Il était une fois un colosse poète bien plus porté sur la bouteille que sur les vers, fussent-ils sonnets, quatrains ou alexandrins.
Enrôlé à l'insu de son plein gré sur un vieux rafiot, ce dernier n'imaginait pas la mer comme source d'inspiration absolue.
D'entrée de jeu, l'on est séduit par l'originalité graphique qui s'en dégage.
Un hercule tout droit sorti de l'arbre généalogique de Popeye, le capital sympathie fonctionne déjà à plein.
Un dessin par planche, gain de temps faramineux pour tout quidam atteint du syndrome Dalida.
Le trait bicolore à la précision épurée fait le job.
Plaisir total.
Renaud dit un jour: "C'est pas l'poète qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'poète !".
Comme il avait raison.
C'est l'histoire d'un géant qui voulut rimer plus haut que son fût...et qui y parvint !
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Un hommage magnifique au écrivains bourlingueurs, Melville, Conrad, London, Cendrars, tous ceux que j'adule, donc si ça n'avait pas été à la hauteur, je ne l'aurait pas pardonné. Des illustrations en noir et blanc belles et touchantes, un dessin tout en contrastes, jouant avec les hachures, des personnages un peu "à la Crumb", ou "à la Pierre Péron", simples, au physique qui s'accorde à leur personnalité : le héros, poète un peu gauche avec ses énormes paluches, le pirate avec sa barbe noire piquante... Chaque image est un petit bijou de justesse et de poésie. L'histoire et brève, racontée comme une suite de clichés illustrant chaque moment de sa vie, une image pour un évènement... comme si on regardait un simple album photo et la poésie ne peut qu'en sortir triomphante.
Une vie entière, un univers épique, une épopée grandiose, une fresque historique... en seulement 70 images et pas beaucoup plus de mots !
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Un poète en mal de vers a pris ses quartiers dans une taverne. Réfugié dans un sommeil nimbé de vapeurs alcooliques, il est chassé des lieux à la nuit tombée par le tenancier, non sans lui avoir promis auparavant une dédicace dans son tout premier recueil à paraître. Mais sa muse ne semble pas au rendez-vous en cette belle nuit étoilée : il raye rageusement une esquisse intitulée « Prendre la mer ». de dangereux escogriffes vont, bien involontairement, lui donner un coup de main : notre colosse poète va prendre la mer…
J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée riche en émotions, inédite et attractive de par son format particulier (17 x 13 cm). Si le début est drôle et tendre, comme en témoigne le graphisme en noir et blanc, on bascule, à un moment donné du voyage, dans une violence et une cruauté inattendues. le poète est un colosse aux proportions - comme aux rêves – démesurés, dessiné tout en rondeurs et douceur. On s'attache à ce rêveur impénitent qui va prendre la mer bien malgré lui, et trouver, au bout du voyage, l'inspiration tant attendue…
Comment écrire les mots / maux de la mer si l'on n'a jamais traversé les océans ? Voilà, peut-être, ce que nous apprend cette belle BD !
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Ce petit livre est [...] porteur d'un grand dynamisme. Il véhicule également un humour décalé et, surtout, une poésie sombre et absurde. Enfin, il se dégage de ces pages une grande tendresse pour le personnage principal, sorte de géant à cœur d'artichaut.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Avec un tel premier roman graphique, dont la publication américaine date de l’été 2010, les éditions Çà et là font mouche et nous font découvrir un dessinateur plein de talent.
Un album rare, original, à découvrir !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Premier album et coup de maître pour Drew Weing qui embarque le lecteur dans une aventure très XIXème siècle mêlant abordage et poésie. On en ressort avec le vent dans les voiles.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Jouant sans cesse avec le lecteur [...], l’auteur parvient à captiver de bout en bout. Les 144 cases en noir et blanc de l’album [...] sont superbement dessinées dans un style très « cartoonesque », avec, dans le rôle du héros, un personnage qui n’est pas sans rappeler celui créé par Elzie Crisler Segar, Popeye.
Lire la critique sur le site : BDGest
Ce petit ouvrage [...], aux mots rares et aux dessins en noir et blanc pleine page, est une des jolies surprises de la rentrée. Car, dès le début, l’Américain Drew Weing (également auteur du webcomic Pup) saisit le lecteur par un trait cartoony expressif et accueillant, et une histoire qui sent bon la marée et l’aventure.
Lire la critique sur le site : BoDoi
_ On finira par faire de toi un marin ! Aux absents et aux débutants !
_ Au vent qui souffle, au bateau qui vogue et à la fille qui aime les marins !
_ Aux longues heures et aux maigres rations, sans même une pierre pour marquer nos tombes !
Une petite étoile, elle est capable de guider le marin dans la mer, une seule étincelle peut toujours allumer un incendie gigantesque.
Je suis poète !
je n'ai jamais mis les pieds sur un bateau !
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