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4

sur 3349 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel bonheur de retrouver le commissaire Adamsberg et toute sa clique ! Quelle poésie et quel humour dans le macabre, je n'ai pas boudé pas mon plaisir. Cette femme a vraiment une forme de génie.

Bon, je sais, je m'emballe, mais Vargas est unique. Parce qu'il est difficile d'être original dans la littérature policière, et que Vargas sait l'être, sait raconter un crime, une enquête en sortant des sentiers mille fois battus. Et ce, sans surenchère dans le sordide, le repoussant, le malsain, malgré beaucoup de sang collé aux murs, ce qui avouons-le, n'est pas si facile.

Ici, l'archéologue écrivain, par on ne sait quel tour de passe passe, entre Londres, Paris et la Serbie, allie vampires anglais, pieds coupés serbes et riche journaliste judiciaire français assassiné, ou plus exactement dispersé dans sa maison garchoise. Une affaire alambiquée qui pourtant se tient, mais là n'est pas l'essentiel, car chez Fred Vargas, il semble que l'originalité de ses héros et de l'intrigue priment sur leur cohérence. Un excellent moment.
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Comment ça,  j'ai lu "Un Lieu incertain"? Plog!

Aucun souvenir, moi, de ces chaussures avec les pieds dedans, devant la porte d'un cimetière londonien, de ce massacre en coupe réglée dans un pavillon de Garches,  de ce petit séjour de santé en Serbie pour visiter le Dracula local en son caveau.

Quasi certaine de n'avoir pas lu Un Lieu incertain, plog!

Quoique. ..

Zerk, comme bêrk, Zerk  comme le fils du petit pont de pierre,  ça  remuait vaguement quelque chose...et puis ce plog...

Plog? Plog...

" Plog, murmura Adamsberg.
- Qu'entends-tu par "plog"?
- C'est un mot de Vladislav, dont le sens varie selon le contexte? Qui peut signifier "certes", "exactement", "d'accord", compris", "trouvé", ou éventuellement "foutaises". C'est comme une goutte de vérité qui tombe. "

Je l'avais lu, plog!! Et j'ai même retrouvé le corps du délit dans une des bibliothèques de la maison  aubracienne que le déluge d'un "épisode cévenol " a transformée en Arche de Noé...

J'avais même dû le dévorer à sa parution, sans prendre le temps d'en déguster les friandises, aussi goulûment qu'un vampire qui a attendu trop longtemps sa nuit de Walpurgis!

Eh bien, passée la courte honte d'avoir si totalement oublié un des chefs d'oeuvre  de mon auteure de polar favorite, je me suis dit: "voilà ce qui doit rester de Vargas (Fred) quand on en a tout oublié, Mich (fred)"...

À savoir, des mots, comme zerk, des mots dévastateurs, qui du passé font table rase ( quoique...) ou des mots comme plog qui introduisent dans le discours fragile de la mémoire leur petite ponctuation ironique, polysémique, insistante comme la goutte d'eau de la clepsydre. ..

Zerk: tout balayé.
Plog: sauf une certaine petite musique , unique, ineffacable.

Obstinée. 
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Il y a très longtemps que je n'avais pas lu un polar de Fred Vargas, en fait je n'ai lu que « Debout les morts » et surtout « Pars vite et reviens tard », il y a très longtemps…

L'intrigue est loufoque: le commissaire Adamsberg, flanqué de son fidèle Danglard et d'Estalère, haut en couleurs lui aussi, sont partis trois jours en colloque à Londres, et découvre, avec leur collègue anglais, Radstock, des chaussures avec les pieds à l'intérieur, face au cimetière de Highgate, de triste renommée.

De retour à Paris, une affaire sordide les attend: un corps entièrement écrabouillé sur lequel le tueur s'est acharné. Bien-sûr, il y aura un lien entre les deux et l'auteur va nous faire voyager jusqu'en Serbie sur la trace des vampires.

Je me suis bien amusée, car plus c'est gros et tordu, plus on a tendance à s'accrocher et ne plus vouloir lâcher le livre. On retrouve un commissaire Adamsberg avec sa mémoire bizarre, sa manière d'associer les idées toujours aussi particulière, alors que son collègue Danglard est un puits de sciences, avec au passage quelques pourris dans la hiérarchie et une suspicion de complot…

J'aime bien la manière dont Fred Vargas nous emmène sur des pistes différentes, noyant un peu le poisson au passage, opposant les modes de fonctionnement de la pensée des vieux deux compères et la partie consacrée à la Serbie est assez drôle, avec Dracula, Nosferatu et autres comparses.

Je préfère les polars nordiques, les plumes de Indridason ou Adler-Ölsen, néanmoins, j'ai passé un bon moment…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Bon je sais que je ne vais pas me faire des amies mais j'avais envie d'écrire cela :
Ah que je retrouve avec plaisir la plume de Fred. Un bon pote à moi…..Fred Vargas, une femme qui écrit comme un homme tout comme, à mon sens, Grégoire Delacourt a su écrire de façon si authentiquement féminine « la liste de mes envies » – mais ne commençons pas à nous égarer.
Ecrire comme un homme c'est savoir percer l'âme masculine, intimement, comprendre ce qui nous motive - pas seulement le foot et les femmes - Comment nous percevons le monde, les relations humaines. Quelle connaissance ! Quel talent !
Quand je lis ses textes j'avoue vraiment avoir du mal à imaginer une femme penchée sur sa feuille.

Voilà une personne que j'aimerais vraiment rencontrer, car je plaisantais, elle n'est pas du tout mon pote.

Et puis quel bonheur de retrouver le commissaire Adamsberg dans lequel je me reconnais si bien. Oh pas le policier ; mais le gars calme qui se laisse bercer par ses impressions, toujours un peu décalé, un peu à l'Ouest. le type qui endort les gens auxquels il parle (oui ça m'est arrivé) mais qui chemine à son rythme. Un pelleteur de nuages. Sans oublier tous les autres personnages toujours un tout petit peu trop exagérés mais si sympathiques.

Et puis cette langue de Fred Vargas, si croustillante, pleine d'images, d'inventions, d'humour souvent décalé qui fait toujours naître en moi une impression de bande dessinée avec ces personnages un tantinet « trop » qui me plonge dans un monde qui vraiment me plait beaucoup.

Et puis toutes ces idées saugrenues comme l'homme qui a mangé une armoire, celui qui ramène à sa femme le cadavre de l'ours qui a mangé son mari et qu'elle fera empailler, les deux montres d'Adamsberg jamais à l'heure, etc, etc….Quel monde !

Fred Vargas a ce talent de créer un monde que l'on jugerait rapidement loufoque, irréel mais à y bien réfléchir, c'est juste un lieu où se rencontrent des gens et des situations un peu bizarres que l'on peut croiser vous et moi. Simplement ils sont tous là au même moment et au meilleur de leur forme.
Un vrai régal.
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Une enquête qui se délocalise à Londres et puis en un lieu incertain.
Un lieu restreint même, mais là-dessus il faut rester muet comme une tombe.
Adamsberg et son équipe auront à résoudre deux énigmes: qui a découpé des pieds et les a placé devant un cimetière londonien et qui a détaillé, écrabouillé, dispersé et même ventilé, le vieux Vaudel dans son appartement cossu parisien? L'horreur.

En contre partie, Vargas réconforte grâce à la stabilité et à la trucculence de ses personnages: Adamsberg en rêveur, Danglard en érudit, Estalère en naïf et Retancourt en bloc massif et impassible.
L'humour se fait au détriment de ceux-ci mais la bienveillance n'est jamais loin. Vargas les soigne, les lustre si bien qu'ils rassurent comme la patine du temps.
Comme souvent avec Vargas, le côté fantastique pointe son nez dans les enquêtes avec son cortège d'invraissemblances. C'est inquiétant mais le sceptique Danglard trouve toujours une explication logique.
Oui, Vargas a un talent certain.
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Je me plonge toujours avec délectation dans un livre de Fred Vargas. Sa capacité à manier la langue française, à tordre les mots, j'adore.
J'aime beaucoup aussi ses personnages qui sont si attachants grâce à leurs défauts et non à leurs qualités.
L'enquête policière est aussi bien menée. On croit partir dans tous les sens, mais finalement tout est relié.
Bref, j'ai passé un très bon moment et je rajoute tout de suite le tome suivant dans ma PAL.
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Là c'est du lourd. Un découpeur de pieds, un écrabouilleur de cadavres, des vampires encore bien alertes ; le commissaire Adamsberg et son équipe ont fort à faire. D'autant que ce dernier se retrouve pourvu d'une descendance dont il se serait bien passé…

Un petit détour par Londres puis par un obscur village serbe…et leurs cimetières. Un pays mythique, la Serbie, et une langue qui, contre toute attente, parle à Adamsberg, incapable de retenir trois mots d'anglais.

Encore une enquête hors norme de Fred Vargas, qui parfois semble nous mener en bateau dans des eaux très troubles mais qui tient parfaitement la barre. Et même si vous n'êtes pas trop fans d'hémoglobine et d'ambiance gothique, la saveur des dialogues vous amènera à sourire de cette affaire qui s'enracine dans les légendes fantastiques de l'Europe centrale via le roman d'horreur à l'anglo-saxonne… Et finalement on en redemande.
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La famille Adamsberg s'agrandit. le célèbre commissaire découvre, 29 ans après, qu'un de ses vagabondages amoureux a porté ses fruits. La rencontre avec ce fils insoupçonné ne se fait toutefois pas vraiment sous les meilleurs auspices, loin s'en faut. Cette progéniture rebelle fait une entrée pour le moins insolite dans la vie de ce "flicard" de père.

Ce dernier a quand même une forte propension à se fourrer dans des guêpiers invraisemblables. En rejoignant ce lieu incertain qui donne son titre à cet ouvrage, il s'initie à la croyance en ces créatures qui s'abreuvent du sang des mortels. Cela restera pour lui un endroit qui lui laissera pour quelques temps encore des sueurs froides dans le dos. Car il s'en tire, en auriez-vous douté ? Il n'est pas le héros récurrent de Fred Vargas pour rien.

Outre le fait d'être doté d'une clairvoyance divinatoire qui lui permet de sonder la psychologique de ses interlocuteurs, Adamsberg a dans ses caractéristiques celle d'être un super flic indépendant, limite ingouvernable. Mais c'est toujours pour le bien du service et le succès de la mission. Et s'il faut s'attaquer au gros poisson, Adamsberg sait contourner ses défenses pour le harponner à revers.

Dans un lieu Incertain, il n'hésite pas à se transporter dans des contrées incertaines de l'Europe de l'Est et remonter le temps pour y trouver les racines d'un mal que des légendes ont ancré dans les gênes d'héritiers aux canines proéminentes.

"Vous savez ce que je pense des coïncidences" lui dit son adjoint Danglard. J'ajouterai que point trop n'en faut pour conserver sa crédibilité à l'intrigue. Cela lui impose des pirouettes pour boucler la boucle d'une enquête aux limites de la perdition dans les méandres de la complexité. C'est un peu le reproche que je ferais à cet épisode Adamsbergien. Mais cela reste de bonne facture et distrait fort bien pendant les retraites imposées.
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Je savais bien que je n'allais pas rester longtemps sans nouvelles du commissaire Adamsberg... Je l'ai suivi à Londres, puis en Serbie, sur les traces d'un tueur peu commun. Frissons, angoisse et suspense insoutenable au programme. Il attire les gens bizarres, Adamsberg. Peu communs en tout cas.

Fred Vargas excelle dans les "seconds rôles" et les dialogues, pas de doute. J'ai beaucoup aimé le voisin du commisaire, celui à qui il manque un bras, Lucio, et qui aime les chats. Et puis le principal suspect, Emile, un cogneur celui-là, mais qui aime son chien Cupidon.

Et que dire de l'équipe d'Adamsberg ? le fidèle et érudit Danglard, qui va nous conter l'histoire du cimetière de Highgate, l'imposante Retancourt, le pilier sur lequel notre héros s'appuie toujours, Estalère, perpétuellement dépassé par les événements, et ici, il y a de quoi, et puis une nouvelle venue, Froissy, obsédée par la nourriture...

L'ombre de Dracula plane sur cette sanglante enquête qui nous mène de Garches, où un homme a été proprement éparpillé aux quatre coins d'une pièce de son pavillon, à Londres, où un maniaque a laissé 17 chaussures avec leurs pieds (et oui...) devant la grille du cimetière de Highgate, jusqu'au bord du Danube, où Adamsberg se confrontera à son destin.

J'ai tout aimé dans ce roman, les hésitations et faiblesses de mon commissaire préféré, les inquiétudes et explications savantes de Danglard, le mythe du vampire revisité, l'intrigue tortueuse, la folie douce et la bonté qui s'échappent du roman, seules parades contre les atrocités de notre monde. Je ne sais pas où Fred Vargas va pêcher ses idées de crime (et finalement, je préfère ne pas savoir) mais, brrrr, je n'aimerai pas du tout ête à la place d'Adamsberg. C'est d'ailleurs ce qui me plait dans ces romans : le personnage du commissaire semble toujours être en total décalage avec les enquêtes, comme s'il parvenait à évoluer dans deux univers parallèles.

Que dire de plus ? Que j'ai lu ce livre d'une traite, que j'ai été bien attrapée quand enfin, le nom du coupable a été dévoilé et qu'il me tarde de lire mon prochain Vargas...

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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On retrouve dans ce livre l'alliance du quotidien avec des personnages très populaires, des faits et gestes (la discussion avec le voisin Lucio, avant l'accouchement d'une chatte...) à la fois décalés et drôles, et d'enquêtes compliquées où l'on prend plaisir à se perdre, en essayant de suivre les pensées tortueuses d'Adamsberg. Cette fois-ci on remonte dans le temps, via un cimetière londonien, en passant par l'empire Austro-Hongrois et une histoire loufoque de chaussures vient nous distraire d'une enquête sur un fait divers horrible comme d'habitude !
On se prend tellement au jeu de la digression, que l'on en oublie que l'enquête est difficilement crédible ! mais un bon moment de lecture !
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