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Citations sur L'Homme aux cercles bleus (156)

L'homme, il faut toujours qu'il se «rende compte». C'est ça qui ne lui vaut que des emmerdements.
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Adamsberg, sachez-le bien, n'attaque pas, mais il vous transforme, il vous contourne, il revient par derrière, il désamorce et tout compte fait il vous désarme.
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Quand on regarde de l'eau dans un seau, dit Adamsberg, on voit le fond. On met le bras dedans, on touche quelque chose. Même dans un tonneau, on y arrive. Dans un puits, rien à faire. Même lancer des petits cailloux dedans pour essayer de se rendre compte, ça ne sert à rien. Le drame, c'est qu'on essaye quand même. L'homme, il faut toujours qu'il se " rende compte" C'est ça qui ne lui vaut que des emmerdements. Vous ne vous imaginez pas le nombre immense de petits cailloux qui sont au fond du puits. Ce n'est pas pour écouter le bruit que ça fait quand ça tombe dans l'eau que les gens les lancent, non. C'est pour se rendre compte. Mais le puits, c'est un truc terrible. Une fois que ceux qui l'ont construit sont morts, plus personne ne peut en savoir quelque chose. Il nous échappe, il nous nargue du fond de son ventre inconnu plein de flotte cylindrique. Voilà ce que fait le puits, à mon idée. Mais combien de flotte ? Jusqu'où la flotte ? Il faudrait se pencher, se pencher pour savoir, jeter des cordes.
- Un truc à se noyer, dit Castreau.
- Évidemment.
- Mais je ne vois pas le rapport avec le meurtre, dit Castreau.
- Je n'ai pas dit qu'il y en avait un, dit Adamsberg
- Alors pourquoi vous racontez l'histoire du puits ?
- Pourquoi pas, on ne peut pas toujours parler pour être utile...
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Toutes mes chemises sont à renouveler, je m'en rends compte. Ce que j'aimerais, c'est trouver la tenue universelle. Alors je l'achèterais en trente exemplaires, et je n'aurais plus à m'en faire avec ces histoires d'habits. (p.136)
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-Commissaire, il faut être économe de son mépris en raison du grand nombre de nécessiteux. Et ce n'est pas moi qui parle.
-Qui d'autre ?
-Chateaubriand
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Adamsberg réfléchissait de manière vague en revenant à pied à son bureau. Jamais il ne réfléchissait à fond. Jamais il n'avait compris ce qui se passait quand il voyait des gens prendre leur tête entre leurs mains et dire: "Bien, réfléchissons." Ce qui se tramait alors dans leur cerveau, comment ils faisaient pour organiser des idées précises, induire, déduire et conclure, c'était un complet mystère pour lui. Il constatait que ça donnait des résultats indéniables, qu'après ces séances les gens opéraient des choix, et il admirait en se disant qu'il lui manquait quelque chose. Mais quand lui le faisait, quand il s'asseyait en se disant:"Réfléchissons", rien ne se passait dans sa tête. C'est même dans ces seuls instants qu'il connaissait le néant. Adamsberg ne se rendait jamais compte qu'il réfléchissait, et s'il en prenait conscience, ça s'arrêtait. Ce qui fait que toutes ses idées, toutes ses intentions et toutes ses décisions, il ne savait jamais d'où elles venaient.
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Hier, j'ai marché jusqu'à la gare de l'Est. Je me demandais pourquoi j'étais flic. Peut-être parce que dans ce métier on a des choses à chercher avec des chances de les trouver. Ça console du reste. Parce que, dans le reste de la vie, personne ne vous demande de chercher quoi que ce soit, et on ne risque pas de trouver puisqu'on ne sait pas ce qu'on cherche.
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Hier soir, Charles avait tâtonné le long de son visage. Ca avait été assez agréable, il faut le reconnaître, ces mains longues qui avaient effleuré si scrupuleusement tous les contours de sa figure comme si elle avait imprimée en braille. Elle avait eu l'impression qu'il aurait voulu la toucher plus avant, mais elle n'avait pas fait un geste en ce sens. Au contraire, elle avait fait du café. Un café très bon d'ailleurs. Ça ne remplace pas une caresse bien sûr. Mais dans un sens, une caresse ne remplace pas un très bon café non plus.
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Pour aujourd'hui c'est cynisme, débandade, futilité et plaisirs immédiats. Alors vous pouvez bien souhaiter être rascassieux, murènoïde, gargouillard, hydreux à deux têtes, gorgonieux et tératomorphe, ça vous regarde mon petit Charles, n'espérez pas me démonter. Moi j'aime tous les poissons, y compris les sales poissons.
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Très important, l'estomac. On n'est pas certain qu'un bon estomac suffise à bien penser. Mais on est certain qu'un mauvais estomac suffit à vous détruire les idées.
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