AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 169 notes
5
9 avis
4
22 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
0 avis
L'action commence par l'emprisonnement de Geertje, dénoncée par son maître Rembrandt avec lequel elle est accusée d'avoir vécu maritalement et surtout d'avoir détenu des bijoux lui appartenant.
A ce moment du récit, Geertje effectue un retour en arrière et retourne à sa naissance à Edam en 1650.
Sa famille est agréable mais pauvre. Elle doit ainsi toute jeune nettoyer du poisson sur le marché et vivre dans une odeur nauséabonde.
Elle part travailler dans une auberge à Hoorn et rencontre un marin, Abraham avec qui elle se marie et devient veuve très rapidement.
En voulant sauver deux jeunes enfants de la noyade, elle est engagée par la famille pour garder les enfants. Elle y reste des années mais la famille, désargentée, doit se séparer d'elle.
Elle arrive à Amsterdam au service du peintre Rembrandt pour prendre soin de sa femme mourante et de son fils.
Elle devient sa maîtresse et toute cette aventure se termine bien mal.
Nous faisons quelques petites incursions dans l'oeuvre du peintre, au caractère tout en noirceur décrit par l'auteure mais aussi dans l'ambiance de la ville à ce moment, au 17ème siècle.
Beaucoup de passages sont intéressants à découvrir mais il faut savoir que l'héroïne est très attachante et commencer par son emprisonnement n'était pas pour moi une très bonne idée.
On rentrait dans un côté sombre trop subitement.
Le roman est bien structuré et traduit merveilleusement par Guillame Deneufbourg, professeur à l'université de Mons et journaliste chez Dare Dare, un journal qui crée des liens entre le nord de la Belgique et le sud, si différents pourtant, déjà par la langue et la culture.
C'est le troisième roman de Simone van der Vlugt , romancière très connue aux Pays-Bas que je lis et celui que j'ai le moins apprécié pour son côté trop noir.
Commenter  J’apprécie          340
Simone van des Vlugt est une auteure néerlandaise que j'apprécie beaucoup. Elle nous livre au fil de ses livres un tableau saisissant de la Hollande du 16ème et 17ème siècle. J'avais déjà lu ses deux autres livres traduits en fançais "Bleu de Delft" et "Neige rouge" dont j'ai parlé récemment.

Son livre "La maîtresse du peintre" paru récemment en édition 10/18 nous emmène dans la Hollande de Rembrandt. L'auteure nous livre un portrait étonnant du peintre, loin de l'image académique que l'on peut avoir.
Du côté sentimental, ce grand peintre présente un visage inattendu et le livre vise à réhabiliter Geertje Dircx, ancienne servante devenue la maîtresse de Rembrandt après la mort de sa première épouse Saskia. Geertje sera aussi la nourrice du fils du peintre.

Quel sort étonnant va connaître Geertje!! Elle va vivre en concubinage avec le peintre qui jouissait déjà d'une grande réputation et à cette époque le concubinage était particulièrement mal vu, ce qui vaudra à Geertje d'être rejetée par sa famille. Elle va même porter les bijoux de la défunte épouse et se contente de vivre cette vie de "femme officielle de..".

Mais tout tombe par terre quand Geertje recrute comme servante la ravissante Hendrickje, bien plus jeune qu'elle...

Rembrandt va souhaiter le départ de Geertje et c'est là que les ennuis commencent.. de sombres négociations vont commencer..

On ne peut pas dire que le grand Rembrandt sorte grandi de cette histoire néanmoins ce livre est passionnant car il regorge de détails historiques et de détails sur la vie quotidienne de cette époque et sur le droit de la famille de l'époque.
Décidément cette auteure néerlandaise est captivante, à recommander à tous ceux et celles qui aiment les romans historiques ou qui s'intéressent à l'histoire des Pays-Bas et du nord de la France....
Commenter  J’apprécie          290
Forte de ma lecture de Bleu de Delft, j'ai débuté ce livre très confiante. Et je ne suis pas déçue du tout. Nous suivons une jeune femme, Geertje Dircx, qui, lasse de vider des poissons dans sa ville natale, décide de se rendre dans la grande ville pour se trouver du travail dans une auberge. Mais le destin lui réserve un autre sort : après des années de service au sein d'une famille comme gouvernante, elle se fait embauchée par Rembrandt pour vieller sur sa femme et son fils. Saskia, femme de Rembrandt, est gravement malade, et finira par trépasser. Geertje reste auprès du peintre, et une histoire d'amour naîtra. Mais au plus grand malheur de Geertje, puisque Rembrandt ne peut se remarier ; le testament de Saskia stipule que pour continuer à jouir de sa fortune, le peintre doit rester seul. Geertje décide de rester, et vivra comme pècheresse ; une relation hors des liens sacrés du mariage n'est pas bien vu. Elle sera même reniée par sa famille. Mais l'amour n'est pas éternel et le peintre tombera amoureux d'une autre. Geertje voit sa vie encore plus brisée, et une lente descente aux Enfers commence pour elle. Une histoire vraie ; elle en devient encore plus déchirante. Encore une fois complétement sous le charme de l'autrice. Faut dire que mon avis est biaisé, puisque je suis une fan de peinture et que je trouve l'oeuvre de Rembrandt spectaculaire. J'ai tout adoré de cette lecture, qui fut passionnante. A la limite du coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          190
J'ai découvert l'histoire méconnue de Geertje Dircx, maîtresse de Rembrandt, restée dans l'ombre jusqu'au milieu du XXème siècle.
Si la femme de Rembrandt, Saskia, décédée très jeune est bien plus connue, celle de Hendrickje, sa seconde maîtresse l'est tout autant, contrairement à Geertje.

L'auteur a fourni un travail de recherches conséquent pour obtenir des renseignements sur cette jeune femme issue d'une famille pauvre.
Jeune femme, elle s'est éprise d'un marin qui a perdu la vie lors d'un voyage en mer. Veuve, elle décide de ne pas se laisser aller et cherche un travail pour vivre dignement.
L'artiste se montre très affecté par l'état de sa femme et veille à son chevet pendant des heures et des nuits entières, jusqu'à la fin.
Pendant ce temps, Geertje prend en charge Titus, leur fils. A la mort de Saskia, Rembrandt lui demande de rester pour Titus.

Au fil du temps, Geertje se rapproche de Rembrandt, non sans l'avoir provoqué, et l'inévitable arrive. le peintre s'éprend de Geertje à tel point qu'il lui confie une partie des précieux bijoux de Saskia. Malgré cette preuve d'amour et d'attachement, aucun acte légal ne viendra sceller leur union, ni mariage, ni acte notarié.
Leur liaison, au coeur d'Amsterdam du milieu du XVIIème siècle, est illégitime et les rumeurs circulent au coeur de la ville, jusqu'aux villages alentours, tant la renommée de l'artiste est diffuse.
Ainsi, la famille de Geertje, son frère et sa mère, ont eu écho de cette aventure non légitime et n'approuve pas cette liaison.
Geertje accepte leur décision non sans difficulté mais elle poursuit son chemin et continue de partager sa vie avec Rembrandt et son fils, TItus. Ils vivent en harmonie et plutôt paisiblement malgré les difficultés financières, Rembrandt refusant de se soumettre à certaines commandes qu'il ne juge pas dignes de son travail.

Jusqu'au jour où ils emploient une nouvelle gouvernante, Hendrijcke, dont Rembrandt re reste pas indifférent à son charme.
Très vite, un nouveau couple se forme et l'artiste demande à Geertje de quitter le domicile, moyennant une rente annuelle ainsi que la rédaction d'un testament, attestant de la restitution des bijoux à Titus.
Mais Geertje, devenue la risée de tous en raison de sa liaison illégitime, exige une rente plus importante afin de pouvoir vivre dignement.
Rembrandt ne parvenant pas à satisfaire les exigences de Geertje la fait arrêter, avec la complicité de son frère, Pierre, à qui il a fait du chantage pour qu'il témoigne contre sa soeur.
Geertje se retrouve emprisonnée pendant de nombreuses années avant de pouvoir être libérée après un long combat et des démarches administratives compliquées.

Une histoire qui réhabilite la figure de Geertje, oubliée de l'histoire, mais largement romancée par l'auteur. Si des recherches documentaires ont été réalisées, il n'en est ressorti que des documents officiels (actes notariés par exemple) et aucun ne mentionne la nature des relations entre l'artiste et Geertje. L'autrice a effectué son travail de romancière en apportant la touche de fiction dans cette histoire dans L Histoire, et c'est plutôt une belle réussite.
Commenter  J’apprécie          180
Ce passionnant roman tire une figure historique de l'oubli, Geertje Dircx, maîtresse du célèbre peintre Rembrandt après la mort de sa femme et avant sa seconde concubine, Hendrickje Stoffels, bien plus connue (elle est notamment la modèle du tableau "Bethsabée au bain" du musée du Louvre).

En effet, Geertje est passée à la postérité comme une femme sans coeur et manipulatrice, qui a cherché à abuser de Rembrandt et l'a ruiné. Cependant, une tout autre version des faits a récemment commencé à émerger, et Simone van der Vlugt s'est engouffrée dans cette voie pour faire surgir la vérité. Avec l'aide d'historiens, elle a mené un impressionnant de travail de recherche et de dépouillement d'archives pour reconstituer le véritable destin de Geertje et la manière dont elle a en réalité été victime de Rembrandt. Après Gauguin ou Picasso, un autre artiste tombe de son piédestal…

A la fin du livre, un dossier documentaire livre les transcriptions de ces archives inédites, et Simone van der Vlugt explique avec précision les éléments véridiques et ceux qu'elle a dû inventer pour combler les manques. Car, même s'il est fondé sur une solide assise historique, il s'agit bien d'un roman, que l'on lit avec grand plaisir et qui, comme d'autres (par exemple les livres de Tracy Chevalier ou Jessie Burton), nous plonge dans les Pays-Bas du XVIIe siècle. Bien écrit, La maîtresse du peintre décrit une héroïne qui, si elle est loin des personnages romanesques habituels, est attachante et dont le destin est bouleversant.
Commenter  J’apprécie          150
Une évocation totalement méconnue de tout un pan de la vie du peintre Rembrandt van Rijn c'est à dire celle où ce dernier vécut pendant plusieurs années avec le gouvernante de son fils Titus - Geertje Dircx - peu de temps après le décès de son épouse Saskia Uylenburgh.

Cette liaison entre Rembrandt et Geertje Dircx durera jusqu'à l'arrestation puis l'emprisonnement de celle-ci en maison de correction à la demande du peintre lui-même.

De nombreuses recherches historiques ont été effectuées par l'auteur afin de brosser le portrait d'un homme - celui de Rembrandt - au plus près de la réalité, de la vérité : celui d'un homme sombre, manipulateur, et, cela même s'il reste et restera un peintre de génie tout en donnant vie, et, raison à une femme - Geertje Dircx - réduite au silence (comme toutes les femmes ayant vécu au XVII e siècle d'ailleurs) ainsi que soumise:

Un excellent roman tout en pudeur autour d'un récit, une histoire dramatique, émouvante et pathétique.


.
Commenter  J’apprécie          130
Portée par l'excellente lecture de Bleu de Delft, j'ai poursuivi la découverte de l'auteure néerlandaise Simone van der Vlugt par La maîtresse du peintre. Cette histoire vraie, bien documentée, raconte la vie tourmentée de Geertje Dircx, maîtresse du peintre Rembrandt. On connait peu la tranche de vie que le peintre a partagé avec Geertje. On connait mieux son mariage avec Saskia et sa relation avec Hendrickje qui a succédé à Geertje.
L'auteure nous présente une facette de Rembrandt peu engageante. Un comportement abject jusqu'à traîner dans la boue, la femme qu'il a peut-être aimée mais qui après tout, n'était que la gouvernante de ses enfants. Que vaut une femme concubine au milieu du 17è siècle tant aux yeux de Rembrandt que de la société bourgeoise protestante du florissant Siècle d'Or néerlandais. Convaincue par la plume et les propos de l'auteure, je lirai bientôt un troisième opus Neige Rouge.
Commenter  J’apprécie          110
Une biographie romancée d'un personnage dont je n'avais jamais entendu parler : la maîtresse de Rembrandt. Un roman qui se lie facilement. Écrit à la première personne du singulier, il se présente comme une confidence.

Un roman très bien documenté qui dépeint la situation des femmes au XVIIe.

L'auteur nous livre ses recherches en fin de livre.

J'ai passé un très bon moment
Commenter  J’apprécie          90
Simone van der Vlug s'est ici livrée à un travail historique conséquent puisqu'elle a éclairé une période particulière de l'artiste peintre Rembrandt. Tout l'intérêt de ce roman réside dans le fait que l'auteur s'est autorisé à greffer sur un "squelette historique" une "chair de fiction".

C'est tout l'intérêt de ce roman, mais c'est aussi son talon d'Achille. Sur des faits réels vérifiés par l'auteur, devenue historienne de fait, Simone van der Vlugt a calqué une psychologie à ses protagonistes, inventant leur dialogue, se projettant dans leur relation. Et bien sûr, le risque ici est d'interpréter les faits d'une façon erronée et de supputer les psychologies respectives qui sous-tendent les actes.

C' est un exercice de style pourtant très intéressant qui mérite de retenir notre attention. Mais à prendre avec des pincettes, car lors d'une écoute récente d'un replay de l'émission historique de Franck Ferrand sur Europe 1, ayant pour sujet Rembrandt, je me suis aperçue que l'historien avait une vision toute autre du peintre, qui ne coïncide pas avec celle exposée dans le roman.
Commenter  J’apprécie          93
La semaine dernière je suis allée voir une exposition aux palais des beaux arts de Lille ... qui dit musée dit boutique ... j'y suis allée faire un tour et ce livre m'a tendu les bras, faut croire que je n'ai pas assez de livre à lire

Voilà un livre que j'ai eu plaisir à lire. L'histoire s'appuie sur des documents historiques c'est ce qui m'a attirée comme le fait que ça concernait la vie privée de Rembrandt même si le tout est romancé.

Je me suis attachée à Geertje, même si son nom est imprononçable. le livre parle des conditions de vie des femmes de cette époque. J'ai aimé me retrouver dans cet univers où la peinture est présente. J'ai aimé aussi découvrir qui était Rembrandt sur le plan personnel, une histoire qui se raconte peu, merci d'avoir mis en lumière cette pauvre Gertje.

Difficile de trouver des peintures de Rembrandt représentant sa maîtresse, il semblerait que le personnage sur la couverture soit Gertje.

Je lirai sans doute un autre livre de cette auteure
Commenter  J’apprécie          81




Lecteurs (410) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}