AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais déjà lu un livre de Minette Walters il y a quelques temps déjà, et j'avais bien aimé. C'était un thriller. Là, quand Babélio m'a proposé lors d'une opération masse critique privilégiée de lire celui-ci, j'ai tout de suite été séduite par l'accroche de l'histoire. J'ai donc accepté et j'en suis ravie car ça a été un vrai coup de coeur ! Je remercie donc vivement Babélio et les éditions Robert Laffont pour cet envoi.
Le hasard veut qu'après avoir lu dernièrement « le Roi Fol » qui se déroulait déjà dans les années 1300, je me retrouve de nouveau dans cette période du Moyen-Age (ici l'année 1348) mais cette fois en Angleterre et plus précisément dans le Dorset. le récit se déroule à Develish, domaine de Sir Richard, homme cruel et dévoyé qui fait peu de cas de « ses » gens, tout le contraire de son épouse Lady Anne. En effet, cette dernière éprouve de l'empathie et du respect pour les serfs du domaine, et leur a apporté l'hygiène et l'éducation depuis son arrivée au domaine pour que leur vie soit meilleure et tente de les soustraire aux mauvais traitements de son époux et de sa fille, Eleanor, le portrait craché de son père. Alors que Sir Richard et sa fille ne savent ni lire ni écrire, Lady Anne a enseigné l'écriture et la lecture aux gens du domaine, un bon moyen pour eux de réfléchir par eux-mêmes et de pouvoir penser à leur avenir. Sir Richard et sa fille se pensant si supérieurs aux autres, estiment quant à eux qu'ils n'ont pas besoin de ces savoirs. Etonnant cette bêtise, et tant pis pour eux. Cela a permis à Lady Anne de discrètement « diriger » le domaine pour le bien de tous. Tous les serfs lui vouent un grand respect contrairement à sa fille qui ne supporte pas du tout sa mère et lui voue une haine tenace. Sans doute est-elle jalouse de l'attention que Lady Anne porte aux gens du village et n'est-elle pas assez intelligente pour faire la part des choses. Elle hait tout autant tous les serfs du village et en particulier Thaddeus Thurkell, un serf instruit et intelligent, un bâtard si différent du reste de sa famille et des gens du village aussi d'ailleurs. Alors que Sir Richard est parti du domaine pour arranger le futur mariage de sa fille, un terrible fléau s'abat dans la région : une pestilence inconnue fait mourir les gens en quelques jours dans de terribles souffrances. Apprenant la nouvelle, Lady Anne a l'intelligence de rassembler tous les gens du domaine à l'intérieur des douves et de fermer les portes du domaine à toutes personnes venant de l'extérieur pour se prémunir du mal. le village et les champs restent donc hors de portée. Quand son époux revient avec quelques soldats survivants, tous porteurs du mal, elle ne les laissent pas rentrer pour protéger le domaine de la pestilence. Ils meurent tous, sauf Gyles qui miraculeusement s'en sort indemne. Suite au décès de Sir Richard, Lady Anne nomme pour l'épauler Thaddeus Thurkell régisseur du domaine. Nommer un serf régisseur ne s'est jamais vu. Eléanor explose alors de colère et sa haine envers sa mère et Thaddeus n'en est que plus exacerbée. Survivre à la pestilence et à la famine qui se profile est l'objectif numéro un des gens de Develish. Mais vivre en communauté coupée du monde, et sur un territoire si restreint n'est pas chose aisée. Je ne vous en dirai pas plus. On suit avec beaucoup d'intérêt la vie de ce domaine, l'évolution des caractères des différents personnages…. C'est passionnant… et le pitch de l'éditeur est tout à fait vrai, c'est un véritable page-turners que nous offre Minette Walters. Emouvant, haletant et captivant jusqu'au bout. On en apprend beaucoup sur les conditions de vie des serfs et des femmes au Moyen-Age, considérés comme les biens du maître des lieux, à l'instar d'un meuble. Effarant !
Juste un petit bémol si l'on peut dire… Je lisais, lisais, espérant enfin avoir le fin mot de toute cette histoire quand je suis arrivée à la fin des 524 pages et découvrir…. A suivre ! Je ne savais absolument pas que « Les dernières heures » faisait partie d'une saga. Il me faudra donc attendre pour connaître ce qui va arriver aux gens du domaine de Deverlish. J'ai hâte !!
Un vrai coup de coeur que je vous conseille vivement !

Lien : https://mapassionleslivres.w..
Commenter  J’apprécie          80
Lorsque j'ai lu les critiques sur Babélio, j'ai hésité à me lancer dans cette lecture.
J'ai décidé d'octroyer une chance à ce roman et de lui laisser les 50 premières pages pour me convaincre. Bien m'en a pris puisque je suis au tome 2 !
Personnellement, je trouve que décrire un confinement sous le Moyen-Age est bien pensé.
Alors, en effet, on apprend sans doute peu de choses sur la vie de l'époque et l'aventure est vraisemblablement écrite sous le prisme de ce que nous savons aujourd'hui.
Néanmoins, je me suis attachée aux personnages, à la finesse d'esprit de Lady Anne, à l'intrigue et aux secrets de famille.
C'est donc une belle lecture en ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          70
Livre reçu dans le cadre d'une opération Babelio/Masse Critique. C'est l'envoi d'un livre en service presse en l'occurence par les ed. Robert Laffont, mais en échange d'une chronique. J'aime beaucoup faire ça, parce que c'est souvent des hasards, et là c'est un livre vers lequel, je pense, je ne serais pas allée ordinairement.

Je n'ai jamais lu de sagas historiques, ça ne m'a jamais attirée, et je n'ai souvenir que de très anciennes. Je n'ai jamais été spécialement portée par les romans historiques non plus.

À part le magnifique roman de l'an dernier de Stefan Hertmans, chronique que j'ai faite, lien ici :

Le coeur converti – Stefan Hertmans

Alors je suis rentrée dans ce livre, tellement j'étais étonnée qu'une auteure prolifique de romans policiers contemporains se mette à raconter l'Histoire du Dorset au Moyen-Âge, ça me tentait bien.

Le résumé éditeur :

"Mois de juin de l'an 1348 : une épidémie monstrueuse s'abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d'atroces souffrances.
Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l'audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger"

L'époux de Lady Anne, Sir Richard de Develish, vient de partir à 4 jours de voyage pour rencontrer le futur fiancé de leur fille, Lady Eleanor de Develish, 15 ans. Il part avec l'or de la dot, il est accompagné par les soldats de sa garde, et le chef de ceux-ci, Gyles, un homme instruit, bien plus que Sir Richard qui ne sait ni lire ni écrire. de plus il parle aussi bien anglais que français, très important car à l'époque, les Normands étaient au pouvoir, d'ailleurs Sir Richard est normand, mais Lady Anne, son épouse, est saxonne.

Pendant qu'il est parti, dans Devilish, grand manoir où vivent Lady Anne et sa pimbêche de fille, Lady Eleanor, Lady Anne impose un serf, jeune homme non seulement serf, mais bâtard de la famille Thurkell, au service de la famille comme Régisseur du Domaine. Il y a là 200 personnes, serfs, domestiques liés à vie à leurs maîtres, de générations en génération.. la nomination de ce grand gars cultivé, sachant lire, écrire, simple et modeste mais respecté, cause quelques troubles.

Mais soudain l'on s'aperçoit que le prêtre de l'église du domaine passe ses journées à l'extérieur du domaine, dans les chaumières des serfs, et revient, épuisé, mais au troisième jour il ne revient pas. Une vieille serve vient au domaine et explique aux guetteurs puis à Lady Anne que grand malheur arrive, les gens meurent d'un mal horrible en trois jours, les gens sont pris de douleurs et de fievre, présentent des bubons horribles, leur sang devient noir : elle est venue prévenir : le prêtre dit que c'est le Mal Noir, la Mort Noire envoyée par Dieu. Il faut prier, se repentir !

Lady Anne et Thaddeus prennent tout en main, Anne a été élevée dans un couvent, elle y a appris l'importance de la propreté, du lavage, de faire des latrines à part et ne rien jeter par les fenetres comme l'on fait trop souvent. Elle connait aussi les herbes qui soignent, elle va s'en occuper, de cette maladie. Elle ne croit pas, en elle-même, que c'est Dieu qui envoie cette maladie. Décision est prise de vite construire des logements pour les serfs à l'intérieur du domaine, fait rentrer les provisions qui restent, les moutons, et le domaine est fermé. Ils vont vivre en autarcie, tant que le danger de contagion rôde. On dit que la maladie vient du Sud de l'Angleterre, amenée par des marins, elle tue les gens en trois jours, elle a envahi le Dorset tout entier. Les voyageurs et famillent qui passent sur la route, expliquent qu'ils fuient vers le Nord.

On vit ici dans le Moyen-Âge, l'esclavage des serfs qui peuvent être tués par leur maitre n'importe quand, la saleté et les immondices, les famines dues aux impots et les cultures qui doivent êtres donnés aux maitres, l'absence de soins et de medecine, aucune instruction, la peur de Dieu, du Diable, la peur de la mort, les gens qui ne vivent jusque 35 ans en général... et par contraste le système mis en place par Lady Anne, 26 ans, de réaliser des installations de propreté, des latrines, des soignantes, de donner des leçons de lecture aux serfs qui le veulent, et à tous les enfants, de bien nourrir ses serfs et employés, les respecter, et par retour les serfs la respectent, respectent son humanité. Tout ça dans le dos de son mari, monstrueux et inculte. Alors qu'à cette époque les Maîtres DEVAIENT se faire crandre, seul moyen pour qu'ils vivent richement, sans rien faire de plus que de ripailler et profiter de la vie.

Un jour, Thaddeus le jeune serf (ça m'a fait rire, dans le texte on lit souvent "le grand serf", même si ce n'est pas écrit comme dans la chanson), donc l'homme de 28 ans s'en va, avec quatre plus jeunes, pour voir ce qui se passe, et promet qu'ils reviendront dans 15 jours. Ils vont visiter les villages et domaines alentours. Alors qu'ils ne sont jamais sortis du domaine et du petit village des serfs. Ils vont se confronter à l'inconnu, la nature, comment se repérer, où aller, ramener des provisions pour les 200 personnes qui commencent à manquer de nourriture..

Les sujets beaucoup plus analysés qu'évoqués sont le rôle de la femme, dans le cas de Lady Anne, se retrouvant maîtresse d'un grand domaine, l'instruction donnée pour tous, car instruits on vit mieux, on avance ; l'omniprésence de la religion que les prêtres et les évêques prônent, qui fait peur, et qui dit que tout le monde doit obéir. Lady Anne est une femme progressiste, qui peu à peu prend des responsabilités dans la gestion des problèmes de tout ordres dans ce domaine refermé sur lui-même, réfute les idées à son avis mensongères que le prêtre remplaçant assène tous les jours, parle presque et de plus en plus d'égale à égal avec les chefs qu'elle a nommés, tout en protégeant les gens sous sa responsabilité. Superbe ambiance, haletante car l'on suit tous les efforts de cette femme face à sa fille, au prêtres, à la faim, à la guerre qui menace, aux invasions qui vont arriver, à la Pestilence qui tue.

D'un autre côté on suit Thaddeus et ses 4 jeunes compagnons, ados, serfs aussi, qui vont apprendre à survivre sans rien, sans armes, sans vivres, dans la nature, la forêt, la nuit, les chaumières pestilentes qu'il va falloir brûler, les cadavres dans les rues, les villages fantômes portant la maladie, les chiens sauvages... pour trouver à manger pour la communauté. Ils ne comprennent pas, personne ne comprend comment frappe la "pestilence", alors ils vont peu à peu réfléchir au moyen de l'éviter, aux moyens de faire leur expédition sans risque, à COMMENT se fait-il que soudain on est malade.

C'est haletant. C'est prenant. C'est merveilleux et authentique, l'auteure ayant beaucoup étudié l'histoire du Dorset à cette époque, et lu toutes les archives. Les personnages sont tous attachants, même Éléanor la pimbêche, on tourne les pages sans pouvoir arrêter. Et lorsque le livre se termine sur des suspenses en cours, et qu'il est écrit "à suivre", moi je dis OUI, je suis. Je suivrai. J'adore.

Traduit de l'anglais par Odile Demange.

Les Dernières Heures - Minette Walters ed Robert Laffont, 525 pages, 22,50, date de sortie : 19 septembre 2019
Lien : https://melieetleslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          61
Entre peste noire qui effraie et gagne du terrain, la gestion d'un village entier enfermé en un seul endroit avec tout ce que cela implique, attaques venues de l'extérieur, meurtre, secrets… Un roman historique qui vous prendra dans ses filets comme un thriller.

Un premier tome chargé en intrigues. Passionnant. Des personnages au caractère marqué avec, pour chaque, un rôle précis dans l'histoire, d'Isabella la belle innocente à Lady Eleanor la folle que vous êtes obligés de trouver antipathique et sotte (même si certaines révélations…), en passant par Sir Richard le pourri qu'on est content de voir mourir, au prête alcoolique qui cache son jeu et sait tout et… les deux personnages principaux : Lady Anne et Thaddeus.

J'ai eu la curiosité d'aller voir d'autres avis et ils sont mitigés entre ceux qui ont aimé et ceux qui n'ont pas vraiment aimé. Les arguments se valent et je comprends ceux qui n'ont pas aimé et pourquoi (une histoire peu crédible, des personnages lisses…). Selon ce que chacun recherche dans un livre.

J'ai vraiment très envie de découvrir la suite et de continuer à côtoyer ces personnages. Vont-ils pouvoir appliquer leurs plans ? Eleanor va-t-elle se raisonner ? Que va-t-il se passer maintenant que la pestilence a modifié ce monde ? Affaire à suivre.
Lien : http://blondes-and-litterair..
Commenter  J’apprécie          40
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Dernières Heures ?
"J'ai une certaine affection pour Minette Walters et je suis heureuse de voir qu'elle est de nouveau publiée en France. En revanche, je ne connaissais d'elle que ses romans policiers jusque-là et j'ai un peu hésité à me lancer dans celui-ci mais j'ai décidé de lui faire confiance."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"En 1348, lorsque la pestilence frappe le Dorset, le seigneur de Develish n'est pas sur ses terres. Sa femme, Lady Anne, devra alors prendre seule les décisions qui s'imposent pour tenter de sauver le domaine et ses serfs mais tout son bon sens ne suffira pas à les mettre à l'abri de la famine qui guette..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ce roman m'a littéralement coupée le souffle. Trois chapitres et j'étais déjà irrémédiablement perdue, plongée au coeur de l'intrigue, incapable de lâcher le livre. Dans une histoire qui nous transporte dans un autre pays et à une autre époque, je trouve que c'est réellement un tour de force. Et mon intérêt ne s'est pas démentie au cours des 500 pages suivantes, moi qui n'aime pourtant pas particulièrement les pavés et qui ai peiné pour terminer le dernier Ken Follett. le mot "page turner" qui est utilisé à toutes les sauces par les éditeurs est ici amplement justifié. Ce n'est pas un policier mais nous n'en sommes pas si loin, avec la pestilence dans le rôle du meurtrier, et des héros qui mettent tout en oeuvre pour se cacher de lui. La tension est à son comble et l'intérêt du lecteur retenu en otage. Les personnages sont indéniablement le point fort de ce huis clos et ils ne manquent ni de relief ni de diversité."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je n'ai découvert qu'à la dernière page qu'il s'agissait d'une saga en plusieurs tomes et ça m'agace vraiment. Je trouve légèrement malhonnête de ne pas le préciser sur la couverture. Pour en remettre une couche, cette fin est particulièrement abrupte, surtout en comparaison des développements auxquels nous avons été habitués tout au long du roman mais comme c'est le seul point faible du roman, je suis prête à le lui pardonner. En revanche, j'espère sincèrement que nous ne devrons pas attendre trop longtemps pour avoir la suite."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          40
Ça vous dit un petit huis clos... Avec comme ennemi LA PESTE ? xD
Bienvenue dans « Les Dernières Heures » de Minette Walters, entre un village enfermé pour sa propre sécurité et... La peste noire de 1348...

Et je dois dire que c'était une incroyable découverte ! Je ne connaissais pas Minette Walters comme autrice de polars, mais là c'était génial !
J'ai adoré suivre en roman chorale deux personnages principaux : Lady Anne, femme du seigneur de Develish, et Thaddeus, simple serf.
Même si je les ai trouvés plutôt « simples » et peu changeants dans le roman, j'ai adoré les suivre et la plume restait très fluide entre les points de vue.
J'ai aussi trouvé, bien qu'un peu compliqué, le changement de plume entre le récit et les dialogues, bien plus compliqués et « réalistes » que la narration pour moi... Il fallait s'adapter au début.
La peste noire apparaît plus pour moi comme un contexte pour faire vivre des personnages très différents dans un lieu clos, pendant une époque troublée. Bien qu'elle soit traitée et bien, entre rancoeurs grandissantes et peur de l'extérieur.
Et dans ce contexte j'ai adoré le personnage de Lady Anne ! Femme puissante mais intelligente et juste, elle a un cynisme incroyable qui m'a fait rire plusieurs fois ! Elle permet aussi de vraies réflexions sur la place des femmes ET des serfs par rapport aux seigneurs. Outils autant les uns que les autres, pourraient-ils survivre dans seigneur ? La question est posée...

La fin en cliffhanger du roman était un véritable atout pour moi, puisque la peste n'est pas terminée, on prend à peine une décision cruciale... Et mystère sur la suite ! Ça prouve bien qu'on prend le temps entre les relations et la maladie, moi j'adore ! Je recommande vraiment ce roman sur la peste pour qui n'a pas peur de prendre son temps !
Commenter  J’apprécie          30
Bon voilà ! c'est confirmé, ma lecture préférée c'est le roman historique (surtout la période médiéval). Je le savais déjà, mais ce roman confirme encore plus mes sentiments envers ce style d'histoire.

C'est le 1er roman historique de cette auteure, avant elle écrivait des romans noirs. Et j'approuve totalement ce changement, même si je n'ai pas lu ses autres romans, je suis sûre qu'ils sont très bien aussi.

Donc, cette histoire raconte l'arrivée de la peste noire dans les foyers anglais en 1348. Un petit village « Develish », va s'isoler du reste du monde pour empêcher cette épidémie de les atteindre et de les tuer.

2 des personnages principaux, vont tout essayer pour sauver les villageois, Lady Anne la maîtresse des lieux et Thaddeus, son régisseur, alors même qu'ils n'ont aucune idée du nom de cette maladie, ni comment l'arrêter.

Au début de leur isolement j'ai cru que j'allais m'ennuyer, je m'imaginai les habitants des lieux rester cloitrés à essayer d'éviter la maladie. Car effectivement au début il ne se passait trop rien. Sauf que forcément entre la peur de cette maladie mortelle et à vivre les uns sur les autres, est apparue jalousie, disputes et vengeances. Et là, à commencer les intrigues et la découverte de secrets …
Le personnage de Lady Anne apparait comme courageuse instruite et intelligente. Ayant vécu toute son enfance dans un monastère, on lui a appris à soigner les maladies et à connaître l'usage des plantes.

Même si Lady Anne et Thaddeus on l'air de trouver une solution à chaque mauvaise situation et qu'ils ont réponse à tout (j'ai trouvé que c'était fatiguant à force), j'ai tout de même A-DO-RE cette histoire, l'époque et la façon dont ils tentent de survivre.

Le gros plus, il va y avoir une suite …
Commenter  J’apprécie          30
Je remercie Babelio et les Editions Robert Laffont pour ce formidable moment de lecture.

Je dis formidable car je me suis plongée avec grand bonheur dans cette saga historique qui nous entraîne en 1348, au début de l'été, dans la campagne du Dorset.

Sir Richard, seigneur de Develish, part rendre visite au seigneur voisin afin de vérifier que le mariage de sa fille Eleanor aura bien lieu avec le fils de ce dernier. Or, pendant son séjour, une monstrueuse épidémie s'abat sur toute la région, les gens mourant dans d'atroces souffrances.

Les descriptions des symptômes nous font tout de suite comprendre qu'il s'agit de la peste.

Pressé par son homme de confiance, Sir Richard acceptera de s'en retourner chez lui avec toute sa troupe. Seuls 4 hommes arriveront aux portes de Develish.

Prévenue de la situation Lady Anne ordonne la quarantaine, empêchant les 4 survivants de pénétrer à l'intérieur du domaine. Aidée du jeune Thaddeus, fils bâtard d'une serve, qu'elle a éduqué depuis l'enfance, elle va tout mettre en oeuvre pour préserver l'intégrité physique des serfs et de leurs familles. Sa tâche sera facilitée par le trépas de son époux qui n'était qu'un exécrable débauché et un tyran.

Si tout le monde à Develish aime et apprécie Lady Anne, la jeune femme doit affronter sa fille Eleanor qui lui voue une haine farouche.

Ce que j'ai aimé dans ce roman : le côté historique qui nous fait découvrir comment les gens de l'époque considéraient ce fléau : c'était un châtiment divin ; les conditions d'hygiène inexistantes ; la condition d'esclavage des serfs et de leurs familles et enfin l'histoire personnelle de Lady Anne et du jeune Thaddeus.

Arrivée à la fin de ce gros pavé de 520 pages, j'ai découvert avec plaisir qu'il devrait y avoir une suite. Dans pas trop longtemps, j'espère !

Commenter  J’apprécie          30
Quand j'ai commencé à lire ce livre, j'avoue avoir eu peur qu'il ne me plaise pas, et étant donné le nombre de pages (plus de 500), ça aurait pu me paraître bien long !
En effet, le roman commence en douceur à Develish où Lady Eleanor, la fille des seigneurs de la localité, s'apprète à partir se marier dans un autre comté. Son père, Sir Richard doit d'abord s'en aller chez le fiancé pour règler les derniers préparatifs avant le mariage et en particulier la dot de la future mariée…

Le mauvais caractère d'Eleanor et sa cruauté envers les serfs me laissaient craindre de ne pas du tout apprécier ce roman, je ne voyais pas comment j'aurai pu supporter ce personnage capricieux pendant toute la durée du roman ! Puis, le personnage de Lady Anne a fait son entrée en scène et a totalement changé ma vision des choses. J'ai vite compris qu'il s'agissait d'un personnage fort que j'aurai plaisir à suivre. Et je ne me suis pas trompée. Elle est un réel atout dans cette histoire, mais aussi un moteur pour sa communauté et donc pour l'avancement du récit.

Mon intérêt pour le roman s'est renforcé encore plus quand les premiers signes de la maladie sont apparus. C'est à ce moment là que l'histoire débute réellement. C'est aussi à partir de ce moment qu'il m'a été de plus en plus difficile de reposer ce livre tant j'avais envie de savoir ce qui allait se passer et comment les personnages allaient faire pour s'en sortir face à ce fléau inconnu pour eux.

L'autrice est parvenue à nous rendre chacun des personnages vivants (ils ont tous une particuliarité et un caractère bien à eux, en bref, Minette Walters a soigné la construction de chacun de ses personnages, des principaux aux plus secondaires).
J'ai particulièrement apprécié Lady Anne, Thaddeus, la jeune Isabelle et les fils des chefs des serfs. Même les personnages les plus antipathiques ont tous quelque chose qui fait qu'on a envie de les voir évoluer sous nos yeux.

J'ai fini par inclure ce roman dans mon Pumpkin Autumn Challenge dans la catégorie post-apocalyptique, car c'est véritablement de ça qu'il s'agit. Pour les gens de l'époque, l'arrivée de la peste a été un bouleversement incroyable ! Ils ne savaient rien de cette maladie, ils ne comprennaient pas comment ni pourquoi elle tuait autant de gens en si peu de temps. le monde féodal a été totalement chamboulé par cette épidémie et c'est quelque chose qui est parfaitement bien restitué dans ce roman. Nous voyons comment Lady Anne prend les choses en main pour essayer de préserver les habitants de Davelish. Tout ceci a donné de véritables touches post-apocalyptiques à ce récit historique.

En plus de la lutte pour la survie, d'autres intrigues apparaissent très vite entourant le personnage de Lady Eleanor jusqu'à une révélation finale ! (Plusieurs révélations en fait…)
C'est cette envie de voir les personnages évoluer dans ce nouveau monde bouleversé et l'envie également de comprendre les actes de certains protagonistes qui m'a tenu en haleine jusqu'aux toutes dernières pages.

Il s'agit du premier roman d'une saga et je vous avoue avoir été un peu frustrée par la fin car j'avais encore plusieurs questions en tête. C'est peu dire que j'ai hâte de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          20
14ème siècle. Sir Richard quitte son château de Develish pour assurer le mariage de sa fille Eleonor. Ce qu'il ignorait, c'est que la peste commençait à faire des ravages un peu partout dans les alentours. Il revient infecté et sa femme? lady Anne, refuse son entrée dans l'enceinte du château, elle a pris aussi la précaution d'y concentrer les serfs à son service. Elle avait déjà depuis longtemps assuré l'hygiène dans son domaine et même l'éducation des plus jeunes. Elle est respectée des serfs à qui elle a laissé l'espoir un jour de racheter leur liberté. Par contre, sa fille lui donne du fil à retordre. Et l'un des serfs, Thaddeus, n'hésite pas à emmener quelques jeunes avec lui dans les villages voisins en prétextant de devoir chercher de la nourriture qui risque de commencer à manquer. C'est en fait pour empêcher un scandale orchestré par Eleonor.
Beaucoup de rebondissements et la vérité éclate petit à petit. pas d'ennui pour moi à la lecture de ce roman que j'ai trouvé presque excellent, si ce n'est quelques longueurs à partir du moment où Thaddeus s'écarte du château. Il y a des bons et des méchants. Et alors ? Les saints ont existé ! je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec notre situation actuelle. Au Moyen Age, si certains ne voyaient pas l'intérêt de se laver, aujourd'hui, leurs descendants ne voient pas l'intérêt de porter le masque ou de respecter les gestes barrières.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (611) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "La disparue de Colliton park" de nom de Minette Walters.

Quel est le prénom de Miss Gardener ?

Henry
George
Andrew

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La disparue de Colliton Park de Minette WaltersCréer un quiz sur ce livre

{* *}