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4,07

sur 1747 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plus je découvre les romans de Jules Verne et plus je me persuade qu'il faut être enfant ou adolescent pour pleinement les apprécier.

"Michel Strogoff" semble confirmer ma théorie personnelle. Comme dans "Le tour du monde en quatre-vingt jours" écrit trois ans plus tôt, il s'agit ici de relater un périple, une odyssée, une fuite en avant qui se veut haletante mais que je juge seulement chronométrée. D'ailleurs, est-ce un hasard si ledit périple dure... quatre-vingt jours ?

Ce roman qui se lit très bien est bourré d'aventures, c'est certain, mais il est aussi bourré de digressions ethno-géographiques qui sentent un peu trop la restitution scolaire d'une érudition qui fait l'apanage d'un auteur distingué par son intérêt pour les sciences et les techniques et dont la réputation s'est justement établie sur sa capacité à "enseigner" ces mêmes sciences et techniques à travers des trames narratives romanesques.

Connaissant bien et appréciant depuis des années la Russie, "Michel Strogoff" avait tout pour me plaire mais voilà, j'ai passé l'âge du manichéisme sans nuances, des héroïnes blanches comme neige sibérienne et vertueuses comme nonnes au carmel, des héros dont on sait par avance qu'ils vont triompher des épreuves les plus difficiles avec panache et lauriers. Michel Strogoff, notre héros, est courrier du tsar. Il doit parcourir l'Empire d'ouest en est en un temps record pour rejoindre Irkoutsk et prévenir le grand-duc de l'invasion tartare. Dans son sillage, Nadia, une jeune personne "bien sous tous rapports", et deux journalistes aux allures de Dupond et Dupont et qui semblent accomplir sans beaucoup de peine ce que notre valeureux héros réussit au prix de grands efforts et sacrifices.

Bref, vous l'aurez compris, tout cela est trop bien ficelé, pas de vrai suspense à attendre d'un roman pourtant riche en action et au rythme soutenu. Non, définitivement, je crois qu'il faut avoir gardé une âme d'enfant pour apprécier Jules Verne après trente ans.


Challenge ABC 2017 - 2018
Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge PAVES 2017
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Michel Strogoff, courrier du Tsar, est appelé pour une mission des plus dangereuses...A l'heure où la Russie est menacée en Sibérie par l'invasion des Tartares, avec à leur tête Feofar Khan, aidé du traître Ivan Ogareff, le Tsar doit faire parvenir un message à son frère, isolé à Irkoutsk, après le sabotage du fil télégraphique. C'est à Michel Strogoff qu'il convient donc de se rendre à Irkoutsk pour accomplir sa mission, et pour cela traverser la Russie de part en part. Au cours de ce périple long et dangereux, il ne pourra compter que sur lui-même, voyageant sous un faux nom, incognito. Mais ce voyage lui réserve quelques surprises et des rencontres, notamment avec Nadia, une jeune fille qui doit retrouver son père et deux journalistes, un anglais et un français, qui suivent les évènements pour leur journaux respectifs.

Roman d'aventures, historique et d'initiation, Michel Strogoff est un récit qui nous emmène de Moscou à la Sibérie orientale et l'on suit ce courrier, un homme de confiance, courageux qui, en dépit des évènements et des coups bas, réussit toujours à triompher des difficultés. Michel Strogoff est l'archétype de l'homme loyal, fidèle, stratège, empathique, idéaliste, qui trouve des solutions même dans les situations les plus difficiles. Un roman qui, à la fin du XIXème siècle, a dû fasciner à juste titre, ses lecteurs, avec son propos historique et surtout un voyage dans des terres inconnues, entre steppes, marais, fleuves indomptés et montagnes infranchissables, où le héros affronte des hordes de Tartares, assiste à des danses envoutantes, et voyage en train, en télègues, tarantass ou en radeau.
A la fois didactique et exotique, Michel Strogoff est un roman qui a assez bien vieilli, malgré quelques longueurs, et qui peut encore séduire le lecteur en soif d'aventures.
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En Sibérie, l'Empire moscovite est attaqué par une coalition dirigée par un chef Tatare qui s'est allié à Ivan Ogareff. Cet ancien officier est animé par la soif de pouvoir, ainsi que par sa volonté de vengeance à l'égard du frère du Tsar qui l'avait répudié. Ce dernier réside à Irkoutsk, ville située à plus de 5 500 kilomètres de Moscou. La conquête de la Sibérie par les barbares et par les insurgés implique la prise de cette ville. le traître Ogareff envisage d'user de ses origines russes pour entrer dans Irkoutsk et livrer cette ville - avec le frère du tsar - à ses alliés tatares...

Il est donc primordial pour le Tsar et pour l'Empire qu'il dirige d'informer son frère du piège qui risque de se fermer sur lui. Or les voies télégraphiques entre Moscou et Irkoutsk ont été coupées.

Le Tsar décide d'envoyer un messager pour informer son frère du danger qu'il encourt. le capitaine Michel Strogoff semble avoir les qualités requises pour ce faire ; mais il doit arriver à temps à Irkoutsk, et sa route depuis Moscou est longue et semée d'embûches ! Y parviendra-t-il ?

De cette histoire, adaptée au cinéma, je n'avais conservé en mémoire que deux scènes du film, toutes deux liées aux yeux du héros. du livre, je retiendrai probablement une course contre la montre et divers exploits du capitaine Strogoff.

Un roman d'aventures, à l'image de celles d'un Tintin dans l'univers de la bande-dessinée. Il est très agréable à lire et plein de rebondissements et de suspense. Ce roman manque cependant de nuances ; ainsi le héros y est parfait (même dans ses rares faiblesses) et sert une cause nécessairement juste, tandis qu'Ogareff, qui sert une mauvaise cause, est caractérisé par sa vilénie et par sa cruauté.

En outre, on ne retrouve pas dans ce roman les qualités de visionnaire du Jules Verne auteur de romans de science-fiction.

Cet ouvrage est probablement inspiré de quelques révoltes qui se sont produites dans la Russie Impériale, notamment de celle dirigée en 1773 et 1774 par Pougatchev et réprimée par la Grande Catherine.
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Oui , oui comme beaucoup j ai lu Jules Verne dans ma prime jeunesse en bibliothèque Verte . Au temps des montres a remontoir , de la télé noir et blanc ,de la R.T.F ,et d une seule chaîne qui diffusait Zorro le jeudi après midi ( si si depuis 1958 il nous le fourgue et nous aimons toujours ça ) Mais ce n est pas de cela dont il s agit , je ne vais pas radoter ce que plus de 90 autres ont raconté avec plus de talent que moi Non ce livre a ramené à la surface 2 souvenirs le 1° un chanteur français de couleur ( malgré son pseudo ) John William qui d une voix de bronze avait repris un chant russe " Plaine ma plaine " . Vous voyez le rapport les steppes toussah toussah . le 2° est le film éponyme , celui de 1956 (que j ai vu quelques années après ) avec dans le rôle titre Curd Jürgens et dans celui de Nadia la charmante Geneviève Page Voili voilou pour terminer sur une note plus actuelle et plus gaie ( ce sera a vérifier ) Lundi Libérés Délivrés vous (je dis vous car moi en tant que vieillard inutile moins ) allez retrouver les joies de la vie d avant , ( pit-être en pire ) , mais Libérés Délivrés comme me le chantait mes petites filles , Oui je sais au bout d un moment ça crispe ! .Mais plaisanterie mise à part Je voudrais souhaiter sincèrement à ceux qui ont eu la gentillesse de lire ma modeste critique ( aux autres aussi d ailleurs ) Bon courage et Amitiés
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Complot contre le frère du Tsar !
Sur fonds de grave agitation tartare aux confins de l'empire russe, alors que les communications sont coupées avec Irkoutsk où réside son frère, le Tsar apprend qu'un officier renégat de l'armée russe cherche à mettre à bas et son pouvoir, et pour ce faire, son frère, qu'il faut prévenir du danger.
Faute de liaison télégraphique, on débusque et envoie un courtier valeureux, expérimenté, dur au mal, déterminé, expert du terrain : Michel Strogoff.

Et voilà notre Superman parti au devant d'un périple de Moscou à Irkoutsk, semé de toutes les embuches imaginables: naturelles (tempêtes, chaleurs, montagnes, glace), animales (moustiques, ours, loups), et humaines bien sûr à travers le redoutable ennemi tartare. Mais rien ne détournera notre héros de sa mission d'honneur, pas même la courageuse Nadia rencontrée en chemin, ni le regard de sa mère enrôlée dans ce récit… téléphoné.

Pardon pour cette chute un peu vulgaire, Jules Verne que je redécouvre loin après l'enfance avec ce Michel Strogoff ne le mérite pas, et je m'incline très bas devant la science avec laquelle il nous apprend la Russie d'alors, la diversité de ses immenses paysages et moeurs, les ors, fêtes et moeurs de cours éloignées.
Mais je ne peux pas non plus ne pas dire que j'ai un peu baillé d'ennui tout au long de ce récit convenu où l'on s'attend à toutes les péripéties qui arrivent à ces personnages figés dans leurs rôles, le tout dans une langue qui fait à mon sens la part trop belle à la technique (merci toutefois Monsieur Verne pour le cours d'histoire et de géographie !) au détriment de l'épaisseur du vivant.

Au moins j'aurais eu l'expérience de retenter Jules Verne, à la faveur d'une lectrice du challenge 19ème siècle 2015 qui m'en a donné l'envie et que je remercie, et sais maintenant pourquoi je n'y étais jamais revenue !
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Ce n' est pas souvent que je lis Jules Vernes mais une majorité de jeunes et de moins jeunes en raffolent et adorent ses récits car il les fait rêver. L' auteur
excelle dans ce genre de livres d' anticipation et à une certaine époque même des scientifiques se sont penchés sur ses livres pour estimer la rigueur et la justesse scientifiques de ses écrits . Souvent , il a été exact et des fois moins exacts .
Michel Strogoff est capitaine de l' armée du tsar Alexandre II. Il exerce en tant que messager dans le corps des courriers du tsar .Il est envoyé en mission spéciale et ultra-secrète . Il doit remettre au frère du tsar un message pour l' avertir de la rébellion des Tartares qui veulent s'emparer de la Sibérie .
La mission de Michel Strogoff n' est pas une sinécure tellement elle comporte des risques et des dangers .
Réussira-t-il à mener à bien sa mission ?










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Un grand classique du roman d'aventure, que j'avais découvert il y a bien longtemps en suivant avec passion le téléfilm du même nom, et surtout le beau Raimund Harmstorf ! Suspense, duel entre bons et méchants, échappées folles dans les grands espaces, super-héro et traître absolu... Tous les ingrédients sont là, avec en prime une belle écriture et une foule d'informations sur la Russie de la fin du 19ème siècle et sur la Sibérie. Mais que de préjugés ! Sur ces barbares de Tartares, sur ces faibles femmes qui ont besoin d'un homme fort à leurs côtés, sur ce bon tsar, "petit père des peuples", qui condamne tout de même un certains nombre d'opposants à la déportation en Sibérie, mais rassurez-vous, ceux-ci ne lui en veulent même pas, et sont prêts à se sacrifier pour leur pays, etc., etc. J'avoue que j'ai frôlé la crise d'indigestion devant tout ce fatras. Mais bon, c'est Jules Verne, on lui pardonne !
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Lorsque j'étais petite, pour mon anniversaire, mes parents m'ont offert une cassette audio de ce récit. J'ai passé des heures à écouter et réécouter cette histoire, à rembobiner la cassette mille fois et à monopoliser la radio de l'étage en imaginant toutes les péripéties de Michel Strogoff.
Presque vingt ans après, je lis enfin ce roman de Jules Verne qui m'avait tant fasciné enfant mais mon avis est mitigé.
Malgré l'intrigue cousue de fil blanc, j'ai aimé suivre les aventures de ce courrier du tsar. le trajet Moscou-Irkoutsk, d'environ 6 000 km, avec des moyens archaïques, en pleine invasion tartare, est un sacré périple semé d'embûches : voyage en télègue, traversée de fleuves avec un fragile radeau, orage violent en pleine montagne, attaque d'ours, traversée des marécages pestilentielles en cheval etc. J'ai retrouvé plusieurs émotions de mon enfance et j'ai imaginé une fois de plus cette steppe sans fin avec tous ses ennemis aux trousses de Michel Strogoff.
La scène qui m'a marqué enfant, à savoir l'aveuglement de Michel Strogoff, m'a fait une fois de plus frissonner d'horreur.
Mais, c'est une histoire bien naïve avec quelques invraisemblances et beaucoup de manichéisme. Michel Strogoff dispose de toutes les qualités et rencontre sur sa route une jeune demoiselle des plus courageuses et des plus vertueuses. On devine qu'une idylle va se nouer mais rien n'est au-dessus des ordres de l'empereur. En contrepartie, Ivan Ogareff est le symbole même du mal avec toute sa fourberie et sa cruauté.
Le style d'écriture est lourd, avec des descriptions très techniques et précises. On croirait lire un manuel de géographie lorsqu'il commence à décrire les villes et les paysages russes. Pour bien suivre ce voyage, je me suis procurée une carte de la Russie sur Internet que je consultais régulièrement.
Mine de rien, cette histoire m'a donné envie de voyager en Russie pour découvrir ses magnifiques paysages. Pourquoi pas, un jour, pour le plaisir de l'aventure, prendre le Transsibérien ?
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Je ne sais pas s'il s'agit d'un roman jeunesse ou non, en tout cas c'est un voyage dans le temps et dans l'espace. Dans l'espace, puisqu'il faut un peu plus de 80 jours à Michel Strogoff pour terminer sa traversée de toute la Russie, que J. Verne nous décrit avec toute la diversité de ses paysages et de ses climats, des moustiques aux fleuves gelés, en passant par la variété des peuples dans leurs langues, leurs coutumes, leurs vêtements. C'est un voyage dans le temps, puisqu'on quitte la Russie moderne, avec ses rues goudronnées, son télégraphe, son chemin de fer, et même son Empereur présenté comme "libéral", ou en tout cas faisant des réformes sociales et politiques - même si Michel Strogoff ne rencontre pas de serfs, pour plonger dans le passé. Ainsi, les moyens de transport sont de moins en moins modernes, et de moins en moins technologiques - pour finir en dernier par un morceau d'iceberg dérivant. C'est de l'orientalisme encore plus "oriental" pourrait-on dire, dans une fin de XIXème siècle où l'Inde est colonisée, où la Chine est dominée, et où finalement la Russie apparaît comme une des dernières terra incognita pour les lecteurs occidentaux
Du côté des personnages, ils sont sans nuance, très manichéens, le héros est forcément très héroïque, le méchant est très méchant, les deux journalistes apportent une note comique. Dommage que Nadia ne soit pas plus mise en valeur, elle fait tout ce que fait Michel Strogoff, sans même être poussée par le devoir.
Une lecture qui passe comme un tourbillon, en oubliant et en mélangeant toutes les étapes et les différentes villes, un road-movie avant l'heure, mais où les personnages sont trop simples psychologiquement.
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Chers livres de notre enfance, avons-nous raison de vous tirer de votre berceau de brume ? Aurions-nous dû vous laisser sur l'autre rive ?

C'est la question que je me suis posée en achevant la lecture de Michel Strogoff. de quoi se composaient exactement mes souvenirs ? Etaient-ils le vestige de ma lecture d'une version abrégée ou l'impression restée dans ma rétine d'un héros à qui on brûle les yeux avec une épée chauffée au rouge ?Sans doute les deux. Et des coupoles dorées et un pays dont on parcourt l'immensité. Je ne me souvenais plus du lac Baïkal, ni d'Ogareff, ni des deux journalistes, ni même de Nadia (magnifiquement incarnée par l'italienne Lorenza Guerrieri dans un téléfilm des années 70 dont j'ai regardé par curiosité depuis quelques extraits, mais je m'égare...).
La lecture de Michel Strogoff m'a laissé un sentiment mitigé. Je trouve que l'entame du livre, un court dialogue qui noue savamment l'intrigue en quelques mots, est une réussite. Mais il manque de ces grandes scènes qu'on trouve dans d'autres livres de Jules Verne comme "Vingt Mille Lieues sous les Mers". Car j'attends comme dans un opéra un air héroïque, un morceau de bravoure. Je croyais le trouver aux trois-quarts du livre dans la scène ô combien célèbre citée précédemment mais je trouve que Jules Verne y montre peut-être les limites de ses moyens littéraires.
Les personnages manquent un peu de personnalité : Strogoff est monolithique, Nadia trop sage, Ogareff pas assez félon.
Je me suis mis dans la peau d'un lecteur de la fin du 19ème siècle en lisant le roman dans une magnifique édition Hetzel d'époque ornée de gravures en noir et blanc dans le texte, et de gravures en couleur hors texte. Ces gravures contribuent à dramatiser l'action et permettent de mesurer l'écart entre la fiction et la réalité dans les paysages décrits par Jules Verne. On voit ainsi la ville bien réelle d'Irkoutsk dominée par une citadelle bâtie sur une montagne aux flancs vertigineux qui n'existe pas car la ville est presque aussi plate qu'Amsterdam !
C'est peut-être la raison pour laquelle la féérie n'opère plus sur moi. J'ai parcouru comme Michel Strogoff la Russie depuis. Et je sais maintenant qu'elle n'est pas ainsi.

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