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Riverdale présente Betty et Veronica tome 1 sur 1
EAN : 9782344030103
144 pages
Glénat (26/09/2018)
3.28/5   9 notes
Résumé :
Betty et Veronica sont connues de tout Riverdale comme des jeunes filles idéales. Mais ça, c’est quand elles ne se chamaillent pas ! Alors que la boutique de Pops est en train de se faire racheter par une grande compagnie de café, une dispute survient entre Betty et Veronica. Entre les deux, rien ne va plus et les dés sont jetés ! Les amitiés – et les ongles – vont se briser...

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite pas de connaissances préalables des personnages. Il comprend les 3 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016/2017, écrits, dessinés, et encrés par Adam Hughes, avec une mise en couleurs effectuée par José Villarrubia, avec un lettrage réalisé par Jack Morelli.

À Riverdale (une ville fictive des États-Unis), Hot Dog, le chien de Jughead est en train de commenter (pour le bénéfice du lecteur) le dessin pleine page qui montre Betty (Elizabeth Copper) et Veronica (Veronica Lodge, surnommée Ronnie) en train de se crêper le chignon devant d'autres étudiants, dans le gymnase couvert de l'université. 6 semaines auparavant, Archie (Archibald Andrews) et Jughead (Forsythe Pendleton Jones III) étaient en train de marcher en réfléchissant à l'issue de combats imaginaires, entre le Père Noël et le Lapin de Pâques, entre eux, entre Betty et Veronica. En devisant ainsi, ils parviennent devant la maison de Betty. Elle est en train de manipuler des sacs de gravier de 30 kilogrammes, pendant que Veronica se prélasse dans une chaise longue en lui donnant des conseils relatifs à son hydratation. Les 4 amis décident de se rendre au diner de Pop (Terry Tate) pour aller manger.

En route, les 4 amis manquent de se faire renverser par un camion de l'entreprise Kweekwegs Koffee, une chaîne de café. Ils arrivent et constatent une pancarte annonçant la fermeture imminente du diner Chez Pop. Ils pénètrent dans l'établissement et interrogent Pop sur la raison de cette fermeture. Il leur explique que la chaîne Kweekwegs souhaite installer un de leurs établissements sur le site du sien, et qu'ils l'ont racheté à la banque auprès de laquelle il a contracté un prêt. Il disposait d'un délai de 6 semaines pour réunir la somme manquant pour rembourser la banque et ainsi éviter ce rachat. Malheureusement il ne voit pas comment réunir 60.000 dollars dans un délai aussi court. En outre, il ne peut pas renégocier son prêt, car la chaîne Kweekwegs a racheté cette banque. Betty décide immédiatement de prendre les choses en main pour réussir à réunir cette somme. Veronica reste étrangement en retrait.

Le personnage d'Archie a été créé en 1941 par John L. Goldwater, Bob Montana et Vic Bloom. Sa série de comics met en scène des personnages blancs au lycée vaguement facétieux, pour des gags très consensuels. La série initiale a donné lieu à de nombreuses séries dérivées dont une consacrée à Betty & Veronica. Les lecteurs se désintéressant progressivement de cette vision édulcorée et très blanche d'une petite ville de l'Amérique, les responsables éditoriaux ont entrepris de la moderniser. Un signe avant-coureur a été l'arrivée de zombies à Riverdale dans Afterlife with Archie (2013/2014) par Roberto Aguirre-Sacasa & Francesco Francavilla, et la mort d'Archie dans The Death of Archie: A Life Celebrated. En 2015, les lecteurs ont vu arriver une nouvelle série consacrée au personnage : Archie Vol. 1 (2015) par Mark Waid & Fiona Staples, avec des protagonistes un peu plus âgés, et des histoires pour un lectorat également un peu plus âgé. Enfin en 2017, Archie et consorts ont eu droit à une série télévisée : Riverdale. le présent tome s'inscrit dans cette vague de modernisation.

Le lecteur peut donc être attiré par l'envie de découvrir des personnages de son enfance se comportant en jeunes adultes, dans une histoire un peu moins tout public. Plus vraisemblablement, le lecteur de comics est venu attiré par l'identité de l'auteur : Adam Hughes, surtout célèbre pour ses couvertures proposant des versions pin-ups de superhéroïnes, et pour quelques rares épisodes dont il a dessiné l'intérieur, comme la rencontre WildCATS / X-Men : les temps modernes (1997). Il ne fait pas de doute que cet artiste saura transcender l'apparence de Betty et de Veronica pour en faire des jeunes femmes à la séduction physique irrésistible. La couverture montre deux jeunes bien comme il faut, pleines de vie, sans hypersexualisation de leur corps. le premier dessin en pleine page les montre en train de se tirer les cheveux, avec des silhouettes fines, en talons hauts, mais sans exagération de leur taille de bonnet ou de leurs hanches. le dessin le plus dénudé se trouve également dans l'épisode 1 alors qu'elles sont allongées sur le sol en bikini, mais là encore il n'y a pas de pose lascive ou suggestive. Dans l'épisode 2, il y a bien une scène de lavage de voiture en bikini, mais ce n'est ni Betty, ni Veronica qui passe l'éponge sur les carrosseries et le lecteur ne voit qu'un mollet dénudé et un avant-bras sortir de la mousse.

Adam Hughes réalise donc des planches très chastes, sans intention d'émoustiller le lecteur mâle ou de titiller sa libido. En entamant ce tome, le lecteur se trouve un peu surpris du parti pris du metteur en couleurs. José Villarrubia a choisi une palette un peu terne. Il ne s'agit pas de teintes sépia qui désigneraient le récit comme appartenant au passé, ou comme étant une vision fantasmée d'une Amérique sublimée. Il s'agit plutôt d'une approche qui refuse une vision rutilante, préférant donner une vision plus en retenue, ce qui est en cohérence avec l'approche de l'artiste. Tout du long des 3 épisodes, le lecteur apprécie de pouvoir se projeter dans des environnements représentés de manière réaliste avec un bon niveau de détails : la pelouse devant la maison des Cooper, le diner de Pop, le salon des Cooper, le gymnase du lycée. Il observe que les feuilles d'automne tombent régulièrement quand les personnages se trouvent dans la rue. Il peut regarder les tenues vestimentaires des personnages, simples et adaptées à des jeunes, ainsi que les différentes coiffures. Hughes sait conférer une évidence naturelle à tous ces éléments.

Le récit repose sur l'imminence d'un changement, une menace déjà utilisée dans la série Archie à plusieurs reprises, à savoir la disparition du diner de Pop. Il s'agit avant tout d'une comédie de situation, disposant d'un peu plus de moyens qu'à l'ordinaire, ce qui permet d'inclure des séquences tournées en extérieur. La vitalité de la narration repose donc beaucoup sur le jeu des acteurs. Sur ce plan-là, Adam Hughes sait insuffler de la vie à ces personnages, que ce soit au travers des expressions de leur visage ou de leur posture. Il compose des plans de prise de vue qui accompagnent les personnages, et changent régulièrement d'angle pour se focaliser soit sur leurs mouvements, soit sur leurs expressions. Il conçoit son découpage de planche en cases en fonction de la nature de la scène. Il intègre quelques dessins en pleine page, à raison d'un ou deux dans les 2 premiers épisodes, sans en abuser. Il joue avec les attentes du lecteur, en montrant Betty et Veronica prêtes à en venir aux mains, puis en expliquant à quoi correspond réellement cette scène. Il se joue de lui avec 2 pages dans l'épisode 1 sur fond blanc, avec plus de phylactères que de personnages, expliquant que le chien a mangé les planches dessinées et qu'il a dû y substituer celles-là.

Le lecteur découvre donc une comédie de situation, avec des personnages sympathiques, à la psychologie superficielle, avec des sentiments positifs et des émotions chaleureuses. Petit à petit, il se rend compte que l'auteur déroule son intrigue suivant une structure très linéaire réservant peu de surprises, dépourvue d'action. Les échanges entre les personnages restent au niveau de la discussion sans conséquence, leur dimension psychologique n'étant pas développée. Adam Hughes se conforme au cahier des charges qui est de mettre en scène des personnages sains et sans problème, dans une Amérique blanche et propre sur elle, sans dimension sociale. Ces personnages restent dans une stase qui les maintient dans une position immuable, échangeant des propos banals par lesquels il est hors de question de remettre en cause l'ordre établi ou d'introduire du changement. Alors que la narration visuelle a gagné en sophistication, l'histoire reste dans le même registre essentiellement destiné à des enfants.

Le lecteur est attiré par la promesse de 3 épisodes dessinés par Adam Hughes. Cet artiste s'investit complètement dans la narration visuelle, sans se reposer sur la plastique des 2 héroïnes. le lecteur voit des personnages vivre sous ses yeux, dans une comédie de situation innocente. Il découvre petit à petit que le scénario reste sagement dans les clous des spécifications immuables de la série, pour un immobilisme déconcertant.
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L'album présente une introduction détaillant vaguement l'univers de Betty & Veronica et se termine par de très nombreuses couvertures alternatives de Hughes et d'autres auteurs. L'album comprend un épisode bonus Jughead, réalisé par une autre équipe et assez moyen.

Betty la blonde et Veronica la brune sont les meilleures amies du monde, lycéennes dans la petite bourgade de l'Amérique idéale qu'est Riverdale: ses milk-shake au dinner chez Pop, ses blousons Teddy aux couleurs de la High school et ses rangées de maisons Middle-class. Dans cette image d'Épinal en mode Coca-Cola, lorsqu'une multinationale du café s'apprête à racheter chez Pop's, Betty voit rouge, refusant de voir cette incarnation d'un passé doré disparaître. Elle va tout tenter pour sauver Pop, au risque de retrouver sur sa route sa meilleure amie, la redoutable et machiavélique Veronica...

Glénat nous permet de découvrir un éditeur, Archie comics, qui a récemment donné naissance à une série TV nommée Riverdale. Archie est un vieil éditeur très américain qui publiait des BD pour jeunes ou les aventures de Betty et Veronica, deux filles incarnant l'American way of life. Un peu la série Happy days en BD sous le coup du comic code authority... Rien de très affriolant pour un lecteur européen!

Comme d'autres projets improbables, l'éditeur publie pourtant l'une des très très rares BD de l'illustrateur star Adam Hughes sur les couvertures duquel vous avez pu fréquemment baver en lisant des comics chez tous les éditeurs. Comme Travis Charest dont j'ai parlé il y a quelques jours, le rythme et les exigences de l'industrie du comic ne lui conviennent pas et l'album Riverdale présente: Betty & Veronica est l'une des rares occasions que vous aurez de le voir à l'oeuvre sur une BD entière (avec le Hellboy Krampusnacht) que Delcourt publiera probablement dans un recueil Hellboy à venir).

Ce petit historique terminé, qu'est-ce qu'on a a se mettre sous la dent? Et bien ni plus ni moins qu'une sitcom à la Friends transposée en BD! Si ça ne vous allèche pas, je peux vous rappeler que c'est dessiné par Adam Hughes... Et si ces dessins ne vous suffisent toujours pas je peux vous dire qu'outre être l'un des meilleurs dessinateurs de comics américain, il dispose d'un vrai talent humoristique et arrive ici à adapter en BD les principes du strip à la Calvin&Hobbes; ou Liberty Meadows (là on penche vers Frank Cho): des personnages qui s'adressent au lecteur, des ruptures temporelles et des jeux des personnages avec la page et l'édition. Les jeunes filles plastiquement parfaites dissertent tantôt sur des dialogues mièvres louant la simplicité du Riverdale d'avant avec force références aux vieux comic-books de papa et maman, tantôt s'envoient des vannes et des mandales capables de rompre les lois de la physique! On navigue donc entre du Looney-toons et du strip, entre les réflexions philosophico imaginaires d'un Calvin et la sitcom pour ado Riverdale. Comme souvent dans les réappropriations, Hughes se moque allègrement du matériau d'origine. L'album s'insère pourtant dans une série dans l'univers de Riverdale.

Cet album a été pour moi une découverte totale, d'un dessinateur, d'un auteur, de personnages et j'avoue m'être bien marré de ce côté un peu désuet et second degré très assumé, avec un petit coup de coeur pour Hot dog, le chien narrateur et son pote le chat. Je signalerais juste une étrange idée du coloriste à poser une sorte de filtre estompé, vieilli, une sorte de voile sur les planches qui abîment beaucoup de la qualité du dessin et de l'habillage. C'est vraiment dommage et finalement vu le résultat l'album aurait aussi bien pu être laissé brut en renforçant le côté strip.

Je ne sais si je suis passé à côté de certaines références mais le côté n'importe quoi m'a beaucoup plu. Une lecture vraiment rafraîchissante, assez courte et linéaire qui vous évitera de vous prendre la tête. Et puis encore une fois, lorsque des auteurs si rares parviennent à un ouvrage abouti, pourquoi se priver?
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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La bourgade de Riverdale. Son art de vivre entre le mythique café Pop's et la cagoule noire. Une ville calme en apparence mais qui cache une face assez sombre. Archie et Jughead mais également la riche et sublime Véronica Lodge face à la blonde Betty Cooper.

On va s'intéresser à ces deux dernières qui sont généralement bonnes amies malgré des caractères différents. Il va y avoir une rivalité un peu exagérée sur fond de fermeture chez Pop's.

Les fans de la série vont s'y retrouver mais pas les autres tant le synopsis pourra apparaître comme ridicule. Je regarde bien entendu cette série phénomène mais tout en prenant les distances face aux incohérences du scénario qui est souvent d'une niaiserie sans fond (n'ayant rien à envier aux mangas). Il faut s'intéresser également à la fameuse vie lycéenne américaine…

Malheureusement, ce récit de crêpage de chignons entre deux adolescentes n'échappe pas à la règle. Cela reste toutefois assez divertissant avec un graphisme qui reste réaliste.

En bonus, on aura droit à un épisode surprise consacré cette fois à Jughead. Mais bon, cela ne sera guère suffisant pour faire passer la pilule.
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Betty et Veronica sont les meilleures amies.... jusqu'à ce que Pop's soit sur le point d'être racheté par le père de Veronica.
C'est le début de la guerre entre les deux adolescentes.

Tout d'abord, je n'ai jamais lu Archie, mais je connais l'univers grace à la série et je dois dire que ce que j'ai aimé dans la série, je n'ai retrouvé dans cette BD. Il faudrait du coup que je lise Archie...

En attendant, la présente est plutôt symthique. le dessin sympa, la colorisation magnifique. Après, l'histoire.... bon, il n'y e a pas vraiment puisqu'il s'agit plus d'une scénette qu'autre chose. Une petite tranche de vie de Riverdale qui est certain sympa, plutôt réussi mais qui, sans Archie, n'a pas beaucoup d'intérêt si on ne connaît pas la série. Pas vraiment indépendant donc. Je recommanderai aux fans de la série (tv et BD).
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critiques presse (1)
Sceneario
01 octobre 2018
Le style graphique d'Adam Hughes permet à la moindre scène d'exploser littéralement, c'est très expressif, avec une énergie qui se dégage de chaque page, mais très vite on se rend bien compte que c'est de l’esbroufe et que l'histoire n'avance pas d'un iota. Cela reste malgré tout très frais et très enlevé, avec des personnages charismatiques et des situations qui font vraiment sourire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Moi, je fixe mes propres règles. Et je les transgresse quand il le faut.
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