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4,05

sur 8015 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Excellente lecture.
Grâce au challenge Mauvais genres, je viens de découvrir : Fred Vargas, une autrice française très talentueuse.En effet, j'ai beaucoup aimé ce polar français mené de main de maître.
Tout de suite, l'intrigue et les personnages atypiques m'ont captivé.
De plus, l'auteur nous entraîne dans une enquête rythmée, très originale sur fond historique.
Très bonne fin, acheminée par de nombreuses surprises. A recommander !!!
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Je me lance pour la première fois dans la lecture d'un Vargas, sur les conseils de quelques amies... En effet, je ne me doutais pas que cette auteure était si célèbre et si connue pour ses personnages farfelus ! En faisant quelques recherches sur le livre, j'ai pu découvrir tout cela, et avoir encore plus envie de me lancer dans la lecture de ce livre. J'ai lu quelques avis ayant étayé ma curiosité, et j'ai fini par me lancer. le roman policier, ce n'est pas quelque chose que je lis tous les jours. le roman policier par une auteure Française... Qu'est-ce que ça pouvait donc bien donner ? Serait-ce à mon gout ? Pour répondre à mes questions, une seule solution : m'adonner à cette lecture.

Je ne suis finalement pas déçue de cette lecture. Une superbe intrigue menée par une jolie plume, celle d'une femme qui maîtrise son sujet et ses personnages. Elle revisite la question de la peste, cette maladie ravageuse du XVIIème siècle et ne manque pas d'enrichir notre culture, de fait ! Si l'intrigue met un peu de temps à se mettre en place et que l'action et le meurtre ne sont pas à tous les coins de rue, comme on peut le croire face à un roman policier, on reste face à une histoire recherchée, à une intrigue qui amène des questions, à une véritable enquête et une réflexion psychologique qui tourne autour de nombreux personnages. J'ai aimé cet aspect psychologique du livre : celui de se mettre dans la tête du tueur, obsedé par la maladie de la peste, et qui laisse chez ses victimes des puces, avant de les dénuder, de les étrangler, et de les couvrir de charbon.

En plus d'un aspect psychologique, on a l'aspect historique que Vargas donne au roman et qui le rend très séduisant. Elle y décrit l'arrivée de la peste en europe et dans les différentes villes de France, ainsi que la peur de la population face à ce fléau de Dieu, cet inconnu qui peut frapper n'importe qui et à tout moment. Seulement, est-ce vraiment de la peste dont il est question ici ? Ou simplement d'un fou qui pense la semer à tout va ? Peut on croire au retour de cette réelle maladie en plein Paris ? En tout le cas, on observe, de la même manière que par le passé, l'affolement, la peur, la panique des populations face à une telle maladie. En y réflechissant bien, j'ai trouvé que Vargas n'avait pas tort : face à une maladie capable de tuer une grande quantité de personnes, et contre laquelle on ne peut rien, il est presque certain que toute la France paniquerait, même au jour d'aujourd'hui.

J'ai donc été frappée par cette vérité au travers de son texte. Vargas maîtrise non seulement son sujet, mais jongle aussi dans le temps. Elle nous fait revisiter le passé tout en songeant au présent. de plus, ses personnages sont tous extrêmement poussés et séduisants. Joss le Guern, ancien capitaine qui fit nauffrage, est le Crieur. C'est lui qui reçut les fameuses lettres contenant des messages annonciateurs de la peste, et qui les cria à tout le monde sur la place. C'est une personnalité unique, doté d'un jemenfoutisme extrême, qui n'est la que pour faire son boulot : crier les nouvelles. Decambrais, lettré et ancien taulard, met le doigt sur l'affaire et sur ces annonces spéciales, et décide de déméler cette histoire de peste, tout comme Adamsberg, commissaire de la brigade criminelle, lorsqu'il découvre ces fameux chiffres quatre déssinés sur les portes des immeubles. Pourquoi le chiffre quatre ? Quel est le rapport avec la peste ? Petit à petit, les affaires se croiseront et s'entrecroiseront, et dans un tourbillon de personnages tous les plus loufoques les uns que les autres, Vargas nous entraînera finalement dans une belle enquête.

Si j'ai trouvé que l'action manquait parfois, il est nécéssaire de se rappeler que Vargas a su largement compenser par son style avec ses personnages uniques et cette recherche constante de réponses, qui ne passe pas forcément par des altercations violentes et des meurtres incessants. Ce qui rend le policier intéressant, c'est la personnalité des caractères et la manière dont ils réagiront face aux evênements. En bonne blogeuse, je ne vous livrerai évidemment pas le nom du tueur, ni aucun démélé de l'intrigue, mais je me contenterai de vous conseiller ce roman, qui est une bonne découverte.

Une dernière chose à rajouter, qui m'a beaucoup plu, c'est l'ambiance constante. Comme au "bon vieux temps", beaucoup de personnages parlent un langage un peu négligé, rapide, bref, mais concis. Ils s'expriment comme ils le veulent, sans se soucier de ce que les autres pensent d'eux. En plein Paris, on se croirait dans un vieux port au milieu de vieux marins, et j'ai beaucoup apprécié cet aspect. C'est comme si le vieux Paris renaissait au travers des personnages et de la manière dont l'enquête se déroule. On a donc la un style particulier, une Fred Vargas avec une plume bien à elle qui sait séduire !
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Auteure de polars française, Fred Vargas m'a attirée par son histoire axée sur la peste...
Un crieur de messages en place publique, la peste annoncée : un climat moyen-âgeux est installé dans le contemporain Paris. On suit le commissaire Adamsberg mener son enquête sur cette affaire étrange. Prenant.
Adapté au cinéma en 2007 par Régis Wargnier.
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Un coup de coeur pour cet excellent polar qui m'a enfin permis de faire connaissance avec celui qui va devenir un de mes flics préférés : Adamsberg. Notez que son adjoint, Danglard, me plait aussi énormément. Ils forment un tandem plutôt original, et le commissaire, un poète, un peu lunaire, a des méthodes bien à lui pour résoudre des enquêtes. On est loin du flic excité qui brandit son arme à tout bout de champ ou qui tabasse les suspects, et c'est tant mieux. (Et puis Fred Vargas n'a pas cédé à la mode des polars qui veut toujours plus de glauque, de sanguinolent, de sexe et de vulgarité… ouf ! Merci Madame !).

Cela fait très longtemps que je voulais lire un Vargas mais il a fallu les adaptations tv signées Josée Dayan pour que je me décide enfin à sauter le pas. le commissaire est interprété par un des rares acteurs français que j'apprécie : Jean-Hugues Anglade. Ce qui ne gâte rien...

L'intrigue est originale et j'ai beaucoup aimé la façon dont débute le roman. On fait connaissance avec un ex-marin breton nommé le Guern, monté à Paris à la suite de circonstances dramatiques et qui finit par devenir crieur sur la place publique d'un petit quartier. Un métier tombé en désuétude et assez inhabituel. A partir de ces « lectures » publiques, et avec l'aide de quelques habitants du quartier dont l'érudit Decambrais, Adamsberg et Danglard vont de voir débrouiller les fils d'une intrigue tortueuse qui mêle des faits a priori sans liens : des 4 peints sur les portes des immeubles parisiens, des messages obscurs et inquiétants qui annoncent le retour d'un « fléau » et enfin les inévitables premiers cadavres bien nécessaires à toute enquête policière.

Beaucoup d'éléments m'ont séduite dans ce très bon roman. Outre l'écriture de l'auteur, son érudition (passionnante cette plongée dans l'Histoire), des personnages bien campés, des chausse-trappes et fausses pistes (et non, le suspect était pas celui auquel je pensais…) et un tandem d'enquêteurs comme je les aime, avec leurs manies et faiblesses. Danglard est un peu porté sur la bouteille, il aime les chats et ses enfants sont des petits génies, Adamsberg est le Flic par excellence, intuitif et tenace, intelligent et sensible. J'ai également aimé ses histoires d'amour compliquées avec Camille, qui le rendent d'autant plus attachant.

La résolution de l'enquête laisse un goût amer, mais comme cela pourrait se passer dans la réalité… Ne me reste plus qu'à dévorer les autres romans !
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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J'ai adoré ce roman par l'atmosphère qui s'y dégage. Les rues de Paris, le parler Titi parisien, le flegme et la personnalité du commissaire Adamsberg rendent trés vivante l'intrigue assez bien construite. le récit en parrallèle des difficultés, que rencontrent le commissaire, permettent de rendre encore plus dense et intéressant le roman. Les personnages secondaires ont aussi une personnalités trés attachantes. L'écriture de Fred Vargas est trés agréable à lire, trés vivante et sait créer un univers trés spéciale dans le roman policier. Un trés bon moment de lecture.
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Pour découvrir le roman policier, on m'a conseillé cette lecture enjouée, inventive, intelligente. L'auteure aime opposer les couples : intuition et analyse chez les deux flics, culture et instinct chez les deux Bretons repris de justice. Chaque personnage a deux facettes : un tenancier-psychologue, un marin-crieur, un historien-femme de ménage, une prostituée maternelle etc. On retrouve une double détente dans les assassinats : les victimes sont des criminels et meurent étranglés dans un simulacre de peste. On prend plaisir aux aphorismes binaires : « Qui sème l'audience récolte la panique », « Qui sème les merdes récolte les puces », « Qui dit superstition dit crédulité, qui dit crédulité dit manipulation et qui dit manipulation dit calamité ». L'humour, souvent discret, est plein de charme : « Estalère aimait les petits détails de la vie, il aimait s'en souvenir et il aimait démontrer qu'il s'en souvenait : — Je ne vous ai pas mis de sucre, commissaire, dit-il en posant la tasse sur la table et Roubaud Kevin [le plus-que-méchant] sur la chaise ».

Et dans les 50 dernières pages, l'auteure fait son boulot de romancière policière.

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Ma première lecture de Fred Vargas. Avec Paris et tout ce qui fait qu'on ne lâche plus le livre avant de l'avoir terminé : des personnages barrés, une ambiance parisienne, des intrigues bien compliquées et avec ce qu'il fait de fausses pistes, un style fluide et imagé. Je dirais sans risques que c'est le meilleur de Fred Vargas.
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Pars vite et reviens tard (Fred Vargas )
Quand le talent d'écriture repose sur un équilibre parfait entre érudition , imagination , rigueur et audace maîtrisée , ça donne quoi ?
Du Fred Vargas dans le meilleur qu'il soit ?
Alors oui , il est bien connu que c'est la reine du Polar et je ne vous apprends rien . A part que , avec mon regard neuf et candide puisque je ne suis pas une adepte du genre .... je découvre , émerveillée les petites richesses cachées derrière ce que d'aucuns pourraient y voir un simple polar , un de plus .
Parce qu'effectivement si intrigue il y a , et ô combien filandreuse comme il se doit pour que le suspens soit à la hauteur des attentes du lectorat , ce n'est pas ce qui retiendra mon attention de lectrice mais plutôt toutes les petites marges , les digressions pour donner à l'ensemble une intrigue policière atypique , décalée , légèrement burlesque , légère et mélancolique comme un fond de musique jazzie , avec des personnages sortis tout droit d'une BD en noir et blanc .
Une petite ambiance gothique avec un retour totalement anachronique de la peste dans les années 2000 permettant à Fred Vargas de jalonner son enquête de détails historiques minutieux ( C'est sa spécialité) , avec un panel de personnages juste dézingués comme il faut pour laisser à sa plume une pointe d'humour toute en retenue , à la lisière de l'absurde , et une intrigue policière qui se tient , tout autant rationnelle qu'improbable ,enfin et surtout un tricotage serré sous une plume insolente , poétique et efficace pourtant : voilà un aperçu de la petite recette Vargas qui n'appartient qu'à elle , inimitable , probablement reconnaissable entre 1000 ( Je n'en ai lu que deux ) et qui la hisse au sommet du genre , je veux bien le croire .
En conclusion ? Une citation hautement philosophique que je vous laisse infuser :
"Dans la nature , on néglige trop souvent l'extraordinaire puissance de la courge ".
Et moi je rajoute , celui du monde Vargassien !
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Je me suis laissée convaincre par une connaissance de lire du Fred Vargas. J'avais déjà essayé il y a quelques années et j'avais très vite abandonné. Je ne regrette pas d'avoir à nouveau essayé. Certes je déplore quelques longueurs dans les divagations des uns et des autres mais l'histoire est bien menée et le dénouement assez inattendu.
bref je vais lire le suivant....
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Brillant polar, plein de profondeur, de mystère et de suspense. Les deux flics « héros », Adamsberg et Danglard, sont avant tout des hommes avant d'être des flics, chacun avec une véritable épaisseur psychologique, un profil taillé sur mesure.
Quant à l'intrigue, elle est habile, rondement menée, finement ciselée, sans oublier toute cette galerie de personnages qui gravitent dans cette histoire aux relents historiques. Belle idée que cette idée de peste annoncée, de vengeance. On est tenus en haleine jusqu'à la dernière page.
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