AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 69 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un petit roman policier, tourné comme un conte, qui se lit très vite, surtout si vous avez vu l'adaptation cinématographique sortie en 1941 sous le même titre.
Une idée originale de même que les personnages qui peuplent les pages ; un diamant a disparu tout le monde se mobilise, et le père Noël, est-il bien mort?
Commenter  J’apprécie          170
Avec "L'assassinat du Père Noël" écrit en 1934, Pierre Véry nous livre une histoire dégageant une ambiance obscure et déroutante se situant entre le réel et le fantastique. Ce conte de Noël, mêle intrigue policière, chronique villageoise et aventure romantique.
Il nous offre une histoire aussi mystérieuse que rocambolesque; une intrigue alambiquée aux personnages hauts en couleurs : le fabricant de globes terrestres Mr Cornusse et sa jolie fille Catherine amoureuse du beau et ténébreux baron Roland. le film comprend également beaucoup de personnages attachants comme l'abbé Fuchs, le pharmacien, Blaise le sacristain, Léon l'instituteur, Noirgoutte le maire ...
Cette histoire a été brillamment adapté au cinéma pour le scénario et les dialogues du film du même nom réalisé par Christian-Jaque en 1941.
Commenter  J’apprécie          30
Voici un roman de Pierre Véry, datant de 1934 et adapté au cinéma en 1941 par Christian Jaque
Dans un petit village de Meurthe et Moselle, une lettre annonce que le trésor de la paroisse sera bientôt volé. L'archevêque de Paris envoie sur place son assistant, Me Prosper Lepicq, pour veiller sur les diamants de la châsse. Pour impressionner les villageois, Lepicq se présente sous l'identité du marquis de SantaClaus. Les diamants n'en sont pas moins volés, et, par mégarde, le marquis assommé par le sacristain. Dans la nuit de Noël, un inconnu affublé d'un costume du Père Noël est assassiné. Puis, Lepicq accélère son enquête quand M. le curé meurt d'une indigestion de mirabelle. le village est sur les dents.
L'Assassinat du Père Noël est sans doute un des titres les plus emblématiques de Pierre Véry à qui l'on doit aussi Les Disparus de Saint-Agil et Goupi Mains-rouges
On est ici clairement dans une parodie de roman policier. Un mixte de merveilleux, de féérie et de pure logique criminelle. Ici on navigue agréablement entre atmosphère enfantine et pur réalisme. Mais pour autant l'intrigue est bien présente, on retrouve avec plaisir Prosper Lepicq, l'avocat détective et personnage emblématique de notre auteur. Un enquêteur a la logique implacable, au flaire imparable et avec une intelligence supérieure, du moins à celle du commun des mortels. Et bien entendu on va suivre ses investigations sans jamais douter que notre héros ne ressoude cette affaire.
Mais ce qu'aime Pierre Véry c »est de nous proposer un texte où réside une frontière ténue et fragile entre l'enfance et le monde des adultes.
Ne disait-il pas : « J'ai souhaité un jour que mes livres fussent considérés comme des contes de fées pour grandes personnes… » mais aussi « Je demande à mes lecteurs d'ouvrir L'Assassinat du Père Noël avec une âme d'enfant ; ils seront accueillis avec amitié par des personnages qu'ils ont beaucoup connus autrefois mais qu'ils ont peut-être un peu oubliés. »
Et bien là nous y somme, avec L'Assassinat du Père Noël, on a à la fois un polar à l'ancienne, un whodunit un peu loufoque et inventif sous forme de huis clos poétique et une petite romance sympathique.
Vraiment prenez le temps de lire ce court polar que l'on destine au plus jeune. Alors qu'ici, Véry nous donne à voir un monde provincial d'avant la seconde guerre, un monde aujourd'hui disparu mais que l'on aimera faire renaître dans nos campagnes à travers des savoirs faire ancestraux que l'on remet aux goûts du jours.
Moi je dis bravo et je regrette que l'oeuvre de Véry soit passée de mode et mis aux oubliettes. Car Véry est incontestablement un maître du genre mêlant à ses histoires policières le poétique et le merveilleux, l'humour et le mystère…
Lien : https://collectifpolar.blog/..
Commenter  J’apprécie          150
Un crime mystérieux dans une petite ville alsacienne. le détective se déguise en marquis et va faire son enquête auprès des diverses notabilités. Entre autres, il va voir l'instituteur. Les lecteurs des Primaires nous sauront gré de transcrire ici le passage :
« Ce jour étant un jeudi, il n'y avait pas classe. M. Villard, installé à sa chaire dans la salle d'école déserte, corrigeait des compositions en fredonnant la Carmagnole. (Ndlr des Primaires : Cet instituteur retarde ; il devrait chanter l'Internationale.) Tout de go, il débita au marquis ce petit discours, sans paraître se rendre compte des contradictions qu'il impliquait :

— Je n'ai pas pour habitude de mâcher mes expressions, monsieur le marquis. Je suis ce que l'on appelle un républicain farouche. Liberté, égalité, fraternité : je crois à ces trois mots-là (Ndlr des Primaires : il est en plus retardataire), et, sans nier que la noblesse fait beaucoup pour le développement des lettres et des arts, je la condamne. Entendez-moi bien : je ne soulève pas une question de personnes, je condamne un principe. Je suis pour l'abolition des privilèges. Vous ne m'en voudrez pas : c'est un homme entier qui parle. Sorti de cela, croyez-moi, monsieur le marquis, très que Mortefont abrite dans ses murs un homme de votre qualité, représentant de l'élite... »
II y a dans la même petite ville un curé dont l'église possède trésor. Ce curé ne s'embarrasse point de la contradiction entre la richesse de son église et les paroles du Christ : « Il serait plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille… » Non, car ce curé n'est pas un primaire. Et d'ailleurs, quand il parle, il ne cite pas l'évangile. Comme ça, il n'y a pas de contradiction. Ce même curé possède dans son prie-Dieu toute une collection de flacons d'eau-de-vie de mirabelles. Et il leur donne l'accolade, même quand il est malade et que sa gouvernante vient lui porter au lit un oeuf à la coque et un verre d'eau de Vichy. Il est vrai que, cette fois-là, il s'agit d'un faux curé ; le vrai est déjà mort. Mais comme il y a toute une collection de bouteilles vides et que le curé n'est là que depuis quelques heures, on est bien obligé de croire que c'est le vrai curé qui les a vidées avant de mourir.

S'il y a un faux curé, il y a aussi un faux père Noël — deux faux pères Noëls... On s'y perd, et l'on est tenté de trouver que M. Véry abuse un peu de cette ficelle mélodramatique qu'est l'erreur sur la personne. Mais, entendons-nous bien : nous ne soulevons là qu'une question de principe. Sortis de cela, nous nous plaisons à reconnaître en M. Véry un représentant de l'élite des auteurs de romans policiers. Qu'il nous excuse si nous le faisons dans le ton habituel aux Aliborons : nous n'en avons pas d'autre.
Régis Messac
Les Primaires, n° 65, mai 1935.

Lien : https://www.regis-messac.sit..
Commenter  J’apprécie          10
Quand on participe aux challenges Babelio, on se retrouve parfois face à certains items qui nous rebutent au premier abord. L'item qui prévoyait une lecture avec Noël pour thème principal me faisait déjà entrevoir un roman guimauve rempli de bons sentiments, et je ne suis pas adepte du genre. En parcourant les rayons d'une de mes médiathèques locales, je fus donc enchanté de voir apparaître ce titre de Pierre Véry, auteur de polars et scénariste particulièrement prolifique dans les années 30 et dont quelques uns furent adaptés à l'écran, avec notamment le très connu Disparus de Saint-Agil, avec Erich von Stroheim et Michel Simon notamment dans l'adaptation.

Ce qui caractérise apparemment cet auteur est le mélange des genres pas toujours voisins, comme le polar et le merveilleux, la peur et l'aventure. C'est le cas ici pour l'irruption du merveilleux dans le polar avec les personnages de ce village spécialisé dans l'artisanat ludique qui porte des surnoms de personnages de contes... et voit ces mêmes personnages influer sur leur destin. Même l'enquêteur principal, l'avocat Lepicq, héros récurrent de l'auteur, a ses caractéristiques personnelles, usant et abusant des identités factices et surtout intéressé par proposer ses services aux accusés qu'il aura contribué à faire arrêter.

Le tout constitue du coup un ensemble loufoque et baroque. La brièveté du roman (moins de 200 pages) permet de n'en retenir que le côté plaisant qui aurait pu lasser avec le temps. Les rebondissements parviennent à surprendre même si le contexte les poussent forcément vers le capilo-tractage ! le livre aura en tout cas le mérite de m'avoir fait connaitre cet auteur que ma génération semble avoir un peu oublié alors qu'il a sans doute dû être une des références de son domaine à son époque.
Commenter  J’apprécie          407
« Un frêle parfum de temps passé, qui rendait l'âme mélancolique et attendrie à la fois, s'exhalait des coffres que nul n'avait ouverts depuis tant et tant d'années... »
S'il ne décrivait pas l'atmosphère à l'ouverture de vieilles malles oubliées, chez le baron de la Faille, Pierre Véry aurait qualifié ainsi celle de « L'assassinat du Père Noël » : « un frêle parfum de temps passé » que pour ma part, il m'est toujours agréable de retrouver …

Il y a d'abord l'abbé Fuchs.
Il est inquiet l'abbé…
N'a t'il pas reçu une lettre anonyme de mise en garde : on pourrait s'en prendre à la châsse de Saint Nicolas et voler les diamants qui l'ornent ?
Et cette étrange agression qu'a subie le prêtre ?
Et cet individu sans papiers d'identité retrouvé étranglé vêtu de la houppelande du Père Noël ?
Qui est cet étrange marquis de Santa-Claus qui vient fouiner un peu partout, à la recherche, entre autres, du Bras d'Or, une relique disparue depuis la Révolution ?

« Nous ne sommes pas dans un conte de fées, sacrebleu ! Des diamants disparaissent, un individu sans papiers d'identité est retrouvé étranglé : ce n'est pas précisément féerique ! »
Non. Nous ne sommes pas dans un conte de fées, malgré la présence de Cendrillon.Nous sommes réellement dans un roman policier où l'on retrouvera Prosper Lepicq si on le cherche un peu. Un roman policier qui sent l'encre dans les encriers et la craie sur le tableau noir. Une ambiance « qui rend l'âme mélancolique et attendrie à la fois ». Une vraie réussite pour cet auteur quelque peu oublié, si ce n'est pour les adaptations au cinéma de « Les disparus de Saint-Agil » ou « Goupil mains rouges » ; comme ce fut le cas pour moi pendant trop longtemps.

Commenter  J’apprécie          453
Une enquête pleine de rebondissements, à la narration assez spirituelle mais qui demande des lecteurs aguerris (le style est travaillé) et avertis (beaucoup d'alcool, de la violence).
Commenter  J’apprécie          00
Chaque année, j'ai mon petit rituel de l'Avent qui consiste à relire certains ouvrages et à revoir certains films qui ont enchanté mon passé. 
J'ai toujours été sensible au merveilleux. Que vaudrait une vie sans cette dimension onirique envoutante ?
Nous avions la chance d'avoir en France toute un série d'auteurs dont l'oeuvre était emprunte de poésie fantastique et Pierre Véry était de ceux-là.
L'assassinat du Père Noël fut un de ses chefs d'oeuvre, mélangeant habilement policier, fantastique, poésie, amour, mystère.
Et l'adaptation cinématographique très réussie de Christian-Jaque avec les excellents Harry Baur, Raymond Rouleau, Renée Faure, Robert le Vigan... nous replonge dans l'atmosphère de ce roman qui a une place d'honneur dans mon calendrier de l'Avent !
Commenter  J’apprécie          113
A Mortefont, les villageois se préparent à vivre une nouvelle veillée de Noël. Mais tout ne se passe pas comme prévu : des diamants sont volés à l'église qui exposait la traditionnelle croix sertie, l'abbé s'est fait agresser, le Père Noël est assassiné... Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires ?? le Marquis de Santa Claus, alias Prosper Lepicq, enquête, et en profite pour se mettre à la recherche du Bras d'Or, une relique disparue depuis la Révolution...

Ce roman est tout simplement calqué sur le moule des aventures de Rouletabille, narrées par notre cher Gaston Leroux : le personnage principal enquête et résout tous les problèmes et mystères soulevés par un évènement non moins énigmatique, et surtout parvient à expliquer les secrets les plus ambigus de l'histoire au lecteur qui n'aurait jamais pu trouver lui-même le pourquoi du comment.
C'est pas mal fait, mais le copier-coller est tellement flagrant que ce roman perd rapidement de son charme. Après tout, cela parle quand même du meurtre du Père Noël, rien de moins !
Et bah en fait... non, pas tant que ça. le meurtre intervient vers la moitié de l'histoire (courte, il faut toutefois le reconnaître), et est assez décevant de ce point de vue-là. Autrement, des histoires de vols, beaucoup d'enfants qui chantent, une recherche de relique disparue qui ne mène nulle part, qui a fait quoi, qui est qui... Honnêtement, il y a de quoi se perdre un peu, entre tous les personnages, la doublure de Santa Claus, lui-même se parlant à travers son miroir (aurions-nous loupé un épisode, vu que c'est le troisième de la série consacrée au personnage de Prosper Lepicq ?), l'histoire des diamants volés puis pas volés, puis pré-volés, et finalement volés mais pas quand on le pensait, et ce Bras d'Or qui pointe le bout de son nez toutes les 20 pages, sans amener aucun intérêt au livre...
J'ai trouvé le résultat un peu fourre-tout, pas très clair sur de nombreux points, dans une écriture (ou du moins une intrigue) pas tout à fait nette, un langage daté (normal, mais bon) et quelque peu campagnard au niveau des dialogues, avec une fin à la va-vite, Prosper Lepicq expliquant tous les tenants des différentes manoeuvres en à peine trois paragraphes, et qui surtout retrouve le fameux Bras d'Or en trois secondes top chrono, résolvant ainsi le mystère gardé vif pourtant pendant plus d'un siècle, qui plus est dans un endroit ridicule dont on ne saura aucun détail !!
Pour ma part, je n'ai pas forcément tout suivi à cause de la pagaille pré-citée. Les seuls moments agréables, et amusants de surcroît, sont ceux où le maire joue avec la police de Nancy qui a un mal fou à rejoindre Mortefont après la tempête. Les dialogues sont assez sympas sur ce coup-là. Mais pour le reste... le TGV est passé, a raconté son histoire, a omis beaucoup de détails parce qu'il devait être à l'heure, mais au final n'a pas réussi à faire mieux que son concurrent.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          170
un bon livre datant d'une France d'époque dans laquelle un inconnue déguisé en père noël et soupçonné d'avoir dérobé les diamants d'une relique de saint Nicolas se fait assassiner.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (159) Voir plus



Quiz Voir plus

Les disparus de saint-Agil

Les n° des CHICHE-CAPON sont:

7,22,95
8,9,5
13,101,4
89,90,91

2 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Les Disparus de Saint-Agil de Pierre VéryCréer un quiz sur ce livre

{* *}