Dans un monde où les gens sont habitués à entendre des mensonges, la vérité a l'air suspecte. Mais à force d'insister, ils peuvent finir par avoir envie de réfléchir. Je veux leur apprendre à ne pas être des fainéants de la pensée. Qu'ils parviennent à se faire une opinion par eux-mêmes.
En tant que professeur d'histoire, j'ai l'impression que le monde devient amnésique. Du coup on répète les erreurs du passé puisqu'on a oublié leurs conséquences.
Nous sommes encore des primates naturellement agressifs. Nous n'avons pas sublimé notre part animale, alors nous vivons dans la peur, guidés par le sens du territoire et de la possession, désireux de posséder toujours plus de biens et d'objets dont nous n'avons même pas de réel besoin.
Par le bienfait de cette simple rencontre il a l'impression que... rien n'est grave.
Tant qu'on est vivant, toutes les contrariétés ne sont que des péripéties dans le flux de la vie. Sans elles, on s'ennuierait.
Pour celui qui est habitué aux mensonges, la vérité semble toujours suspecte.
On ne fait pas de l'audimat avec des bonnes nouvelles
"Je ne suis pas que moi. Je suis beaucoup plus que ça".
"(...) quand on y réfléchit bien, rien n'est grave. Tant qu'on est vivant, tout va bien".
René se souvient du roman d'anticipation de George Orwell, 1984, où chaque matin l'histoire est réécrite par des propagandistes officiels afin de s'adapter aux exigences politiques du moment, sans risque de contradiction, puisque tout le monde est éduqué pour oublier.
Et le troupeau suit, sans même s'interroger sur les histoires qu'on raconte... Il ne cherche pas à vérifier. Il ne cherche pas à obtenir des preuves. Tous veulent adhérer au consensus pour bêler ensemble sur la même note.
C'est là le pouvoir de la religion: occuper le vide laissé par l'ignorance.