C’est rare de parvenir à gagner sa vie par le biais d’une rébellion sauvage. Je gagne des montagnes d’argent et des groupes de kids crient mon nom dans la rue, parce que je dis merde à mon père et à l’autorité.
Ce soir-là, je ressemble à un garçon de douze ans souffrant de Progeria, cette maladie provoquant le vieillissement prématuré. Mes gestes sont hirsutes, mon rap inintelligible, mon sourire à l’envers. Je suis gangsta et je veux shooter tout le monde, mais je suis incapable de tenir sur mes jambes.
Des personnes squattent mon esprit et m’ordonnent de cesser de respirer. Ils revêtent tous mon visage, mais dans des costumes différents et s’agitent comme des beaux diables à l’intérieur de moi. Un Massaï fait danser ses fourmis rouges, un Fakir mange les braises dans lesquelles il vient de se rouler et un Papou se tranche le nez avec un couteau.
Sur Jackass, l’alcool est un accessoire de travail. Pour faire passer la douleur, pour faire monter la connerie à son apogée, pour dormir entre les prises.
Le but est de se mettre dans les situations les plus dangereuses ou les plus absurdes avec les animaux. A moi, les fourmis rouges, les scorpions, les lions et les mygales !