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3,76

sur 1248 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans L'Herbe rouge, Vian utilise un procédé bien connu de la science-fiction, la machine à remonter de temps, mais ici, c'est une machine à remonter la mémoire, pour retourner dans son enfance et comprendre pourquoi on est devenu ce qu'on est. le personnage principal règle ainsi ses comptes avec ses démons et c'est bien sûr Vian qui transparaît en lui. le roman n'est pas simple à lire, malgré la poésie et le texte plaisant. C'est un peu long et ennuyeux, car sombre et sans relief, ni gaîté. C'est un roman qui marque la fin du plaisir chez Vian, plaisir d'écrire comme plaisir des personnages, pour entrer dans un monde triste et obscur, où la psychanalyse a toute sa place. Après plusieurs relectures et en connaissant un peu la vie de Vian, on peut le comprendre.
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Un livre dont il est très difficile de parler, tout simplement parce qu'il a été écrit par Boris Vian... C'est une histoire noire, dramatique, mais qui fait rire et sourire tant elle est émaillée de situation absurdes.
J'aime les trouvailles littéraires de Boris Vian, les mots qu'il invente. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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» Avant-dernier roman de Vian. Une sorte de monde utopique , toujours les jeux avec les mots et la poésie mais surtout l'angoisse . C'est ce que j'ai ressenti à sa lecture, angoisse sur notre incapacité à unifier les images diffractées qui compose ce que nous nommons notre moi,à laver le tissu de notre vie de ses tâches . Et la machine de Wolf , comme la psychanalyse , échouent . J'aime beaucoup ce Vian là !
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Roman complexe à aborder sur la première moitié. L'absurde règne dès les premières pages, il est donc difficile de s'accrocher à quelque chose (les personnages, le cadre...). Toutefois, peu à peu, l'esprit s'accroche et met de l'ordre. Et puis l'incompréhension se change en curiosité, surtout vis à vis de cette machine étrange permettant d'oublier des souvenirs. Ce n'est d'ailleurs que très rarement évoqué. Et justement, paradoxalement, le plus intéressant concerne les souvenirs de Wolf, sectorisés en plusieurs plans (les études, la religion, l'amour...). Une belle entrée en matière dans le monde de Boris Vian, qui change de L'écume des jours.
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Aucun doute, les romans de Vian ont un caractere unique dans la litterature francaise. Cette « herbe rouge » melange absurde, imaginaire, parodie et « realisme » avec talent ! Pour ce qui est du resume … l'exercice est difficile. Il 'sagit d'une sorte de « quete existencielle » du personnage principal, Wolf qui a construit une machine dont le role est devoile en cours de roman. Autour de ce personnage gravitent un technicien et ami, Saphir Lazuli, leurs 2 compagnes, Lil et Folavril, et enfin un chien parlant, le senateur Dupont. Outre de nombreux passages tantot burlesques, tantot satyriques, tantot poetiques, ce livre questionne aussi le desir, le sens de l'existence et les souvenirs.

Toute cette combinaison donne bien sur au livre une grande consistance. J'en suis cependant aussi sorti avec le sentiment que le texte aurait pu etre plus etoffe, qu'il y avait moyen d'exploiter encore plus les thematiques mentionnees ici avant. Une demi-frustration de ce point de vue donc. Un livre aussi un peu macho. Mais un grand livre tout de meme ! Mon edition etait accompagnee de quelques nouvelles assez cocasses qui sonnent un peu comme des variations sur les thematiques deja mentionnees.

En resume, un livre qui offre a rire, a rever, a s'emerveiller et a penser.
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Roman facile à lire, mais difficile à comprendre. Que veux nous montrer Boris Vian en écrivant un tel roman ? Moi, je vois uniquement une imagination débordante, un talent de raconter, de placer des mots qui forment des phrases , qui feront un roman. Histoire délirante, telle que" L'écume des jours" , content de l'avoir terminé, sans plus.
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La première partie de l'ouvrage se montre assez molle. Boris Vian nous mène un peu au hasard des événements et on ne voit pas de fil d'Ariane relier les événements. Ainsi les premiers épisodes ont du mal à retenir l'attention une fois l'émerveillement de l'écriture passé, et en dépit de celle-ci (j'y reviendrai plus tard). le thème se dévoile véritablement vers la moitié de l'ouvrage. Il s'agit de l'Homme et de la Vie, sujets universels. A travers la relecture de son passé, Vian exhorte la vie et conchie les valeurs traditionnelles. Je ne connais pas en détail la vie de l'auteur, mais je pense pouvoir dire que cet ouvrage est largement d'inspiration autobiographique. Certains éléments de son passé comme le mépris envers les élites désignées (ingénieurs de grandes écoles notamment, Vian avait fait Centrale) transparaissent clairement, de même que ses doutes derrière les rituels de la religion. Au monde qui l'emprisonne lui et ses aspirations, qui le vide de sa substance et lui ôte toute capacité à fabriquer de beaux souvenirs, il opposera la Vie, la poursuite et l'acceptation de ses désirs qui doit conduire au bonheur, même végétatif, tel que l'atteindra son vieux chien gâteux si ingénument appelé Sénateur (est-ce vraiment le sommet du bonheur pour l'auteur ? Difficile à notre stade de l'imaginer autrement pourtant).
Lien : http://foudre-olympienne.blo..
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Si ça ne marche pas, j'apprends le "brenouillou" s'insurge l'ingénieur Wolf.
Ca marche!
Oui, la machine à faire revivre le passé va marcher.
Le mécanicien Saphir Lazuli, Folavril, l'aimée de Saphir, aux lèvres fruitées, sa femme Lil observent le savant. Leurs conversations sont sans queue ni tête et le sénateur Dupont (le chien qui parle) a appris à miauler.
Dans cet univers fantastique où le corps chaud des bébés taupes vous caresse si vous vous allongez sur le sol, où l'on paye en pélouques, où l'on tire au révolver sur les papillons, où les marchands de bébés côtoient les marchands de fromages, quoi d'étonnant à ce que le sénateur Dupont donne son avis?
Est on heureux si l'on n'obtient pas sur le champ ce qu'on désire?
Oui dit le sénateur Dupont.
Non dit Wolf, et il le prouvera, en allant chercher un "ouapiti", objet des voeux du chien qui tombe en béatitude. Wolf lui, par la même occasion deviendra mélancolique.
Vivre devrait être autre chose "qu'une oscillation de pendule entre félicité et cafard".
Wolf va utiliser la machine inventée, capable de faire revivre le passé et va aussitôt plonger dans le secret de l'herbe rouge.
Arrivent des premiers souvenirs: des marrons d'inde aux cheveux courts de la fillette de sixième en passant par le tablier bis du garçon dont Wolf était jaloux.
Puis s'ensuivent des rencontres.
Le vieux monsieur Perle lui pose des questions sur son enfance et ses parents, l'abbé Grille qui l'interroge sur son passé religieux,les vieilles mesdemoiselles Aglaé et Héloïse sur la sexualité.
Plus l'histoire avance, plus l'ironie se transforme en humour noir, le comique en tragédie et l'angoisse va crescendo, jusqu'à remettre en question les relations de Wolf avec sa femme, son passé et sa vie.
Entre fantastique, fantaisie, absurde et émotions, ce roman(accompagné d'un recueil de trois nouvelles du même genre: Les lurettes fourrées) met en scène les propres angoisses de l'auteur, jusqu'à l'ultime angoisse de mort puisqu'il y aura destruction finale des deux hommes et de la machine.
Boris Vian,écrivain du XX° siècle, est d'ailleurs mort très jeune. Son immense talent lui a permis d'être un "touche à tout" de génie:ingénieur,trompettiste de jazz,acteur,chanteur,collaborateur à des revues, à un journal(Combat), poète et chansonnier.
Ses romans axés également sur la fantaisie, le paradoxe,l'absurde et l'émotion ont eu une réputation extraordinaire en France et hors frontières. L'écume des jours, L'automne à Pékin, L'arrache coeur et J'irai cracher sur vos tombes figurent parmi les titres les plus lus.
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Boris Vian n'est pas facile. Il est brillant, mais pas facile. le premier roman que j'ai lu à l'école en français était L'Écume des Jours. A l'époque, quand j'avais peut-être 15 ans, je n'ai presque rien compris. Je devrais le relire. Plusieurs décennies plus tard, L'Herbe Rouge n'était pas facile non plus. Mais au moins, maintenant, je connais et je comprends son style. Vian nous amène sur une autre planète, sans quittant la terre.

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En butte à une profonde déception et las de tout, Wolf construit une machine capable d'effacer ses souvenirs après les avoir rappelés.
À bord, il entre dans une monde imaginaire jalonné par différents personnages qui l'interrogent. Il se rend ainsi dans quatre pièces où il sonde ses sentiments passés sur le thème des parents (hyper protecteurs), la religion (hypocrite et inutile), les études (trop longues, trompeuses), l'amour (compliqué, pas franc), le travail (usant)...
Boris Vian remet ainsi en cause le monde dans lequel il se sent à l'étroit, avec son style unique et inclassable.
Ce titre appartient à ma liste "Titres d'ordre végétal".
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/06/30/boris-vian-lherbe-rouge/
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