Malgré le temps passé depuis leur histoire d'amour brûlante, elle n'avait pas vieilli. Elle était simplement... différente. La blonde, au sourire vif-argent, dont il se souvenait, lui paraissait maintenant plus distante, plus fragile. Mais si belle ! En outre, on ne qualifie pas de « petite amie » la femme avec qui on a vécu son premier amour. Ce terme n'avait aucun rapport avec le délire, l'extase, les paumes moites et les rêves enfiévrés de ce lointain été.
La première fois qu'il l'avait vue, il l'avait trouvée tellement jolie ! Il revoyait sa longue queue-de-cheval blonde, ses grands yeux bleus, son sourire lumineux. Maintenant, elle n'était plus jolie, mais d'une divine beauté. Une silhouette parfaite, un éclat irréel et un air pour le moins inaccessible.
Rien de plus affolant pour un adolescent en pleine puberté qu'une fille provocante.