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3,83

sur 251 notes
Dans les années 1870, un jeune home décide de quitter le confort d'Havard pour aller à la rencontre des chasseurs de bisons au Kansas.

Dans un décor très rural, l'auteur m'a entraîné dans une aventure assez contemplative, je me suis baladée aux côtés de Will, Miller, Hoge et Schneider à la rencontre des derniers bisons jusqu'au Colorado, sous le soleil brûlant, sous la pluie battante, la neige et le vent. Et soudain le carnage, j'avoue avoir été un peu écoeurée par ma lecture sur quelques pages parce que la chasse et la récupération des peaux étaient très bien décrites. C'est un roman assez long et lent ou finalement l'action laisse place aux réflexions, c'était sympa.
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Voici un magnifique et troublant «western» qui se déroule à la fin des années 1870, dans le Kansas et le Colorado.

Will Andrews, est étudiant à Harvard. Bercé par la pensée de Ralph Waldo Emerson, le jeune homme est bien décidé à donner un sens à sa vie en se rapprochant de la nature et en découvrant l'Ouest. Il arrive à Butcher's Crossing, petite ville du Kansas perdue au milieu de nulle part, peuplée d'hommes qui chassent les bisons pour leurs peaux et de quelques prostituées. Très rapidement il rencontre Miller, chasseur expérimenté, qui lui parle d'un des derniers grands troupeaux caché dans une vallée au fond des Rocheuses du Colorado. Il convainc Andrews de financer une expédition. Accompagné de Charley Hodge et de Fred Schneider, écorcheur averti, ils partent pour un long voyage et une grande chasse.
John E. Williams nous fait suivre toute l'expédition : le voyage aller, la chasse (ou plutôt la tuerie) et le retour à Butcher's Crossing où ils découvriront un monde aussi irrémédiablement changé qu'ils l'ont été par leur aventure.

Ce livre est souvent classé dans la catégorie « western » en raison de son cadre et de son époque mais ça s'arrête là. Pas de cowboys, pas d'Indiens, pas de colons, pas de ranchers, pas de fusillades, pas de shérifs, pas de bandits. C'est un roman plus complexe qu'il n'y parait sur les hommes, leurs rêves, leurs motivations, et ce qu'ils sont prêts à faire pour les réaliser.
L'auteur plonge profondément dans la dimension psychologique des personnages qui tâtonnent dans l'obscurité à la recherche de réponses à des questions même pas formulées. Malgré leurs tempéraments disparates, les quatre hommes partagent leur insignifiance face à la grandeur impassible du monde naturel.
C'est aussi une vision déchirante, pure et sans romantisme de l'expansion incontrôlés des États-Unis vers l'ouest, des pillages des ressources naturelles et du massacre incontrôlé de la faune. Les scènes de chasse vont vous retourner l'estomac… Il y est bien évidemment question de l'avidité humaine, de la recherche du profit et des dérives du capitalisme.

Ce « western littéraire » est un roman de première classe, avec une intrigue forte, une atmosphère, des personnages convaincants, des descriptions magnifiques de la nature, des thèmes profonds, dérangeants et une intensité dramatique qui va crescendo. Toutes proportions gardées, il y a quelque chose de Moby Dick dans ce roman. Il n'est pas question de baleine et d'océan. Ici se sont les bisons et la nature qui servent de miroir aux obsessions des hommes, un miroir qui reflète leur moi sauvage.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jessica Shapiro.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est un assez curieux hasard qui m'a fait découvrir ce livre. Je venais de recevoir mon Kindle en cadeau et je cherchais un livre pour l'inaugurer. Je venais de lire une tonne de critiques de livres de blog et je vérifiais si chaque titre que j'avais noté s'y trouvait. Butcher's Crossing est tout simplement le premier des titres notés qui se trouvait sur l'Amazon Store. Je ne me souvenais même plus pourquoi j'avais noté le titre.

C'est ainsi que j'ai découvert, sans trop le savoir, un des grands classiques américains du genre western. J'ai toujours pensé aux westerns comme aux clichés de Lucky Luke où deux cowboys s'affrontent dans un duel suite auquel le gagnant souffle sur la fumée émise par son pistolet. J'ai donc eu l'agréable surprise de découvrir un récit rempli de rebondissements, de grands espaces, et surtout, de moments crève coeur.

Quelle histoire, en effet ! Chaque fois que je croyais que ça ne pourrait pas aller plus mal, quelque chose de nouveau arrivait aux chasseurs de bisons pour leur rendre la vie encore plus difficile. J'ai lu, désespérée et enragée, le récit de la barbarie de la chasse aux bisons, de l'extinction de l'un des derniers troupeaux qui plus est. C'était parfois si insoutenable que j'avais envie de lancer le Kindle au bout de mes doigts pour ne plus jamais m'en servir. Mon coeur a battu la chamade lorsque les personnages ont découvert, excités, cet immense troupeau de bisons au beau milieu d'une vallée cachée dans les montagnes du Colorado. J'ai imaginé avec plaisir le décor sauvage, les chevaux, le campement, la nourriture répétitive et j'ai presque ressenti la soif et le froid.

Quel moment de lecture ! Moi qui m'attendais presque à m'ennuyer, je suis passée par presque toutes les émotions excepté l'ennui. J'ai adoré ma lecture mais détesté l'auteur à de nombreuses reprises. J'imagine que c'est ce que l'on appelle un chef d'oeuvre.

Vous l'aurez compris, c'est une lecture que je recommande sans aucun bémol !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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En 1870 un élève de Harvard décide de tout quitter pour trouver, dans la nature du sauvage Ouest américain, le sens de sa vie. Ce qui promettait d' être une leçon de survie dans la nature tourne très vite en boucherie (!) à la recherche mercantile du plus grand nombre de peaux de bisons. Lesquels sont écorchés vifs, par milliers, pour leur peau.

Nul doute que cela ait existé mais pour moi, trop c'est trop.
Je n'avais pas percuté en lisant le titre… Dommage, la couverture montrait un magnifique bison marchant dans la neige à l‘orée d‘une forêt, j'attendais l'évocation de la liberté et de la nature qui sont trop peu au rendez-vous de ce roman. J'ai trouvé une boucherie sanguinaire et mercantile.
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Un jeune homme quitte sa ville de Boston et ses études à Harvard pour découvrir les grands espaces du Far-West. Il choisit de partir à la chasse aux bisons avec trois coéquipiers tous très différents et très expérimentés chacun dans leur domaine. Leur destination est une vallée cachée dans les montagnes du Colorado. Ils s'y retrouvent bloqués tout l'hiver. C'est donc une histoire d'initiation et de survie à la fois. La prose lyrique de John Williams nous emporte magnifiquement dans ces montagnes aussi bien que dans la tête des personnages. Au final, ce sont bien sur les pauvres animaux massacrés qui sont le plus à plaindre. Non seulement les bisons, tués pour rien, mais aussi tous les autres loups, renards, vautours, etc... qui seront empoisonnés par la strychnine dispersée abondamment autour de leur campement et laissée sur les peaux pour les protéger. À noter le bref passage de la rencontre avec des indiens « qui ne valent pas la peine d'être descendus, puisque ce ne sont que des indiens de rivière ».
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Ce n'est pas que butcher's crossing soit un mauvais bouquin, si tel avait été le cas, je n'aurais eu aucun problème à en faire une critique négative.
Parfois on peut avoir tous les ingrédients qu'il faut, quand la sauce prend pas.
Je ne peux pas dire que je me soit ennuyé , mais ce ne fut pas non plus l'extase.
Dommage, je reste persuadé qu'il a manqué vraiment très peu pour que ce moment de lecture, en soit un d'évasion.
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1870, la chasse au bison fait rage et décime les troupeaux. Fraîchement arrivé d'Harvard, le jeune Will cherche un sens à sa vie et s'engage dans une de ces équipées. Alors avide de grands espaces et de nature, il va pourtant en découvrir la cruauté au coeur de l'hiver. Un bijou de lecture à découvrir..
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Magnifique roman de John Williams . Will Andrews jeune étudiant de Harvard dans les années 1870 A une révélation : la vraie vie se conçoit dans un corps à corps au plus près de la nature , il veut vivre , expérimenter son etre véritable. Il débarque donc dans le Kansas , fait la connaissance de Francine jeune prostituee qui le trouble , d un revendeur de peau de Bisons qui a connu son père et de trois cow-boy . Miler une sorte de taiseux motivé uniquement par réaliser son fantasme d une chasse exceptionnelle de bisons d autant qu il sait où se trouve l'un des derniers troupeau important, Schneider un écorcheur de peau plus ou moins cynique et Charley un conducteur de boeufs qui a déjà perdu un bras dans une expédition antérieure . Will va partir avec ces trois compagnon dans une aventure émaillée de multiples rebondissements dont il sortira à jamais changė. Tous ne reviendrons pas . le livre nous transporte du fin fond du Kansas , nous fait chasser un dernier troupeau de bisons , affronter le blizzard pour au final revenir au point de départ alors que tout a changé . La fin d une époque et la transition douloureuse vers une autre ère pour des hommes façonnés par les rudes conditions de survie d une nature qui ne fait pas de cadeau. Si vous voulez du dépaysement, des grands espaces, des rapports humains apres et durs n hésitez pas !
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Si je me suis lancé dans la lecture de Butcher's crossing, c'est avant tout sur les promesses conjuguées de la magnifique couverture, d'une part, et du pitch de la quatrième de couverture, particulièrement séduisant.

Mais c'est aussi, lorsque j'ai réalisé, très vite, que l'oeuvre était le deuxième roman de John Williams (sur trois écrits, seulement, tout au long de sa vie, achevée en 1990) : j'ai découvert ce magnifique auteur il y a quelques années grâce à Stoner, formidable récit traduit en français grâce à Anna Gavalda.

Pourtant, ici, strictement aucun rapport avec Stoner, récit de la vie désastreuse d'un fils de paysan devenu professeur de littérature américaine.

Juste un récit du midwest, une plongée dans les profondeurs du Kansas en 1870.

Quatre hommes qui partent chasser le bison et affronter les merveilles, mais surtout les terribles dangers de la nature alors quasi inviolée.

Ce roman s'inscrit donc dans la mouvance du récit historique américain, centré sur la conquête, à partir de la deuxième partie du XIX° siècle des territoires inconnus, à l'ouest, et des populations "sauvages" que l'homme blanc affronte pour survivre et s'installer.

Ce mouvement de la littérature américaine, particulièrement important depuis quelques années, alimente chaque année la production de centaines de récits, centrés sur le "mythe américain" et sa part d'ombre.

Paysans, cowboys, chasseurs, aventuriers de la nouvelle frontière sont les héros de ces romans, qui sont parfois, lorsqu'ils sont écrits par de grands auteurs, de véritables chefs-d'oeuvre, comme Lonesome Dove, de Larry Mc Murtry.

Souvent, trop souvent, cela donne surtout du "western" basique, sans souffle, sans inspiration.

Butcher's crossing se situe heureusement du bon côté de la frontière : roman initiatique d'un extrême classicisme dans le fond et la forme, il satisfera tout lecteur pour qui la plongée dans un univers hyper-réaliste - presque documentaire - par la grâce d'une plume élégante, est un plaisir. Ce qui est mon cas !

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Le far-west, la ville formée d'une seule rue principale, la poussière qui se soulève sous les pas des bottes... le décor du bon vieux film de wertern se vit dans Butcher's Crossing, le quotidien des chasseurs de l'époque est parfaitement transcrit. Amis des animaux, passez votre lecture si vous n'avez pas le coeur bien accroché : les scènes de tuerie des bisons sont le coeur de ce roman. Dans les années 1870, ils sont chassés pour leurs peaux et leurs carcasses sont laissées sur place, laissant le soin à la nature de blanchir leurs os.

Le périple de la chasse, le chemin parcouru sans même être sûr de trouver un troupeau de bêtes, tout cela donne lieu à un roman épique, dans lequel un jeune homme tente de se connaître. Roman initiatique ? Butcher's crossing l'est un peu : pendant un an, on suit en effet le périple d'un chasseur en herbe qui pense se trouver et apprendre des choses sur lui-même dans cette aventure en pleine contrée sauvage. Andrews change, ses mains deviennent caleuses à force de travail, mais son caractère, lui, n'est finalement guère développé. Andrews est un jeune homme qui apprend de ses aînés, qui suit leurs conseils pleins d'expérience sans jamais les remettre en question. Jamais, par exemple, il ne s'interrogera sur l'utilité de tuer un troupeau entier, comprenant des milliers de bisons : cela représente pourtant beaucoup plus de peaux qu'ils ne peuvent en ramener pour les vendre. Un massacre gratuit, par honneur de chasseur. Sensible, il s'accoutume néanmoins au travail de dépeçage des bisons. Dégoûté au début sous l'effet des sensations, des odeurs, il s'habitue à travailler la chair encore chaude des animaux, devient habile au maniement des couteaux.

Plus qu'un roman de chasse ou un roman d'apprentissage, ce livre est surtout un roman montrant un profond amour pour la nature. Les descriptions de paysages sont légions et souvent magnifiques. L'écriture est poétique mais aussi assez visuelle pour nous mettre sous les yeux les plaines et les montagnes de l'ouest américain.

"Une brise légère frémissait entre les branches, et les aiguilles de pin chuchotaient, frottées les unes contre les autres. de l'herbe s'élevait le bourdonnement d'innombrables insectes qui s'affairaient en secret à des tâches invisibles. Tout au fond de la forêt, une brindille craqua sous le coussinet d'un animal. Andrews inspira profondément l'air parfumé, épicé de l'odeur d'aiguilles de pins écrasées, musqué par la lente décomposition qui remontait de la terre, à l'ombre des grands arbres."

La nature est sauvage et souvent sans aucune pitié pour les personnages. L'écriture de J. Williams sait retransmettre ces conditions : le lecteur vit la soif, vit le froid d'une tempête de neige. Aux côtés des personnages, j'ai ressenti le déchaînement des éléments. Butcher's Crossing est un roman puissant, une belle surprise pour moi !


A lire pour découvrir le far-west et pour une nature belle et sauvage !

Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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