Les descendants de Hitler et de Mussolini représentaient la violence à l’état pur ; le fascisme était une forme de revanche historique dans une période d’indifférence et d’effondrement moral, et sa résurgence était un véritable fléau. Quant au nettoyage ethnique, cela revenait à penser avec son sang au lieu de penser avec son cerveau, et aboutissait à une effroyable boucherie.
Pour les morts, la guerre est terminée. Elle n’existe que dans le visage des vivants, là où Paulie Walters l’avait cherchée, dans les yeux et les bouches des malheureux, dans la chair soumise à la douleur et au chagrin. Il l’avait cherchée aussi dans les blessés tendant les bras vers d’autres blessés, ou bien les réconfortant avec cette tendresse terrible dont les êtres humains peuvent faire preuve dans les moments les plus sombres. Il l’avait trouvée dans ces étranges moments de rire, dans cette joie rare qui est la face cachée de l’angoisse la plus profonde.
Un tueur à gages américain reçoit l’ordre de tuer une belle jeune femme. Il tombe follement amoureux d’elle, et, au lieu d’exécuter son contrat, il fait croire à sa mort et fuit avec elle en Italie.
Pour lui, l’érotisme avait le pouvoir de changer le désordre en harmonie, la peur en courage et l’angoisse en espérance. Nicko était bien placé pour le savoir. Âgé de cinquante-quatre ans , il avait appris que le corps vieillit, inévitablement, que le temps emporte chaque être morceau par morceau, et qu’au bout il n’y a plus que le vide.
C’était la première fois qu’elle aimait un homme tout en faisant l’amour avec un autre. Il ne s’agissait pas là d’infidélité au sens strict, car elle n’avait échangé de promesses avec aucun des deux. Et puis, son corps répondait toujours et encore aux caresses expérimentées de Nicko. Comme dit l’autre, il faut bien que le corps exulte.