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3,88

sur 5472 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Manque d'inspiration ? Pression de l'éditeur ?
En tous les cas, ce livre me laisse une impression d'écriture dans l'urgence. Je le qualifierais de très superficiel, d'inabouti, qui abandonne le lecteur au bord du chemin avec ses réflexions. J'appellerais cela "surfer sur la vague", et tant pis pour le pauvre lecteur qui devra se "taper" quatre cent soixante-dix pages sur l'angoisse de l'écrivain qui ne sais pas quoi écrire, et qui finit par écrire sur le fait qu'il ne sait pas quoi écrire...pas idiot.
Encore merci, Delphine !
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Depuis quelques mois on me donne des livres ; n'ayant pas l'intention de tous les lire, ni de les garder je les redistribue. Celui-ci en faisait partie. Ayant vu le film je l'ai lu par curiosité. L'intrigue est intéressante :
La narratrice se perd dans une relation masochiste avec L, cette lectrice vampirique et plus qu'envahissante ; libre à chacun de la rendre réelle ou fantomatique.
Le livre dans le livre, l'héroïne dédoublée, le vrai dans le faux et tout inversement. le saupoudrage d'une réalité inhérente à la vie de l'autrice fait l'accroche à qui veut bien s'y laisser prendre. Une mise en abîme que je trouve parfois un peu cousue de fil blanc. Mais elle est là. Je le dis tout net les passages sur : « est-ce que les femmes d'un certain âge doivent porter des jupes courtes et les cheveux longs « et toutes les fioritures féminines du quotidien m'ont laissée de marbre et ennuyée.
Est-ce que L. est la sombre silhouette du manque d'inspiration ? de la solitude d'écrire ? Est-ce une réflexion en creux sur l'écriture, avec tout ce que cela comporte ; Ces éléments si importants depuis plusieurs années : le marketing, l'accroche commerciale, « l'air du temps », tout cela mis en balance avec l'inspiration, le travail, la remise en question, la création dans la vie et son contraire. Cela compte tellement dans le processus artistique depuis les années… . Les décideurs, les acheteurs, les producteurs, les éditeurs, les distributeurs, etc.…
Atiq Rahimi l'a dit très justement lors de son prix Goncourt ,son livre arrivait à point nommé dans l'actualité, on parlait de l'Afghanistan continuellement alors que ce pays magnifique avait sombré depuis longtemps dans la guerre. Atiq disait qu'après ce coup de projecteur, il ne serait plus aussi « attractif » puisque l'actualité changeait si rapidement…. Oui, Atiq était dans « l'air du temps », moi qui le connaissait « d'avant », cela me faisait sourire.
Et comme ce livre renvoie au processus d'écriture, pour une fois je vais parler de moi.
M'a-t-on demandé d'être dans « l'air du temps » ? Je réponds oui. « Vous n'écrivez pas de romans policiers ? Comme c'est dommage ! Ça marche très bien auprès des lecteurs, ils ne lisent que ça ! » (ce n'est pas tout à fait vrai) « Pourquoi vous n'écrivez pas sur vous ? C'est très vendeur ! » «  Pourquoi vous ne faites pas du commercial ?. Faites du commercial et écrivez vos trucs à vous à côté «  (on m'a donné ce conseil, il y a déjà longtemps) c'était peut-être une solution, mais quelque chose dans ma tête s'y refusait… On m'a demandé depuis quand j'écrivais – sur ce site d'ailleurs – je n'ai jamais répondu et si j'en parle ici, c'est que la lecture de ce livre m'y a fait penser. J'écris depuis bien longtemps et peut-être devrais-je le raconter  ? Et pour le coup ce serait une vraie histoire vraie, même si elle peut paraître inventée. Revenons à « l'air du temps », précepte que j'ai souvent entendu. Qu'est ce que cela veut-dire « être dans l'air du temps » ? Pour une maison d'édition, un distributeur, une librairie sûrement beaucoup de chose. Peut-on être dans son époque et ailleurs ? Je le crois vraiment. Peut-on sacrifier à son style, son inspiration pour accéder à une certaine notoriété ? Je le crois aussi. Est-ce un sacrifice où un petit arrangement avec soi-même ?
L. veut du vrai, de l'authentique, de la Vérité et Delphine de Vigan se bat avec L. sur cette question ; cette vaste et insondable question de la création en générale. Où est le vrai ? Où est le factice ? Où est la part d'intime et la part d'invention ? Pour L. point de question. Inventer des histoires c'est de la haute trahison. Pour elle il n'y a qu'un processus créatif : l'expérience vécue.
Je dois dire que je suis fascinée par toutes ces autobiographies, « ces histoires vraies « en tête de gondole dans les librairies. Toutes ces personnes qui se racontent parfois sur toutes les coutures.
Quelle vérité cherchons nous dans la littérature ? Quelle vérité cherche celle et celui qui écrit ? Qu'est-ce qui est le plus important ? Pour ma part, c'est le mot juste, le mot qu'il faut.
L. ce fantôme littéraire de la narratrice, ce double psychique est biographe. de plein pied dans le faux réel ; la réalité passée au tamis de l'écriture donc réinventée.
D'ailleurs, Delphine de Vigan est-elle la narratrice ? Où est-ce une illusion littéraire ? L'emploi du « je » dans le livre, le laisse à penser, mais en même temps les miroirs étant multiples et parfois sans tain, qui sait ? Pour ma part, j'ai senti dans cette personnification des limites. le récit butait parfois sur cette satanée réalité de la personne qui raconte.
Ce livre est-il une réflexion de création littéraire ? Un mea culpa ? Un état des lieux ? Une quête ? Une remise en question qui ne veut pas s'admettre entièrement ? Tout cela à la fois ? Où juste une histoire qui se dit vrai.
Mais on y parle d'écriture ; mystère et esseulement.
La narratrice a longtemps écrit des journaux intimes avant de se « lancer ». A un moment donné elle a senti qu'elle devait franchir un cap et s'exposer. L. aimerait bien que tous ces journaux intimes soient livrés aux lecteurs comme l'ultime Vérité. le seul roman qui vaille. L. n'aime pas les contrefaçons, elle qui en est une superbe.

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Dommage. J'aurais aimé aimer ce roman, mais je n'en finissais pas de le lire. J'ai apprécié certaines observations pertinentes de l'auteur sur les femmes, et j'étais étonnée de découvrir des anecdotes sur Ivan Lendl dont j'étais fan aussi, mais en dehors de cela... je me suis ennuyée. Il est question d'une belle rencontre inopinée, puis de doute et de manipulation, et surtout de dualité entre la fiction et la réalité. Je ne partage pas l'idée selon laquelle les lecteurs "exigent" du réel, aussi ça m'a agacée de la lire et la relire toutes les 10 pages. Il n'empêche que les 20 dernières pages (en format poche) sont géniales.
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Je lis pour la première fois Delphine de Vigan.Aucun a priori car j'ignorais totalement le su jet du roman.Une écriture très simple , une réflexion sur l'écriture , deux personnages principaux et le désir d'écrire un thriller psychologique avec une référence à Stephen King
Tout cela est assez séduisant mais j'avoue que j'ai lu ce roman avec beaucoup de détachement sans jamais être convaincu
Tout cela m'a paru assez pauvre , une littérature grand public , bien formaté pour s'assurer de bonnes ventes comme le petit groupe d'auteurs français qu'on retrouve tous les ans parmi les plus rentables du marché
C'est gentillet mais cela manque d'envergure et d'ambition
Mme de Vigan a certainement trouvé son public ,tant mieux pour elle, mais je préfère des romans plus ouverts sur le monde et surtout mieux écrits
La différence est abyssale avec d'autres romans écrits en 2015 , par exemple Boussole de M.Enard ou 2084 de B.Sansal
Un livre que j'oublierai très vite

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Si l'on coupait toutes les considérations sur "l'écriture et le vrai", qui n'ont pas à mes yeux un grand intérêt, on aurait un bon (mais peut-être encore sous) Boileau-Narcejac. Je pense aux Diaboliques...
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Quel plaisir que ce mot "Fin". J ai vraiment détesté cette narratrice pleurnicharde, nombriliste, qui tient à montrer sa culture, qui tient à étaler son succès, ses relations, son mal-être. Vrai ou faux Moi Je ?
L. se veut être Annie de "Misery" mais aussi Hedy de "Jeune fille partagerait appartement".
Une impression de déjà-vu tout au long de la lecture.
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Après avoir été émerveillé par Rien ne s'oppose, j'ai entamé ce roman avec beaucoup d'attentes et d'appétence. Je suis resté sur ma faim dans ce cortège de clichés qui retrace une histoire dont on devine la fin après les premières pages.
J'avoue ne pas avoir compris l'intérêt ni de la rédaction ...ni de la lecture de ce livre.
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Je n'ai pas compris... J'ai adoré le récit de vie qui a fait connaître Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, donc c'est avec joie que je me suis plongé dans la lecture de ce livre. J'ai trouvé l'histoire creuse, centrée sur cet "après" que l'auteur a vécu une fois son premier roman publié, sans grand intérêt. Ça traine en longueur, la relation entre l'auteur et cette fille étrange, au milieu de lettres menaçantes auxquelles on ne croit qu'à moitié. Pour gagner le qualificatif de "thriller" apposé au livre, la moindre des choses est de ne pas endormir le lecteur avant la fin...
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Un livre raté !
L’auteure essaie d’écrire un thriller psychologique auquel on ne croit pas une seconde pendant la lecture. C’est long et laborieux, tous les rebondissement sont prévisibles ! N'est pas Stephen King qui veut.
L’histoire de Delphine et de L. est-elle vraie ou imaginaire ? Est-ce l’histoire du phagocytage de l'esprit d’une femme par une autre ou celle d’un délire de persécution qui fait que le psychisme de Delphine crée un personnage malveillant pour excuser ses propres manques ? Le fait que sur les deux ans que dure l’histoire aucun des proches n’ai jamais rencontré L. est-il la preuve de la suprême habileté de celle-ci ou que L. est une « amie imaginaire » ?
À travers ce texte l’auteur essaie, en filigrane, de débattre de ce que doit être la Littérature : pure fiction, autobiographique ou basée sur le vrai ? Elle ne réussit pas à apporter la moindre réponse ni même à donner la moindre de piste.
FIN*
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Fragilisée par le succès inattendu de son roman, Delphine se retrouve incapable d'écrire. En pleine période de doute et d'angoisse, elle rencontre une certaine L. Cette femme dont on ne connaîtra jamais le prénom va devenir son amie. Devançant les pensées et les désirs de la narratrice, elle correspond à l'idée de la femme que Delphine aurait voulu être et leur amitié va rapidement devenir fusionnelle.
Omniprésente, L. va conseiller Delphine jusque dans son écriture, défendant l'idée que les lecteurs d'aujourd'hui ne s'intéressent plus qu'aux histoires vraies. Malgré leur connivence, une anxiété diffuse plane sur leur relation sans que Delphine ne parvienne à se l'expliquer: manipulation? paranoïa? dépression? Peut-elle faire confiance à L. ou doit-elle fuir son emprise?

Mêlant les codes de l'auto-fiction à ceux du polar, l'autrice s'amuse avec la réalité. Elle brouille les pistes entre fiction et vérité: la narratrice porte le même prénom qu'elle, son compagnon a la même profession et le même prénom que celui du roman et elle aussi a connu un immense succès avec son précédent livre "Rien ne s'oppose à la nuit". Difficile en effet de démêler le vrai du faux dans ce thriller qui invite à une réflexion sur l'écriture et la littérature.

Assez de suspense et de tension pour que je termine le roman mais trop peu d'émotion pour me faire vibrer. L'histoire traîne en longueur et, quoique agréable, j'ai trouvé l'écriture assez répétitive. La première partie du roman m'a vraiment ennuyée (Delphine est une vraie geignarde) et la deuxième, plus prenante, m'a pourtant laissé indifférente quant au sort de la narratrice. La fin m'a fait sourire... mais c'est bien peu après plus de 300 pages d'une histoire que j'ai trouvé assez monotone.

Ce roman a été adapté au cinéma.
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