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3,52

sur 297 notes
Un titre porteur d'espoir mais qui, dès les premières pages, se transforme peu à peu en cauchemar. Ce conte futuriste, transposé sur un territoire soviétique irradié, ramène l'humanité à l'âge de pierre. Les personnages évoluent dans un univers onirique, parcouru de brefs éclairs de réalité. Ces survivants éclopés, soldats démobilisés, prisonniers libérés, kolkhoziens, tous recherchent un semblant de vie et même, pour certains, l'immortalité. L'écriture d'Antoine Volodine évoque superbement les paysages de la steppe et de la taïga; ses portraits d'hommes et de femmes blessés et désespérés sont poignants. Un bémol : une fin interminable.
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Une terre irradiée ou règne le brouillard du marxisme-léninisme, peuplée de sovkhozes à l'abandon. Des piles nucléaires, la taïga, un train.
C'est dans cet espace sans bornes que nous suivons quelques personnages ni vivants, ni morts, ni chiens. Un chaman, des soldats, des femmes ou des filles...

Volodine nous balade grâce à un style qui étire le temps, nous perd et nous raccroche, dans un univers aussi incohérent que palpable. La lecture de ce roman est une véritable expérience dans laquelle se croisent histoire, science-fiction, magie et métaphysique.

Un bémol pour la dernière partie du livre qui perd ses personnages et son lecteur dans une errance qui pourrait être belle si elle servait une quelconque intrigue.
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Noir, c'est noir, ou gris, mais en tous cas pas en couleur (sauf le rouge des noeuds de tresse de Samya).
Attention si vous êtes dépressif, avec une arme à portée, évitez ce livre.
De l'histoire tout a été dit avant moi. Ce roman est le roman de l'enfermement, psychologique, carcéral, à l'intérieur, à l'extérieur,
Nulle lueur ne vient éclairer ce tourne en rond, irrémédiable et infini dans un temps et un espace qui se délitent.
Ceci dit, ce roman est un chef-d'oeuvre. Ne pas me laisser passer.
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Pas pû aller jusqu'au bout... ce livre pue la mort !
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"Terminus radieux" correspond surtout à mon état d'esprit à la fin de la lecture: enfin! j'étais arrivée au bout de ces 600 et quelques pages, et j'allais pouvoir passer à autre chose.
Car ce fut une lecture dont l'enthousiasme s'est émoussé au fil des pages: au départ, je me suis laissée emporter dans la taïga infinie, auprès de combattants pour une Deuxième Union Soviétique errants dans un lieu détruit par les nombreuses explosions nucléaires; puis ce fut le kolkhoze et ses habitants étranges, en particulier Solovieï, une sorte de gourou aux pouvoirs immenses et ses filles , toutes plus bizarres les unes que les autres et subissant les intrusions de leur père , physiques et mentales ; et ensuite, je n'ai plus compris: les personnages semblent errer dans un rêve, n'être ni morts ni vivants, certains subissent la malédiction de Solovieï (ou peut-être tous?) et attendent la fin. D'ailleurs, cette partie m'a fait penser à du Beckett, mais en beaucoup trop long.
Bref, je suis allée jusqu'au bout de la lecture , pour voir, si jamais un retournement de situation pouvait tout m'expliquer, mais j'y ai perdu le plaisir et la compréhension. Tant pis, j'ai essayé....
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pour ma part, qui suit pas habitué a lire qui m'est inscrit à la bibliothéque près de chez moi et la dans un classeur a disposition des lecteurs ,retrace vaguement le résumé de cette superbe histoire,sa me parait peu abordable quand la bibliothécaire me rapporte le livre en constatant qui l'est gros même très gros.Je me suis laissé dès le premier chapitre transporté tant les phrases sont faciles à lire les décors sont détaillés, et l'histoire me rappelait un jeu PC" STALKER" que j'ai adoré et qui est dans le même univers .
Je conseille ce livre à tous
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Radieux, comme rayon, comme radiations...
Eh oui, comme l'indique la 4e de couverture : "Des siècles après la fin de l'Homme rouge, dans une Sibérie rendue inhabitable par les accidents nucléaires, des morts-vivants, des princesses et des corbeaux s'obstinent à poursuivre le rêve soviétique."

Un livre surprenant, et bienvenu. le début m'a de suite plu, pour les descriptions de plantes et graminées qui m'ont d'ailleurs fait penser au fabuleux et dérangeant "Roman" de l'écrivain russe Vladimir Sorokine.
"Ciel. Silence. Herbes qui ondulent. Bruit des herbes. Bruit de froissement des herbes. Murmure de la mauvegarde, de la chougda, de la marche sept-lieues, de l'épernielle, de la vieille-captive, de la saquebrille, de la lucemingotte, de la vite-saignée, de la sainte-valiyane, de la valiyane bec-de-lièvre, de la sottefraise, de l'iglitsa. Crissements de l'odilie-des-foins, de la grande-odilie, de la chauvegrille ou calvegrillette. Sifflement monotone de la caracolaire-des-ruines." (p. 22)
Ensuite, j'ai connu un temps d'hésitation, la lecture se compliquant, les personnages s'entremêlant et se dispersant dans la foulée, et l'espace temps étant totalement farfelu (les siècles passent en un quart de seconde !). Je me suis même posé la question de continuer ou d'arrêter... Mais finalement le livre est prenant, et j'appréciais beaucoup l'écriture d'Antoine Volodine, les descriptions grandioses de cette étendue sibérienne irradiée. J'en suis donc venue à bout avec un grand plaisir de lecture.
«Au-dessus de la steppe le ciel étincelait. Une voûte uniformément et magnifiquement grise. Nuages, air tiède et herbes témoignaient du fait que les humains ici-bas n'avaient aucune place, et, malgré tout, ils donnaient envie de s'emplir les poumons et de chanter des hymnes à la nature, à sa force communicative et à sa beauté.»
L'auteur décrit lui-même son écriture ou son genre littéraire comme "post-exotique".

Cette lecture m'a fait penser au film "La terre outragée" sur la catastrophe de Tchernobyl. Dans le roman "Terminus radieux", ce sont quasiment toutes les centrales nucléaires qui les unes après les autres explosent et irradient toutes les régions. Les gens meurent, les animaux, la flore disparaissent aussi, ou bien mutent dans de nouvelles espèces. C'est ainsi que les personnages du livre sont comme des zombies, des êtres entre la vie et la mort, plus tout-à-fait vivants mais pas tout-à-fait morts non plus. Et certains sont même devenus éternels, comme le père Solovieï président du kolkhoze et la mémé Oudgoul. Ces deux-là forment une sacrée paire.
"Comme tous les matins depuis quelques milliers de saisons, la Mémé Oudgoul tourna le bouton du poste de radio posé à côté de son fauteuil. Elle voulait savoir si la civilisation avait été rétablie pendant la nuit, ou du moins si l'humanité avait survécu à la dégénérescence organique, aux cancers provoqués par l'irradiation généralisée, à la stérilité et à la tentation de s'engager dans la voie capitaliste." (p.580)
Solovieï incarne le nouveau dictateur qui s'infiltre même dans les rêves et le corps des survivants, de ses "sujets", y compris de ses trois filles. Maître de ce "nouveau monde", il se heurte cependant à Kronauer, ancien soldat réfugié débarqué au kolkhoze, qui constitue finalement le personnage principal de ce roman... Kronauer que l'on suit jusqu'à la dernière page.
En parallèle de la"vie" qui se déroule au kolkhoze Terminus radieux, nous suivons la progression laborieuse d'un train fantôme transportant soldats et prisonniers sur une unique voie ferrée, à la recherche d'un camp fermé où ils auront le sentiment de retrouver leur liberté et la sécurité.
"Cette recherche ferroviaire d'un havre concentrationnaire durait déjà depuis des mois, pour ne pas dire un temps bardique incalculable". (p.228)
Cette histoire de train m'a encore ramenée à l'univers de Vladimir Sorokine, cette fois dans son roman "La tourmente", qui emprunte une autre voie pour décrire un univers apocalyptique, et les scènes du train à la fin font froid sans le dos !

"Terminus radieux" d'Antoine Volodine est un grand roman, qui mérite à juste titre le prix Médicis 2014.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Des siècles après la fin de la deuxième Union Soviétique, dans une Sibérie radioactive rendue inhabitable, des morts-vivants, des filles-femmes et des corbeaux s'obstinent à poursuivre un rêve soviétique et chamanique.
Lien : http://livretvous.blogspot.f..
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J'avais lu, il y a longtemps, "Des anges mineurs" d'Antoine Volodine et j'avais beaucoup aimé cette poésie post-apocalyptique que développaient ces courts récits. "Terminus radieux" est mon second voyage aux côtés de cet auteur et j'ai été très heureux de retrouver cette même ambiance, cette fois développée au long cours sous la forme d'un roman.
"Terminus Radieux" se passe dans une Russie post soviétique où toutes les centrales nucléaires ont joué à Tchernobyl, où les humains ont muté, où les morts ne meurent plus et où les vivants ne valent guère mieux. Il ne faut pas chercher dans ce livre la logique froide qui habite les livres d'anticipation. Ce serait un combat perdu d'avance. Il faut se laisser porter par l'écriture de Volodine, accepter ses abérations, sans quoi vous détesterez ce livre.
Au-delà de l'instant de lecture et du plaisir qui l'accompagne, "Terminus Radieux" laisse à son lecteur quelque chose de durable, une impression qui perdure bien après que l'on ait oublié les détails de l'histoire.
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Ma note n'est pas le reflet de la qualité du livre mais vraiment de mon ressenti. L'écriture est bonne mais l'histoire et le thème pas pour moi
J'ai essayé de rentrer dans Terminus radieux vraiment mais sans succès... et il a rejoint les quelques livres que je n'ai pas pu finir...
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