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Green Hornet - Year One tome 1 sur 2

Aaron Campbell (Illustrateur)
EAN : 9781606901496
140 pages
Edition Dynamite (16/11/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
The Green Hornet expansion continues as Dynamite presents the original tales of comics most iconic hero! And Matt Wagner, one of the most creative creators in comics, takes the reins, bringing the characters to their basic roots. Joining Wagner is artist Aaron (Sherlock Holmes) Campbell, whose stunning recreation of the industrial world of 30s Chicago is sure to wow fans across the globe.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient la première moitié de la maxisérie en 12 épisodes, qui ne nécessite aucune connaissance préalable du personnage. Les 12 épisodes ont été réédités dans Green Hornet: Year One Omnibus. le présent tome contient les épisodes 1 à 6, initialement publiés en 2010, écrits par Mat Wagner, dessinés et encrés par Aaron Campbell, avec une mise en couleurs réalisée par Francesco Francavilla. Les couvertures originales ont été réalisées par Alex Ross (épisode 1), John Cassaday (épisodes 1 à 5), Francesco Francavilla (épisodes 2 à 6), Matt Wagner (épisode 6).

En 1921, à Chicago, Daniel Reid est en train de donner des instructions pour la une de son journal le Daily Sentinel, pendant que son fils regarde sa collection entomologique d'insectes. Son père commente la dangerosité du frelon vert parmi les insectes épinglés. La même année, à Osaka, un père entraîne son fils Hayashi Kato à l'art du sabre (kendo) en lui rappelant les 7 principes du Bushido : l'intégrité, le courage, la charité, le respect, l'honnêteté, l'honneur et la loyauté. En 1938 à Chicago, à la gare de triage ferroviaire, de nuit, pour le compte de Vincent Caruso (Skid), Johnny Batter et 5 hommes de main s'apprêtent à casser les genoux de 2 syndicalistes un peu trop revendicatifs. Ils sont apostrophés par un individu tout de vert vêtu, masqué, assisté par un autre en tenue de chauffeur avec un loup sur le visage. En 1926, Daniel Reid fait visiter le local de l'imprimerie du journal à son fils Britt, tout en félicitant Rusty pour avoir dépanné l'énorme rotative. Une fois parvenu dans son bureau, le père exhorte le fils à s'améliorer dans ses études, avec dans l'idée qu'il pourra reprendre le journal. À Osaka, le père emmène son enfant au marché et ils voient passer un groupe de soldats recruteurs. Il explique à son fils que ce fut un honneur de servir l'empereur Taisho, mais qu'il n'y a pas d'honneur à servir l'empereur Hirohito.

En 1936, Green Hornet & Kato ont tôt fait de neutraliser la moitié des hommes de main. Puis Green Hornet utilise un pistolet émettant une décharge électrique. Enfin, ils laissent le dernier homme conscient s'enfuir pour qu'il aille apporter la nouvelle à ses chefs. Ils se retournent alors vers les syndicalistes. Ces derniers prennent également leur jambe à leur cou, pensant que Green Hornet & Kato sont les 2 hommes à tout faire d'un autre gang venu pour prendre des parts de marché à Skid Caruso. En 1931 à Chicago, Britt Reid apporte à son père le journal de son lycée, publié sous sa responsabilité. En 1931 à Osaka, Kato s'approche furtivement de son père, puis lui fait la preuve de ses progrès dans l'apprentissage de l'anglais. En 1934, Britt explique à son père qu'il souhaite faire le tour du monde avant de s'établir. de son côté, Kato explique à son père qu'il s'est engagé dans l'armée pour servir son pays.

Tout commence le premier janvier 1936 quand Green Hornet apparaît pour la première fois dans un feuilleton radiophonique, sur la station WXYZ. Il s'agit d'un personnage créé par George W. Trendle et Fran Striker. Par la suite, il va être adapté dans plusieurs serials (films à petit budget pour le grand écran). Néanmoins la postérité retiendra surtout sa version télévisée le frelon vert de 1966/1967 créée par William Dozier, avec 26 épisodes de 26 minutes. Cette série est passée à la postérité parce que c'est la première fois que Bruce Lee (1940-1973) joue un rôle, celui de Kato, aux côtés de van Williams qui interprète Green Hornet. La série n'est pas un succès, mais la carrière de Bruce Lee est lancée. Ces circonstances vont également profiter au personnage, ce qui lui vaut de faire des retours périodiques, soit au cinéma (le film de 2011 The Green Hornet de Michel Gondry), ou des adaptations en comics. C'est ainsi que Dynamite Comics rachète la licence et se lance dans la production de plusieurs séries, la première écrite par Kevin Smith et dessinée par Jonathan Lau. Quand vient le temps d'écrire les origines du personnage et de son assistant, les responsables éditoriaux font appel à un spécialiste du genre, celui des vigilants du début du vingtième siècle : Matt Wagner, également créateur et auteur de ses propres séries Grendel et Mage. Les responsables éditoriaux de Dynamite lui ont également confié les débuts d'un autre personnage issu des pulps The Shadow: Year One, avec Wilfredo Torres, ou encore plus loin dans le passé Zorro Year One avec Francesco Francavilla, d'après le roman d'Isabel Allende.

La trame du récit est donc courue d'avance, surtout si le lecteur a déjà une connaissance préalable du personnage. le défi pour Matt Wagner est de pouvoir raconter cette histoire d'une manière assez originale pour la rendre intéressante, et avec assez de conviction. C'est la raison pour laquelle il opte pour une narration entremêlant plusieurs lignes temporelles. Cela lui permet de montrer Kato & Green Hornet en action dès la page 8, sans attendre que Kato et Britt Reid aient terminé leur parcours initiatique les menant à endosser ces identités secrètes. le lecteur découvre donc progressivement la jeunesse des 2 héros, en même temps qu'il découvre leurs premières interventions contre la pègre, et en particulier les affaires illégales du parrain Vincent Caruso. L'histoire est ainsi construite qu'il s'installe un suspense quant aux événements qui ont pu inciter les 2 amis à adopter un tel mode opératoire, et un autre au fur et à mesure que Caruso prend conscience de la pression qui pèse sur ses trafics, le lecteur acquérant la conviction que sa réponse va se faire sentir.

Le lecteur peut compter sur Matt Wagner pour faire le nécessaire afin d'inscrire son récit dans L Histoire, avec des références concrètes comme la Prohibition (1919-1933) aux États-Unis, le massacre de Nankin à partir du 13 décembre 1937 pendant 6 semaines (également référencé dans The Shadow Volume 1: The Fire of Creation, 2012, par Garth Ennis & Aaron Campbell), ou encore la politique expansionniste de l'empereur Hirohito (Shōwa Tennō, 1901-1989). de son côté, Aaron Campbell réalise des dessins dans un registre descriptif et réaliste, en prenant soin de la reconstitution historique. Bien évidemment, il reproduit l'apparence des costumes de Kato & Green Hornet, mais il a aussi fait les recherches nécessaires sur les tenues vestimentaires d'époque, qu'il s'agisse des costumes masculins (il n'y a presqu'aucune femme, y compris dans les figurants) civils ou militaires, aux États-Unis ou au Japon. Il investit également de l'énergie pour représenter plusieurs décors d'époque : l'ameublement du bureau de Daniel Reid, les peintures dans la salle d'entraînement du kendo, la gare de triage, le marché à Osaka, le massacre sur une place de Nankin, un speakeasy, un bowling, ou encore les façades en brique de Chicago.

Aaron Campbell a l'art et la manière pour doser ses cases, donnant l'impression qu'il y a toujours une bonne densité d'informations visuelles, sans avoir à représenter les décors régulièrement. Il est bien aidé par la mise en couleurs conceptuelle de Francesco Francavilla, artiste complet par ailleurs. Il établit une unité narrative par l'emploi régulier de teintes orangées qui lient les séquences entre elles dans une impression similaire. Il s'astreint à respecter les contours délimités par les traits encrés, et il joue sur les nuances d'une même couleur pour ajouter du relief en fonction des ombres portées. Néanmoins, il ne s'agit pas d'une mise en couleurs naturaliste, une scène pouvant baigner dans un rouge intense (le massacre de Nankin), ou dans un brun acajou ou tabac pour l'ambiance feutrée du bureau du parrain. de son côté, Campbell sait conférer une réelle présence à ses personnages, avec un encrage parfois appuyé à l'intérieur des formes détourées, ou par des petits traits secs. Il se tient à l'écart des musculatures exagérées des superhéros, ainsi que des costumes moulants. Il sait chorégraphier un combat, de telle sorte à ce que la suite des coups se déroule de manière logique, à la fois par les emplacements successifs des personnages, à la fois par leur interaction avec les éléments du décor. Sans essayer de rendre hommage à Bruce Lee, il montre les coups portés par Kato, avec une efficacité et une précision redoutables. Il construit un plan de prises de vue bien rythmé et clair pour la lutte de Britt Reid contre une milice dans la jungle du Kenya en 1936. Il réussit à insuffler une réelle tension dans la course-poursuite et le duel sur le toit d'un métro, pourtant un stéréotype bien usé des scènes d'action.

Grâce à la narration visuelle bien pensée, les activités de Britt Reid et Kato apparaissent plausibles aux yeux du lecteur qui du coup s'intéresse également à leur histoire personnelle. Effectivement Matt Wagner réussit à présenter leur parcours de telle sorte à ce qu'il aboutisse à leur identité secrète, mais aussi en contournant les clichés à la fois du contexte historique de la création du personnage, à la fois des histoires d'origine des superhéros. Ainsi Kato ne rejoint pas Britt Reid parce qu'il était américain et que la démocratie américaine supplante toute les autres en termes d'idéal. Il ne devient pas non plus son assistant servile et inférieur, sans que le scénariste ne joue non plus sur le ressort comique utilisé par Michel Gondry dans son film. En ce qui concerne l'identité costumée, il ne s'agit pas de la solution évidente pour combattre le crime, mais d'un dernier recours parce que Britt Reid a d'abord essayé des méthodes plus normales pour lui. Cette narration habile fait que le lecteur prend un vrai plaisir à voir surgir les éléments attendus comme la première utilisation des nunchakus par Kato, ou l'apparition de Mike Axford. Il ne manque que Lenore Case à l'appel.

A priori le lecteur peut ne pas être très enthousiaste à l'idée de découvrir une nouvelle histoire d'origine pour un superhéros ou un vigilant assez secondaire, et devant sa renommée à Bruce Lee, subodorant l'utilisation d'un nom connu (Green Hornet), uniquement à des fins mercantiles. Rapidement, il se rend compte qu'il apprécie l'atmosphère qui se dégage des dessins, à la fois pour la mise en scène des affrontements, à la fois pour la présence des personnages, à la fois pour l'ambiance prenante établie par une mise en couleurs personnelle. Il se rend compte que Matt Wagner s'est fortement investi dans son scénario, à la fois avec une construction instaurant un réel suspense, à la fois avec des personnages crédibles, tout en respectant les éléments intangibles du personnage.
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