio Varesi en seraient les dignes représentants !



* Giallo : nom donné en Italie au roman policer, au genre policier. Signifie « jaune », de la couleur des couvertures d'une ancienne collection de policiers publiée par les éditions Mondadori.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Novembre, Soneri a besoin de repos et de calme, il choisit de passer quelques jours dans le village de son enfance dans les Apennins, un endroit reculé au pied du majestueux Montelupo où il aspire marcher et cueillir des champignons. Il retrouve aussi des amis d'enfance, l'auberge et sa bonne cuisine. L'hiver n'est pas loin, les nuits sont froides, les journées parfois brumeuses. Soneri retrouve quantité de repères géographiques, des souvenirs refont surface mais le temps a passé et il ne reconnait plus les gens.

Valerio Varesi excelle dans la création d'ambiances, un savant mélange de souvenirs, de sensations, de gens presque mystérieux. Je suis un habitué des forêts, j'en suis arrivé à deviner l'odeur des sous-bois tellement l'auteur sait décrire avec justesse et sensibilité les promenades de Soneri sur les pentes de Montelupo qu'il a tant de fois parcourues enfant avec son père. Novembre est période de chasse, une tradition, parfois des coups de feu claquent et se répercutent sur les flancs de Montelupo. Se promener peut être dangereux. Il y a peu de champignons, pas de bolets, seulement quelques trompettes de la mort. Les habitants disent qu'elles portent malheur.

Il se passe des choses bizarres sur les pentes de Montelupo. Paride Rodolfi a disparu puis réapparait mais ceux qui disent l'avoir vu ne sont pas certains. Puis c'est son vieux père Palmiro qui ne rentre pas de sa sortie en forêt. Il est finalement retrouvé pendu, mort comme Capelli qui avait fait fortune dans le fromage avant d'être ruiné. La famille Rodolfi s'est enrichie dans la charcuterie. Palmiro et Capelli décédés, des trois vieux amis, il ne reste plus que celui qui est surnommé le Maquisard. le Maquisard vit chichement en ermite dans un village abandonné en pleine montagne. le Maquisard n'a pas le sens des affaires, il n'a jamais trafiqué.

Crisafulli l'adjudant des carabiniers est dans l'expectative, il voudrait bien que le commissaire Soneri l'aide. Mais il n'en est pas question, il n'y a pas eu crime . Il se dit que Paride est absent pour les affaires. Les ragots ne manquent pas, l'entreprise des Rodolfi serait au bord de la faillite. le vieux Palmiro aurait emprunté de l'argent à nombre d'habitants mais sans contrat, des prêts qui reposent sur la confiance.

Bien des mystères planent sur les pentes de Montelupo. Cela n'a jamais cessé, il y a eu la résistance pendant la guerre et le fascisme, la contrebande. Aujourd'hui encore les pentes de Montelupo grouillent d'une activité intense, des lumières la nuit, des véhicules, les coups de feu ne sont peut-être pas tous liés à la chasse. Il y a aussi des étrangers qui viennent du port de la Spezia, on parle de drogue. le Maquisard qui vit là-haut en sait sans doute beaucoup. Les carabiniers veulent lui parler mais ce n'est pas facile. Il ne se laissera pas prendre vivant. Il faut mobiliser beaucoup de carabiniers, une véritable battue est organisée. Une chasse à l'homme.

Soneri voudrait bien aussi parler au Maquisard qui a connu son père. C'est la dernière rencontre qu'il veut faire dans le village de son enfance. Après il le quittera définitivement mais avant il veut éclaircir certaines images de son père. Seul le Maquisard peut apaiser son âme et l'aider à tourner la page sereinement avec Montelupo.

Une ambiance presque envoutante. Des non-dits. Des histoires familiales et des secrets. Des souvenirs d'enfance émouvants. Des escroqueries, des trahisons et des désirs de vengeance. Une nature belle et sauvage. Il y a tout ce qu'il faut pour faire un récit passionnant. Valerio Varesi avec ses dons de remarquable conteur offre au lecteur un superbe roman.

Valerio VARESILes ombres de Montelupo . Titre original «Le ombre di Montelupo », Italie 2005. Traduit de l'italien par Sarah Amrani pour Agullo Noir, parution le 22 mars 2018. ISBN 979-10-95718-39-0 . Réédition en poche en mars 2019, Éditions Points, ISBN 9782757876268 .
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Polar absolument magnifique et superbement écrit avec une traduction parfaite. Roman d'atmosphère dans lequel l'intrigue policière se densifie peu à peu. L'histoire bien sûr compte mais c'est la structure narrative qui fait la force du récit. Les évènements se dévoilent par touches successives mais ce sont les indices, les signes, les symboles qui tissent leur toile pour envelopper l'atmosphère générale de ce village parmesan qui devient au fil des pages emblématique et archétypal de la corruption généralisée de la société italienne de l'époque. le fin du récit réunit les deux protagonistes principaux,le commissaire Soneri d'une part qui boucle son enquête et le " Maquisard" d'autre part qui disparaît et livre ses vérités .Fin de partie en forme de "shoot out" comme si l'on se trouvait dans la scène finale d'un western.
Valério Varesi est un maître du polar rencontré personnellement à lyon aux "Quais du Polar" en 2016.
Michel oulin
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