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sur 251 notes
Est-ce un hasard si ce bled paumé du Kansas s'appelle "Butcher's crossing" ? Parce qu'ici, c'est bien d'une véritable boucherie dont il va s'agir, celle d'un des derniers troupeaux de bisons du Colorado que Miller le chasseur (le boucher !) va s'acharner à abattre. Pas seulement pas appât du gain (les peaux laineuses de l'animal se négocient fort cher) mais surtout par passion, ou par défi personnel.
Un carnage, des centaines de bêtes tuées puis écorchées, ce n'est certainement pas ce que Will Andrews était venu chercher dans l'Ouest sauvage ! Sa quête est toute autre et il n'aspire qu'à une communion avec soi moi profond et avec la nature. Il sera servi d'ailleurs : la tempête se déchaîne et des mètres de neige bloquent les chasseurs dans la montagne pendant six mois.
Deux longues saisons où la survie prime, où les instincts se réveillent, où la folie guette. D'autant que le retour en ville ne fait qu'accélérer les désillusions du jeune homme...

Butcher's crossing n'est donc pas seulement un roman de la nature même si la narration, certes classique mais parfaitement maîtrisée avec un style souvent poétique, rend hommage aux grandes plaines de l'Ouest, aux montagnes du Colorado, restitue parfaitement d'infimes détails (ondulations de l'herbe sous le vent, froid mordant). C'est un roman initiatique où la violence tient un rôle majeur, que ce soit celle des éléments (sécheresse, froid, feu) ou celle des hommes, c'est aussi l'histoire d'une quête, de la solitude, et le portrait d'une Amérique sauvage prête à basculer dans le monde moderne.
"Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier buffle est tombé ..... un vent de mort pour mon peuple." - Sitting Bull
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Wahou quelle histoire ! Lorsque Babelio a proposé ce roman dans sa dernière masse critique, j'ai directement cliqué dessus pour le recevoir et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai reçu le mail disant que j'avais été sélectionné pour le lire. Et comme je m'y attendais, cette lecture a été magnifique et je l'ai dévoré ! Donc je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Piranha pour son envoi !

Dans Butcher's crossing, nous sommes en 1870 et nous suivons Will Andrews, un jeune homme qui quitte les études pour aller se dépayser à Butcher's crossing, petit village miteux perdu dans le Kansas. En quête d'un sens à sa vie, il va se retrouver embarqué dans une expédition avec 4 autres hommes pour aller chasser du bison dans le Colorado, et surtout dans un lieu très peu accessible et très loin.

Ce roman fait voyager ! Nous suivons les 4 compagnons dans leur périple pour trouver les bisons et les décors variés m'ont fait tellement rêver ! En même temps l'auteur arrive très bien à décrire cette nature à la fois belle et sauvage mais surtout très dangereuse. Les 4 hommes vont connaitre au cours de leur voyage la chaleur étouffante du désert, la soif, la fin, l'overdose d'une même nourriture et surtout le froid et la tempête qui va les piéger alors qu'ils avaient atteint leur but. J'ai adoré suivre Andrews dans sa quête d'identité mais surtout j'ai adoré voir comment 4 hommes qui n'ont rien en commun s'unissent et s'entraident dans des situations extrêmes mais aussi se déchirent et s'éloignent lorsque rien ne va plus. Et lorsque la folie pointe le bout de son nez, c'est l'aventure tout entière qui est remise en question.

L'écriture de John Williams est très belle : c'est poétique et en même temps l'auteur ne fait pas dans le compliqué. Les décors nous sont décrits sans en faire trop et les émotions des personnages sont retranscrites avec justesse. Ce que je retiens surtout de ce roman c'est la fin qui est absolument magnifique ! C'est beau, c'est intense et ça laisse rêveur quant à l'avenir du héro.

En bref, un beau coup de coeur pour ce western sauvage et grandiose ! Un classique à découvrir !
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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Ce livre m'a été prêté par une amie suite à mon coup de coeur pour le roman de Pierre et d'os de Bérangère Cournut : un roman initiatique dans un climat extrême.
Et j'ai été emmené par l'histoire de Will, jeune citadin, prêt à suivre l'exantrique Miller dans une chasse aux bisons qui promet d'être miraculeuse.
Will va connaître la soif, la chaleur, le froid extrême après avoir été pris de court par l'hiver, la faim, la solitude et l'entraide, la mort qui rend vivant ...
John Williams dans une écriture simple mais poétique nous place dans ce quatuor de chasseurs de bisons dans lequel je me suis sentie tantôt comme une cinquième paire de bras tantôt comme une spectatrice impuissante.
Un roman puissant.
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Butcher's crossing
John WILLIAMS

Butcher's crossing,petite bourgade du Kansas, voit arriver en 1870 un jeune homme de la ville.
Will Andrews quitte Harvard dans le but de découvrir l'aventure.
Celle dont on attend tout sans bien savoir quoi.
Grâce à une connaissance il va engager 1 chasseur Miller, 1 dépeceur Scheinder et 1 homme de camp Hoge pour partir à la chasse au bisons dans un endroit connu uniquement de Miller.
Andrews paie l'expédition et les hommes mais c'est Miller qui dirige.
L'équipage se met en route pour le Colorado.
Une aventure meurtrière, barbare et cruelle.
Et qui va virer au cauchemar et les hommes ( pour ceux qui reviendront) seront transformés à jamais.

J'ai bien aimé ce livre même si j'ai été assez dérangé par les scènes de chasse.
C'est de l'abattage pur.
De la folie meurtrière.
En revanche la description de la nature du Kansas et du Colorado sont très belles.
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Butcher's Crossing - John Williams
Traduction : Jessica Shapiro @editions1018
Andrews a quitté Boston pour Butcher's Crossing en quête d'aventures dans l'ouest sauvage. Il y rencontre Miller, chasseur expérimenté qui le convainc (très facilement) de financer et de prendre part à une expédition de chasse dans le Colorado où il y aurait d'après lui un énorme troupeau de bisons connu de lui seul. Miller prend le commandement de l'expédition, recrutant Schneider, un dépeceur qui formera Andrews et Charley son fidèle acolyte à qui il a dû trancher la main suite à un accident durant un rude hiver. le voyage jusqu'au paradis des bisons est éprouvant, les choses ne sont pas aussi simples que ce qu'avait prévu Miller au saloon mais ils finissent tout de même par arriver à la vallée où des milliers de bisons vivent paisiblement. Ils établissent leur campement et le massacre commence. Car c'est effectivement d'un massacre qu'il s'agit : les bêtes sont tuées à la chaîne, leurs peaux enlevées et leurs cadavres laissés à pourrir sur place. Jour après jour Miller tire sur les bêtes jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une poignée, même si il sait qu'un voyage ne suffira pas à transporter toutes les peaux et qu'il leur faudra revenir au prochain printemps. Mais décimer le troupeau dans sa quasi-totalité a pris du temps, trop de temps et l'hiver arrive avec sa neige et son blizzard, les piégeant dans la vallée pour des mois...
J'ai beaucoup aimé ce livre, l'évolution du jeune Andrews, la détermination butée de Miller, l'agaçant/touchant Schneider et le pauvre Charley, obligé de revivre son plus grand traumatisme, et biensur les paysages somptueux et sauvages. J'ai adoré le départ et le voyage de l'expédition pleins d'incertitudes, j'ai été révolté par le carnage des bisons, j'ai grelotté durant les tempêtes de neige, quant à la fin... je ne l'avais pas vu venir. 🙂
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Partons dans l'Ouest sauvage au 19è siècle pour chasser le bison dans un coin reculé des Etats-Unis.
On suit les pas d'un héros naïf comme il en existe une multitude dans la littérature qui découvre la vie loin de son confort habituel. Relations humaines, destruction de la nature, perte de ses repères, Butcher's Crossing est une sorte de journal de bord, un roman d'initiation. le héros deviendra un homme face à toutes les situations qu'il vit avec ces compères, ces personnages un peu caricaturaux. Sans évoquer l'image de la femme, cantonnée au rôle de la prostituée.
Immersif, on s'y voit dans ces montagnes, dans ce refuge entouré de neige. Chaque scène se suit avec son lot de rebondissements : on a l'impression d'être dans un Jules Verne en moins bien. Cette lecture reste un bon moment, mais l'impression d'avoir lu/vu cette histoire quinze fois trotte dans la tête à chaque fin de chapitre. Pas indispensable.
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Les personnages sont rudes et bourrus, de vrais chasseurs prêts à tout endurer, même les temps les plus maussades, en pleine nature. Les paysages par contre étaient superbes ! L'aventure que vivent nos personnages m'a inspiré, vivre au grand air, au milieu des montages, quel bonheur ! Je n'ai pas toujours suivi les divagations d'Andrews, ses projets, ses ambitions mais cela ne m'a pas tellement gênée dans cette histoire. Bref, le dépaysement que m'a procuré ces contrées américaines, m'a bien plu, le côté plus rude avec la chasse m'a complètement rebuté et les personnages ne m'ont fait ni chaud ni froid, j'ai toutefois aimé les suivre. Un ouvrage que je vous conseille s'il vous tente, car personnellement, il ne restera peut-être pas si longtemps gravé dans ma mémoire... A voir !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Butcher's Crossing, c'est le roman où les ambitions individuelles se font fracasser, où la ruée vers l'ouest prend du plomb dans l'aile. La survie au jour le jour prend le pas sur l'aventure avec un grand A dont rêvait le jeune Will à Boston. Il lui faut grandir : et grandir, c'est aussi accepter que nos rêves puissent ne pas être à la hauteur. Un apprentissage à la dure qui fait l'étoffe des grands romans. Et assurément, Butcher's Crossing en est un.
Lien : http://cafe-powell.com/theam..
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Années 1870. Afin de donner un sens à sa vie que seule la nature pourrait lui apporter, le jeune Will Andrews décide de quitter Harvard et sa douillette existence pour gagner l'Ouest sauvage. Ses pas le mènent à Butcher's Crossing, bourgade du Kansas où séjournent des chasseurs de bisons. Il rencontre l'un d'eux, Miller, qui lui parle d'un coin secret et paradisiaque qu'il a découvert il y a quelques années, regorgeant en bisons. Avec deux autres acolytes, Will accepte de le suivre pour retrouver cette vallée reculée, qui promet une aventure sans pareil ainsi qu'une fortune assurée. Pourtant, les obstacles vont s'accumuler sur le chemin…

John Williams, originaire du Texas, a écrit son premier roman « Butcher's Crossing » en 1960. Pendant presque 40 ans, son oeuvre romanesque est tombée dans l'oubli pour être redécouverte dans les années 2000.
Cette oeuvre est une véritable ode à la nature sauvage du Grand Ouest américain et décrit l'impitoyable combat que l'homme ne cesse de livrer contre celle-ci au nom du profit. L'intrigue peut se lire à différents niveaux. On peut y voir un roman initiatique qui se centre sur Will, sa quête éperdue d'un retour à la nature dont il ignore de prime abord le sens mais qu'il va découvrir à l'issue de ses pérégrinations. On peut y voir un roman historique qui dépeint la conquête du Grand Ouest et des richesses qu'offre la nature, ici les bisons et leur peau. Mais « Butcher's Crossing » semble d'abord et avant tout un roman qui magnifie la nature, à la fois fascinante et impitoyable, telle que Ron Rash et les tenants du courant « Nature Writing » savent la dépeindre. En ce sens, l'écriture de John Williams est poignante, portée par des métaphores saisissantes et un lyrisme qui croît à mesure que l'équipée arrive au terme de sa chevauchée. Sous sa plume, l'eau d'un torrent tourbillonne, insaisissable, prend des formes quasi-oniriques, devient « cordes épaisses et angles drapés » (p. 242) et le lecteur est aussi étourdi que Will devant ce spectacle.
The New York Times souligne combien « Butcher's Crossing » est le premier mais aussi le meilleur des westerns littéraires, il a ouvert la voie à Cormac McCarthy. Malgré une mise en place un peu longue des différents éléments de l'intrigue, cette oeuvre reste effectivement magistrale et fondatrice.
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Un texte de 1960 ressuscité par les belles éditions Piranha.
Le visage du grand ouest américain sous un angle inédit.
Fresque briseuse de mythe, mêlant souffle et retenue.
Du sur mesure pour les amateurs de nature writing.
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