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3,58

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A nouveau , un grand merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont qui , dans le cadre d'une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir le dernier roman de Minette Walters , une autrice que , je l'avoue , je ne connaissais pas mais qui jouit d'une réputation flatteuse en matière de polar.
Très belle couverture , ouvrage " consistant " , me voici lancé toutes voiles dehors à la dėcouverte d'un roman qui semble ne pas manquer de charme et d'intérêt. Pensez - donc , situer l'action dans le cadre du Moyen âge, voici une belle promesse culturelle . Hélas , il faut vite déchanter car les éléments historiques sont bien minces et , en tout cas , pas de nature à parfaire notre connaissance de cette époque si obscure de notre histoire .Il y a la peste noire , oui , mais pas une seule référence à la guerre de cent ans qui sévit alors . Je me demande même si cette intrigue avait bien besoin de cette " situation historique " pour exister . En cela donc , je suis un peu déçu car je ne vois pas vraiment l'intérêt ...Mais bon . L'intrigue : un manoir épargné par la peste et une lutte entre deux femmes , Lady Anne et sa fille Eleanor .La première possède toutes les qualités humaines possibles , la seconde porte en elle tous les défauts de la terre à un point frisant la caricature dans les deux cas .Et puis , pour pimenter le tout , il y a le régisseur, Thaddeus , dont les deux femmes semblent éprises , Thaddeus , un serf qui , bravant toute logique , s'impose à la collectivité de Develish , se lance dans un long périple "en dehors des murs" pour collecter de la nourriture ou protéger des jeunes engagés dans une sombre histoire .
Ce roman , vous l'aurez compris , ne m'a pas vraiment séduit tant par sa " situation historique " que par le manque de " profondeur " de personnages bien trop superficiels et caricaturaux et une intrigue qui , pour moi , ne parvient que très rarement à s'accélérer. le manoir est impénétrable mais ne regorge pas non plus de mystères au point que les acteurs s'y ennuient ferme et qu'on doit trouver des activités pour servir de " défouloir ", comme , par exemple , des épreuves sportives . Quant au côté " polar " , certes , il y a un cadavre , mais .....
Bien traduit ,ce roman ne me semble jamais vouloir décoller , on se promène de ci, de là, sans grand émoi, sans grande émotion, de mon point de vue . Les critiques exprimées, toutes très intéressantes et respectables , rapportent des avis différents et variés et on ne peut que s'en féliciter tant il est vrai que c'est de la diversité que.....
De nombreux et réputés auteurs ont séduit leur public en situant leur roman à une certaine periode de l'Histoire , ne considérant celle - ci que comme un décor , je ne souhaite pas , par respect , citer des noms , ce qui n'ajouterait rien à ce qui , tout compte fait , ne reflète que mon opinion . Je pense que " les dernières heures " fait partie de cette catégorie et n'atteint pas le niveau qui pourrait le faire , sans discussion , considérer comme " polar historique ".
De par la diversité des critiques , ce livre a suscité bien des commentaires variés, et tant mieux.Pour moi , je resterai trés réservé mais....cela n'engage que moi et tant mieux si certains adorent . Je sais d'ores et déjà que je n'attendrai pas la suite qui semble inexorablement annoncée,.....là aussi ,il y aurait matière à discussion mais ...ceci est une autre histoire...
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Angleterre, 1348. le seigneur d'un domaine succombe à la peste et sa femme tente de d'éviter que le domaine ne soit touché par la pandémie. Elle doit composer avec les egos des notables et celui de sa fille, mais elle peut compter sur la loyauté des serfs dont elle s'est toujours montrée proche. La psychologie des personnages a permis de maintenir mon attention, plus que leurs actions, qui m'ont paru trop diluées dans les 524 pages du premier tome de cette saga.

Je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio de m'avoir fait découvrir Minette Walters dans le cadre d'une Masse critique privilégiée. Mais je la découvre comme auteure de saga historique alors qu'elle est principalement renommée comme auteure de roman policier. Certes, un meurtre joue un rôle important dans « Les dernières heures » mais ce n'est pas la recherche du coupable qui maintiendra le lecteur en haleine. Je ne vous conseillerais d'ailleurs pas ce livre-là si vous cherchez à être tenu en haleine; ne vous laissez pas abuser par la quatrième de couverture qui affirme que Minette Walters nous offre ici « le plus captivant et haletant des « page-tuners ». le rythme est lent, j'ai avancé en tirant la langue, mais j'ai avancé, parce que j'étais tout de même curieux de savoir si le petit groupe de courageux qui s'étaient aventurés hors du domaine placé en quarantaine allaient parvenir à trouver de quoi ravitailler ses habitants. Las… Je resterai sur ma faim (ou plutôt sur la leur) car pour savoir, il me faudra attendre le tome suivant, en espérant qu'un tome suffise…

Je m'en voudrais tout de même de vous laisser sur une impression trop caricaturale car j'ai apprécié les aspects « psychologiques » de cette histoire, je veux dire les personnalités des principaux protagonistes ainsi que leurs interactions.

La femme du seigneur, Lady Anne, a une personnalité intéressante dans le sens où on la voit faire preuve de respect et de compassion envers les serfs. Elle veille à leur bien-être et à leur prospérité en établissant des règles d'hygiène et en les poussant à s'instruire. Je ne sais pas trop si tout cela est plausible d'un point de vue historique (peu m'importe, en fait). Mais je prends toujours plaisir à lire un récit qui illustre la force d'une bienveillance sincère. Tout naturellement, les serfs se fédèrent autour de Lady Anne et toute leur énergie peut efficacement se consacrer à maintenir la survie du groupe.

Cette même bienveillance permet à Lady Anne de s'assurer la loyauté de l'autre héros du récit, le serf Thaddeus, qui devient son régisseur. le mystère qui entoure les origines de cet homme lui donne une personnalité qui suscite l'intérêt et contribue à maintenir l'attention pendant la lecture.

J'ai moins accroché à la personnalité de Lady Eleanor, adolescente capricieuse, fille de Lady Anne, qui persiste à marcher dans les traces de son père disparu en se montrant hautaine et méprisante vis-à-vis des serfs. Cette personnalité est trop caricaturale et tranche avec la finesse de celles de Lady Anne et de Thaddeus (et de quelques autres). Ce côté caricatural m'a poussé à trouver artificiels les aspects de la relation entre Eleanor et son père qui sont décrits à la fin du récit, alors qu'ils auraient pu susciter beaucoup plus d'émotion.

Bref, si vous êtes fans de Minette Walters, vous serez sans doute curieux de la découvrir comme auteure de sagas historiques. Mais si vous aimez les sagas, je vous conseillerais plutôt Ken Follett ou Bernard Lentéric.
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Les personnages sont attachants, Lady Anne, la révoltée et l'astucieuse, Thaddeus le héros ténébreux, ...L'intrigue met du temps à se mettre en place puis l'action arrive, fini le huis clos, la sortie des jeunes à la recherche de nourriture donne du souffle à l'histoire. Mais la fin qui n'en est pas une, car il s'agit d'une saga qui va se poursuivre, laisse une impression de narration mal maîtrisée, inachevée, rien n'est réglé, il faudra retrouver les personnages pour savoir ce qu'il va se passer après la pestilence...C'est comme nous en fait, on sait pas trop non plus vers où on va...Belle résonance de la fiction dans le réel...
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J'ai découvert ce roman par hasard quand je suis passée au rayon livres en faisant mes courses. En lisant sur la 4ème page de couverture qu'il s'agissait d'une pandémie, j'ai pensé "chouette cela correspond à un des items de mes challenges" donc je l'ai pris... pour lire une histoire sur une pandémie en plein pandémie...

Je ne connais pas la plume de Minette Walters, il paraît qu'elle écrit plutôt de thrillers ou romans noirs...

Je ne connais pas non plus très bien la période du Moyen Âge, mais comme je suis curieuse de nature et que les challenges littéraires de Babelio me font sortir de ma zone de confort à mon grand plaisir, je me suis lancée dans cette lecture.

Le début et mise en place de l'histoire m'ont beaucoup plu, puis je suis passée par plusieurs parties ennuyeuses et tirées en longueur, notamment les passages où Thaddeus et 5 jeunes garçons ont quittés le bourg et sillonnent les environs.

L'un des personnages principal, Lady Anne est une dame plein de sagesse, un peu trop gentille et intelligente à mon goût, avec une manière de penser et d'agir trop moderne pour une femme de son époque.

L'histoire redevient intéressante lorsqu'un secret est révélé. Comme l'ont déjà écrit d'autres Babeliotes, moi non plus, je ne pense pas que je vais lire la suite.

Challenges Pavés
Challenges Multi-défis
Challenges Plumes Féminines


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Merci beaucoup Babelio pour cette masse critique privilégiée et à Robert Laffon pour ce titre. Je connais Minette Walters pour ses romans noirs notamment Dans la cave et ne m'attendait pas à la découvrir dans le polar historique. La couverture est joli et parfaite pour cette période et l'intrigue, avec le mot peste noir, a aiguisé ma curiosité au départ.

Je vous épargne le résumé détaillé qui a été très bien retranscrit par l'éditeur et les autres lecteurs. On nous promet la peste noire, un huit-clos et un cadavre. Sur le papier, tout ce que j'aime !

La galerie de personnages reste dans la tradition de ce que Walters écrivait, à une différence près, comme l'a indiqué un autre lecteur, ils restent assez manichéen. Il est facile de savoir pour qui prendre parti ou non, on ne s'interroge pas vraiment sur les motivations ou la compréhension d'un personnage qui au départ victime devient bourreau ou inversement, à l'exception de Thaddeus.

Je dois reconnaître avoir moins accroché à ce titre qu'à ces précédents et c'est ce qui explique que j'ai mis aussi longtemps à le lire. Je n'ai pas retrouvé le style Walters que j'adore. le début ne m'a pas accroché autant que je l'aurai souhaité entre les différents changements de personnages. Je n'ai pas réussi à m'intéresser plus que ça à eux et à ce qui allait leur arriver et j'ai laissé traîner. Par ailleurs, j'aime le côté avancé de Lady Anne et je sais que c'est un roman, mais quelque chose me dit qu'elle aurait fini décapitée dans la vraie vie à cette époque.

Ce titre reste une lecture agréable et c'est pour cela que je met plus que la moyenne, mais pour lire des polars historiques, je n'ai pas trouvé qu'il sortait particulièrement du lot face à la concurrence. Ça me peine et je m'excuse pour cet avis assez négatif (mon premier depuis que je fais des masses critiques !), parce que j'espérais beaucoup du retour à l'écriture de Minette Walters qui a écrit de vraies pépites et peut être était-ce mon erreur d'espérer retrouver son écriture d'antan. Je vois que les avis sont très tranchés sur cette lecture donc ce n'est pas parce qu'il ne m'a pas vraiment plu qu'il ne vous plaira pas à vous ! Quant à une suite, je pense que ce sera sans moi, je vais continuer à me tourner vers ses classiques, chambre froide et co.
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Même si j'aime beaucoup les romans historiques, et les polars de Minette Walters, ce roman noir historique n'a pas su capter mon attention.
Je n'ai pas accroché à l'écriture ni au contexte peu développé. J'ai d'ailleurs mis énormément de temps à essayer désespérément de terminer ce livre. Dieu que j'ai trouvé le temps long, horriblement long.
Peut être que je n'étais tout simplement pas prête à lire ce type de bouquin, moi qui dévore actuellement des cosy Mystery. Quoi qu'il en soit. C'est loin d'être un coup de coeur. J'en suis désolée....
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l'auteur nous permet de plonger au moyen âge au XIVeme siècle en plein épisode de peste dans un village où Lady Anne au pouvoir en l'absence de son mari va décider de confiner la population pour éviter l'arrivée de la maladie. l'ambiance est bien depeinte et on se plonge vraiment dans cette ambiance medievale avec les réflexions de l'époque mêlant religion, faible connaissance médicale et servage.
Le gros hic pour moi c'est que l'action se déroule lentement, très lentement, il ne se passe pas grand chose et l'intrigue s'étale sur plus de 700 pages en version poche...si on rajoute une grosse part de manichéisme avec certains personnages comme Eleanor particulièrement agaçants et obtus, je n'ai pas pu manger de comparer aux romans de Ken follett que je lis vite et avec délice.
une belle intention de l'auteur mais qui ne m'a pas transcendé
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Angleterre, 1348. Une terrible épidémie décime la population. A Develish, Lady Anne a la présence d'esprit de sécuriser son domaine afin de protéger sa famille ainsi que ses gens. Bien vite, des tensions apparaissent et, plus grave, la nourriture risque bientôt de manquer.
Un roman qui se lit bien mais j'ai été exaspéré par de récurrentes répétitions. Les personnages sont assez stéréotypés et l'intrigue n'est pas si intrigante que ça. Bref… J'ai quand même éprouvé un réel soulagement de vivre un confinement en 2020/2021 et non à une époque pendant laquelle la médecine est quasiment absente et où on laisse les gens mourir dans la rue à la merci des bêtes sauvages !
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Avec Les dernières heures (The Last Hours pour le titre original en anglais), la reine du roman noir, Minette Walters, se lance dans le roman historique. Sa « brique » de plus de 500 pages nous transporte dans l'Angleterre du XIVe siècle, au temps de la peste noire.

L'autrice s'est plongée dans les archives de sa région natale, le Dorset, pour resusciter une période sombre de l'histoire. On estime en effet que la région a perdu près du tiers de ses habitants à cause de l'épidémie. Foudroyante, la maladie provoquait « une éruption de pustules sanglantes sur la peau » et faisait noircir le sang, entraînant souvent la mort des personnes touchées en moins d'une semaine.

Le récit commence à l'été 1348, dans le domaine de Develish. Alors que le seigneur, Sir Richard, est parti négocier le mariage de sa fille, sa femme, la chatelaine Lady Anne, décide d'imposer une quarantaine à l'ensemble du domaine pour éviter toute contagion. Éduquée au couvent avant son mariage, Lady Anne est persuadée qu'une amélioration de l'hygiène quotidienne, combinée à l'isolement des malades, peut permettre à ses gens de résister à la peste. Femme originale, en avance sur son temps, elle encourage les serfs à s'émanciper par l'éducation. Elle remet ainsi en cause la hiérarchie sur laquelle repose le système féodal et s'expose par conséquent à d'inévitables conflits et luttes de pouvoir.

Malgré cette intrigue prometteuse, le roman est une déception car il manque de finesse. Les dialogues en particulier sonnent faux, surtout dans les premiers chapitres. Les personnages expriment leurs pensées de manière si frontale et explicite qu'il n'y a aucune place pour l'ambiguïté et pour l'interprétation du lecteur. On frôle même le manichéisme avec des gentils un peu trop intelligents et des méchants carrément irrécupérables. Une faiblesse d'autant plus surprenante que Minette Walters est connue pour ses romans policiers à forte intensité psychologique.

Les dernières heures offre malgré tout une perspective intéressante sur cette période de l'histoire grâce à de belles descriptions de la vie quotidienne d'une seigneurerie au Moyen Âge. le personnage de Thaddeus, un serf bâtard qui cherche à s'extraire de sa condition, permet de souligner l'existence de fortes tensions sociales au sein du régime féodal.

Un livre qui plaît donc plus par son sujet que par son style.

Merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont de m'avoir permis de lire ce livre peu après sa publication officielle le 19 septembre 2019.
Lien : https://histfict.fr/les-dern..
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Les dernières heures sont un roman signé Minette Walters, qui traite de la peste noire et de ses ravages en Angleterre. Lady Anne, pragmatique face au danger que représente la pandémie, décide d'isoler le domaine de Develish, et peut compter sur le soutien presque inconditionnel de ses serfs.

Tout d'abord, je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération « Masse critique ». Malheureusement, j'ai bien peur de ne pas l'avoir apprécié, et ce pour diverses raisons.

En premier lieu vient la platitude de l'histoire. Face à une menace telle que la peste noire, qui a décimé plus d'un tiers de l'Europe en l'espace de quelques années, je m'attendais à lire un roman très sombre, à craindre pour la vie des personnages… Et en fait, pas du tout.

Ce qui nous amène au second point : le manichéisme. D'un côté, il y a Sir Richard, maître de Develish, l'archétype de l'homme ignoble dans toute sa splendeur. Évidemment, il comptera parmi les premiers à succomber à la maladie, pendant que son épouse, la bienveillante et cultivée Lady Anne, prendra les mesures qui s'imposent pour protéger ses gens.

Lady Anne est la bonté incarnée, et pour preuve, elle a appris à lire, à écrire et d'une certaine façon à raisonner aux serfs qui étaient persécutés à la fois par son mari et par sa fille. Grâce à elle, ils sont tous devenus intelligents, débrouillards… Tellement intelligents et débrouillards qu'ils trouvent des solutions à tout.

Même quand Thaddeus, ex-serf-régisseur, quitte le château en compagnie d'un groupe d'adolescents pour aller chercher des vivres, je n'ai quasiment ressenti aucune inquiétude pour eux. Ils se révèlent très vite capables de surmonter toutes les situations et de s'en sortir sans peine, face à des dangers qui les frôlent superficiellement. Pour le suspens, on repassera.

À cause de cela, la lecture m'a paru lente et longue. Certains passages auraient mérité d'être condensés, car j'ai eu à maintes reprises l'impression que l'histoire piétinait, et je finissais par perdre le fil, d'ennui. (Je serais par exemple bien incapable de me rappeler pourquoi il était impératif de faire brûler les villages, et surtout quel impact direct cela avait sur la quête des protagonistes.)

Au final, les rares personnages auxquels j'ai réussi à m'attacher sont les adolescents qui entourent Thaddeus, parce qu'ils doutent, s'interrogent, ont des défauts marqués, des qualités à exploiter… Mais aussi à (attention, je sens que je vais me faire taper sur les doigts) Eleanor !

Comment ? Eleanor qui est aussi garce que Lady Anne est irréprochable ? Eh bien… Pas si irréprochable que cela, en fait, du moins pas à mon goût, et la pensée qui m'a accompagnée tout au long du livre est d'ailleurs formulée par le père Anselm lui-même, dans les derniers chapitres. Comment une femme, qui est somme toute assez manipulatrice pour diriger un domaine au nez et à la barbe de son mari, tout en éduquant des serfs, a-t-elle pu laisser Sir Richard corrompre à ce point une enfant ?

Elle savait ce que son époux valait, c'est-à-dire rien, et même pire encore. Si elle n'a rien pu tenter pour empêcher cet homme de pervertir autant l'esprit de sa propre fille, comment Eleanor, qui a sans doute eu le crâne rempli par son père de tous les vices possibles, et ce dès son plus jeune âge, aurait-elle pu évoluer autrement qu'à son image ? Les serfs sont le reflet de la bienveillance dont Lady Anne a fait montre à leur égard, tout comme Eleanor est le fruit de la monstruosité de Sir Richard.

En définitive, je dirais que ce livre souffre essentiellement de son manichéisme trop marqué, qui se ressent non seulement dans les personnages, mais aussi dans leurs actions. Si je suis la première à songer que le savoir est la réponse à de nombreux maux, il n'est pas non plus la solution miracle à tous les problèmes, au point de rendre presque invulnérable ceux qui le détiennent, or c'est le sentiment que j'ai eu tout au long de ma lecture. Une déception, donc.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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