AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 32 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce roman relate la vie d'une mère, qui a abandonné son mari, avec qui elle ne s'entendait pas, et sa petite fille Anne. Elle a eu un amant, Chris, avec qui elle avait rompu. Quelques temps plus tard, sa fille Anne, devenue une jeune femme épanouie, l'invite à New York pour vivre avec elle. La mère accepte l'invitation. Malgré son abandon et l'éloignement durant de longues années, les relations avec sa fille sont au beau fixe. Jusqu'au jour où elle se rend compte qu'Anne va épouser Chris, l'ancien amant de la mère.
Honnêtement, je trouve ce roman moins captivant que d'autres de cet auteur. En effet, l'analyse psychologique reste limitée aux convenances. L'ambigüité de certaines situations est trop sommairement décrite. Et les personnages trop superficiels dans leur psychologie. Cependant, cela reste un beau récit, très bien écrit, dont l'intérêt réside surtout dans le réalisme des situations mis en avant dans la fin du roman. J'ai bien aimé, même si ce n'est pas le roman de l'auteur que je conseillerais de prime abord.
Commenter  J’apprécie          50
Au début du roman, Kate, nostalgique d'une passion amoureuse éphémère, mène une existence paisible et monotone sur la Côte d'Azur. Sa fille Anne qu'elle a abandonnée il y a une vingtaine d'années la rappelle alors auprès d'elle à New York. Anne n'avait que trois ans quand sa mère a fui avec un amant pour voguer sur les mers en laissant derrière elle une vie mondaine et maritale qui l'étouffait. L'aventure a été de courte durée, mais bannie par sa famille Kate n'a pu retourner au bercail et revoir son enfant. Comment se dérouleront les retrouvailles ?
Ce roman n'est sans doute pas un des meilleurs de Wharton. L'histoire est longue à se mettre place et le traitement des personnages demeure assez superficiel, à l'image du milieu dans lequel ils évoluent. Les thèmes chers à l'autrice (le carcan imposé aux femmes, leur désir d'émancipation, le sentiment d'appartenance à un clan familial, le vieillissement…) restent toutefois intéressants et le style très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque j'ai lancé mon challenge sur Edith Wharton, c'était pour achever la lecture de ses romans. “La récompense d'une mère” était le dernier qui me restait à découvrir.

Kate Clephane réside à Nice, pas par choix, elle a échoué ici après avoir quitté son foyer new yorkais dix huit ans plus tôt. Elle avait alors fui avec un homme mais c'était un prétexte pour quitter son mari et les étouffantes obligations de sa vie. Elle avait dû également abandonner sa fille, encore bébé à l'époque. “Elle avait beau reculer et se dérober à la réalité, elle était bien forcée de se rendre à l'évidence. Elle avait abandonné sa fille, sa fillette de trois ans. Elle l'avait fait avec horreur, avec arrachement, et en même temps avec un soulagement ineffable, parce qu'elle échappait à l'oppression de sa vie conjugale, à l'asphyxiante atmosphère d'égoïsme et d'indifférence qui émanait de John Clephane comme l'acide carbonique sort des fentes d'une cheminée. “ Kate n'avait pas passé toutes ces années seules, elle eut une histoire d'amour avec un jeune homme, Chris Fenno, qui finit par l'abandonner. Elle avait fait une croix sur son passé mais il se rappelle à elle sous la forme d'un télégramme de sa fille Anne. Celle-ci lui demande de revenir à New York saute bien entendu sur l'occasion mais bien des fantômes l'attendent là-bas.

La récompense d'une mère” est un livre extrêmement whartonien. L'auteur y parle de ses sujets de prédilection : le destin des femmes, la cruauté de la vie et New York. Edith Wharton s'est très souvent penchée sur le sort fait aux femmes et notamment dans le cadre du mariage. Elle, qui avait divorcé, ne pouvait que parler des mariages arrangés de la haute société. Elle le fera encore dans son dernier roman “Les boucanières” mais avec une fin positive. Ici Kate ne nous expose pas les raisons qui l'ont mené à épouser John Clephane mais l'on imagine sans peine qu'il ne s'agit pas d'un mariage d'amour. Elle aura le courage de quitter son mari, de vivre en dehors de son monde. le prix à payer est l'isolement, la solitude pesante. Mais on voit que même loin de la haute société, Kate veut retrouver un rang, une place : “On avait tremblé et pleuré, travaillé dur et fait des sacrifices; on se privait de robes, de bridge, de beurre, de bonbons et de voiture, mais peu à peu, à la faveur des “oeuvres”, on s'insinuait dans la société, cette forteresse jusque là inexpugnable.” La société, ce carcan bien aimé, reste indispensable pour Kate. C'est le paradoxe du personnage, elle a voulu échappé à son monde mais les réunions mondaines lui manquent et la solitude est un fardeau trop lourd.

Retrouver sa fille est donc inespéré pour Kate, elle revient à New York parmi ses amis et grâce à son enfant. Mais Edith Wharton est souvent bien cruelle avec ses personnages, c'était le cas de Lily Bart dans “Chez les heureux du monde” ou de la comtesse Olenska dans “Le temps de l'innocence”. Trop d'illusion, trop de volonté de s'affranchir feront d'elle des parias. Kate n'avait plus d'espoir jusqu'au télégramme de sa fille. C'est une nouvelle vie qui commence, une renaissance. La realtion avec se fille est simple, naturelle et les deux femmes deviennent vite inséparables. Malheureusement le bonheur, l'harmonie seront de courte durée. C'est le passé sous la forme de Chris Fenno qui va gâcher la joie de Kate. A la manière de Newland Archer dans “Le temps de l'innocence”, Kate Clephane aura un choix impossible à faire entre sa fille et sa réputation.

New York est très présente dans ce roman. C'est la ville que Kate a fui en même temps que son mari. L'immeuble de la 5ème avenue n'a pas bougé, le mobilier, la décoration sont intacts. Mais la ville, elle, a bien changé. Kate n'avait pas vu le temps passé. La vieille Europe n'avait pas évolué aussi vite. Dix huit ans avait passé sans que Kate n'en prenne conscience. A New York, elle sent qu'elle fait partie d'un monde révolu. Sa jeunesse a disparu et ses espérances avec. New York la ramène à la réalité et au fait que sa vie ne peut recommencer.

Inutile de vous dire que j'ai apprécié ce court roman, Edith Wharton fait définitivement partie de mon panthéon littéraire. J'apprécie tout autant son style que ses thèmes, toujours traités avec cette amertume qui vous pince le coeur. Je remercie touts les participants à ce challengeet j'espère vous avoir fait découvrir et aimer cette grande dame de la littérature américaine.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
Commenter  J’apprécie          30
Kate Clephane a dû renoncer à sa fille quand elle n'a plus voulu de sa vie d'épouse rangée. Elle a tout laissé derrière elle et est partie avec son amant. Mais cela n'a pas duré et elle a enchainé les histoires d'amour avec plusieurs hommes. Partie vivre discrètement dans le sud de la France, elle apprend la mort de sa belle-mère. Sa fille, qu'elle n'a pas vu depuis tant d'années, lui demande de rentrer pour vivre avec elle. Kate n'écoute que son coeur et retrouve une jeune femme adulte bien élevée et prête à entrer dans le monde. Personne ne reproche quoi que ce soit à Kate et elle-même ne parle pas du passé. Mais voilà, quand sa fille chérie s'entiche de son ancien amant et veut l'épouser, un dilemme se pose à elle : ne rien dire et se protéger, ou parler et se mettre en danger.
Edith Wharton a ce talent incroyable de nous conter la vie d'hommes et de femmes dans le début du siècle dernier et de nous faire le portrait fidèle de la haute société américaine qu'elle-même a côtoyé. Kate, à l'image de nombreuses femmes de son époque, étouffe dans son rôle de mère et d'épouse. Elle cherche un peu de liberté. Tous les romans de Wharton traitent de ce thème : ils évoquent des hommes et des femmes qui, à un certain moment, se rebellent contre leur condition. Ils sont privilégiés et sont, de ce fait, encore plus sensible au « qu'en dira-t-on ». Wharton sait si bien parler des sentiments et des positions sociales. Un très beau moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          20
On compare souvent Edith Wharton, 1862 - 1937 à Henry James, 1843 – 1916, mais je garde une préférence pour Henry James et ce roman d'Edith Wharton, écrit en 1925 me le confirme une fois de plus. Henry James est bien plus subtil, plus « British » (il a été nationalisé peu avant sa mort en 1915).

Ce que j'ai bien aimé dans ce roman de Wharton, c'est l'ambiance des années 1920', la description de la vie sur la Riviera à l'époque pour les riches américains et la description des conventions au sein des familles new-yorkaises conservatrices. Kate a fui ces conventions et sa belle-famille étouffante pour voyager avec son amant. Des années après, résidant sur la Riviera, et après quelques autres aventures, elle reçoit une lettre lui apprenant le décès de sa belle-mère et l'appel de sa fille, Anne, lui demandant de la rejoindre, alors qu'elle ne l'a plus revue depuis qu'elle l'a abandonnée à l'âge de 4 ans. Kate part tout heureuse s'installer auprès de sa fille Anne, à New-York. Même sa belle-famille fait des efforts pour ne pas évoquer devant elles deux, le passé chahuté de Kate… mais voilà que son passé se rappelle à elle, dans la personne dont sa fille tombe amoureuse, un ancien amant de sa mère… Kate lui dira-t-elle ou non ? C'est là le noeud de l'intrigue …

L'écriture est soignée et l'intrigue me plaisait bien, mais au fil des pages, j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop. Trop de tergiversations, trop de scrupules intérieurs, trop de mélodrames, trop d'évanouissements à la moindre émotion … Il m'a semblé que l'auteur avait décidé d'avance que son héroïne n'avait pas droit au bonheur, au lieu de laisser l'histoire suivre son cours avec un peu plus de bon sens…

Commenter  J’apprécie          20
Lorsque je me lance dans la lecture d'un roman d'Edith Wharton, je ne sais jamais si je vais totalement l'adorer ou tu juste l'apprécier. Seulement, je suis certain de retrouver les thèmes chers à l'auteure ainsi que sa plume toujours aussi plaisante et belle à lire. Il en est ainsi avec La Récompense d'une Mère dont j'ai apprécié la narration mais moins la construction.

En effet, j'ai ressenti beaucoup trop de simplicité et de rapidité dans l'histoire qui nous est amenée à découvrir. En très peu de temps l'auteure nous emmène au coeur d'une intrigue familiale aux tonalités dramatiques, à la limite tragiques. Par conséquent, je n'ai pas retrouvé la finesse d'esprit dont use d'habitude Edith Wharton et à laquelle je suis habitué. Cette dernière nous dévoile qu'une facette assez superficielle de la construction de ses personnages et je regrette énormément ce choix qui a freiné mon immersion. Ainsi, je ne me suis pas senti totalement concerné par ce roman et je suis resté simple spectateur de cette lecture. Néanmoins et malgré mon absence d'implication, il est indéniable que j'ai apprécié retrouver l'élégance et la beauté du style de l'auteure. J'ai pris plaisir à voguer entre Nice et New-York et quand bien même tout n'est pas parfaitement approfondi, Edith Wharton traite de nouveaux de sujets forts qui lui tiennent à coeur, tels que la place de la femme au sein de la société, l'image du sexe féminin de l'époque, les mariages arrangés, la solitude et bien d'autres encore. C'est vraiment plaisant de voir à quel point ces thèmes sont une source inépuisable d'inspiration pour cette dernière.

Paradoxalement, je dois bien admettre avoir été étonné de mon attachement envers l'héroïne de ce roman. En effet, je ne m'attendais pas à autant apprécié Kate Clephane. Il faut dire que les premiers chapitres ne la mettent pas en valeur et décrivent une femme indépendante, presque fière qui, pour retrouver sa liberté, s'est vue abandonné sa fille. Heureusement, mon incompréhension et mon désaccord se sont dissipés au rythme que je progressais dans l'histoire. J'ai appris à la connaître et j'ai fait force d'empathie pour l'apprécier à sa juste valeur finalement. de plus, cette dernière pensait avoir fait la paix avec son passé mais celui-ci ressurgit en même temps que ses retrouvailles avec sa fille perdue des années plutôt et alors que Kate tente de retrouver un semblant de paix intérieure, c'est une autre tournure que lui réserve l'auteure. En effet, à travers Anne, sa fille, Edtih Wharton ne cessera de la torturer et de lui rappeler son funeste destin.
Par ailleurs et malgré un côté rocambolesque de certaines situations, j'ai apprécié la tournure romantique de ce roman grâce aux personnages d'Anne et de Chris Fenno. C'est autour de ce futur mariage que l'intrigue évolue et ce sont les conséquences de cette union sur la relation mère-fille qui m'a le plus séduit de par sa subtilité et sa maitrise. Entre complicité et désaccord, l'auteure ne cessera de jouer avec le lecteur.

Finalement et malgré un manque certain d'approfondissement de la part d'Edith Wharton, j'ai apprécié retrouver le style et la plume de cette dernière. A travers une intrigue familiale singulière, parfois assez extravagante, l'auteure évoque avec maitrise et subtilité les sujets qui la tiennent à coeur et dont elle raffole nous enivrer.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Dans ses romans, Edith Wharton décrit sans complaisance le milieu de la haute bourgeoisie américaine dont elle est issue, témoin lucide de la destruction de l'individu pris dans les rets de conventions sociales impitoyables.
Ici, c'est de la déchéance d'une femme mise au ban de cette bonne société new-yorkaise dont elle ne pouvait supporter l'étouffement, qui y est rappelée par sa fille, incarnation de toutes les "vertus" qu'elle avait fuies.
Commenter  J’apprécie          10
Un très beau classique qui nous fait voyager avec une plume tout à fait charmante. Dans ce récit nous allons suivre les aventures de Kate, une femme envers qui j'ai éprouvé beaucoup d'affection et d'empathie. Après avoir été séparée de sa fille, elles finiront par se retrouver et de jolies moments seront dépeint dans cet ouvrage.

Malgré tout ceci, le roman manque de profondeur vis à vis de l'intrigue familiale que j'ai vu venir dès les premiers chapitres. Cette même intrigue ne faisait que tourner en rond alors que tout aurait pu été régler avec de la simple communication mais les personnages complexes de ce récit en on décidé autrement. Je n'ai pas compris la décision finale de Kate qui a mené à une conclusion insatisfaisante à mes yeux.
Du reste j'ai quand même passé un bon moment avec les personnages même si Anne m'a exaspéré plus d'une fois...
Commenter  J’apprécie          00
D'Edith Wharton, je n'avais lu que le Temps de l'innocence qui m'avait beaucoup plu, et m'avait donné envie de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur. Puis j'ai découvert par hasard La Récompense d'une mère, et me suis plongé dedans. Et quel bijou que ce récit ! Sobriété, pureté et douceur, telles sont les qualités qui caractérisent la plume d'Edith Wharton qui fut la première femme dont un roman fut récompensé par le prestigieux prix Pulitzer. Dans La Récompense d'une mère, nous découvrons Kate Clephane, mondaine déchue vivant dans une petite chambre d'hôtel sur la Riviera. Kate a vécu, a aimé, a joué, puis s'est lassée. L'Américaine s'interroge sur la vie de tumulte qu'elle a menée jusqu'à présent, alors que les remords lui étreignent le coeur. Puis, pareil à une étoile filante, un télégramme porteur d'une nouvelle inespérée vient chambouler la monotonie de Kate qui quitte l'Europe pour regagner le nouveau continent. En effet, dans sa jeunesse, Kate a eu une fille qu'elle a abandonnée pour des raisons fuligineuses, et qu'elle n'a jamais connue, et qui lui tend les bras. Mais à son arrivée, Kate doit affronter les démons d'un passé qu'elle croyait avoir ensevelis sous les amusements de sa folle vie passée en France. Voilà un roman très court qui vous heurte de plein fouet lorsque vous le lisez : je ne me suis pas ennuyé un seul instant. A bien des égards, La Récompense d'une mère présente quelques similitudes avec Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzgerald : tout comme Gatsby, Kate tente de reconquérir un passé révolu qu'elle ne peut pas modifier ; elle veut réécrire son histoire. Je n'ai jamais lu un roman qui démontre avec tant de cruauté combien le mensonge est destructeur dans une famille. J'étais parfois si saisis par certains passages que je frémissais en lisant les dialogues relatifs aux confrontation entre Kate et Anne. L'ouvrage illustre également l'éternel fossé entre les générations, dans un microcosme exclusif qu'est la bonne bourgeoisie de New York, qui s'agrippe désespérément à un univers de pacotille. J'aime beaucoup le personnage de Kate qui est une héroïne tragique, hardie et intrépide, du fait de son parcours hors-norme. D'autre part, le roman se présente à mes yeux comme un éloge de la solitude, car cette dernière est un véritable refuge pour Kate. Edith Wharton critique le vernis des convenances qui poussent souvent les hommes à escamoter l'authenticité, au profit du paraître.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}