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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Simone van des Vlugt est une auteure néerlandaise que j'apprécie beaucoup. Elle nous livre au fil de ses livres un tableau saisissant de la Hollande du 16ème et 17ème siècle. J'avais déjà lu ses deux autres livres traduits en fançais "Bleu de Delft" et "Neige rouge" dont j'ai parlé récemment.

Son livre "La maîtresse du peintre" paru récemment en édition 10/18 nous emmène dans la Hollande de Rembrandt. L'auteure nous livre un portrait étonnant du peintre, loin de l'image académique que l'on peut avoir.
Du côté sentimental, ce grand peintre présente un visage inattendu et le livre vise à réhabiliter Geertje Dircx, ancienne servante devenue la maîtresse de Rembrandt après la mort de sa première épouse Saskia. Geertje sera aussi la nourrice du fils du peintre.

Quel sort étonnant va connaître Geertje!! Elle va vivre en concubinage avec le peintre qui jouissait déjà d'une grande réputation et à cette époque le concubinage était particulièrement mal vu, ce qui vaudra à Geertje d'être rejetée par sa famille. Elle va même porter les bijoux de la défunte épouse et se contente de vivre cette vie de "femme officielle de..".

Mais tout tombe par terre quand Geertje recrute comme servante la ravissante Hendrickje, bien plus jeune qu'elle...

Rembrandt va souhaiter le départ de Geertje et c'est là que les ennuis commencent.. de sombres négociations vont commencer..

On ne peut pas dire que le grand Rembrandt sorte grandi de cette histoire néanmoins ce livre est passionnant car il regorge de détails historiques et de détails sur la vie quotidienne de cette époque et sur le droit de la famille de l'époque.
Décidément cette auteure néerlandaise est captivante, à recommander à tous ceux et celles qui aiment les romans historiques ou qui s'intéressent à l'histoire des Pays-Bas et du nord de la France....
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J'ai découvert l'histoire méconnue de Geertje Dircx, maîtresse de Rembrandt, restée dans l'ombre jusqu'au milieu du XXème siècle.
Si la femme de Rembrandt, Saskia, décédée très jeune est bien plus connue, celle de Hendrickje, sa seconde maîtresse l'est tout autant, contrairement à Geertje.

L'auteur a fourni un travail de recherches conséquent pour obtenir des renseignements sur cette jeune femme issue d'une famille pauvre.
Jeune femme, elle s'est éprise d'un marin qui a perdu la vie lors d'un voyage en mer. Veuve, elle décide de ne pas se laisser aller et cherche un travail pour vivre dignement.
L'artiste se montre très affecté par l'état de sa femme et veille à son chevet pendant des heures et des nuits entières, jusqu'à la fin.
Pendant ce temps, Geertje prend en charge Titus, leur fils. A la mort de Saskia, Rembrandt lui demande de rester pour Titus.

Au fil du temps, Geertje se rapproche de Rembrandt, non sans l'avoir provoqué, et l'inévitable arrive. le peintre s'éprend de Geertje à tel point qu'il lui confie une partie des précieux bijoux de Saskia. Malgré cette preuve d'amour et d'attachement, aucun acte légal ne viendra sceller leur union, ni mariage, ni acte notarié.
Leur liaison, au coeur d'Amsterdam du milieu du XVIIème siècle, est illégitime et les rumeurs circulent au coeur de la ville, jusqu'aux villages alentours, tant la renommée de l'artiste est diffuse.
Ainsi, la famille de Geertje, son frère et sa mère, ont eu écho de cette aventure non légitime et n'approuve pas cette liaison.
Geertje accepte leur décision non sans difficulté mais elle poursuit son chemin et continue de partager sa vie avec Rembrandt et son fils, TItus. Ils vivent en harmonie et plutôt paisiblement malgré les difficultés financières, Rembrandt refusant de se soumettre à certaines commandes qu'il ne juge pas dignes de son travail.

Jusqu'au jour où ils emploient une nouvelle gouvernante, Hendrijcke, dont Rembrandt re reste pas indifférent à son charme.
Très vite, un nouveau couple se forme et l'artiste demande à Geertje de quitter le domicile, moyennant une rente annuelle ainsi que la rédaction d'un testament, attestant de la restitution des bijoux à Titus.
Mais Geertje, devenue la risée de tous en raison de sa liaison illégitime, exige une rente plus importante afin de pouvoir vivre dignement.
Rembrandt ne parvenant pas à satisfaire les exigences de Geertje la fait arrêter, avec la complicité de son frère, Pierre, à qui il a fait du chantage pour qu'il témoigne contre sa soeur.
Geertje se retrouve emprisonnée pendant de nombreuses années avant de pouvoir être libérée après un long combat et des démarches administratives compliquées.

Une histoire qui réhabilite la figure de Geertje, oubliée de l'histoire, mais largement romancée par l'auteur. Si des recherches documentaires ont été réalisées, il n'en est ressorti que des documents officiels (actes notariés par exemple) et aucun ne mentionne la nature des relations entre l'artiste et Geertje. L'autrice a effectué son travail de romancière en apportant la touche de fiction dans cette histoire dans L Histoire, et c'est plutôt une belle réussite.
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Ce passionnant roman tire une figure historique de l'oubli, Geertje Dircx, maîtresse du célèbre peintre Rembrandt après la mort de sa femme et avant sa seconde concubine, Hendrickje Stoffels, bien plus connue (elle est notamment la modèle du tableau "Bethsabée au bain" du musée du Louvre).

En effet, Geertje est passée à la postérité comme une femme sans coeur et manipulatrice, qui a cherché à abuser de Rembrandt et l'a ruiné. Cependant, une tout autre version des faits a récemment commencé à émerger, et Simone van der Vlugt s'est engouffrée dans cette voie pour faire surgir la vérité. Avec l'aide d'historiens, elle a mené un impressionnant de travail de recherche et de dépouillement d'archives pour reconstituer le véritable destin de Geertje et la manière dont elle a en réalité été victime de Rembrandt. Après Gauguin ou Picasso, un autre artiste tombe de son piédestal…

A la fin du livre, un dossier documentaire livre les transcriptions de ces archives inédites, et Simone van der Vlugt explique avec précision les éléments véridiques et ceux qu'elle a dû inventer pour combler les manques. Car, même s'il est fondé sur une solide assise historique, il s'agit bien d'un roman, que l'on lit avec grand plaisir et qui, comme d'autres (par exemple les livres de Tracy Chevalier ou Jessie Burton), nous plonge dans les Pays-Bas du XVIIe siècle. Bien écrit, La maîtresse du peintre décrit une héroïne qui, si elle est loin des personnages romanesques habituels, est attachante et dont le destin est bouleversant.
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Portée par l'excellente lecture de Bleu de Delft, j'ai poursuivi la découverte de l'auteure néerlandaise Simone van der Vlugt par La maîtresse du peintre. Cette histoire vraie, bien documentée, raconte la vie tourmentée de Geertje Dircx, maîtresse du peintre Rembrandt. On connait peu la tranche de vie que le peintre a partagé avec Geertje. On connait mieux son mariage avec Saskia et sa relation avec Hendrickje qui a succédé à Geertje.
L'auteure nous présente une facette de Rembrandt peu engageante. Un comportement abject jusqu'à traîner dans la boue, la femme qu'il a peut-être aimée mais qui après tout, n'était que la gouvernante de ses enfants. Que vaut une femme concubine au milieu du 17è siècle tant aux yeux de Rembrandt que de la société bourgeoise protestante du florissant Siècle d'Or néerlandais. Convaincue par la plume et les propos de l'auteure, je lirai bientôt un troisième opus Neige Rouge.
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Une biographie romancée d'un personnage dont je n'avais jamais entendu parler : la maîtresse de Rembrandt. Un roman qui se lie facilement. Écrit à la première personne du singulier, il se présente comme une confidence.

Un roman très bien documenté qui dépeint la situation des femmes au XVIIe.

L'auteur nous livre ses recherches en fin de livre.

J'ai passé un très bon moment
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Simone van der Vlug s'est ici livrée à un travail historique conséquent puisqu'elle a éclairé une période particulière de l'artiste peintre Rembrandt. Tout l'intérêt de ce roman réside dans le fait que l'auteur s'est autorisé à greffer sur un "squelette historique" une "chair de fiction".

C'est tout l'intérêt de ce roman, mais c'est aussi son talon d'Achille. Sur des faits réels vérifiés par l'auteur, devenue historienne de fait, Simone van der Vlugt a calqué une psychologie à ses protagonistes, inventant leur dialogue, se projettant dans leur relation. Et bien sûr, le risque ici est d'interpréter les faits d'une façon erronée et de supputer les psychologies respectives qui sous-tendent les actes.

C' est un exercice de style pourtant très intéressant qui mérite de retenir notre attention. Mais à prendre avec des pincettes, car lors d'une écoute récente d'un replay de l'émission historique de Franck Ferrand sur Europe 1, ayant pour sujet Rembrandt, je me suis aperçue que l'historien avait une vision toute autre du peintre, qui ne coïncide pas avec celle exposée dans le roman.
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(Résumé en slide)
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

✒Si vous avez aimé "Bleu de Delft" autant que moi, vous aimerez également cette plongée passionnante dans l'Amsterdam du XVIIe siècle.
Un roman historique qui dévoile la face sombre de Rembrandt et réhabilite une oubliée de l'histoire, sa maîtresse Geertje Dircx.
Une relation restée longtemps secrète, le concubinage étant en 1650 interdit par la loi, passible d'une lourde amende et en cas de récidive, de bannissement ...

�la reste néanmoins une biographie romancée, l'auteure précise en postface que ce roman n'est qu'une interprétation d'une réalité que nous ne connaissons pas mais elle s'est appuyée sur de nombreux ouvrages et de nombreuses pièces d'archives.
Écrit à la 1ère personne, nous rentrons d'emblée dans l'histoire et ce jusqu'à la dernière page.
Un page-turner et un roman féministe qui dénonce le patriarcat de l'époque, les femmes n'avaient aucun droit sauf celui de se taire ...
Geertje Dircx décriée comme une femme arriviste et hautaine s'avère être une femme aimante, courageuse et combative qui subit toute sa vie la traîtrise, elle ne désirait rien d'autre que de faire valoir ses droits.
L'originalité de ce roman tient dans le fait que l'auteure la met en avant tout en nous faisant découvrir l'homme qui se cache derrière le peintre de génie mais il s'avère que c'est un Rembrandt qui n'en ressort pas grandi ... 📚
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Plongeons dans la vie d'une femme dans les années 1600 aux Pays-Bas. Geertje Dircx quitte sa petite bourgade pour rejoindre Amsterdam. de serveuse à nourrice, de confidente à maitresse du peintre Rembrandt van Rijn, elle trace sa route dans une société patriarcale. Jusqu'au moment où elle prend de l'importance. le retour de bâton n'en sera que plus sévère.
Simone van der Vlugt propose un récit romancé, féministe, d'une femme qui a passé des années auprès du peintre encore reconnu, Rembrandt. le lecteur entre dans le coeur de sa maison, de son intimité, de sa passion pour la peinture & de son droit le plus strict de n'en faire qu'à sa tête. Ce regard nous est donné par sa complice, son amoureuse, son aide : Geertje Dircx. L'auteure s'est donnée pour mission de s'intéresser à la vie de cette femme, dont de nombreux écrits, la présentent sous un air revêche, pingre & voleuse. Qu'en est-il "vraiment"? Peut-on faire confiance à une romancière de vouloir redorer le blason d'une femme 400 ans plus tard?
Le récit est très photographique, les détails, les renseignements sur le mode de vie, sur les couleurs, les odeurs sont très réalistes. On est lancé à toute allure dans ces villages côtiers, cette grande ville qu'est Amsterdam, ces quartiers pauvres où la pauvreté sévit. le froid imprègne le récit. Et pourtant, une douce chaleur s'empare de chaque chapitre avec ce personnage féminin attentif, aimé de tous, cette mère nourricière. On la suit dans ces pérégrinations auprès de l'homme qu'elle aime, de sa famille qui la rejette car elle vit dans le péché. La dernière partie, plus rèche, aborde la prison, le manque de reconnaissance & la déchéance. Ce dernier quart est moins représentatif du reste de l'oeuvre qui était plus solaire & intéressante. Rembrandt, jaloux & vindicatif, n'accepte pas la situation de son ex et veut tout faire pour la maltraiter.

Simone van der Vlugt montre comment fonctionnait l'atelier du peintre, comment les artistes venaient pour apprendre. Les sections sur le peintre sont source d'apprentissage & de renseignements. Au milieu, réside Geertje Dircx, jeune femme aimante du peintre. Qui a-t-elle bien pu être? L'auteure en fait une martyre qui a su se relever, une naïve à la solde des hommes de son entourage. Une femme courageuse. On en arrive à cette question : Où est la vérité de la fiction? Simone van der Vlugt apporte des réponses en fin de livres avec des extraits de testaments, de déclarations de justice. Au lecteur de se faire son propre avis malgré les lumières scintillantes autour de l'aura de l'héroïne de ce livre.
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Eh bien moi qui pensait acheter un Rembrandt.....il m'attendra ;-)
très belle biographie de la compagne de Rembrandt avec le parti pris de changer l'angle d'analyse au vu des documents d'archive récemment révélés. le maître tombe de son piédestal et l'idée de réhabiliter cette dame me plaît!
Ce livre est en prime agréable à lire.
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Geertje Dircx est engagée, à l'âge de trente ans, comme nourrice pour le fils de Rembrandt. Saskia, sa femme, était très malade et ne pouvait plus s'occuper de la maisonnée et de Titus. Après la mort de sa femme, le grand maître prend Geertje comme maîtresse et va jusqu'à lui offrir des bijoux de sa femme. Ils vivent en couple pendant plusieurs années. Rembrandt ne peut l'épouser puisqu'il perdra son droit à l'héritage de sa femme si il le fait. À la suite de l'embauche d'une nouvelle servante qui ravira le coeur de Rembrandt, Geertje doit quitter son amour et son gagne-pain.

Simone van der Vlugt a voulu, en écrivant ce roman, réhabiliter la réputation de cette amoureuse flouée par un des plus grands peintres de l'époque. En effet, plusieurs historiens l'ont décrit comme une manipulatrice, une profiteuse, et une déséquilibrée … En faisant beaucoup de recherches et s'appuyant sur des documents historiques, l'auteur nous présente, sous un autre jour, la maîtresse du peintre. Elle fût aimée puis rejetée et trahie par son amant.

Un roman passionnant, qui décrit une époque très difficile pour les femmes et qui nous fait réfléchir sur le comportement sombre du Grand Rembrandt.
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