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sur 3008 notes
Mathilde avait une vie professionnelle épanouissante : cadre reconnue par ses supérieurs et ses collaborateurs, c'est avec enthousiasme qu'elle travaille sans compter ses heures. Jusqu'au jour où elle contredit son N+1. La descente aux enfers commence, qui va durer des mois, jusqu'à ce 20 mai où une voyante lui annonce qu'elle va rencontrer un homme qui va lui changer sa vie, et qu'enfin un espoir apparaît, ténu.
Ce même jour, Thibaud, au petit matin, met fin à son histoire d'amour avec Lila, pour ne pas mourir mais en étouffant sa vie.
Ces deux-là vivent ce 20 mai en soufflant, haletant dans un Paris trépidant. Ames soeurs, ils ne sont pas loin de l'autre, au bord de la rencontre, de la reconnaissance.
Un roman intranquille, plein de suspens.
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Lecture sombre, oppressante sur le monde du travail.
Delphine de Vigan met en scène deux personnages tous deux perdus, absorbés par leur routine et les absurdités du monde humain.
L'histoire de Mathilde est bien plus oppressante car on la voit s'enfoncer petit à petit dans une non-existence, du fait un directeur névrosé, narcissique et tyrannique mais surtout par ses collègues tiraillés entre la peur de subir le même sort et la détresse de Mathilde.
On espère simplement qu'elle n'atteindra pas ce point de non-retour.

Thibault, lui est victime d'un manque d'amour véritable où l'autre est là, où le partage des joies et des peines permet de supporter l'intolérable; mais Thibault est seul, seul dans sa vie, dans son travail et subit la détresse des gens, la pauvreté, la solitude, ...

Le troisième personnage est Paris, cette ville grouillante de monde, qu'il soit souterrain ou à la surface : des embouteillages, des suppressions de trains, de l'attente coincé dans sa voiture ou dans son wagon. le corps avance par habitude par routine alors que l'esprit crie en son for intérieur, étouffe, il contrôle cette violence provoquée par ce monde fou.

Ce livre se lit vite, on tourne les pages pour entrevoir la lumière pour chacun des personnages, qu'il tende la main et qu'on la leur prenne, qu'on les rassure, qu'on leur dise que quelqu'un est là et qu'à deux on est plus fort ...
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Une lecture difficile où je me suis dit « il y a encore pire », que mon vécu par exemple. Deux êtres qui portaient en eux la joie de vivre et qui se font ramasser et détruire à petit feu par tous ces abrutis mesquins qui prennent leur pied à saboter l'autre.

Mathilde est veuve à seulement trente ans et mère de trois enfants qu'elle élève seule. Elle occupe un poste a haute responsabilité dans lequel elle s'épanouit. Sans comprendre pourquoi, son chef hiérarchique renverse du jour au lendemain la balance et se met à monter un plan machiavélique pour la détruire à petit feu.
Un chemin tortueux s'engage alors pour Mathilde qui malgré son sang froid et son bon sens ne parviendra pas à endiguer.
Le diable semble avoir le monopole devant les anges, la méchanceté doublée à la supériorité enfantent un piège dont il est impossible de s'en sortir indemne.

Thibaut quant à lui est médecin urgentiste, habitué à soigner les plaies du commun des mortels, sauf les plaies du coeur pour lesquelles il n'existe aucune ordonnance. Il aime Lila avec qui il partage sa vie. Mais Lila ne répond pas à son amour. Quand il se décide à la quitter, elle lui répond merci. C'est tout dire.

Dans cette réalité où les anges sont massacrés et passés sous silence, il y a encore tout un monde souterrain qui fourmille dans son stress, sa suractivité, ses asphyxies, son ramdam incessant. Dans le métro parisien, la vie bat son plein sans s'arrêter sur ces anges qui ont perdu leur chemin. Ce sont les heures souterraines. Tout le monde se bouscule et personne ne se voit. Tout le monde court et personne ne s'arrête. On se tient debout devant ceux qui lèchent le sol. Parce que le monde c'est chacun pour soi, les mains restent planquées dans les poches, et puis on va danser, les uns contre les autres mais au bout du compte on est toujours tout seul au monde. C'est ça les heures souterraines.
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Mathilde est une jeune cadre, veuve, maman de deux enfants. Elle s'accroche à son travail d'Adjointe du Directeur Marketing comme à une bouée de sauvetage, celle qui l'empêche de tomber vers le fond. Alors quand son chef la pousse de plus en plus sur le côté, jusqu'à l'évincer complètement c'est le trou noir, le début de l'enfer.

Thibaut, lui est un amoureux transi. Il s'accroche à une femme Lila qui ne l'aime pas en retour. le jour où il se décide à partir, il se sent triste, démuni et réalise combien son travail en tant que médecin a été la seule chose qu'il n'est jamais bâti.

Ce livre c'est l'histoire de deux solitudes. Delphine de VIGAN pose un regard cruel mais juste et touchant sur le monde parfois impitoyable de l'entreprise et des gens seuls qui se croisent chaque jour, au détour d'une rue, d'un métro, d'un parc…

Bien sur toutes les entreprises ne sont pas aussi impitoyables que ça, mais ayant vécu une expérience plus ou moins similaire je me suis tellement retrouvé dans la description de Mathilde, les mots étaient véritablement bien choisis : cette sensation de culpabilité constante : ai-je dit ou fait quelque chose de mal pour qu'on m'évince ? Cette remise en question totale de soi, de ses compétences, ces personnes qui nous font sentir comme des moins que rien, comme inutiles, cette dépossession totale de ces moyens, ce besoin de devoir se rattraper en faisant des heures ou du travail supplémentaire alors que ça ne va jamais et que quoi qu'il arrive ça n'ira jamais, le fait de s'accrocher coute que coute à ce poste quitte à y laisser de sa personne et de sa santé.. Vraiment ce livre est d'une justesse parfaite.

J'ajoute juste un petit bémol sur le fait qu'en revanche il est un peu anxiogène, le sujet est lourd et aucune note de gaieté n'est présente… !
Lien : https://lilyandko.fr/j-ai-lu..
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Livre qui ne vous lâche pas,et colle à votre ombre;tout y est bien posé sur des mots:la routine comme un rouleau compresseur,les solitudes qui se côtoient sans se voir,la honte que provoque le rejet,la honte de ne pas être reconnu;Grande finesse du moi et du style
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nul j'ai pas accroché du tout
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Lu dans le cadre du challenge multi défis 2019.
Le thème du harcèlement m'a été imposé avec l'tem-mystère. C'est comme cela que j'ai découvert ce livre.

Excellent !!
Waou quel livre ! le sujet, la manière dont il est traité, le style, la construction du roman. Bref tout m'a plu sur un sujet difficile du harcèlement au travail. Il se trouve que j'ai une expérience dans le domaine et que je retrouve des pensées, des sentiments rencontrés lors de cette expérience difficile de ma vie professionnelle. Je ne connais pas l'histoire de Delphine de Vigan avec ce sujet mais si c'est une fiction, c'est sacrément bien documenté sur le plan psychologique.
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Les heures souterraines : 🌸 Résumé : Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER d'jusqu'au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l'attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n'ait été dit, sans raison objective, Mathilde n'a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu'elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.

Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l'attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l'immense solitude qu'elle abrite.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur. 🌸 Mon Avis : J'avais lu ce roman très jeune, lorsque j'étais en seconde juste après avoir lu "No et moi", roman par lequel j'ai pu découvrir cette auteure. Je me souviens l'avoir moins aimé que les autres. Avec du recul, je pense tout simplement que je n'avais pas la maturité nécessaire pour en saisir les nuances. A relire donc.
Lien : https://www.instagram.com/la..
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Mes dix mots inspirés par cette lecture : Réalisme - Domination - Insomnies - Destruction - Violence - Mépris - Escalade - Culpabilité - Souffrance - Impasse
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Touchée par ce roman, surtout par la trajectoire de Mathilde, le comment et le "pour rien" de la situation. Un chefaillon vexé et sa vie tourne au cauchemar et à la dépression. Intelligente et optimiste, elle ne peut pas y croire, tout va s'arranger, il suffit de dialoguer avec lui, c'est un malentendu. Et pourtant, le harcèlement moral continue et s'amplifie, la plongeant dans la honte et la solitude comme tant et tant de victimes.
Les deux trajectoires seront-elles amenées à se croiser, on attend la conclusion avec impatience.
Une belle découverte.
Merci
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