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« Un frêle parfum de temps passé, qui rendait l'âme mélancolique et attendrie à la fois, s'exhalait des coffres que nul n'avait ouverts depuis tant et tant d'années... »
S'il ne décrivait pas l'atmosphère à l'ouverture de vieilles malles oubliées, chez le baron de la Faille, Pierre Véry aurait qualifié ainsi celle de « L'assassinat du Père Noël » : « un frêle parfum de temps passé » que pour ma part, il m'est toujours agréable de retrouver …

Il y a d'abord l'abbé Fuchs.
Il est inquiet l'abbé…
N'a t'il pas reçu une lettre anonyme de mise en garde : on pourrait s'en prendre à la châsse de Saint Nicolas et voler les diamants qui l'ornent ?
Et cette étrange agression qu'a subie le prêtre ?
Et cet individu sans papiers d'identité retrouvé étranglé vêtu de la houppelande du Père Noël ?
Qui est cet étrange marquis de Santa-Claus qui vient fouiner un peu partout, à la recherche, entre autres, du Bras d'Or, une relique disparue depuis la Révolution ?

« Nous ne sommes pas dans un conte de fées, sacrebleu ! Des diamants disparaissent, un individu sans papiers d'identité est retrouvé étranglé : ce n'est pas précisément féerique ! »
Non. Nous ne sommes pas dans un conte de fées, malgré la présence de Cendrillon.Nous sommes réellement dans un roman policier où l'on retrouvera Prosper Lepicq si on le cherche un peu. Un roman policier qui sent l'encre dans les encriers et la craie sur le tableau noir. Une ambiance « qui rend l'âme mélancolique et attendrie à la fois ». Une vraie réussite pour cet auteur quelque peu oublié, si ce n'est pour les adaptations au cinéma de « Les disparus de Saint-Agil » ou « Goupil mains rouges » ; comme ce fut le cas pour moi pendant trop longtemps.

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Quand on participe aux challenges Babelio, on se retrouve parfois face à certains items qui nous rebutent au premier abord. L'item qui prévoyait une lecture avec Noël pour thème principal me faisait déjà entrevoir un roman guimauve rempli de bons sentiments, et je ne suis pas adepte du genre. En parcourant les rayons d'une de mes médiathèques locales, je fus donc enchanté de voir apparaître ce titre de Pierre Véry, auteur de polars et scénariste particulièrement prolifique dans les années 30 et dont quelques uns furent adaptés à l'écran, avec notamment le très connu Disparus de Saint-Agil, avec Erich von Stroheim et Michel Simon notamment dans l'adaptation.

Ce qui caractérise apparemment cet auteur est le mélange des genres pas toujours voisins, comme le polar et le merveilleux, la peur et l'aventure. C'est le cas ici pour l'irruption du merveilleux dans le polar avec les personnages de ce village spécialisé dans l'artisanat ludique qui porte des surnoms de personnages de contes... et voit ces mêmes personnages influer sur leur destin. Même l'enquêteur principal, l'avocat Lepicq, héros récurrent de l'auteur, a ses caractéristiques personnelles, usant et abusant des identités factices et surtout intéressé par proposer ses services aux accusés qu'il aura contribué à faire arrêter.

Le tout constitue du coup un ensemble loufoque et baroque. La brièveté du roman (moins de 200 pages) permet de n'en retenir que le côté plaisant qui aurait pu lasser avec le temps. Les rebondissements parviennent à surprendre même si le contexte les poussent forcément vers le capilo-tractage ! le livre aura en tout cas le mérite de m'avoir fait connaitre cet auteur que ma génération semble avoir un peu oublié alors qu'il a sans doute dû être une des références de son domaine à son époque.
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Est-ce vraiment un roman policier ? Pas vraiment. Disons que l'intrigue sert de fil rouge à une évocation poétique d'un monde disparu, celui de la province française d'avant le modernisme et l'exode rural. Un conte de Noël rafraichissant avec prince charmant, jeune amoureuse et détective vibrionnant. Pour tout dire même le coupable y est sympathique.
Et l'adaptation cinématographique ayant pris quelques libertés avec le roman, avoir vu le film ne dispense pas de la lecture du livre.
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Je ne voudrais pas insister lourdement, surtout à trois mois de l'évènement mais il faut quand même se méfier : on commence par vouloir interdire les crèches de Noël et comme les Français ne sont pas suffisamment lobotomisés pour ça, on finit par assassiner le Père Noël ... (Non, je ne voudrais pas insister mais bon, vous me connaissez : 1) je n'ai pas pu résister ; 2) deux précautions valent mieux qu'une ... )

Avec quatre-vingts années d'avance, Pierre Véry lance, dans ce roman, l'idée non pas d'interdire les crèches de Noël (idée qu'il aurait jugée parfaitement idiote, ce qu'elle est, d'ailleurs) mais d'assassiner le Père Noël. C'est l'un de ses romans les plus jouissifs, les plus poétiques et les mieux réussis. Tout y est blanc - "la neige étend son blanc manteau ..." comme l'a si souvent chanté Tino Rossi - sauf l'assassin, bien sûr, lequel souffre d'un coeur plus noir qu'un monceau de charbon de dernière qualité. Un assassin à complice d'ailleurs - et ça, c'est toujours très mauvais parce que, souvent, l'un des complices est plus idiot que l'autre . A l'épilogue, quand les meurtriers se font pincer, ça fait désordre ...

Le climat de "L'Assassinat du Père Noël" - et notre ami Prosper Lepicq, sous l'identité du marquis de Santa-Claus, le remarque d'ailleurs à un certain moment - est un climat de conte pour enfants. D'ailleurs, ceux-ci y sont rois dès les premières pages où l'on assiste au traditionnel défilé du Père Fouettard et de Saint-Nicolas, avec l'inénarrable chanson, qui parle de saloir et de porc , choeurs oh ! combien célèbres et qu'on devrait enseigner dans les écoles ... Tout de suite, le lecteur est plongé dans l'ambiance, largué sans parachute (pourquoi faire ? ) et, comme toujours avec Véry, n'éprouve aucune honte à recouvrer son âme d'enfant avec le folklore qui l'accompagnait.

Dans le petit village tout blanc dont je vous parle, il n'y a, bien sûr, qu'un seul Père Noêl pour assurer la "tournée" annuelle, le photographe Gaspard Cornusse qui a, il est vrai, le défaut d'avoir une "bonne descente." Cela fait des années que, tel le facteur mais beaucoup moins souvent, il effectue ses livraisons et quand des enfants aperçoivent, tout glacés, les pauvres petits, on les comprend, la houppelande du Père Noël et un corps ensanglanté dessous, les adultes, prévenus, ne vont pas chercher plus loin : on a tué Cornusse.

Mais voilà que le Dr Ricomet, après examen, constate que le cadavre, bien loin d'être celui du photographe, révèle un parfait inconnu. En tous cas, comme ça, au premier regard, sous les nuages bas, dans le soir qui gèle : l'homme est chauve et entièrement rasé. Un peu corpulent mais tout à fait inconnu.

Stupeur absolue des adultes au milieu des sanglots des petits, dont certains refuseront leurs jouets puisque "on a tué le Père Noël."

C'est vrai, des choses comme ça, comme interdire les crèches de Noël, ça ne se fait pas !

Evidemment, tout n'est pas si simple que je vous le décris et Véry s'amuse à compliquer une situation qui, au départ, aurait pu trouver sa solution bien plus vite. Tout d'abord, il y a la châsse, le "Bras d'Or du Roi René", reliquaire qui abriterait l'un des doigts du bon Roi René d'Anjou, reliquaire d'autant plus impressionnant qu'il est orné de diamants et d'émeraudes véritables. On le sort à chaque Noël, avant la Messe. Mais, en ce Noël tragique, une fois son appareil et ses spots installés, Cornusse, qui vient à chaque fois photographier la merveille, est sans appel : il n'y a plus ni diamants, ni émeraudes, rien que des cabochons. le malheureux abbé Fuchs manque y passer ... Mais comment ? Mais qui ? Mais pourquoi ? ...

Fort heureusement, cette année-là justement, Fuchs avait pris la précaution, après en avoir prévenu l'évêché, de faire appel à M° Prosper Lepicq, avocat à Paris, une pointure qui ne déteste pas jouer au détective privé. Là aussi, Véry va s'amuser en nous donnant, pour le prix d'un, deux Prosper Lepicq - sous l'identité du marquis de Santa-Claus - se relayant au village car le premier est tout simplement le secrétaire du second, du vrai Lepicq.

En filigrane, un fond de romance tout à fait charmante entre une petite Cendrillon (moins les maltraitances) et le baron de la Faille.

Bon, tout cela est bel et bon, me direz-vous mais le cadavre ? Qui est-ce ? Et surtout, pourquoi l'a-t-on tué ?

Il se trouve que, si je vous révélais son identité, je déflorerais l'intrigue et de cela, il n'en est pas question. Seul indice : j'ai cité le nom véritable du malheureux cadavre dans cette petite fiche. Voilà tout ce que vous aurez. Pour le reste, il vous faudra lire ce roman un peu lunaire mais attachant, où l'on retrouve parfois, agacé, le style émaillé de mélo de Véry, mais dont l'intrigue, cousue au petit point, se déroule dans une cohérence et une vraisemblance parfaites. Et puis, il y a, comme je l'ai déjà dit pour "Clavier Universel", cette atmosphère spéciale, que la fête de Noël fait ici culminer : neige, gel, nuages bas, chants de Noël, Père Fouettard, Saint Nicolas, un personnage qui porte son nom mais se dit noble et portugais, un véritable conte de fées entre l'aristocrate du coin et la petite servante, un Père Noël qui se dédouble, l'un restant mort non sur le carreau mais sur la neige, tandis que l'autre, Cornusse, qui a sacrifié un peu plus qu'il convient ce soir-là à la Dive bouteille, se rappelle des choses qu'il ne devrait pas se rappeler tandis qu'il en oublie d'autres qui se sont passées ce soir-là.

Jamais peut-être, sauf dans "Le Pays Sans Etoiles" - lequel n'est pas un policier - Véry n'a atteint à de tels sommets. Parmi les auteurs qui prennent le policier comme trame, il est un des plus atypiques - et des meilleurs, toutes ethnies confondues. Avec lui, on est à mille lieux de Chesterton et de Conan Doyle mais on ne s'en plaint pas. Humour et poésie traînent toujours à sa suite, avec, parfois, des percées authentiques dans le fantastique pur qui ravissent l'initié. Il ne plaira donc pas à tout le monde - cela, je crois aussi l'avoir déjà écrit quelque part - mais il faut au moins pénétrer une fois dans son univers ou, à tout le moins, frapper à la porte de celui-ci. Vous verrez presque aussitôt s'il vous convient ou non.

Pierre Véry : un OVNI du roman policier mondial - et il est français. Il faut tout de même le signaler. ;o)
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C'est un roman policier empreint de poésie que nous offre Pierre Véry. Comme dans "Le pays sans étoiles", dans "Goupi-Mains-Rouges" et sa suite "Goupi-Mains-Rouges à Paris", comme dans "Les disparus de St Agil" les personnages volent la vedette à l'intrigue.
Ils sont si bien enracinés dans une ambiance et un décor qu'on dirait uniquement peints pour eux, qu'ils deviennent partie principale du roman et que la part policière est repoussée, dans un sourire, au deuxième plan du livre.
Et pourtant on se prend, au fil des pages, à vouloir mener l'enquête...
L'abbé Fuchs de la paroisse de Mortefont est agressé, le soir de la Saint-Nicolas, par un mystérieux inconnu qui disparaît, ensuite, comme par miracle.
L'abbé est inquiet car il a reçu, quelques mois auparavant, une lettre anonyme le prévenant du vol probable du trésor de la paroisse, un reliquaire enchâssé de deux superbes diamants.
Il décide, alors, d'alerter l'évêché qui l'envoie, afin d'éviter les questions trop curieuses de la police et l'intervention trop républicaine du conseil municipal, jusqu'à Paris, rue de Valois, prendre conseil auprès de maître Prosper Lepicq, un avocat impécunieux mais malgré tout de bon conseil.
Quelques temps plus tard, il arrive à Mortefont, un aristocrate étrange qui se présente sous le nom de "Marquis de Santa Claus" et qui entame deux enquêtes en parallèle, la première pour retrouver l'agresseur de l'abbé et la seconde pour mettre la main sur le "bras du roi René", un reliquaire mythique et précieux disparu sous la révolution et recherché depuis par quelques originaux dont le plus récent est le sacristain Blaise Kappel.
Un souterrain est découvert, les diamants de l'abbé s'avèrent être des faux et le soir de Noël un inconnu, étranger à la région, déguisé en père-noël, est retrouvé étranglé dans la neige à l'entrée de ce fameux passage secret dont tous les enfants du village connaissent l'existence...
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Un petit roman policier, tourné comme un conte, qui se lit très vite, surtout si vous avez vu l'adaptation cinématographique sortie en 1941 sous le même titre.
Une idée originale de même que les personnages qui peuplent les pages ; un diamant a disparu tout le monde se mobilise, et le père Noël, est-il bien mort?
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A Mortefont, les villageois se préparent à vivre une nouvelle veillée de Noël. Mais tout ne se passe pas comme prévu : des diamants sont volés à l'église qui exposait la traditionnelle croix sertie, l'abbé s'est fait agresser, le Père Noël est assassiné... Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires ?? le Marquis de Santa Claus, alias Prosper Lepicq, enquête, et en profite pour se mettre à la recherche du Bras d'Or, une relique disparue depuis la Révolution...

Ce roman est tout simplement calqué sur le moule des aventures de Rouletabille, narrées par notre cher Gaston Leroux : le personnage principal enquête et résout tous les problèmes et mystères soulevés par un évènement non moins énigmatique, et surtout parvient à expliquer les secrets les plus ambigus de l'histoire au lecteur qui n'aurait jamais pu trouver lui-même le pourquoi du comment.
C'est pas mal fait, mais le copier-coller est tellement flagrant que ce roman perd rapidement de son charme. Après tout, cela parle quand même du meurtre du Père Noël, rien de moins !
Et bah en fait... non, pas tant que ça. le meurtre intervient vers la moitié de l'histoire (courte, il faut toutefois le reconnaître), et est assez décevant de ce point de vue-là. Autrement, des histoires de vols, beaucoup d'enfants qui chantent, une recherche de relique disparue qui ne mène nulle part, qui a fait quoi, qui est qui... Honnêtement, il y a de quoi se perdre un peu, entre tous les personnages, la doublure de Santa Claus, lui-même se parlant à travers son miroir (aurions-nous loupé un épisode, vu que c'est le troisième de la série consacrée au personnage de Prosper Lepicq ?), l'histoire des diamants volés puis pas volés, puis pré-volés, et finalement volés mais pas quand on le pensait, et ce Bras d'Or qui pointe le bout de son nez toutes les 20 pages, sans amener aucun intérêt au livre...
J'ai trouvé le résultat un peu fourre-tout, pas très clair sur de nombreux points, dans une écriture (ou du moins une intrigue) pas tout à fait nette, un langage daté (normal, mais bon) et quelque peu campagnard au niveau des dialogues, avec une fin à la va-vite, Prosper Lepicq expliquant tous les tenants des différentes manoeuvres en à peine trois paragraphes, et qui surtout retrouve le fameux Bras d'Or en trois secondes top chrono, résolvant ainsi le mystère gardé vif pourtant pendant plus d'un siècle, qui plus est dans un endroit ridicule dont on ne saura aucun détail !!
Pour ma part, je n'ai pas forcément tout suivi à cause de la pagaille pré-citée. Les seuls moments agréables, et amusants de surcroît, sont ceux où le maire joue avec la police de Nancy qui a un mal fou à rejoindre Mortefont après la tempête. Les dialogues sont assez sympas sur ce coup-là. Mais pour le reste... le TGV est passé, a raconté son histoire, a omis beaucoup de détails parce qu'il devait être à l'heure, mais au final n'a pas réussi à faire mieux que son concurrent.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Voici un roman de Pierre Véry, datant de 1934 et adapté au cinéma en 1941 par Christian Jaque
Dans un petit village de Meurthe et Moselle, une lettre annonce que le trésor de la paroisse sera bientôt volé. L'archevêque de Paris envoie sur place son assistant, Me Prosper Lepicq, pour veiller sur les diamants de la châsse. Pour impressionner les villageois, Lepicq se présente sous l'identité du marquis de SantaClaus. Les diamants n'en sont pas moins volés, et, par mégarde, le marquis assommé par le sacristain. Dans la nuit de Noël, un inconnu affublé d'un costume du Père Noël est assassiné. Puis, Lepicq accélère son enquête quand M. le curé meurt d'une indigestion de mirabelle. le village est sur les dents.
L'Assassinat du Père Noël est sans doute un des titres les plus emblématiques de Pierre Véry à qui l'on doit aussi Les Disparus de Saint-Agil et Goupi Mains-rouges
On est ici clairement dans une parodie de roman policier. Un mixte de merveilleux, de féérie et de pure logique criminelle. Ici on navigue agréablement entre atmosphère enfantine et pur réalisme. Mais pour autant l'intrigue est bien présente, on retrouve avec plaisir Prosper Lepicq, l'avocat détective et personnage emblématique de notre auteur. Un enquêteur a la logique implacable, au flaire imparable et avec une intelligence supérieure, du moins à celle du commun des mortels. Et bien entendu on va suivre ses investigations sans jamais douter que notre héros ne ressoude cette affaire.
Mais ce qu'aime Pierre Véry c »est de nous proposer un texte où réside une frontière ténue et fragile entre l'enfance et le monde des adultes.
Ne disait-il pas : « J'ai souhaité un jour que mes livres fussent considérés comme des contes de fées pour grandes personnes… » mais aussi « Je demande à mes lecteurs d'ouvrir L'Assassinat du Père Noël avec une âme d'enfant ; ils seront accueillis avec amitié par des personnages qu'ils ont beaucoup connus autrefois mais qu'ils ont peut-être un peu oubliés. »
Et bien là nous y somme, avec L'Assassinat du Père Noël, on a à la fois un polar à l'ancienne, un whodunit un peu loufoque et inventif sous forme de huis clos poétique et une petite romance sympathique.
Vraiment prenez le temps de lire ce court polar que l'on destine au plus jeune. Alors qu'ici, Véry nous donne à voir un monde provincial d'avant la seconde guerre, un monde aujourd'hui disparu mais que l'on aimera faire renaître dans nos campagnes à travers des savoirs faire ancestraux que l'on remet aux goûts du jours.
Moi je dis bravo et je regrette que l'oeuvre de Véry soit passée de mode et mis aux oubliettes. Car Véry est incontestablement un maître du genre mêlant à ses histoires policières le poétique et le merveilleux, l'humour et le mystère…
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Chaque année, j'ai mon petit rituel de l'Avent qui consiste à relire certains ouvrages et à revoir certains films qui ont enchanté mon passé. 
J'ai toujours été sensible au merveilleux. Que vaudrait une vie sans cette dimension onirique envoutante ?
Nous avions la chance d'avoir en France toute un série d'auteurs dont l'oeuvre était emprunte de poésie fantastique et Pierre Véry était de ceux-là.
L'assassinat du Père Noël fut un de ses chefs d'oeuvre, mélangeant habilement policier, fantastique, poésie, amour, mystère.
Et l'adaptation cinématographique très réussie de Christian-Jaque avec les excellents Harry Baur, Raymond Rouleau, Renée Faure, Robert le Vigan... nous replonge dans l'atmosphère de ce roman qui a une place d'honneur dans mon calendrier de l'Avent !
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Dans l’église de Mortefont, un homme masqué a agressé l’Abbé Fuchs pour essayer de voler la châsse, un coffre-fort où sont incrustés 2 diamants. L’abbé de la paroisse prend peur et décide de demander de l’aide à son sacerdoce pour prendre des dépositions. Mais voila qu’on assassine le père Noël ce qui met en émoi la petite bourgade. Qui a bien pu causer cet odieux meurtre ?
Je retrouve avec plaisir l’avocat-détective Prosper Lepicq dans une nouvelle enquête à résoudre. Car ici, rien de sanglant et de machiavélique, comme dans tous les livres policiers de Pierre Véry que j’ai pu lire d’ailleurs, par contre j’y ai découvert une énigme très bien tarabiscotée.
Aussi, il y règne une atmosphère un brin féerique dans ce roman qui se déroule au moment de Noël. On y côtoie la Mère Michel, le Père Fouettard, le Père Noël, Cendrillon… Un petit côté « fantastique » qui n’est pas pour me déplaire.
Et puis, certains passages sont savoureux, drôles avec des personnages haut en couleur. Un sympathique moment de lecture comme toujours avec Mr Pierre Véry !
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