Comment ça, j'ai lu "Un Lieu incertain"? Plog!
Aucun souvenir, moi, de ces chaussures avec les pieds dedans, devant la porte d'un cimetière londonien, de ce massacre en coupe réglée dans un pavillon de Garches, de ce petit séjour de santé en Serbie pour visiter le Dracula local en son caveau.
Quasi certaine de n'avoir pas lu Un Lieu incertain, plog!
Quoique. ..
Zerk, comme bêrk, Zerk comme le fils du petit pont de pierre, ça remuait vaguement quelque chose...et puis ce plog...
Plog? Plog...
" Plog, murmura Adamsberg.
- Qu'entends-tu par "plog"?
- C'est un mot de Vladislav, dont le sens varie selon le contexte? Qui peut signifier "certes", "exactement", "d'accord", compris", "trouvé", ou éventuellement "foutaises". C'est comme une goutte de vérité qui tombe. "
Je l'avais lu, plog!! Et j'ai même retrouvé le corps du délit dans une des bibliothèques de la maison aubracienne que le déluge d'un "épisode cévenol " a transformée en Arche de Noé...
J'avais même dû le dévorer à sa parution, sans prendre le temps d'en déguster les friandises, aussi goulûment qu'un vampire qui a attendu trop longtemps sa nuit de Walpurgis!
Eh bien, passée la courte honte d'avoir si totalement oublié un des chefs d'oeuvre de mon auteure de polar favorite, je me suis dit: "voilà ce qui doit rester de Vargas (Fred) quand on en a tout oublié, Mich (fred)"...
À savoir, des mots, comme zerk, des mots dévastateurs, qui du passé font table rase ( quoique...) ou des mots comme plog qui introduisent dans le discours fragile de la mémoire leur petite ponctuation ironique, polysémique, insistante comme la goutte d'eau de la clepsydre. ..
Zerk: tout balayé.
Plog: sauf une certaine petite musique , unique, ineffacable.
Obstinée.
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On retrouve dans ce livre l'alliance du quotidien avec des personnages très populaires, des faits et gestes (la discussion avec le voisin Lucio, avant l'accouchement d'une chatte...) à la fois décalés et drôles, et d'enquêtes compliquées où l'on prend plaisir à se perdre, en essayant de suivre les pensées tortueuses d'Adamsberg. Cette fois-ci on remonte dans le temps, via un cimetière londonien, en passant par l'empire Austro-Hongrois et une histoire loufoque de chaussures vient nous distraire d'une enquête sur un fait divers horrible comme d'habitude !
On se prend tellement au jeu de la digression, que l'on en oublie que l'enquête est difficilement crédible ! mais un bon moment de lecture !
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Très belle découverte dans cette enquête qui nous ramène vers de légères touches fantastiques. de quoi enrober ce rythme et cette écriture maîtrisée d'un voile mystérieux qui fonctionne à merveille.
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Une enquête d'Adamsberg avec toujours plein d'humour
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aux deux-tiers du livre, besoin d'un pause pour assimiler cette histoire horrible :) je me demande parfois pourquoi je lis Vargas ^-^ ... sans doute pour la personnalité de l'équipe d'Adamsberg. et le goût d'une vie plus simple après ces lectures ^-^
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Mon préféré de la série Adamsberg. L'ambiance est soigné, on retrouve le commissaire dans une histoire macabre, fascinante, et à mi chemin entre le réel et le fantastique. L'intrigue principale est comme d'habitude introduite de la manière la plus insolite, et à chaque avancée dans l'enquête, on avance en même temps dans la vie du commissaire.
Ce que j'apprécie par-dessus tout chez Vargas, c'est sa plume atypique, plaçant des traits d'humour là où on ne l'attend pas.
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Un de mes préférés ! Vargas s'attaque aux vampires cette fois. Attention : sujet sensible ! Il ne faut surtout pas tomber dans la caricature. Elle déjoue les pièges de la facilité et de la fantaisie. Beaucoup de suspense dans cet épisode. Sans spolier, je dirais juste qu'Adamsberg en prend pour son grade et on tremble...
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