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3,86

sur 166 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment parler de ce roman-monde démesuré ? Il m'a bien fallu 90 jours de lecture pour en faire le tour et en venir à bout. Ce roman est l'oeuvre d'un cerveau un peu dérangé qui prend un malin plaisir à torturer le lecteur, à le balader dans tous les sens. Mais quelle jubilation d'être ainsi traité de main de maître !


David Foster Wallace est un bricoleur avant-gardiste qui multiplie les expériences de toutes sortes mais son roman reste lisible et compréhensible. Certes l'entame du livre est déstabilisante et la chronologie est dans un premier temps totalement incompréhensible. Ecrit au milieu des années 90 et publié en 1996, le roman se situe dans un futur proche, mais les années de notre calendrier n'existent plus. DFW nous plonge dans un système d'années portant le nom de sponsors. Ainsi une grande partie du roman se déroule au mois de novembre de l'année des sous-vêtements pour adultes incontinents Depend, comprenez 2008 ou 2009. Comme le récit n'est pas du tout linéaire mais passe d'une période à une autre par de multiples flashbacks et allers-retours, le lecteur est donc en chute libre jusqu'au moment où il commence à se raccrocher aux branches et à comprendre un peu comment est construit le livre lorsqu'est livrée la clé de ce calendrier inédit en page 311. Et une fois la dernière page lue, vous retournez au début et vous comprenez que le livre commence par la fin et par la scène la plus tardive.


DFW déstabilise également son lecteur par de multiples récits et personnages. le roman est construit sur trois fils narratifs principaux :
. l'histoire de la famille Incandenza
. l'histoire d'un établissement de désintoxication
. l'histoire de séparatistes québécois et de leurs adversaires des services secrets.
Les récits finissent par se rencontrer et se croiser mais en partie seulement.


Le premier fil nous présente la famille Incandenza :
. le père, auteur notamment d'une oeuvre de cinéaste expérimental et fondateur d'une académie de tennis, cadre d'une bonne partie du roman
. la mère, directrice de l'académie en question
. les trois fils : Orin le joueur de foot professionnel, Hal interne à l'académie de tennis et Mario le simple d'esprit.
Il est possible d'y voir une référence au roman de Faulknerle Bruit et la Fureur et aux destins des trois frères Compson mais aussi aux Frères Karamazov de Dostoiëvski, roman cité de manière explicite par DFW.

Le deuxième fil est celui de Ennet House, établissement de soins pour alcooliques et drogués, situé tout près de l'académie de tennis dont il est question plus haut et fonctionnant sur le principe des Alcooliques Anonymes . DFW commence par nous présenter de manière erratique divers personnages échoués dans cette maison avant leur admission à Ennet House. le lecteur voit ainsi apparaître successivement de nombreux personnages sans comprendre immédiatement la finalité de ce foisonnement. Un point commun à tous : l'extrême déchéance dont ils sont issus. Parmi les pensionnaires, Joëlle , l'ex petite amie d'Orin Incandenza et actrice dans plusieurs films du père. DFW a effectué un véritable travail de terrain pour décrire cet univers et a passé je crois de longs moments à assister aux réunions d'une association d'aide aux alcooliques et aux personnes dépendantes.


Le troisième fil est celui des terroristes séparatistes québécois, poursuivis par les services secrets d'un état fédéral nord-américain regroupant Etats-Unis, Mexique et Canada et dirigé par un ancien crooner, obsédé par l'hygiène. Les Québécois cherchent à se rendre maître d'une arme terrible, un film réalisé par le père Incandenza (L'infinie comédie), ayant le pouvoir d'annihiler toute volonté chez les personnes qui le visionnent. La piste de ce fil également suivie par les services secrets mène à l'académie de tennis, à la famille Incandenza et à certains pensionnaires de Ennet House.


Le roman peut se déchiffrer de plusieurs manières. C'est un tableau effrayant, dystopique, du futur proche d'une Amérique noyée sous les divertissements , le culte de la performance et les psychotropes. Aucun personnage n'est vraiment ‘normal'. DFW nous dépeint une galerie de monstres de cirque, le cirque étant devenu la norme. le pouvoir politique est tourné en ridicule. DFW nous livre un tableau critique très complet de l'Amérique contemporaine et de ses dérives. le roman fait penser dans sa construction aux grandes fresque de l'histoire de la peinture, très fouillées avec de multiples scènes et personnages, comme celle de Giotto à Padoue, ou celle de Tiepolo à Würzbourg.


Au-delà de la critique politique, je vois aussi ce livre comme la peinture du mal-être de l'individu contemporain, de l'impossible communication entre les êtres (notamment dans les scènes où les personnages semblent se parler mais ne s'écoutent pas ou ne se comprennent pas). le thème de la filiation, de la transmission entre générations et de la relation père-fils (ou plus généralement enfant-parent) est omniprésent dans le roman. Ne serait-ce que par le titre, tiré de Hamlet et de la scène du cimetière où Hamlet se retrouve face au crâne du bouffon Yorick. Hamlet, le fils sans père. Un autre passage du roman fait référence à la scène du spectre du roi dans la pièce de Shakespeare. Certains passages font également référence au mythe de Méduse qui avait le pouvoir de tuer tout mortel qui la regardait ; on peut penser aussi à Orphée et Euridyce, mythe où le regard signifie la disparition et la mort.


Le roman de DFW est aussi un exercice formel sur le langage. DFW multiplie les niveaux de langage différents, du plus recherché et du plus philosophique au plus relâché et au plus trivial. Certains passages prennent la forme de lettre, d'article de presse, de dissertation, de dialogue de théâtre. L'inventivité lexicale est foisonnante. DFW pose la question de la façon dont il est possible de décrire la réalité (par les mathématiques ? par la littérature ? par une prose fonctionnelle et objectiviste ?).

Autre exercice formel : la malice que met DFW pour perdre son lecteur entre le corps du texte et les renvois à la fin du livre. Il y en a 380 au total. Certains ont la longueur d'un chapitre entier et sont manifestement des passages du texte principal que l'auteur a simplement déplacés là pour forcer le lecteur à se balader entre les différentes parties du livre.


Quel que soit le style utilisé, l'écriture de DFW est toujours très précise, quasi-chirurgicale. Et son roman est d'une drôlerie irrésistible. Certains passages m'ont fait éclater de rire. La scène finale du règlement de compte entre truands est un sommet digne d'un Tarantino, baroque et excessif.


Ma critique est très longue comme le fut ma lecture ! Je ressors totalement enthousiaste de ce roman foisonnant et très riche, qui fait partie de ceux que l'on n'oublie pas. Un monument.
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Roman d'anticipation écrit dans les années 90, L'Infinie Comédie a déjà rejoint notre réalité. L'action se situe en effet dans un monde où les loisirs occupent une place de premier plan, et la technologie ne sert qu'à rendre le divertissement plus accessible, avec, notamment, les vidéos à la demande.

Ces dernières modifient considérablement le comportement des citoyens : débarrassés désormais du carcan de l'attente, du rendez-vous imposé à heure fixe, ils veulent tout tout de suite, sans rien planifier, sans se soucier des conséquences et implications de leurs décisions. Les problèmes de dépendance explosent. Et lorsqu'une vidéo émerge de nulle part, qui apporte tellement de plaisir que ses spectateurs meurent peu de temps après le visionnage, la peur s'installe : car malgré toutes les belles idées sur la raison et le libre arbitre, l'espèce humaine se rend compte qu'elle pourrait bien se suicider devant son petit écran.

En plus de cette intrigue, on suit deux groupes d'individus : la famille du réalisateur de la vidéo mortelle, dont chaque membre est un peu cinglé à sa manière, toujours au bord de l'explosion ; et un centre de désintoxication, où se mêlent joyeusement alcooliques, héroïnomanes et adeptes d'autres substances qu'on ne manquera pas de vous détailler.

Alors, comment résumer mes impressions sur ce roman ? Disons que je me sens comment après un banquet qui a duré 2 jours, comporté 3 entrées, 7 plats principaux et 4 desserts. Faut-il retenir l'incroyable explosion de saveurs qu'on m'a offert, ou la terrible indigestion qui a suivi, me faisant jurer de ne plus me nourrir que de carottes cuites à l'eau et de pain sec pour le restant de mes jours ?

L'écriture est assez déstabilisante, avec un vocabulaire très soutenu, mêlant plusieurs styles différents, abusant des notes de fin de livre, que vous ne devez pas négliger puisque des chapitres entiers s'y trouvent. Mais plusieurs jours après avoir refermé le livre, je préfère me souvenir des meilleurs moments : des scènes glaçantes sur la dépendance, des situations délirantes mais jubilatoires, des réflexions cinglantes sur nos contemporains et des discussions délicieusement absurdes.

Une petite déception sur la fin tout de même, qui n'en est pas vraiment une, et laisse l'ensemble de l'histoire et des personnages sans point final. À croire qu'après quelques mois d'écriture, l'auteur en a soudain eu assez et a transmis le manuscrit sans le terminer.

Les critiques sont généralement divisés en deux camps : certains crient au chef-d'oeuvre, d'autres au roman terriblement prétentieux. À mon sens, il est peut-être bien les deux, mais ma foi, c'est un mélange qui me réussit plutôt bien.
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on sent que c'est génial. Il m'a fallu cette deuxième lecture pour mieux l'appréhender. C'est génial mais on ne sait pas si on adore ou si on est mitigés.
Il y a tant de styles, tant de récits, tant de personnages, tant de trames que l'on en deviendrait presque fous à garder chaque détail en tête.
La critique sociale de l'abêtissement généralisé, nous y sommes et nous le vivons, la victoire des médias, la victoire d'un système, le combat pour résister à l'inertie sont des choses, des contextes que nous appréhendons aisément. le trouble qui s'en dégage, l'angoisse qui s'en généralise nous la ressentons également.
L'auteur semble se délester de son sac de pierres afin de nous le transmettre. C'est bien lourd, c'est ardent, c'est acerbe et mélancolique. C'est splendide.
Je ne peux en dire plus c'est un livre délicat à décrire. Si vous n'avez pas peur de cette richesse et de cette épaisseur lisez le, n'hésitez pas.
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Et si nous donnions une chiquenaude à la réalite?
Voilà le défi que David Foster Wallace s'est donné dans cette oeuvre gargantuesque, en cours de traduction française.
Une chiquenaude qui déplace le monde d'aujourd'hui jusqu'à ses limites. Un monde devenu grotesque, névrosé, entraîné dans la démesure de l'entertainment, du divertissement, dans lequel évoluent des personnages pleins, loufoques, profondément tristes et pourtant délicieusement cyniques.
Le monde de demain, où, comme dirait Neil Postman, on se distrait à en mourir.
En plus d'un cadre spatio temporel extraordinaire, si loin et pourtant si proche de nous, Wallace joue, flirte, drague avec les mots, et passe du slang des ghettos de Harlem au français québécois soutenu, qu'il réinvente pour notre plus grand plaisir.
On passe d'une réunion d'Alcooliques Anonymes, aux élucubrations d'un adolescent aisé, joueur de tennis, aux plans terroristes de clans québécois extrémistes, le tout dans un style parfait, virevoltant.

Et dans tout ce souk, une cassette, de l'entertainment parfait, qui, une fois enclenchée, provoque la mort de son audience par passion. Une fois visionnée, cette cassette rend tout risible. d'ou vient-elle? Que contient-elle? Impossible de le savoir.

Attention, intense.
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Dommage que ce titre français ne soit pas "Plaisanterie infinie", ou "plaisanterie sans fin", ou "blague infinie", ou "blague sans fin". Parce que de un le titre anglais-américain est "Infinite Jest" et en deux parce que ça condenserait exactement ou le moins inexactement possible ce qu'est ce livre.
Livre de fou. Livre de génie. Livre extrême. David Foster Wallace pousse les curseurs quasi au maximum dès qu'il parle de quelque chose, il creuse et érudite (si je peux dire) son sujet, dépiaute, donne et donne tant et plus, beaucoup trop, indigeste. La blague indigeste, pourrait aussi être son titre, tiens.
Où en suis-je ? Oui, qu'il parle d'une académie de tennis, des cordages de raquette, de la créativité et de la filmographie d'un personnage mégalo, de partis politiques, d'inventer une nouvelle Amérique du Nord, avec une politique de rejet des déchets, d'une secte d'ados qui jouent à sauter devant les trains finissant en gang des fauteuils roulants; qu'il s'agisse de décrire une maladie ou des effets d'une drogue, de drogues, de toutes les drogues, catalogue inclusif, déroulé... Trop... Overdose...
L'écriture ne s'arrête jamais. Il y a bien quelques blancs très brefs entre des paragraphes ou des chapitres mais oubliez les respirations, la mise en page est aussi dense que le contenu du texte.
De la violence, pas trop de sexe, plein de drogue, de l'alcool, dont il décrit tout le fonctionnement et le vécu de résidents d'un centre résidentiel de rehab (il n'appelle pas ça comme ça), le fonctionnement de séances des AA, des NA, mais pas n'importe lesquels, de beaucoup, il évoque les différences entre groupes (évoquer n'est pas le bon terme)...
Tout ça c'est un peu voire beaucoup du vécu de cet homme dingue et énorme, il a joué au tennis, il a été alcoolique et toxicomane. Il s'est suicidé. Ben, tiens. Mettant fin à l'infinie farce qu'est la vie humaine sur terre ? Il n'y a pas de questions, enlevons ce point d'interrogation, D. F. Wallace l'a embarqué avec lui. Et au risque de divulgacher (terme apprécié du Québec, dont il est beaucoup question d'ailleurs, même si j'ai oublié d'en parler), il n'y a pas une fin, ni en happy end, ni rien, on reste totalement sur sa faim, le destin des personnages n'est pas scellé ni gravé dans le marbre, ni celui d'une tombe, ni d'une tablette en-dessous d'une oeuvre qui donne un titre ou une explication.
Ah, mais si il y a un titre... L'infinie comédie aka Infinite Jest.
Courage pour ceux qui oseront s'embarquer sur cette galè.. le jeu en vaut-il la peine, presque autant que d'embarquer sur un Ulysse de Joyce ou sur l'Albert Haudoulin (cherchez un peu).
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La note parle.

Conseils à ceux qui vont le lire: En plus du foisonnement maladif, il y a plus de 200 pages de notes à la fin du livre. Elles vous paraitront au début agressives, voir franchement décourageantes (surtout quand on en arrive à la filmographie de J. Incandenza), n'hésitez pas à en sauter quelques-unes, le temps d'entrer vraiment dans le livre, vous y reviendrez ensuite avec plaisir (et certaines sont carrément des chapitres à part entière), donc oubliez vos mauvais souvenirs d'une lecture de Dostoïevski en Pléiades, où les notes vous rappelaient chaque fois votre inculture (comment, vous n'avez pas lu Schiller dans le texte !?) ou votre prof de Lettres...

Au passage, c'est le plus grand livre sur les addictions.

"Anyone who finds David Foster Wallace a literary genius has got to be included in the, Literary Doucebag-Fools Pantheon" (Bret Easton Ellis)
Y en a un qui aurait mieux fait de la fermer...
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Un livre époustouflant à lire absolument même s'il faut s'accrocher : 1486 p., style foisonnant qui passe du descriptif ( hyper réaliste, multitudes de détails) au délirant (comique, improbable) avec un vocabulaire prolifique, des phrases qui n'en finissent pas, des intermèdes....Une attention soutenue est nécessaire mais on VIT ce livre, chaque mot a son importance, tout semble aller à une vitesse grand V. Beaucoup de sujets, tous très importants : le tennis, les anxyolitiques, la drogue, l'alcool ; les addictions, la pression du sport, l'histoire géopolitique Etats-Unis/Canada/Québec, le cinėma.
Du côté délirant : le calendrier lunaire ONANiste, l'Eschaton, la filmographie de Soi-Même, les physionomies des différents personnages ainsi que leurs traits de caractère....
Aspect descriptif époustouflant : entraînement de tennis, l'Eschaton, réunion des AA, le sevrage.....
A noter que les notes de l'auteur sont un livre dans le livre, il ne faut absolument pas les passer car elles apportent des éclairages indispensables au flot d'informations (on peut passer d'une idée/situation à l'autre brutalement et les intermèdes n'aident pas toujours).
Pour conclure, l'équivalent en film à un Tarentino.
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Comme dans "Ulysse" on suit l'odyssée d'un jeune homme plus ou moins en quête de paternité (Hal/Stephen/Télémaque) et d'un homme d'âge mur (Gately/Bloom/Ulysse) dont la rencontre des trajectoires se font à la marge du roman.

(Le vrai père, lui, est mort : on le croise à l'état de fantôme, comme dans Hamlett dont est tiré le titre - "infinite jest")

Cette odyssée traverse des océans de douleurs morales et physiques, peuplées de notes de bas de page ou se déroule une liste infinie d'antalgiques et de drogues impeccablement nomenclaturées.

Tout comme "Ulysse", le premier chapitre est indigeste, et on repose le livre découragé. Puis on le reprend un an plus tard suivant les conseils d'une lectrice : à lire comme une accumulation de nouvelles, ne pas chercher la cohérence. Elle viendra plus tard. (Comme disait Proust à propos de "La recherche du temps perdu").

Et oui, c'est un livre univers, genre "la vie mode d'emploi" ou "la recherche du temps perdu" ou "Ulysse". Ca foisonne d'histoires et de portraits, de références littéraires et mathématiques, sur la vie en Amérique, sur les obsessions de DWF en particulier : la douleur, les drogues, l'addiction, le dépassement de soi, le suicide.

S'il y a des pages ch*** (c'est inévitable dans un roman de cette longueur) il y en a d'autres inoubliables : des extrêmement drôles, des extrêmement graves (ha, la détresse de Kate Gombert après sa tentative de suicide, j'en pleure encore) et des putains d'aphorismes (celle des poissons - "c'est quoi l'eau ?" - inoubliable).

Des morceaux de bravoure à encadrer et à relire jusqu'à la fin de mes jours.
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Voici une image de la "Chronologie de l'Ère Sponsorisée" à imprimer pour servir de marque-page/pense-bête ;)

enjoy !
Lien : https://lightpics.net/i/dCsu
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Sans doute un des livres les plus important de la fin du XX siècle. Le titre est mauvais. Il renvoie implicitement à Dante ce qui risque d'induire une méprise chez le lecteur. Infinite jest ce serai plutôt l'infinie plaisanterie. Il y a de l'ironie de l'autodérision épuisant à lire souvent agaçant. On saute des pages. Pourtant l'oeuvre est la. Rien moins que le premier roman post-postmoderne. Un projet de reconstruction de quête de sens mené avec désespoir. L'issue ne sera que tragique elle ne peut être que cela.
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