Un roman original et prenant !
Je remercie la proposition de Babelio dans le cadre de son programme Masse Critique et les éditions Scrineo pour l'envoi de ce livre dont j'attendais la sortie avec impatience.
C'est dans ce cadre que j'ai accepté de chroniquer cet ouvrage. J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer l'autrice en salon,
Aurélie Wellenstein, et j'avais été déjà très enthousiaste à la présentation de son travail. Je trouvais dans ses pitchs une créativité et une originalité particulière, qui m'avait d'ailleurs fait acheté 5 de ses ouvrages (dont 4 encore sur ma PAL ^^"). Voilà dans quel contexte j'ai lu "l'épée, la famine et la peste" (excellent choix de titre, par ailleurs).
Court synopsis : un homme brisé par la guerre et le chagrin, une adolescente accusée à tort de sorcellerie arachnéenne et un garçon frappé par une malédiction lycanthropique sont contraints de voyager ensemble. Ils n'ont rien en commun sinon la menace que fait peser l'inquisition sur leur vie. Ils vont devoir s'entraider néanmoins pour atteindre la seule personne pouvant les aider, à l'autre bout d'un pays en proie au désespoir et aux araignées. (Sinon, la 4e de couverture est très bien ^^')
Et après lecture, le bilan est sans appel : que j'ai hâte de lire la suite et fin !
Pour commencer par le point sur lequel j'attendais particulièrement l'ouvrage, je trouve qu'une fois encore,
Aurélie Wellenstein marque des points avec un univers particulier qui a été véritablement dépaysant pour moi. J'admets que cette notion est subjective et dépend fort de notre passé de lecteurice, mais je vous le dis comme j'ai vécu ma lecture.
J'ai vraiment adoré les personnages, et notamment Erin et Cillian. J'ai du mal à mettre des mots sur les raisons pour lesquelles je les trouvés si bien écrits, mais je les ai trouvés authentiques et très humains dans leurs réactions, dans leurs peurs, leurs admirations, leurs aspirations. Je me suis pris de beaucoup d'affection pour eux.
Aussi, un point que je trouve aussi remarquable et que je souhaite soulever c'est la qualité du style de l'autrice. Cela m'a vraiment marqué et je me suis souvent laissé penser que j'aimerais être aussi pertinent dans le choix de mes mots dans mes propres écrits. Je ne sais pas à quel point c'est naturel ou conscientisé, ou si je sur interprète, mais plusieurs fois le travail sur les champs lexicaux m'ont interpelés. Souvent le bégaiement de Cillian est également utilisé pour faire passer des informations de manière presque non verbale. C'est vraiment bien trouvé et utilisé.
Côté intrigue, l'arc narratif du tome se termine ici, laissant une fin évidemment ouverte mais on ne se sent pas frustré a la fin de la lecture (et pourtant, elle a quelque chose de brutal). Je ne sais que dire sans spoilers, mais je l'ai trouvé tissé (petit jeu de mots de qualité) avec soin, sans incohérence.
Est-ce qu'on peut dire que c'est un coup de coeur ? J'aurais envie d'attendre de lire le second tome pour me prononcer, mais c'est un très chouette roman, à la fois sombre et beau, repoussant et envoûtant, violent mais aussi un peu tendre.
Si tous les romans d'
Aurélie Wellenstein sont de cette qualité, je deviendrais très vite un grand fan. Ça va être long jusque février :)