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3,37

sur 82 notes
Fin des années 90, Wikder, un ado mal dans sa peau, va trouver son équilibre sur son lieu de vacances grâce à sa rencontre avec Harper et Nate. Les trois deviennent vite un étrange trio inséparable sur cette ville de la côte hantée par un rôdeur qui hante prendre les enfants la nuit en photo chez eux. L'été suivant, ils se retrouvent, mais de macabres découvertes vont briser le destin des trois ados.
Wilder voit sa vie bouleversé et ne sait pas comment oublier cet été traumatisant, sa rencontre avec Sky à la fac va l'aider à maîtriser ses angoisses. Mais qui est vraiment Sky ? Qui est vraiment Wilder ? Qu'est ce qui est vrai ?
Comme avec son premier roman, La dernière maison avant les bois, l'auteur ne laisse pas une minute de répit au lecteur, surprenant en permanence dans son schéma narratif. On ne sait plus que croire, tout en étant totalement happé dans cette ambiance noire et macabre, fasciné par ces amitiés déséquilibrées.
Merci à Netgalley et Sonatine pour cette lecture.
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Ce second roman de l'autrice démarre tour doucement, au départ trop doucement à mon goût, avant de finalement m'emporter.

Je pense que si je n'avais pas lu son précédent livre, je n'aurai pas insisté et j'aurai loupé une très belle lecture. Les chapitres longs qui sont habituellement ma bête noire, se lisent sans effort même si au départ, j'ai trouvé quelques longueurs. Mais en fait, ces longs chapitre, cette impression de longueurs sont en fait tout à fait nécessaires au récit.

Au départ, nous ne parvenons pas à faire le lien entre les différentes temporalités, mais à un moment ce sera le déclic, comme des engrenages qui s'enclenchent.

L'écriture de l'autrice est toute particulière, elle a un univers bien à elle. Elle nous retourne le cerveau. Quand nous pensons deviner la suite, elle nous cueille, nous surprend.

C'est, comme pour son premier thriller, quitte ou double. Ou on aime ou on déteste mais je ne pe se pas qu'il puisse y avoir de demi mesure. Chez moi, c'est à nouveau une réussite, dans une ambiance totalement différente mais qui a su me captiver. La magie, l'adolescence se mêlent à ce mystérieux rôdeur. Qui est il? Ces 3 adolescents vont chercher, vont trembler... il m'était impossible d'aller me coucher sans savoir la fin... et quelle fin, quelles surprises....

Une autrice à découvrir si vous n'avez pas peur de sortir des sentiers battus, que vous avez l'âme d'aventurier.
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Si les premiers chapitres sont captivants, il n'en va pas de même pour le reste du roman. On dit toujours que le second roman est le plus difficile à écrire. Je crois que Catriona Ward a eu toutes les peines du monde à trouver un porte de secours à son intrigue et une fin.

Je n'ai absolument pas accroché : que de répétitions ! que de personnages ! Et c'est sans compter sur double romanesque du roman dans le roman, vous suivez ?
En bref : un deuxième roman dont le début très prometteur sombre dans une narration laborieuse.
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Quand un auteur nous secoue très fort, on en redemande. Après le choc causé par « La dernière maison avant les bois », je ne pouvais que me précipiter sur le nouveau roman de Catriona Ward. Encore une fois, elle a su m'embarquer dans un genre que je lis peu, et ce grâce à une narration addictive.

Wilder, un adolescent mal dans sa peau, passe un été sur les côtes du Maine. le temps des vacances, il se lie avec Harper et Nathaniel, un duo d'amis avec qui il partage aventures et secrets. Dans ce paysage de cartes postales, des rumeurs courent. On évoque des femmes noyées jamais retrouvées, et un homme qui s'introduit la nuit au chevet des enfants. Cet été marquera Wilder plus qu'il ne le pensait et aura des répliques sur toute sa vie d'adulte. À l'aube de sa vie, il lutte pour tenter de raconter ce qu'il a vécu.

Catriona Ward joue sur les temporalités et sur les points de vue pour brouiller les pistes. le récit des événements se mêle avec celui qu'en fait Wilder devenu adulte et les différentes subjectivités se confrontent. L'autrice déploie son labyrinthe autour du lecteur et joue avec lui. Elle maîtrise sa narration d'un bout à l'autre du roman, malgré sa complexité.

À travers son roman, elle questionne le processus d'écriture et les mécanismes de la fiction. Elle entretient le flou et le lecteur ne sait plus s'il doit faire confiance au narrateur ou non. Nous avançons dans l »intrigue, méfiants mais fascinés. Elle parle aussi de trahisons, de traumatismes d'enfance, de deuil et de folie. La question de la mémoire et de ses limites est omniprésente dans le roman.

Mirror Bay raconte l'histoire d'un deuil impossible, d'une tristesse sans fin, tout en entrainant le lecteur dans un vaste jeu de métafiction. Fascinant !
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Parfois il est préférable de découvrir un roman sans en connaitre l'essence même et se laisser surprendre par sa lecture. Reste à savoir comment choisir un tel livre et la première difficulté est de connaitre son existence sans vraiment en avoir entendu parler. Cela peut être par le fait du hasard quand une couverture nous fait de l'oeil mais dont on se réserve de lire la quatrième de couverture, ou alors quand le nom de l'autrice ou de l'auteur se suffit à lui-même, ou encore quand un titre a "bonne presse" et qu'il revient régulièrement sur le devant de la scène, ou tout simplement quand on vous le recommande personnellement mais soyons franc, il est rare de résister à en savoir (un peu) plus avant d'acheter un roman.

C'est exactement ce qui s'est passé pour moi avec Mirror Bay de Catriona Ward publié chez Sonatine Editions. Je n'avais jamais entendu parler de l'autrice (ou alors cela ne m'avait pas marqué) ni de son dernier livre jusqu'à ce que je tombe sur une story Instagram énonçant que c'était le roman de l'année. Mon expérience chez Sonatine se limite à trois romans très différents les uns des autres mais trois très bonnes lectures : Epoustouflé par le premier roman de Stuart Turton : Les sept morts d'Evelyn Hardcastle, scotché devant le pavé de Chuck Wendig : Les Somnambules et agréablement surpris à la lecture du pastiche des romans à énigmes de Benjamin Stevenson : Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un. C'est ce petit sans faute qui m'a définitivement fait plonger dans l'immensité de Mirror Bay, savourer pleinement ce récit et découvrir une autrice aussi talentueuse que surprenante. Si vous n'avez jamais entendu parler de ce livre, faites-moi confiance, allez-y les yeux fermés.

Si vous n'êtes pas entièrement convaincu, que puis-je dire pour vous persuader ? Vous aimez les livres, vous aimez les histoires, vous voulez être surpris ? Etre malmené dans vos habitudes livresques ne vous dérange pas ? Alors Mirror Bay est fait pour vous : c'est une expérience littéraire hors du commun qui vous hantera longtemps après avoir tourné la dernière page.

Toujours pas convaincu ? Alors quelques mots sur l'histoire. Eté 1989. Les parents de Wilder Harlow viennent passer leurs vacances dans la maison d'un oncle récemment décédé. Sur la plage, l'adolescent fait connaissance D Harper et de Nathaniel. Entre balades en mer, amitiés naissantes et petits secrets, le trio devient inséparable. Cependant des rumeurs courent dans Whistler Bay, des femmes auraient disparu et un mystérieux rodeur sèmerait le trouble dans la petite localité.... Ce pitch, je vous l'avoue, semble des plus classiques et il l'est mais l'ingéniosité de l'autrice transforme ce banal thriller en quelque chose de plus grand, de différent.

Si vous voulez en savoir plus (probablement trop), vous pouvez lire les billets de Just a Word, EmOtionS, Black Novel, Gromovar qui vous convaincront peut-être plus que moi mais au final vous aurez beaucoup moins de surprises à la lecture et ce serait bien dommage !

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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« 𝐿𝑒𝑠 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑣𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑒𝑠, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑦 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒. 𝐼𝑙𝑠 𝑑𝑒́𝑣𝑜𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒́𝑒. »

Catriona Ward est un OVNI dans le monde littéraire. Elle nous propose des romans singuliers et surprenants à plus d'un titre et elle le fait avec talent.

Nous sommes ici dans un récit tortueux et labyrinthique avec une belle mise en abyme et des histoires imbriquées les unes dans les autres. le schéma narratif est complexe et sans un minimum de concentration, vous serez vite perdu. L'autrice se plaît à mélanger les cartes et à brouiller les pistes. Ne pensez pas que certaines choses n'ont rien à voir ou sont superflues. Tout est important ! Ce sont de petits indices qu'elle sème tout au long du roman. À vous d'en faire la collecte

Il vous faudra de la patience pour démêler cet écheveau et tirer sur plusieurs fils pour voir enfin la fin. Ou est-ce le début ? Les perspectives sont nombreuses et trompeuses, jusqu'au dénouement à vous donner le vertige. La dernière page tournée, je n'avais qu'une envie, recommencer du début pour voir ce que j'avais loupé.

La construction est alambiquée, mais fascinante. Catriona Ward a pensé à tout dans les moindres détails et s'est donné beaucoup de mal afin de vous fourvoyer. Aidée par des personnages bien campés, elle sème la confusion jusqu'à la dernière page. L'ambiance mystérieuse est soignée avec une bonne dose de suspense et un soupçon de magie. C'est habile, retors et brillant !

Je ne vous dirai rien sur l'histoire ou les thèmes abordés, car le moindre spoil serait un sacrilège. Plongez-vous directement dans cette lecture et laissez-vous porter.

« 𝐼𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑'𝑒𝑛𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢'𝑢𝑛 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒. 𝐷'𝑒𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑎̂𝑚𝑒. 𝐷𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑖𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑡𝑠. »

Prenez garde, l'autrice est très forte à ce jeu. Une fois le livre ouvert, vous y serez prisonnier jusqu'à la fin…

Un livre qui ne plaira pas à tout le monde. Si vous n'aimez pas vous creuser les méninges et vous faire des noeuds au cerveau, passez votre chemin. Pour ceux qui recherchent l'originalité et aiment sortir des intrigues classiques, foncez !

C'est le deuxième roman que je lis de cette autrice, après La dernière maison avant les bois, et je ressors fascinée par cette lecture une fois encore. Elle est sans conteste une de mes plus belles découvertes de ces dernières années.

Catriona Ward nous offre un beau livre sur les livres. Mais c'est bien plus qu'un livre, c'est une véritable expérience de lecture. Ne passez pas à côté !
Alors, êtes-vous prêts à vous laisser enfermer dans ce livre ?

Lien : https://www.facebook.com/lec..
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L'autrice nous a habitué dès son premier roman à ne pas se fier aux apparences. Alors forcément quand on attaque celui-ci, on se méfie et on est attentif. Mais voilà, il y a tant et tant de personnages qui changent de prénoms, de retour dans le passé, de changement de points de vue, des frères des pères et des mères inconnus, sans compter la sorcellerie, et surtout un livre qui parle d'un livre qui parle d'un livre qui parlent de faits passés, mais peut-être légendaires, que finalement je me suis perdu dans trop de répétitions forcément puisque une histoire racontée de diverses façons. Si je crois avoir compris la globalité, je suis déçu de n'avoir certainement pas compris la finalité ou la subtilité - si tant est qu'il y en est une, le but réussi ayant été de perdre le lecteur. Pour quoi faire simple quand on peut faire TRÈS compliqué ? Sinon le départ pouvait être prometteur : des jeunes qui tentent de découvrir un tueur en série, qui réussissent, mais qui doivent ensuite vivre avec ça toute leur vie, en ne s'ayant pas tout avoué réciproquement !
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Merci à Netgalley, aux éditions Sonatine et à l'autrice Catriona Ward pour ce livre lu en service presse.

Lors d'un été passé avec ses parents à Whistler Bay, Wilder fait la connaissance de Harper et Nat avec qui il va passer 2 étés remplis d'amitié, de découvertes, d'amour aussi... jusqu'au drame qui les séparera. Wilder partira étudier le plus loin possible de ce lieu, chargé de souvenirs aussi beaux qu'épouvantables mais on est toujours rattrapé par son passé, dans ce genre d'histoire...

J'ai lu autant d'avis différents sur ce livre qu'il y a de lecteurs et lectrices. Et j'avoue que j'ai moi-même du mal à me positionner car d'un côté, j'ai eu du mal à suivre ce véritable puzzle littéraire, et de l'autre, je pense que c'est un exercice très difficile et que l'autrice s'en sort finalement pas mal.

La première partie est assez classique, on fait la connaissance de Wilder, Harper et Nat, leurs étés passés ensemble, les premiers émois, l'amitié plus forte que tout... Malgré quelques longueurs, on prend plaisir à découvrir leur histoire. le drame arrive très vite, tout comme la résolution, et c'est là qu'on comprend que les choses sont plus compliquées qu'elles n'y paraissent.

Car la seconde partie, qui se passe quelques années après, lors de la période universitaire de Wilder, puis à l'époque de ses 50 ans, c'est un embriquement de scènes vues d'un point de vue puis de l'autre, créant comme beaucoup le décrivent très justement, une espèce de toile d'araignée d'où il faut réussir à s'extraire. La manoeuvre est périlleuse et au vu des avis divergents, je pense que si l'autrice s'en sort pas trop mal, il a peut-être manqué un petit quelque chose pour que tout le monde s'en sorte en se disant "wahou, quelle réussite !".

Peut-être faut-il connaître l'écriture de l'autrice avant de se lancer dans ce livre (je n'ai pas lu son précédent opus qui est apparemment une très belle réussite) car je pense n'avoir été pas assez attentive à certains détails, d'où une compréhension du final qui n'est pas totale en ce qui me concerne. Je pense avoir compris l'essentiel mais je pense aussi être passée à côté de certaines choses.

Mêlant un peu de fantastique (ce qui a donné à mon sens quelques longueurs au récit), l'autrice prend le risque que certain•es n'accrochent pas. Et il est vrai que ça a, en ce qui me concerne, complexifié les choses et m'a un peu perdue.

Je dois cependant reconnaître que l'exercice était vraiment difficile et qu'elle arrive à embarquer un certain nombre de lecteurs et lectrices, c'est donc probablement que ce livre original n'est pas fait pour tout le monde. Et c'est peut-être ça qui en fait sa particularité.
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Merci à @netgalleyfrance et @sonatine
pour le service presse.
#NetGalleyFrance
#MirrorBay

Difficile à suivre.

Trois adolescents un été au bord de l'océan. Ça aurait pu être une belle histoire d'amitié mais c'est sans compter sur l'ambiance du lieu, les femmes qui ont disparu dans cette zone et un rôdeur qui prend les enfants en photo durant leur sommeil.
C'est un roman contenant le même récit écrit et réécrit par plusieurs des personnages. Les narrateurs diffèrent, les époques aussi et tout s'emmêle.
La première partie contée par Wilder est intéressante et lisible puis d'autres personnes apparaissent, d'autres narrateurs et je m'y suis perdue très rapidement. J'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout pour tenter de raccrocher les wagons mais la fin ne m'a pas apporté toutes les réponses.
J'ai apprécié le début mais le fait de ne plus comprendre qui parle, qui est réel ou pas ne m'a pas plu.
Qui l'a lu sans jamais se perdre ?
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Après "La Dernière Maison avant les bois", Catriona Ward joue une fois encore avec nos nerfs avec le thriller psychologique "Mirror Bay" !

Plus qu'un magistral roman de genre, d'une singularité confondante, elle nous propose ici une réflexion sur la mémoire, le passé, les traumatismes et les récits que l'on s'en fait. Un ouvrage méta-fictionnel qui hante le lecteur bien après avoir tourné la dernière page.

« Hanté et perturbant, ce roman sombre et atmosphérique est un nouvel exemple de la manière unique dont Catriona Ward s'est emparée de la littérature d'angoisse. » The Guardian

« Un roman à combustion lente, à mi-chemin entre Lewis Carroll et Stephen King. » The Times

Été 1989. Les parents de Wilder Harlow viennent d'hériter d'un cottage dominant les côtes du Maine. L'adolescent, plutôt mal dans sa peau, fait la connaissance sur la plage d'une jeune fille, Harper, et d'un garçon, Nathaniel.

Très vite, le trio devient inséparable. Mais malgré le tableau idyllique du bord de mer, des balades en bateau, des amitiés naissantes et des secrets partagés, des rumeurs courent à Whistler Bay. On parle d'une mystérieuse noyée dont le corps n'a jamais été retrouvé, d'un homme qui s'introduit la nuit dans les foyers pour prendre en photo les enfants pendant leur sommeil…

Bientôt, l'inquiétude est avivée par des événements beaucoup plus sombres. Pour les trois adolescents, les portes de l'enfance se referment à jamais. Profondément marqué, Wilder entreprend de rédiger ses mémoires. Prenant un visage totalement inattendu, l'horreur frappe à nouveau…

Je remercie les @Editionssonatine et @NetGalleyFrance de ma'voir permis de lire ce second roman très déroutant.

Comme j'avais eu un coup de coeur pour la singularité de "La Dernière Maison avant les bois", j'avais hâte de découvrir "Mirror Bay" qui s'avère être tout aussi perturbant.

Tout d'abord, j'y ai retrouvé l'atmosphère sombre, pesante, angoissante et malaisante du premier roman. L'intrigue débute comme un roman initiatique d'amitié idyllique entre trois adolescents de seize ans : Wilder Harlow rencontre Nat et Harper en juin 1989 à Whistler Bay où circule l'étrange histoire du mystérieux Rôdeur. de qui s'agit-il ?

Ensuite, d'autres récits s'entremêlent les uns aux autres, comme dans une sorte de mise-en-abyme multiple, ou comme un labyrinthe de miroirs déformants. D'où le second niveau d'interprétation avec ce côté méta-fictionnel (récit dans le récit) qui apparaît peu à peu pour se développer de plus en plus au fil des pages et tout finit par se brouiller.

Cet effet de miroir est aussi reflété dans la structure narrative très complexe qui change constamment de perspective, ce qui est très déroutant et perturbant car le lecteur doit remettre en question ce qu'il croyait avoir compris. Il faut attendre le dénouement pour découvrir l'autre côté du miroir qui se révèle enfin, à la manière d'une anamorphose.

Cet état de confusion fait aussi écho à l'instabilité psychologique des différents personnages dont le récit mélange fiction et réalité, passé et présent, ce qui les rapproche dangereusement de l'abyme de la folie. Comme le dit Wilder : "Le livre est un miroir que je dois traverser" et il en est de même pour le lecteur qui reste en apnée et se fait manipuler par l'autrice du début à la fin de ce roman.

Difficile d'en sortir indemne car comme le dit Wilder : "Chaque fois que je tente de remonter, les abysses m'aspirent". Un roman déstabilisant !
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