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3,88

sur 112 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'étais partie pour m'énerver contre ce roman jeunesse qui m'a fortement agacée dès le début, puis un peu moins, puis plus tellement - je deviens blasée, c'est bien triste. Toujours est-il que je n'ai pas eu le temps de m'énerver car, avant même d'écrire cette critique, je me suis retrouvée avec La Maison qui soigne dans les mains, qui, au cas où vous ne seriez pas au courant, m'a horripilée au plus haut point. Régler mes comptes avec Nathalie Heinich et son éditeur est devenu soudain beaucoup plus urgent que régler mes comptes avec Flore Vesco. Car, je vous le demande, comment exploser de colère à propos d'un livre quand un autre vous a, quelques jours plus tard, encore davantage exaspérée ? L'avantage, c'est que ça m'a permis de relativiser un peu les choses. Gustave Eiffel et les âmes de fer souffre de défauts certains à mes yeux, mais il présente plus d'intérêt qu'un récit autobiographique sur les réparations à effectuer dans une maison et le linge de maison de la propriétaire.


Ce qu'on peut déjà dire de ma première expérience avec la littérature de Flore Vesco, c'est que je me suis encore une fois, et ce malgré mes multiples déceptions en la matière, fait avoir par le côté steampunk de la chose, comme l'indécrottable idiote que je suis. Et par la couverture, très réussie. Pourtant, c'était bien parti avec cette entrée en matière : "Gustave Eiffel empoigna le fer. Sa main était assurée. Il effectua une légère rotation pour assouplir son poignet et soupeser le métal." Je ne vais pas citer tout le paragraphe, mais j'ai trouvé malin de la part de Flore Vesco de nous présenter comme un étrange exercice... une séance de repassage. Or, ça se gâte très vite.


En effet, on a affaire à un jeune Gustave Eiffel, qui n'est pas le nôtre mais celui d'un monde parallèle, autre, où les créatures fantastiques telles que les loups-garous et les vampires côtoient les humains. Ce Gustave, donc, parcoure les petites annonces pour trouver du travail et tombe sur ceci :

Société très fermée recherche esprits logiques et coeurs aventureux.
48° 51' 50 N
2° 19' 52 E
9 m
08.08.1855
13.45

Là où ça commence à me chiffonner, c'est que Gustave déchiffre parfaitement les différents éléments de l'énigme... sauf les deux premières lignes. Faut quand même pas être Stephen Hawking pour comprendre qu'il s'agit de longitude et de latitude, donc de coordonnées. Surtout que ce Gustave, il est quand même ingénieur, hein, il a fait des études assez poussées et il est pas bête, en plus. Eh ben non. Il lui faut un éclair de génie pour saisir le truc. Mais passons.


Après quelques péripéties, Gustave va rejoindre une organisation secrète qui lutte contre des créatures surnaturelles, et en protègent éventuellement d'autres. En passant, Louis Pasteur, membre important de l'organisation et accessoirement spécialiste en vaccination des créatures métamorphes (bon, ça c'est drôle, mais j'ai peur que le public ciblé ne passe à côté du clin d'oeil) lui envoie dans le thorax une seringue à l'aide d'une arbalète, ce que je trouve pour ma part hyper dangereux. Pourtant, il semblerait que Flore Vesco ne se soit pas posé de questions sur ce point. En gros, le coup du mec qui te tire une seringue dans la poitrine par surprise, ça fait bien, donc on va pas trop se soucier de la crédibilité de la chose - c'est un gros défaut, et des auteurs pour la jeunesse, et des auteurs de l'imaginaire, et d'ailleurs de pas mal d'auteurs en général, qui m'agace régulièrement : le manque d'intérêt pour la vraisemblance. Mais passons.


On va passer aussi sur le fait que Flore Vesco fait référence à des éléments de psychologie cognitive, que premièrement elle n'a pas compris, et qui deuxièmement sont complètement anachroniques dans un monde où la science n'a visiblement pas du tout soixante-dix ans d'avance sur le nôtre, sauf exceptions farfelues - or la psychologie cognitive, c'est tout sauf farfelu. Forcément, un lecteur d'une dizaine d'années a peu de chances d'être mieux informé que Flore Vesco sur la psychologie cognitive, donc allons-y gaiement ! Je sens mon agacement me revenir peu à peu, c'est marrant... Bref. Gustave suit donc une formation, un peu ennuyeuse pour le lecteur, qui va lui permettre d'obtenir son premier poste. Nous noterons tout de même qu'avant ça, Flore Vesco a trouvé moyen de dire que Darwin avait affirmé que l'homme descendait du singe. Donc soit c'est une blague, mais comme le lectorat cible du roman ne doit pas non plus très bien s'y connaître en théories de l'évolution, il risque fort de gober ça tout cru ; soit c'est Flore Vesco qui elle-même a des problèmes avec la théorie de l'évolution de Darwin. Dans les deux cas, blague ou ignorance, c'est problématique.


Bon, ben sinon on a une histoire de phénix prisonnier sur laquelle est censé enquêter Gustave, sauf que le phénix en question, on n'en parle quasiment pas, et que Gustave en vient à enquêter sur des disparitions d'ouvriers dans une usine, ce qui n'est pas du tout, mais alors pas du tout sa mission. Ajoutez un soupçon de robots pour le côté steampunk , une enquête qui se lit mais n'a rien de bien extraordinaire, et ça y est, j'ai l'impression d'avoir écrit la même critique que pour L'Amérique de l'étrange. Excepté que Vesco semble dotée de beaucoup plus d'ambition que Delphine Schmitz.


Je me suis énervée, je me suis ennuyée, puis moins ennuyée, puis à nouveau ennuyée, jusqu'au final où c'est du grand n'importe quoi pseudo-scientifique. Mais arrivée là, j'étais déjà tellement désabusée que j'ai laissé passer sans broncher. Ah oui, et il y a les blagues sur la moutarde de Dijon en fin d'ouvrage, qui m'ont évidemment soûlée vu que j'entends ça de la part de tas d'imbéciles depuis mon adolescence (gros soupir). Mais bon, est-ce que ça compte vraiment à côté d'énormités sur Darwin ? Bref, je déconseille d'offrir ça à une jeune personne d'une dizaine d'années (le public ciblé doit être de 13-14 ans), vu que je suis certaine qu'on peut trouver mieux sans beaucoup se fatiguer. Il existe bien des auteurs jeunesse qui ne prennent pas leur lectorat pour des imbéciles, ou je me trompe ? J'ai écrit en début de critique que Gustave Eiffel et les âmes de fer valait mieux que La Maison qui soigne, mais en me repenchant dessus... ben j'en suis plus si sûre ! Bon, et si je me trouvais un livre intéressant, pour changer ?

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Contrairement au premier tome qui m'avait convaincue, j'avoue ne pas avoir trouvé mon compte avec la suite… Pourtant, l'ouvrage n'est pas mauvais : on retrouve le cocktail original et savoureux (fantastique / polar / Histoire / sciences) de « Louis Pasteur contre les loups-garous », tandis que l'auteure s'amuse toujours à proposer des jeux de mots et des calembours. Hélas, le scénario m'a clairement moins emballée… le manque de suspense et le fait que je ne me sois pas attachée aux personnages a également joué dans mon appréciation générale…

Comme l'indique le titre, le roman va mettre en scène Gustave Eiffel, le célèbre ingénieur à qui l'on doit -entre autres- la Tour Eiffel. L'intrigue se déroule dans notre capitale, en 1855, à l'aube de la révolution industrielle. Étant sans le sou, le jeune Gustave va partir en quête d'un travail. Or, ses recherches le conduiront à la SSSSSS, Société Super Secrète des Savants en Sciences Surnaturelles ! Voilà un groupe qui n'a rien à envier aux Men in black ! En soi, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier opus de la saga, car l'histoire reste compréhensible et se concentre sur un nouveau personnage. Néanmoins, j'en recommande tout de même la lecture, ne serait-ce que pour découvrir Louis Pasteur et la talentueuse Constance, les deux héros du premier volet, à présent devenus recruteurs et formateurs à la SSSSSS. Avec timidité et un grand manque de confiance en lui, Gustave va apprendre les rudiments du combat avec la belle escrimeuse, tout en échangeant régulièrement avec le chimiste. Comme dans le premier opus, la formation va prendre une grande place dans le récit… Peut-être même davantage qu'autrefois ! Il faudra du temps avant de passer à l'action et d'enquêter sur une manufacture mystérieuse… J'ai eu l'impression que tout bougeait enfin durant le dernier tiers. C'est dommage ! Si l'enquête avait commencé plus tôt et qu'elle s'était montrée plus haletante, j'aurais nettement eu un ressenti plus positif.

Bien qu'il évolue au fil des pages, j'ai eu du mal à m'attacher à Gustave. Certes, il est malin, observateur, tenace et sensible toutefois, il est également trop larmoyant pour moi. J'ai également estimé qu'il était tombé trop vite sous le charme de la belle Bertie/Isamberte ! Pasteur a réellement vécu des aventures et a tissé une relation de plusieurs mois dans le premier opus. Leur rapprochement était donc légitime. Ici, tout va se dérouler en deux ou trois entrevues… Ce qui est trop léger et peu crédible. J'ai également regretté que, après avoir insisté sur le fait que Gustave aime travailler en équipe pendant plusieurs chapitres, il se retrouve finalement tout seul à enquêter dans l'usine métallurgique. Il aurait été si original de développer le tandem Gustave Eiffel / Alfred Nobel ! Enfin, le dernier point à m'avoir chiffonné concerne le bestiaire de ce deuxième tome : bien que l'on parle d'un fameux phénix, il n'apparaît que durant les vingt dernières pages. Je n'ai pas forcément compris ce choix, car je pensais qu'avec la SSSSSS, on en verrait davantage. À la place, le dernier tiers se concentrera plutôt sur un genre original et peu développé en littérature ado : le steampunk… Mais je n'en dis pas plus, afin de ne rien révéler !

Vous l'aurez compris, « Gustave Eiffel et les âmes de fer » n'a donc pas su me convaincre. Cela dit, c'est un ressenti purement personnel. D'autres lecteurs ont préféré cette suite au premier ou ont découvert Eiffel sans avoir lu Pasteur et ont apprécié cette épopée parisienne. le mieux est donc de se forger son propre avis…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Je n'ai pas aimé car c'était trop long et il n'y avait pas beaucoup d'action.
tymoty92
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Faire des jeux de mots, au grand désarroi de ses collègues.
Il aime se battre avec Alfred.
Ne pas travailler en équipe.

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