Ce qui frappe, avant tout, dans cette biographie du seul Saint à peau brune de l'Eglise catholique c'est l'extrême humilité du personnage. Fils d'un gentilhomme espagnol qui n'épousa pas sa mère, une noire , eu égard aux circonstances de l'époque, le garçon est, dès petit, enclin à la charité. Convers chez les moines, il ne pourra être prêtre, compte tenu de sa couleur de peau et des lois en vigueur. En proie à des difficultés financières, Martin se proposera à être vendu comme esclave pour renflouer la trésorerie du monastère. Son père, nommé vice-roi de Panama, intervient, outré qu'il ne soit que convers, pour qu'il soit au moins nommé religieux associé, ce qu'il refuse, en larmes, souhaitant servir humblement et manier son balai dans le monastère. Il y sera aussi barbier puis médecin guérisseur. Et puis, il y a la foi de cet homme. Et aussi ses miracles.
Cet ouvrage est rafraichissant à lire aujourd'hui ne serait-ce que parce que nous sommes, me semble-t-il, dans un univers exclusivement ultra matérialiste où l'argent à remplacé Dieu.
Le document ne fait pas de prosélytisme et se range aisément dans la catégorie de document historique et sociologique. On note, au passage, une analyse intéressante concernant l'erreur qu'aurait commise les espagnols conquérants en voulait transmettre leur foi dans le langage des autochtones (le quechua) au lieu de le faire en espagnol. Ce défaut de couverture de la langue espagnole est également reproché aux Philippines où de nos jours au lieu d'avoir une seule langue, les Philippins sont pris entre l'espagnol, l'anglais américain et des dizaines d'autres idiomes.
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Il se rendait compte de l'étroite relation existant entre la toilette exécutée avec le plus grand soin et l'élimination des maladies, surtout de type contagieux. Et la relation intime entre la saleté et l'épidémie. Bien sûr, il ignorait, comme tous ceux de son temps, les véritables causes des maladies endémiques - les microbes- ; mais il avait l'intuition par instinct de la grande influence exercée dans le processus de la maladie le fait que les malades soient ou non assistés en ce sens.
Traduction à partir du texte original: Se daba cuenta de la extrema relacion que existe entre el aseo mas esmerado y la eliminacion de enfermedades, sobre todo de tipo contagioso. Y la intima relacion existente entre la suciedad y la epidemia. Naturalmente que ignoraba, como todos los de su época, las causas verdaderas de las enfermedades endémicas - los microbios-; pero intuia por instincto el influjo grande que ejercia en el proceso de la enfermedad el que los enfermos estuviesen o no atendidos en este aspecto.
Al dia siguiente de vestir el habito se le confio la limpieza de la casa: barrer los salones, los claustros, la enfermeria, el coro, la iglesia. Es curioso advertir que las imagenes del santo mulato tienen uno de estos dos instrumentos tan significativos: la cruz, signo de su santidad; la escoba, de su trabajo. (...)
Lo que sucedia era que como san Martin de Porres veia en este instrumento la voluntad de Dios, como Cristo la veia en la cruz, él abrazaba la escoba como una cruz que el Senor le ponia en las manos para que no se olvidase nunca de El.
Traduction du contributeur: Le jour suivant où il se vêtit en religieux on lui confia le nettoyage de la maison: balayer les salons, les cellules, l'infirmerie, le coeur, l'église. Il est curieux de noter que les images du saint mulâtre portent chacun de ces instruments tant significatifs:la croix, signe de sa sainteté, le balai, signe de son travail. (...) En réalité, saint martin de Porres voyait dans cet instrument la volonté de Dieu, comme le Christ la voyait dans la croix, il serrait le balai dans ses bras comme une croix que le Seigneur lui aurait mis dans les mains pour qu'il ne L'oublie jamais.
Cayo enferma dona Francisca Vélez, esposa de Don Mateo Pastor, y fue a verla. Ella le ofrecio asiento a los pies de la cama. Acepta, cortés, la invitacion y entonces ella con disimulo, coge la punta del viejo manto del donado y se lo aplica llena de fe. Repentinamente se siente curada, y con los brazos abiertos en ademan de abrazarle, exclama:
- Hay, padre fray Martin, que gran siervo de Dios es; pues hasta su vestidura tiene gran virtud. Ya estoy buena, ya estoy libre del achaque!
Traducteur du contributeur: Dona Francisca Velez, femme de Don Mateo Pastor, tomba malade et il alla la voir. Elle lui offrit de s'asseoir au pied de son lit. Courtois, il accepte et alors, elle, subrepticement attrape la pointe de la vieille cape du prêtre et l'étreint, remplie de foi. Tout à coup, elle se sent guérie et, les bras ouverts, en geste de le prendre dans ses bras, s'exclame:
Aïe, frère Martin, quel grand serviteur de Dieu vous êtes, même vos vêtements ont une grand grâce. Je vais bien! Je suis sauvée de l'affection!
Les espagnols n'allaient pas seulement dans le Nouveau Monde pour y chercher des richesses. De plus hauts idéaux les guidaient qu'ils résumaient en trois mots: foi, service et honneur.
Traduction du contributeur depuis le texte original:
Los espanoles no solo iban al Nuevo Mundo en busca de riquesas. Les guiaban mas altos ideales, que ellos resumian en tres palabras: fe, servicio y honra.