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4,05

sur 8015 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Inconditionnelle des rompol de Fred Vargas, je suis du genre à en oublier les intrigues mais à garder éternellement en mémoire, après les avoir lus, quelques sensations et images fortes.

Dans "l'homme à l'envers" c'était celle de Camille dans la bétaillère armée de ses bottes et de son catalogue.

Dans celui-ci, c'est la stature et la voix de stentor du Crieur qui délivre chaque jour les nouvelles de la communauté.

(Par contre j'ai une autre image qui ne passe pas du tout, celle de José Garcia : chouette acteur mais en Jean-Baptiste Adamsberg ça le fait pas du tout!!)
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Le grand mal est-il de retour en France ?
C'est ce que va tenter de découvrir le commissaire Adamsberg, aidé de personnages hauts en couleurs, tel que le Guern ou encore Decambrais.
Des symboles apparaissant sur des immeubles, des lettres étranges criées sur la place publique annonçant le retour du grand mal, des meurtres dans la capitale… Un semeur de trouble, s'auto-proclamant semeur de peste est recherché.
Un roman qui nous ramène à l'époque médiévale et aux peurs auxquelles la population a du faire face, le tout agrémenté de pointes d'humour.
Des questions taraudent, qui est le tueur? Pourquoi tue-t-il? La peste est-elle de retour ?
Un roman bien ficelé, une révélation inattendue!
Le seul point négatif à mon sens, est le choix de ne pas beaucoup s'attarder sur les personnages, on apprend les détails physiques d'un personnage au milieu du livre, ce qui peut ne pas sembler adéquat, les bases ne sont pas posées dès le début. Certaines relations restent peu exploitées, comme celle que le commissaire entretien avec Camille. A tel point qu'il est possible de la trouver désuète de sens. Mais le fait qu'il s'agisse d'une "série" de romans axée sur ces personnages récurrent rend cela évident.
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Un : un air de jazz s'élève depuis le comptoir miteux de la Bodega, sinistre établissement stéphanois où je bourre ma pipe en attendant mon café sans sucre. Il s'agirait de parler d'autre chose que toujours les mêmes genres, alors j'ai pris un polar, un vrai de vrai. Malgré tout il reste quelques éléments science-fictifs : par exemple, il y a un breton qui s'entend bien avec un normand.
Deux : sale temps pour le commissaire Adamsberg. Des signes mystérieux apparaissent un peu partout dans Paris, inquiétants et vénéneux. Normalement, il ne s'occupe que des crimes, mais une intuition le pousse à aller voir de plus près ces peintures dans les cages d'immeubles.
Trois : Pendant ce temps, Joss le Guern le crieur, un des derniers de sa profession, se met à recevoir des messages inquiétants et incompréhensibles. Un zozo comme un autre, ce qui n'est pas vraiment l'avis d'Hervé Decambrais, son lefunestesque voisin…

Paris la sombre

Un des premiers constats qu'on peut avoir avec Fred Vargas, c'est que d'emblée elle sait poser une atmosphère. La multiplication de ces phénomènes incompréhensibles finit par créer un climat étouffant, quasi-surnaturel. Les bas-fonds de la capitale semblent abriter quelque chose de pire encore. Comme si ça n'était pas déjà assez peu reluisant.
C'est peu dire en effet que chacun y cherche son compte. Pauvres, souvent repris de justice, les petites gens tentent de sortir de la boue, vivant au jour le jour et se méfiant en permanence des autres. Pourtant, leurs principes moraux n'en sont que plus tenaces ; on assiste par moments à de véritables liens de solidarité ou un tissage de complicité qui rendent le récit prenant malgré sa noirceur : on a envie de voir Joss s'en sortir, et son aristo de voisin, et le commissaire et sa bande de bras cassés. le dark n'est pas là pour qu'on s'y complaise, mais par souci de réalisme dans un milieu tendu et pour révéler une machination qui engage le lecteur dans un cheminement intellectuel afin de tenter de trouver la réponse avant les protagonistes.
Voilà pour la case roman noir ; et pour ce qui est du côté parisien, la french touch se fait sentir sans pour autant devenir obsessionnelle. L'autrice multiplie les digressions et réflexions propres à la littérature blanche qu'on ne croiserait jamais dans par exemple un roman étasunien, mais tout en prenant soin de doser de manière à ce que ça n'empiète pas sur le récit. Il en ressort un roman introspectif plutôt que plein d'action, mais sachant rendre avec naturel les conversations et vagabondages mentaux typiques des situations données dans le roman, offrant ainsi un plan psychologique assez poussé. C'est curieux, le style lancinant et froid bourré de sorties de récit, j'avais pas aimé chez K.J. Parker, mais j'ai dû changer depuis, et surtout l'histoire ne part pas dans tous les sens en multipliant les fausses pistes au point qu'on en ait l'impression qu'elle se contredit en permanence.

Un solide alliage

Mais ce n'est pas tant ça qui caractérise Pars vite et reviens tard que son sens du dosage entre éléments connus du lecteur et d'autres totalement originaux. Adamsberg est un flic comme on en a tous l'image, le gars endurci et mélancolique, qui hésite pas à cuisiner comme il faut et à faire la loi ; pourtant une multitude de nuances en font un archétype qui s'éloigne du stéréotype, qu'il s'agisse d'un humour distrait, d'une tendance au rêvassement, ou du fait qu'on se demande comment il va régir sa Brigade criminelle constituée par moments de vrais bras cassés. Ou son adjoint, Danglard : un intello de la paperasse de premier abord, et pourtant à côté de ça, un vrai alcoolique ; bref pas un personnage monodimensionnel.
À côté de ça, si les grandes lignes du roman noir sont reprises (pessimisme ambiant, une scène seulement racontée mais assez hardcore, quasiment chaque personnage a une face cachée où les cratères sont pas beaux à voir), le crime (car il va y en avoir) recourt à une arme pour le moins… singulière (disons bactériologique). D'autres personnages changent de l'habituelle cour des miracles des banlieues ombrageuses, avec notamment une remarquable compréhension de la France profonde. On découvre des professions et des faits historiques méconnus, le tout en gardant une véritable homogénéité, ce qui est assez fascinant. Bon, je ne vous cacherais pas qu'à côté de ça, le roman a quelques défauts, un rythme très lent, un policier qui se fonde souvent sur l'intuition plutôt que la réflexion, mais dans l'ensemble on a déjà un roman plus que satisfaisant.

Conclusion

Bref, pas besoin d'épiloguer plus que ça, Pars vite et reviens tard est sans doute pas un polar qui révolutionne le genre, mais qui le fait grandement progresser sans négliger un travail de fond sérieux sur le respect des codes du genre. C'est intelligent, cultivé mais jamais pédant, avec des personnages ciselés et avec un style sans doute un peu méandreux mais qui sait capter ces différentes psychologies. Après, je vous dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Attention, polar littéraire !
Un breton repris de justice devient crieur public sur une place parisienne sur laquelle vit tout un petit monde pittoresque. Des phrases étranges, anciennes et peu compréhensibles lui sont proposées à la lecture. Parallèlement, des 4 médiévaux et inversés sont peints sur des portes d'immeubles.
Le sublime commissaire Adamsberg, créé par Fred Vargas, va faire le lien entre ces 2 affaires et faire appel à un érudit historien pour y voir clair.
Très bien écrit, très intéressant, vivant, ce polar est de très bonne qualité.
On retrouve avec plaisir des personnages croisés dans d'autres romans (les 4 évangélistes). Il me semble néanmoins que quelqu'un qui ne connaît pas du tout Adamsberg peut être un peu largué et, attention ... on paie en francs et on n'a pas recours à Internet !
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Un polar vraiment différent de tous ceux que j'ai pu lire auparavant. Un fou semble vouloir semer la panique à Paris, en peignant d'étranges 4 sur les portes, et en diffusant des messages annonciateurs de la peste. le commissaire Adamsberg mène l'enquête, dans ce quartier de Paris aux personnages si atypiques et attachants : Decambrais, le "conseiller en choses de la vie", et Joss, qui a réinventé la profession de crieur. Il n'y a pas de temps mort dans ce roman, le mystère monte crescendo. Un excellent roman policier, à lire absolument.
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Des messages anciens lus en public, d'étranges signes peints sur les portes... C'est plus qu'il n'en faut pour alerter l'inspecteur Adamsberg.

Je ne suis pas un fan des romans policiers, mais celui là, je l'ai apprécié. L'analyse des caractères est très bien faite et l'enquête bien menée.
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J'ai beaucoup aimé ce volet des aventures du commissaire Adamsberg. Il est vrai que j'étais sceptique au début de ce roman car j'avais lu l'Homme aux cercles bleus et je m'étais ennuyée tout au long de ma lecture. C'est donc une agréable surprise et une envie de lire d'autres oeuvres de Fred Vargas. :)
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C'est mon deuxième Fred Vargas... J'en lirai d'autres à coup sûr. Celui-ci est d'un bien meilleur niveau que le premier. du suspens, il y en a.. des vrais références historiques aussi ; des personnages qui semblent récurrents et qui sont attachants. Un style permettant une lecture facile...
Bref, beaucoup de bons ingrédients (qui ne suffisent pas forcément à faire un bon livre) m'ayant permis de passer un bon moment !
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La grande force de ce roman policier ce sont les personnages haut en couleurs et pleins de profondeur.

Les descriptions sont d'une grande justesse et d'une rare intensité. On se prend à les associer à des gens qu'on connaît ou que l'on croise.

Il y a de quoi avoir envie de suivre leurs aventures!

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Ce polar a été pour moi une bonne surprise. Cela faisait déjà un bon moment qu'il traînait dans ma PAL et je ne l'aurais probablement pas lu avant encore longtemps si je n'avais pas été obligée de le lire suite à la proposition d'un challenger. Il est connu et a eu beaucoup de succès mais il ne me tentait pas vraiment alors que je ne connaissais même pas l'histoire. Encore une fois la peur d'être déçue par un succès de librairie !
J'ai trouvé l'intrigue plutôt originale. Quelqu'un se servirait de la peste pour tuer. Difficile d'en dire plus sans trop en révéler alors je vais expliquer les deux points principaux qui m'ont fait aimer le livre. Tout d'abord son aspect culturel. J'adore quand, à la lecture d'un roman, j'ai l'impression d'apprendre des choses. Et ici c'est le cas. L'auteure s'est très bien documentée sur son sujet et nous livre quantité de connaissances sur la peste, son histoire, sa propagation, ses symptômes et les croyances qui y sont associées. Toutes ces connaissances sont très bien amenées par une écriture fluide et simple qui n'en fait pas un traité scientifique ou historique sur cette maladie. Cela m'a presque donné envie à mon tour d'aller fouiner dans de vieux livres traitant de ce sujet !
L'autre point intéressant de ce roman ce sont ses personnages et leur psychologie. le commissaire Adamsberg, sa lenteur dans l'action et ses réflexions pour comprendre qui est le tueur qu'il traque ; Decambrais, un loueur d'appartement érudit qui tente de comprendre le sens des étranges messages laissés par le tueur ; Joss le Guern ancien marin devenu crieur sur la place publique qui aime à répéter que « chez les le Guern on est peut-être des brutes mais on n'est pas des brigands » ; plus de nombreux autres personnages très bien décrits qui m'ont permis de m'imaginer faisant moi aussi partie de ce microcosme qui se retrouve sur la place publique pour écouter la criée ou au bar voisin du Viking pour boire et discuter après.
Bien sûr j'ai cherché qui pouvait être l'assassin. Je me suis prise au jeu des indices et fausses pistes. J'ai aimé le suspens présent tout au long du roman. Et pour mon grand plaisir je me suis faite avoir par un retournement de situation très plaisant dans les dernières pages. Finalement j'ai lu un bon polar comme je les aime et s'il s'agit du premier que je lis de Fred Vargas, ce ne sera sûrement pas le dernier !
Lien : https://aubonheurdemadame.wo..
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