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sur 5501 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Fragilisée par le succès inattendu de son roman, Delphine se retrouve incapable d'écrire. En pleine période de doute et d'angoisse, elle rencontre une certaine L. Cette femme dont on ne connaîtra jamais le prénom va devenir son amie. Devançant les pensées et les désirs de la narratrice, elle correspond à l'idée de la femme que Delphine aurait voulu être et leur amitié va rapidement devenir fusionnelle.
Omniprésente, L. va conseiller Delphine jusque dans son écriture, défendant l'idée que les lecteurs d'aujourd'hui ne s'intéressent plus qu'aux histoires vraies. Malgré leur connivence, une anxiété diffuse plane sur leur relation sans que Delphine ne parvienne à se l'expliquer: manipulation? paranoïa? dépression? Peut-elle faire confiance à L. ou doit-elle fuir son emprise?

Mêlant les codes de l'auto-fiction à ceux du polar, l'autrice s'amuse avec la réalité. Elle brouille les pistes entre fiction et vérité: la narratrice porte le même prénom qu'elle, son compagnon a la même profession et le même prénom que celui du roman et elle aussi a connu un immense succès avec son précédent livre "Rien ne s'oppose à la nuit". Difficile en effet de démêler le vrai du faux dans ce thriller qui invite à une réflexion sur l'écriture et la littérature.

Assez de suspense et de tension pour que je termine le roman mais trop peu d'émotion pour me faire vibrer. L'histoire traîne en longueur et, quoique agréable, j'ai trouvé l'écriture assez répétitive. La première partie du roman m'a vraiment ennuyée (Delphine est une vraie geignarde) et la deuxième, plus prenante, m'a pourtant laissé indifférente quant au sort de la narratrice. La fin m'a fait sourire... mais c'est bien peu après plus de 300 pages d'une histoire que j'ai trouvé assez monotone.

Ce roman a été adapté au cinéma.
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DECEPTION


Pleine de curiosité au vu des nombreux avis dithyrambiques, j'ai voulu découvrir l'univers de Delphine de Vigan avec ce livre...

Et pour une première j'avoue que ce ne fut pas une réussite.

Je n'ai pas du tout accroché à cette autofiction.

Le style est fluide certes mais j'avoue m'être ennuyée devant ce scénario quelque peu nombriliste et pour ma part très fade.

Qui plus est, ce fut très pénible de lire  à tout bout de champ la lettre "L."  qui désigne ce personnage réel ou fantasmagorique  (au lecteur d'apprécier...) avec qui l'autrice parle.  L. faisait ci, l'faisait ca... je trouve que cela a cassé profondément  le rythme de ma lecture.

Bref, vous l'aurez compris, ce fut une déception pour moi.


Mais pour celles ou ceux que les enjeux intellectuels et psychologiques passionnent, ce livre est fait pour vous.



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L'inépuisable thème de l'auteur face à la page blanche, et précisément ici de l'auteur qui doit retourner à l'écriture suite au succès monumental d'un roman autobiographique. Revenir à la fiction ? Continuer la veine autobiographique ?

Delphine de Vigan s'efforce de broder plus de trois cents interminables pages sur le sujet, sous le patronage ostensible de Stephen King (on appelle Misery à la rescousse dès l'épigraphe), cachant son désarroi sous un thriller monté de toutes pièces auquel on ne croit pas une seconde. Car cette L. (elle ?) qui débarque dans la vie de Delphine sonne faux dès le début, la faute à Delphine elle-même, qui ne cesse de digresser, délayer sur les affres de l'inspiration enfuie et du dégoût de l'écriture. Nous saurons tout de ses petites manies, jusqu'à la marque de thé qu'elle boit, qu'elle n'a jamais osé mettre de vernis aux ongles parce qu'elle n'est pas assez féminine, quelles études font ses enfants, pourquoi elle refuse de s'installer en ménage avec François Busnel, sans que l'on sente une réelle portée de ces détails pour l'intrigue. Quant à L., nègre littéraire, aussi blonde que Delphine, ultra-féminine, décidée, volontaire, elle devint vite indispensable à la narratrice, jusqu'à s'installer chez elle et gérer son courrier personnel et professionnel pour que Delphine se remette à l'écriture. C'est simple, L. est obsédée par cette perspective, mais pas n'importe comment : Delphine doit continuer le roman autobiographique, écrire ce fameux "livre caché", puisque la fiction n'intéresse plus les lecteurs qui ne veulent que du "vrai", du "réel". Ce qui donne lieu à de nombreux, TRES nombreux dialogues sur les mérites comparés de la fiction et de l'autobiographie, qui tournent en rond et épuisent le lecteur.

Pour nous faire ressentir l'urgence, la peur, encore aurait-il fallu que l'on croie à l'angoisse progressive instillée par l'intrusion de L. dont on sent dès le départ qu'elle n'a jamais existé, et qu'elle est une pure invention de Delphine : une sorte d'incarnation de la dépression de l'auteur, en pleine stratégie d'évitement du retour au travail. Même cette fin plaide en ce sens :

Un roman anecdotique qui essaie de jouer les codes du thriller, mais sans les connaitre/comprendre et donc sans les maîtriser, il est stupéfiant qu'il ait bénéficié de l'indulgence du jury du Renaudot et reçu le prestigieux prix. le plus cocasse est que le roman de fiction sur lequel planche Delphine de Vigan dans D'après une histoire vraie, et qui porte sur les ravages de la télé-réalité, finira par aboutir sous une autre forme en 2021 : Les enfants sont rois, qui explore la surexposition des enfants aux réseaux sociaux. Qui pour le coup, est un vrai page-turner, fort, abouti et flirte avec le thriller avec bcp d'efficacité. Preuve s'il en était que L. avait tort...
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D'après une histoire vraie - 380 pages

Delphine est écrivaine et fait face à une panne d'écriture. Un jour, elle rencontre L. avec qui elle se lie d'amitié. Pendant que cette amitié commence à prendre beaucoup de place dans le quotidien de Delphine, les autres s'estompent. Il est question d'emprise psychologique, de vrai ou de faux, car c'est une autofiction.

Le livre est écrit d'un seul point de vue : la première personne du singulier, ce qui lui confère une allure de journal intime. Bien que l'on y retrouve quelques réflexions intéressantes, le livre apparait comme très autocentré. L'histoire semble donc « plate » et manque de péripéties captivantes.
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Je n'ai pas compris... J'ai adoré le récit de vie qui a fait connaître Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, donc c'est avec joie que je me suis plongé dans la lecture de ce livre. J'ai trouvé l'histoire creuse, centrée sur cet "après" que l'auteur a vécu une fois son premier roman publié, sans grand intérêt. Ça traine en longueur, la relation entre l'auteur et cette fille étrange, au milieu de lettres menaçantes auxquelles on ne croit qu'à moitié. Pour gagner le qualificatif de "thriller" apposé au livre, la moindre des choses est de ne pas endormir le lecteur avant la fin...
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Pour découvrir un auteur que l'on n'a encore jamais lu, mieux vaut que le sujet en soit intéressant. Pour moi, c'était le cas : une histoire d'emprise avec pour victime un écrivain, c'était tentant. Mais encore aurait-il fallu que j'éprouve de l'empathie pour cette victime, et cela n'a pas du tout été mon cas. du coup j'ai trouvé l'histoire sans grand intérêt, l'emprise très médiocre, peu crédible, le déroulement sans intérêt ni surprise et la fin idem. La vision du lecteur qui n'aimerait que le réel m'a exaspérée, donc les réflexions sur l'écriture m'ont déçues. Il reste juste quelques belles pages par ci, par là, entre autres la rencontre entre l'écrivain et L.
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Depuis quelques mois on me donne des livres ; n'ayant pas l'intention de tous les lire, ni de les garder je les redistribue. Celui-ci en faisait partie. Ayant vu le film je l'ai lu par curiosité. L'intrigue est intéressante :
La narratrice se perd dans une relation masochiste avec L, cette lectrice vampirique et plus qu'envahissante ; libre à chacun de la rendre réelle ou fantomatique.
Le livre dans le livre, l'héroïne dédoublée, le vrai dans le faux et tout inversement. le saupoudrage d'une réalité inhérente à la vie de l'autrice fait l'accroche à qui veut bien s'y laisser prendre. Une mise en abîme que je trouve parfois un peu cousue de fil blanc. Mais elle est là. Je le dis tout net les passages sur : « est-ce que les femmes d'un certain âge doivent porter des jupes courtes et les cheveux longs « et toutes les fioritures féminines du quotidien m'ont laissée de marbre et ennuyée.
Est-ce que L. est la sombre silhouette du manque d'inspiration ? de la solitude d'écrire ? Est-ce une réflexion en creux sur l'écriture, avec tout ce que cela comporte ; Ces éléments si importants depuis plusieurs années : le marketing, l'accroche commerciale, « l'air du temps », tout cela mis en balance avec l'inspiration, le travail, la remise en question, la création dans la vie et son contraire. Cela compte tellement dans le processus artistique depuis les années… . Les décideurs, les acheteurs, les producteurs, les éditeurs, les distributeurs, etc.…
Atiq Rahimi l'a dit très justement lors de son prix Goncourt ,son livre arrivait à point nommé dans l'actualité, on parlait de l'Afghanistan continuellement alors que ce pays magnifique avait sombré depuis longtemps dans la guerre. Atiq disait qu'après ce coup de projecteur, il ne serait plus aussi « attractif » puisque l'actualité changeait si rapidement…. Oui, Atiq était dans « l'air du temps », moi qui le connaissait « d'avant », cela me faisait sourire.
Et comme ce livre renvoie au processus d'écriture, pour une fois je vais parler de moi.
M'a-t-on demandé d'être dans « l'air du temps » ? Je réponds oui. « Vous n'écrivez pas de romans policiers ? Comme c'est dommage ! Ça marche très bien auprès des lecteurs, ils ne lisent que ça ! » (ce n'est pas tout à fait vrai) « Pourquoi vous n'écrivez pas sur vous ? C'est très vendeur ! » «  Pourquoi vous ne faites pas du commercial ?. Faites du commercial et écrivez vos trucs à vous à côté «  (on m'a donné ce conseil, il y a déjà longtemps) c'était peut-être une solution, mais quelque chose dans ma tête s'y refusait… On m'a demandé depuis quand j'écrivais – sur ce site d'ailleurs – je n'ai jamais répondu et si j'en parle ici, c'est que la lecture de ce livre m'y a fait penser. J'écris depuis bien longtemps et peut-être devrais-je le raconter  ? Et pour le coup ce serait une vraie histoire vraie, même si elle peut paraître inventée. Revenons à « l'air du temps », précepte que j'ai souvent entendu. Qu'est ce que cela veut-dire « être dans l'air du temps » ? Pour une maison d'édition, un distributeur, une librairie sûrement beaucoup de chose. Peut-on être dans son époque et ailleurs ? Je le crois vraiment. Peut-on sacrifier à son style, son inspiration pour accéder à une certaine notoriété ? Je le crois aussi. Est-ce un sacrifice où un petit arrangement avec soi-même ?
L. veut du vrai, de l'authentique, de la Vérité et Delphine de Vigan se bat avec L. sur cette question ; cette vaste et insondable question de la création en générale. Où est le vrai ? Où est le factice ? Où est la part d'intime et la part d'invention ? Pour L. point de question. Inventer des histoires c'est de la haute trahison. Pour elle il n'y a qu'un processus créatif : l'expérience vécue.
Je dois dire que je suis fascinée par toutes ces autobiographies, « ces histoires vraies « en tête de gondole dans les librairies. Toutes ces personnes qui se racontent parfois sur toutes les coutures.
Quelle vérité cherchons nous dans la littérature ? Quelle vérité cherche celle et celui qui écrit ? Qu'est-ce qui est le plus important ? Pour ma part, c'est le mot juste, le mot qu'il faut.
L. ce fantôme littéraire de la narratrice, ce double psychique est biographe. de plein pied dans le faux réel ; la réalité passée au tamis de l'écriture donc réinventée.
D'ailleurs, Delphine de Vigan est-elle la narratrice ? Où est-ce une illusion littéraire ? L'emploi du « je » dans le livre, le laisse à penser, mais en même temps les miroirs étant multiples et parfois sans tain, qui sait ? Pour ma part, j'ai senti dans cette personnification des limites. le récit butait parfois sur cette satanée réalité de la personne qui raconte.
Ce livre est-il une réflexion de création littéraire ? Un mea culpa ? Un état des lieux ? Une quête ? Une remise en question qui ne veut pas s'admettre entièrement ? Tout cela à la fois ? Où juste une histoire qui se dit vrai.
Mais on y parle d'écriture ; mystère et esseulement.
La narratrice a longtemps écrit des journaux intimes avant de se « lancer ». A un moment donné elle a senti qu'elle devait franchir un cap et s'exposer. L. aimerait bien que tous ces journaux intimes soient livrés aux lecteurs comme l'ultime Vérité. le seul roman qui vaille. L. n'aime pas les contrefaçons, elle qui en est une superbe.

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Si l'on coupait toutes les considérations sur "l'écriture et le vrai", qui n'ont pas à mes yeux un grand intérêt, on aurait un bon (mais peut-être encore sous) Boileau-Narcejac. Je pense aux Diaboliques...
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Une certaine déception. Je comprends que ça ait plu à des lycéens, mais je n'ai pas ressenti de tension dans l'histoire, dont j'ai trouvé qu'elle se terminait en queue de poisson. Dommage, le matériau de départ était bon.
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Premier livre lu de cette auteure.

Au fil des pages on est totalement absorbé par cette amitié troublante, dévorante et malsaine entre Delphine et L.
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