AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 273 notes
5
27 avis
4
46 avis
3
9 avis
2
5 avis
1
0 avis
En 1895 dans le Colorado, une bande d'orphelins vit recluse dans une Usine désaffectée jusqu'à ce que l'avilissement et la corruption humaine ne les rattrapent. Un roman d'apprentissage à la Mark Twain qui flirte avec le western... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/08/les-dynamiteurs-benjamin-whitmer/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          120
🧨L'enfer, c'est les autres🧨

Il s'agit du premier roman que je lis dans le cadre du @lemoisamericain , et donc d'un auteur que je découvre avec ce titre on ne peut plus intriguant.
▪️
En 1895, Denver est l'épicentre d'une violente misère qui profite à une poignée de riches bourgeois, que ceux que l'on considère comme le "bas peuple", ne cesse de vouloir contrecarrer.
▪️
Nous sommes propulsés dans un véritable enfer, entre marasme nutritionnel, fureur et animosité, au sein d'une ville où la survie, pour Sam, Cora et les petits orphelins, est un combat de tous les jours. Sam se voit proposer de l'argent qu'il ne peut refuser, pour un travail qui l'emportera malgré lui, dans un tourbillon infernal dont il ne ressortira plus jamais le même. Pour lui, c'était avant tout le moyen d'assurer la survie de cette petite tribu d'orphelins qu'il souhaite protéger à tout prix avec celle qu'il aime par-dessus tout, Cora. Cora, sorte de mère Theresa pour tous ces petits mais aussi pour les opprimés et les malades.
▪️
Nous sommes plus qu'émus par la situation injuste de ces laissés pour compte de la société, réduit à des bouts de rien, que l'on malmène et dont on profite de l'innocence, une innocence qui disparaît aussi vite que se fait l'entrée fracassante de ces enfants, dans le monde pervers des adultes. L'initiation est d'une violence inouïe. Il faut apprendre à survivre, se protéger comme on peut, trouver subsistance par tous les moyens.
▪️
Une sorte de fatalité plane tel une épée de Damoclès tout le long de ce roman. L'issue ne peut être positive, cela se ressent dans cette ambiance que l'auteur réussit à nous transmettre de sa plume acérée et tranchante. Une plongée dans les bas-fonds de Denver, on ne peut plus réaliste, tragique, très dérangeante parfois.
▪️
Prenez aussi un carnet de note, car vous pourrez y relever des citations à foison qui amèneront la réflexion sur bien des sujets…
▪️
Une magnifique découverte pour ma part. J'aimerai tellement que ce roman tombe entre davantage de mains, il gagne à être connu!

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          100
On n'a aucune idée de ce que pouvait être Denver (Colorado) à la fin du XIX ème siècle. Un territoire où les déshérités sont regroupés aux abords de la ville dans des quartiers misérables, les bas-fonds nauséabonds, les bordels insalubres et ici, une usine désaffectée où ont trouvé refuge une bande d'orphelins qui ne sauraient survivre sans l'aide des plus grands comme Cora et Sam. Une nuit où les clochards de la rue essayent de mettre la main sur l'usine, les enfants en fuite sont sauvés par un drôle de type. Goodnight, un géant, costaud et muet qui à l'apparence d'un monstre avec son visage à moitié dévoré par d'horribles cicatrices. le jour où Goodnight et son ami Cole propose à Sam quelques billets, ce dernier n'a pas le choix et accepte, tout cela pour aider Cora qui est tout pour lui. C'est bientôt la descente aux enfers alors qu'une bataille sans fin se livre entre eux, les forces de l'ordre et les Pinkerton. On assiste à une escalade dans la violence de cette guerre des gangs. Cela fait froid dans le dos, alors que l'auteur sait aussi faire preuve de coeur envers les miséreux. Un roman initiatique, qui résonne comme un rite de passage, où la narration est du seul fait de Sam. Avec des titres de chapitre qui reprennent à chaque fois son prénom et les événements qu'il s'apprête à vivre. Sam est certes le personnage principal mais il est entouré par des personnages au combien importants, que ce soit Cora, Goodnight ou le Pasteur. Il faut dire que Goodnight apparaît comme un Quasimodo, un héros malgré lui et son passé lui confère un côté tragique de colosse aux pieds d'argile. Une épopée noire entre alcool, drogue, rapine, mendicité, prostitution et enfance brisée. Une plume acérée et qui ne cache rien de tous les détails sordides de cette société en construction et nous laisse complètement sonné par un dynamitage qui sonne la fin de l'enfance. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          100
1895 Denver. La boue , la merde , le sang des abattoirs et des assassinats dans la périphérie de la ville c'est le cloaque où les bourgeois du centre viennent assouvir leurs vices ,recruter leurs esclaves .Dans ce dernier cercle de l'enfer , Cora une adolescente ,sorte de madone du pavé ,essaie de préserver la vie d'un groupe d'orphelins ,épaves de misère ,avec l'aide de Sam qui n'existe que par et pour elle. Pour l'aider , mais aussi pour cracher sa révolte , ce dernier, avec d'étranges alliés , aussi damnés que lui , entrera en guerre contre la société incarnée par ses sbires ,les Pinkerton .Mais même la nitroglycérine ne peut faire sauter les portes de Denver l'enfer , car il y est gravé « Laissez ici toute espérance ».Le plus bel amour, la plus tendre charité ,les meilleurs intentions y finissent dans la boue et le sang. . Un roman d'une extrême violence et d'une extrême compassion envers les misérables ,par un écrivain de haut niveau .
Commenter  J’apprécie          100
J'ai toujours le même problème avec les romans de Benjamin Whitmer. J'en sors soulagé d'avoir fini, pour passer à autre chose, et en même temps content d'avoir lu une oeuvre marquante, remarquablement écrite. Dieu que c'est noir. le hic, se situe au niveau des émotions, je ne suis pas bouleversé par ses histoires pourtant elles relatent des faits extrêmement violents, des déchirements insoutenables, mais qui ne m'atteignent que partiellement. La forme prend toujours le pas sur le fond, au lieu de le sublimer. Des 3 (Pike et Evasion) que j'ai lu, celui-ci est quand même le meilleur, ce qui me laisse espérer que l'auteur me touchera dans un futur roman.
Commenter  J’apprécie          90
Vous n'allez peut-être pas le croire, mais j'ai un peu acheté ce roman par erreur ! Je surveille régulièrement l'actualité littéraire internationale, notamment via des sites comme The Millions qui synthétise les sorties à ne pas rater chaque mois. Avant l'été, j'avais donc repéré plusieurs titres et gardé quelques autres sous le coude comme intéressants sans être prioritaires. Aussi quand j'ai vu la couverture de ce nouveau roman à paraître chez Gallmeister pour la rentrée littéraire de septembre, j'ai pensé « génial, il sort déjà en France ! » persuadé de l'avoir repéré quelques semaines auparavant. Il m'aura suffit de lire la quatrième de couverture pour comprendre que non, ça n'était pas le même roman (la couverture est disponible sur l'article de mon blog, cliquez sur le lien en bas) mais qu'à vrai dire peu importe, il m'a donné envie de le lire et je suis quand même reparti avec ce titre dans mon totebag.

Il faut partir en Amérique et plus précisément à Denver, en 1895, pour retrouver Sam et sa bande d'enfants vagabonds menée par l'intrépide Cora. Ils vivent dans les Bottoms, les quartiers les plus pauvres de la ville, et squattent une usine désaffectée au bord de la Platte qu'ils doivent régulièrement défendre de l'assaut des clochards voisins. Ces gosses survivent de petits larcins et évitent à tout prix le monde des Crânes de Noeud, ces adultes qui ne feront que salir, utiliser et ruiner leur enfance. Un jour, une sorte de géant défiguré échoue sur le toit de l'usine, et parce qu'il est mal en point et qu'il vient de les sauver d'une attaque d'autres Crânes de Noeud, ils décident de prendre soin de lui.

Ce géant, c'est John Henri Goodnight, un dynamiteur qui travaillait avec son ami d'enfance Cole Stikeleather pour piquer l'argent que les riches adorent amasser dans des coffres-forts, le pensant à l'abri. Goodnight étant incapable de parler à cause de ses blessures, il écrit ses rares paroles dans un carnet que Sam lit à Cole, qui ne sait pas lire. Voilà comment il se retrouver mêlé à la bande de Cole et ira travailler pour quelques dollars à l'Abattoir, ce saloon tellement violent que personne n'a songé à l'appeler par son vrai nom, à surveiller les tables de faro, à défendre les putes de la maison et à participer aux arnaques destinées à plumer les pigeons de leurs dollars. Très vite, Cole va entrer en guerre contre les Pinkerton, la milice du gouverneur qui est bien décidé à se débarrasser de cette pègre là. Une guerre sale, violente et sans limites qui propulsera Sam dans le monde des adultes plus vite qu'il ne l'aurait souhaité.

Quel livre les amis, quel livre ! Ce bouquin m'a passionné, j'ai dévoré les quatre cents pages en un battement de cil, il m'était impossible de quitter ce western noir et ces folles aventures qui sentaient la crasse, le sang et la dynamite. Je l'ai lu comme si je le voyais au cinéma, ce serait d'ailleurs un sacré quelque chose que de l'adapter en film (Quentin Tarantino, si tu me lis !). Si vous êtes un peu fleur bleue, oubliez cette lecture, mais si comme moi vous vous régalez des scènes de violence et de la littérature américaine, foncez, c'est magique. Je dirais même, explosif !
Lien : https://www.hql.fr/les-dynam..
Commenter  J’apprécie          90
En nous plongeant dans les bas-fonds de la ville de Denver au Colorado, Benjamin Whitmer ecrit le roman de la misère et de la violence sociale de la fin du 19eS.
Pour accentuer cette déchéance sociale, il choisit de s'appuyer sur un groupe d'enfants vagabonds survivant dans une usine désaffectée en prise avec la violence des adultes. Certes il choisit une héroïne courageuse et maternelle qui se bat pour sauver ses petits. Certes, le jeune Sam, amoureux de Cora, partage son combat pour la survie. Mais ce combat, il le mène au prix de son innocence et il se retrouve bien vite englué dans des compromissions qui l'obligeront à accomplir lui-même des actes de violence envers d'autres.
Pas d'issue donc pour ces orphelins qui ne pourront échapper à un destin tragique.
Le bon gros géant défiguré n'en est pas un. Il leur vient en aide presque par hasard, mais lui aussi victime de son passé douloureux, bascule dans la haine et la vengeance en entraînant Sam dans sa chute.
Dans ce monde de brutes, les personnages positifs comme Cora et le pasteur Tom sont voués à l'échec. Malgré tous leurs efforts, personne ne sera sauvé car dans cette vision pessimiste de la société, l'amour lui-même est impuissant.
Commenter  J’apprécie          80
Poisseux, violent, désespéré, tragiquement humain.
Cette aventure m'a transporté dans cet univers des usa du 19 ème siècle, sans concession mais non dénué de philosophie.
De la dynamite ! ( J'ai osé ;-)
Une ambiance à la Deadwood et Red dead rédemption 2.
La bande son de "There Will be blood" de Jonny Greenwood colle parfaitement à l'ambiance du livre.
Commenter  J’apprécie          80
Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer, traduction de Jacques Mailhos, une plongée dans les ténèbres de Denver à la fin du XIXème siècle.
"[...] extirper le vice de Denver, c'était comme essayer de déloger la lune du ciel."
Nous sommes en 1895 et nous suivons Sam, un jeune orphelin qui a grandi dans les bas-fonds de Denver. Il a survécu grâce à Cora, jeune fille déterminée, qui s'est donné pour mission de préserver l'Usine désaffectée pour protéger les jeunes orphelins de Denver. Mais d'autres individus lorgnent sur l'Usine, des Crânes de Noeuds (autrement dit des adultes), vagabonds et miséreux, qui souhaiteraient faire de l'Usine leur logis de fortune. Alors Cora et sa bande bataillent ferme pour garder leur maison, jusqu'à ce qu'un soir la lutte soit plus rude et qu'ils soient au bord de la capitulation sans l'intervention d'un géant. La rencontre avec Goodnight va faire basculer la vie de Sam un peu plus vite dans le monde impitoyable des Crânes de Noeuds...
Ce roman est une pépite, une pépite de charbon peut-être tant la noirceur y étreint tout, mais une pépite quand même. On comprend très vite que l'auteur ne fait pas dans le happy ending et que plus on avancera dans l'histoire et plus on sera aspiré par cette sombre spirale. Notre jeune héros Sam ne contrôle plus vraiment son destin, il vient tout d'abord jouer les interprètes pour le géant Goodnight qui a perdu sa langue dans un "accident" de dynamite, et se retrouve mêlé malgré lui à des opérations punitives et à des faits de violence barbare lui collant rapidement l'étiquette de hors-la-loi sur le front. Sam dérive vers le monde honni des adultes, que le regard d'enfant des orphelins perçoit comme celui des Crânes de Noeuds, où rien ne se joue sans violence et sans cruauté, ces adultes qui salissent tout ce qu'ils touchent. Roman de formation d'un genre fracassant, ce livre est aussi une fresque sociale du Denver fin de siècle qui file à travers les destins des orphelins et à travers les frappes de Cole et Goodnight.
Le style de l'auteur m'a terriblement plu, la plume est pêchue à mort et le sens de la répartie des personnages est vraiment percutant. L'écriture fait vraiment ressortir toute la violence crue de cette histoire comme une incroyable poésie du pire.
Les dynamiteurs est un excellent roman, une dynamique noirceur qui vous entraîne au fil des pages et vous happe complètement.
Je remercie les Éditions Gallmeister et @leatouchbook et le #picaboriverbookclub pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          70
Benjamin Whitmer a t'il un secret ?

A-t'il le pouvoir de voyager dans le temps ?

Une chose est sûre, à travers cette épopée noire, qui nous transporte à Denver en 1895, il nous prouve qu'il en est capable.

Benjamin Whitmer l'insoumis de l'Amérique, le rebelle au grand coeur, l'anarchiste fidèle à lui même, poursuit son cheval de bataille pour défendre les laissés pour compte, tous ces oubliés de l'Amérique qui lui sont chers à travers ce nouveau roman noir aux allures de western qui vous dynamite le coeur et vous explose la rétine.

Même s'il nous dépeint la misère, et nous confronte à une violence extrême, enragé contre l'injustice, il n'en oublie pas pour autant de poser un regard tendre, plein d'humanité sur l'amour comme celui que porte Sam pour Cora, prêt à tous les sacrifices pour ne jamais la perdre.

Il nous confère au douloureux passage de l'enfance dans ce monde adulte gangrené par l'alcool, la drogue et la corruption.

Tout comme dans ses précédents romans, sa plume s'habille de noirceur pour mettre en lumière les déshérités de la vie, quitte à paraître brutal mais cruellement réaliste.

Fidèle lectrice je suis, fidèle je resterai depuis ses tous débuts d'écrivain et j'en profite pour remercier au passage son traducteur Jacques Mailhos sans qui je ne pourrais point découvrir cet auteur que j'apprécie tant, tout comme son éditeur qui nous fait profiter de ces récits, souvent avant les américains, of course.

Les misérables de Benjamin Whitmer n'ont rien à envier à la cour des miracles de Victor Hugo, il se pourrait même qu'ils accueillent Quasimodo orphelin lui aussi de son créateur.

Les dynamiteurs confirment le talent de ce jeune auteur qui après seulement quatre romans s'est incrusté avec brio dans le panthéon américain des auteurs à suivre absolument.

La relève est assurée n'en déplaise au blondinet peroxydé.

Ma chronique complète sur mon blog Dealerdeligne sur WordPress lien ci-dessous :
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70





Lecteurs (608) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2885 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}