Et de trois !
Isaure de Villers ne perd pas le nord, et surtout pas son inspiration débordante, pour créer la suite des aventures de nos héros préférés (et anti-héros par ailleurs). Ces derniers ont bien grandi, et surprise, ils ont des enfants (tout à fait, vous avez bien lu). Qui dit enfants dit faiblesse (enfin ça dépend pour certain, cf Liam ce ***), et Sibylle, furieuse contre Aileen (y'a de quoi, si vous vous souvenez, elle lui avait mis un engin de torture au cou qui ne s'enlève jamais, genre bonne ambiance quoi), décide d'enlever son fils pour revendiquer leur retour sur la planète Astra. Évidemment, décision commune avec Rodolphe, l'empereur d'Astra, qui s'empresse d'énoncer une condition non négociable : personne ne touchera à un cheveu de Théobald (le fils d'Aileen, donc), sinon quelqu'un aura affaire à un loup très en colère. Ah ? Je vous ai pas dit ? Bah Théobald c'est aussi le fils de Rodolphe (oui ça sent le bourbier à plein nez cette histoire). Sinon, Liam reste un dictateur insupportable (hors de ma vue ce type), Eléonore à ses côtés (ou presque lel), Edward dirige tranquillement Egrabe et Cindy, notre chère Cindy, 14 ans révolus, a une tendance à la trahison maladive.
renverse par tant de renversement de situation. L'intrigue, je vous l'ai posée plus haut (puis vous avez lu le résumé, évidemment), et elle reste tout bonnement splendide. Je suis assez admirative de la qualité littéraire que l'autrice nous offre à chaque tome, et celui-ci ne fait pas défaut. Il faut beaucoup de talent pour pouvoir rester attrayant (je pense) ; Isaure en présente certainement. Politique, romance bien qu'un peu plus effacée que dans le tome précédent (aucunement une critique, on est embarqué pareil), rébellion, attentats... le rythme ne s'essouffle pas et on dévore avidement chaque page qui nous est offerte.
Les enfants d'Astra (ou plutôt les nouveaux adultes de cette Terre perdue) ont évolué d'une manière impressionnante, et je sens enfin la prestance dans Rodolphe, qui était toujours un peu caché derrière l'ombre de sa soeur. On se rend compte qu'après ces quelques années passées, il a enfin l'âme d'un Empereur, et cela se sent dans les décisions qu'il prend. Il reste néanmoins fidèle à ses valeurs (qu'il partage avec son mentor Saedor, dont vous entendrez parler plus en détail dans ce tome), ce qui fait qu'on adore ce personnage. Aileen quant à elle s'adoucit, mais se rend compte de la dure réalité du pouvoir : comment protéger ceux que l'on aime alors qu'on doit faire passer toute une nation avant ? Une dangereuse situation pour nos deux dirigeants, personnifiée sous le nom de Théobald, un petit loupiot qui tient autant de sa mère que de son père. Comment réagira-t-il quand il apprendra que Rodolphe est son géniteur ? Une question dont on obtiendra surement la réponse (enfin je l'espère) dans le tome 4 !
Pour ce qu'il en est d'Éléonore, moi qui avait du mal avec cette femme, je l'ai trouvé extrêmement touchante dans ce tome-ci. Si elle est un être de froideur, elle n'en reste pas moins une mère, et à la manière d'Aileen, elle doit protéger son enfant. Liam, je n'en ai pas grand chose à dire (téma la taille du rat comme disent les jeunes) ; mais on notera tout de même qu'il peut faire preuve d'amour (quand il veut, avec qui il veut, un peu trop tard, de toute façon il est mauvais). Finalement, c'est Cindy qui me surprendra le moins dans ce tome : j'avais déjà senti en elle cette froideur calculatrice, et le fait qu'elle soit attachée autant à
Sagan n'augurait rien de bon : elle fera tout pour la retrouver (pour en savoir plus, il faudra donc lire ce troisième tome).
J'en ai déjà beaucoup dit, mais l'autrice conserve cette écriture spontanée et dynamique qui rend son livre si fascinant et facile à lire. Elle maîtrise tout son univers, reste cohérente, et nous abreuve rebondissements calculés (même si certains sont plus devinables que d'autres). J'ai adoré ce qu'elle a fait de la quête des personnages, et j'ai hâte de voir ce qu'elle nous réserve pour le prochain tome !
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