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3,73

sur 635 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Extrait de la chronique :

La plus grande réussite de ce roman, c'est de nous amener à réfléchir en tant qu'hommes modernes à propos d'événements passés et révolus, et qui se reflètent sur les conflits actuels. Je n'ai pas pu m'empêcher de me reconnaître en Mike Davies, Polly ou Merope, spectateur protégé des drames et des horreurs bien réelles. Lorsqu'ils regardent tomber les bombes, sachant pertinemment quelles seront les cibles touchées et combien il y aura de morts, je nous ai vus, spectateurs occidentaux, bien nourris et bien-portants, regarder les informations sur nos écrans LCD, voir couler le sang des peuples Syriens, Palestiniens, Israéliens, Congolais, Népalais, Irakiens, (etc…) avant d'éteindre la TV et de passer à autre chose. Bien à l'abri derrière nos consciences et nos problèmes de consommateurs, nous faisons partie du monde sans y être vraiment intégrés, comme si les horreurs et les guerres quotidiennes ne nous concernaient pas. Tous comme ces voyageurs temporels, nous sommes coupés de notre époque et de notre planète, nous regardons mourir et pleurer les autres sans bouger.

Connie Willis a fait un travail de recherche hallucinant. le livre fourmille de détails qui nous plongent au coeur de l'Angleterre et du Londres des années 40, nous plaçant là encore sur le même plan que ses personnages. Autre élément stupéfiant, voir une américaine pure jus (Willis est née à Denver, Colorado) aborder la seconde guerre mondiale du point de vue Anglais. Pour vous dire, je pensais d'ailleurs qu'elle était Anglaise… L'humour froid, les situations alambiquées, les dialogues à la limite du délire, les Londoniens qui tricotent et discutent en buvant du thé, alors que les bombes explosent autour d'eux, les références au théâtre et à Shakespeare, à Dickens…

Seul petit bémol, le rythme souffre de sérieuses baisses de régime et le récit s'enlise par instants, comme si le temps s'arrêtait, que la grande horloge du temps déraillait. Les dialogues sont parfois longuets et l'histoire est lente à démarrer.
Malgré cela, Connie Willis a réussi le tour de force de réinventer le voyage temporel et m'a totalement pris au dépourvu.
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J'ai acheté ce livre pour renouer avec la science fiction qui est un genre que j'apprécie et que j'avais un peu délaissé.
les prix obtenus Prix Hugo, Nebula m'ont décidé...
Alors.....

un peu déçu quand même :
- l'action se met très lentement en place
- le contexte est très britannique ( à part Dunkerque 1940 !)
-le thème des séjours d'historiens de 2060 est riche mais je reste dubitatif sur les situations provoquées.

Une remarque : que se passerait il si un homme ou une femme de 2060 avait des relations amoureuses avec des personnes de 1940 ( thème non traité !! )

Néanmoins la fin du livre reste prenante et j'ai acheté aujourd'hui la suite al lClear.C'est la preuve de mon intérêt pour cette suite.
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L'immersion dans le Londres de la deuxième guerre mondiale est très bonne grâce aux connaissances historiques de l'auteur, et le concept d'historien voyageur temporel est très bien trouvé. le livre n'est donc pas mauvais.
En revanche j'ai été constamment frustré par des suites de rebondissements que j'ai trouvées inutiles et pour tout dire, énervantes. Alors que l'on est pris dans le récit et que l'on espère que le personnage arrivera à surmonter une épreuve, on peut être sûr que celui-ci, par ses actions (parfois illogiques) ou une série d'évènements, sera tout bêtement bloqué. Cela se répète tout au long du récit, reportant d'autant la réussite du personnage dans ses objectifs, qu'ils soient vitaux ou anodins. On sort des 600 pages de cette lecture tiraillé par la faim.
J'espère que la lecture du deuxième tome me rassasiera car j'ai aimé l'environnement et le concept.
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Je suis totalement gênée de faire cette critique car pour la première fois je n'ai pas sur finir dans les temps un livre que j'ai reçu lors d'une masse critique (un immense merci). Au moment où je coche l'ouvrage, je sais que c'est une brique imposante mais les critiques très positives et l'enthousiasme d'une amie m'ont convaincu de cocher cette ouvrage. le livre se lirait d'un claquement de doigts. Je ne suis pas impressionnée par le nombre de pages mais je n'ai pas beaucoup d'heures de lecture par semaine. Mais aujourd'hui après un mois de lecture je n'ai pu arriver qu'à la 477 pages. Je n'avance pas car tout simplement je n'y arrive pas. Pourtant le début du livre s'annonçait complètement génial: des voyages dans le temps. Nous sommes en 2060, être historien est devenu un métier excessivement excitant et dangereux. Grâce aux avancées de la science et des technologies, il est possible de voyager dans le passé. Attention il n'est pas question de choisir une date et d'y faire ce que l'on veut. On comprend dès les premières pages que ces voyagent se préparent plusieurs mois à l'avance car ces historiens ont besoin d'une connaissance excessivement pointue de la période (des dates) pour laquelle ils seront envoyés. Habits, coutumes, langages, plan de la ville, tout est passé aux cribles afin de faire de ces historiens une personne totalement invisible dans la masse. Etre "invisible", voilà bien un élément critique dans ces voyages dans le temps car n'oublions que le passé c'est déjà passé et qu'ils ne sont pas là pour modifier le temps mais pour apporter des informations qui manquent sur les époques qu'ils visitent.
Bon le menu est alléchant mais dans le détail c'est beaucoup plus compliqué pour moi qui ne lit que 30-45minutes par jour. Nous allons suivre plusieurs personnages à différents moments de la seconde guerre et plus particulièrement pendant le Blitz. Alors tout d'abord (a finir)
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Le point de départ est extrêmement intéressant. Faire des voyages dans le temps une véritable science qui permet d'étudier sur le terrain l'histoire, l'idée est fascinante. Les voyageurs temporels préparent leurs voyages avec grand soin, étudiant pendant des semaines les événements connus pour éviter de se retrouver au mauvais moment dans un bâtiment bombardé. Ils se font implanter les connaissances et attributs nécessaires pour que leur personnage soit aussi crédibles que possibles. Ils ne cessent de se repasser les événements futurs qu'ils connaissent et qu'ils doivent anticiper pour éviter de modifier l'histoire. Ce travail minutieux donne un univers à tiroirs bien construits qui ne cesse de se promener d'une époque à l'autre puisque chacun part à son époque et a droit à ses chapitres alternés.
L'occasion, à chaque fois, de revivre cette période historique du point de vue d'anonymes. Loin des lieux des grands combats et des personnages célèbres, ici, on est au coeur de la vie quotidienne, entourés de gens qui continuent à vivre malgré la guerre. On le voit attendre indéfiniment des trains qui ne viennent pas, voir des immeubles s'effondrer sous les raids, entendre les sirènes des alertes et vivre au rythme du blackout, le couvre-feu londonien. C'est très touchant de voir tous ces anonymes qui sont propulsés sur le devant de la scène historique grâce à ces recherches menés par ces historiens du futur.
Ce qui est un peu dommage, c'est que finalement, on assiste davantage à leur vie quotidienne d'historiens infiltrés qu'à un roman de science-fiction. Très vite, l'aspect historique prend le pas sur le cadre, et il n'y a pas vraiment de fil conducteur qui relie les trois histoires. Et vu que le roman dépasse les sept cent pages, on a vite l'impression qu'il ne mène nulle part, même si on comprend bien dans les dernières pages que quelque chose ne tourne pas rond dans le système de voyage temporel. le roman souffre donc un peu de sa longueur qui fait perdre de vue l'intérêt.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Prix Hugo, prix Nébula, prix locus: un livre multi-primé reçu dans le cadre de la masse critique.
Trois historiens de 2060 voyagent en Angleterre pendant le Blitz, Londres est soumise au Black-out. Nous suivons Polly qui arrive à Londres le 15 septembre 1940, Eileen qui travaille pour Lady Caroline, propriétaire d'un manoir dans lequel elle accueille les enfants évacués de Londres. Elle doit s'occuper de Binnie et Alf Hodbin, deux insupportables gamins et Mike qui étudie les héros de guerre, devenus héros non prédestinés lors de l'évacuation de Dunkerque.
L'immense avantage de ce roman est de témoigner avec intérêt de cette période précise de l'histoire.
Chaque historien sait vers où se diriger pour être plongé, pour nous plonger au coeur de l'histoire. On s'éloigne assez vite du roman de science fiction, et le roman historique prend le pas. Seule demeure cette interrogation: et si ces voyages spatio-temporels pouvaient changer le cours de l'Histoire?
Je regrette une lecture parfois laborieuse , entravée par des dialogues que j'ai trouvés ennuyeux. Il faut dépasser les 200 premières pages pour commencer à apprécier. Un début de lecture vraiment long, lecture que j'aurais abandonnée si elle n'était pas dans le cadre de la masse critique.
Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi.
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Pour tout qui s'interesse de près ou de loin à la guerre 40-45, ce livre est un incontournable. Il fourmille d'anecdotes, de références sur cette partie sombre de notre histoire.

L'ambiance de l'époque nous est rendue clairement et nous baignons dans ce flegme typiquement British avec tous les contrastes que cela peut amener.

Si les personnages d'époque sont attachant, les historiens sont par contre d'une horripilante impulsivité matinée de naïveté, surtout qu'il n'y en a pas un pour racheter l'autre! le livre souffre alors de répétitions, de longeurs qui diluent l'intrigue dans les méandres paranoïaques de nos historiens quelque peu cyclothymiques. C'est peut-être aussi cela qui donne de la légèreté au propos et en font plus une comédie qu'un drame.

Une lecture agréable et facile qui nous entraine avec légèreté dans un Londre sous les bombes...
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Le premier tome de ce dyptique est un vrai poids lourd. En terme de pages (plus de 600 bien fournies), mais aussi en terme de sujet abordé qui recouvre un des pans primordial de notre Histoire : la seconde guerre mondiale. Revisiter cette partie colossale de l'Histoire peut sembler ambitieux mais Connie Willis s'y colle avec succès...

...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
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A une époque où le voyage dans le passé est une réalité, trois étudiants anglais en histoire sont « envoyés » en 1940, à l'époque du Blitz.
Chacun va vivre les évènements dramatiques de cette période au coeur de la population britannique, mais ils vont tous se retrouvés confrontés au même problème : leur « point de transfert » ne fonctionne plus. Impossible de rentrer à leur époque…

Après un démarrage un peu abrupt dans l'université des trois étudiants, l'auteur nous décrit avec une authenticité magistrale la vie de la population britannique pendant le Blitz.
Description passionnante… mais tout de même trop longue, tout comme les cogitations des trois historiens sur le dysfonctionnement de leurs points de transfert et le fait que personne de leur époque ne vienne à leur secours. Pendant tout le roman, nous n'apprenons strictement rien sur ce qui pourrait être à l'origine du problème.
Le dernier chapitre relance malgré tout le suspense au dernier moment, toujours sans rien dévoilé...

Donc, pas assez rythmé à mon goût, même si les trois héros sont attachants, tout comme certains personnages secondaires, notamment deux garnements livrés à eux-mêmes, absolument insupportables. Personnellement, j'ai préféré « le Grand Livre » du même auteur. Plus de rythme, plus d'actions et de péripéties.

Je lirai tout de même le tome 2...
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En 2060, le métier d'historien a bien changé : plus questions de lire des vieux bouquins poussiéreux dans d'immenses bibliothèques. le boulot se passe sur le terrain ! En effet, nonobstant quelques restrictions, les historiens se rendent sur place, dans le passé, pour observer le passé en situation réelle. On leur crée un personnage, leur donne des papiers, de l'argent, des indications pour se trouver un travail une fois sur place, une date de départ et de retour et hop c'est parti. C'est ainsi que nous allons suivre, pendant plus de 600 pages, les recherches de plusieurs historiens du futur en plein blitz londonien.

Les aspects historiques du roman sont précis, passionnants, documentés certainement. On s'y croirait ! J'ai appris plein de choses ou remis en place dans mon cerveau certaines informations que je connaissais mais que je voyais tout à fait différemment ou que je n'avais pas vraiment conscientisées auparavant. Entre les enfants londoniens évacués dans les campagnes, les bombardements nocturnes de Londres ou encore le rembarquement des troupes lors de la débâcle de Dunkerque. le roman est de ce fait très prenant et les pages se tournent toutes seules.

J'ai cependant un certain nombre de reproches à faire à ce livre, qui s'ils n'ont pas entaché mon envie de tourner les pages et de connaître la suite, me font me demander comment ce livre a pu recevoir 3 prix et non des moindres.

Tout d'abord, bien que cela soit un personnage que l'on ne verra pas (les protagonistes passent leur temps à lui courir derrière), j'ai trouvé la personnalité de Dunworthy, l'historien chef qui décide de qui part quand et où, quelque peu paradoxale. On nous présente le personnage comme étant très prudent : les historiens doivent prendre leur précautions quant au lieu où ils vont résider dans le passé, ils ne doivent pas s'approcher d'endroits qui vont être bombardés, même s'ils connaissent par avance les dates de ces bombardements. Logique, en soi : il n'a pas envie de se retrouver avec des cadavres sur les bras. Par contre à côté de ça, au début de l'histoire, il chamboule tous les programmes de tout le monde, ce qui fait que nos historiens se retrouvent à devoir changer l'ordre de leurs voyages, à être mal préparés du coup car ils ont peu de temps pour engranger de nombreuses informations. Rajoutons à cela que les différents départements qui permettent aux historiens de se préparer sont des foutoirs intégrals : ils n'ont pas suffisamment d'habits d'époque, c'est la croix et la bannière pour apprendre à conduire une voiture des années 40, etc. Bref, tout ceci va complètement à l'encontre de la prudence la plus élémentaire. Bref, j'espère qu'il va y avoir une explication du comportement de Dunworthy dans la seconde partie parce que là ça me parait juste incohérent. Cela donne l'impression que c'est juste un prétexte pour lancer le roman (oui parce que vous vous douterez qu'à cause de tout ces chamboulements de programme, les 4 historiens envoyés en Angleterre en 1940 vont se retrouver confrontés à quelques problèmes ...)

Également, j'ai eu, pendant quasi tout le livre, l'impression d'être coincée dans un cauchemar de poursuite interminable. Vous savez ces rêves ou vous essayez désespérément de faire quelque chose, d'aller quelque part ou de trouver quelqu'un et vous n'y arrivez jamais ? Black-Out c'est ça. Pendant quasi 700 pages. On a l'impression que les personnages sont englués dans un magma qui les empêche d'agir comme ils le veulent, qu'ils ont continuellement dans bâtons dans les roues. Ça fait partie de l'histoire mais tout de même c'était vachement exagéré. Un moment j'ai même failli laisser tomber le bouquin. L'envie de connaître la suite a pris le dessus et l'effet "rêve de poursuite" s'est légèrement estompé.

J'ai aussi trouvé que les dialogues étaient trop longs, trop nombreux et souvent inutiles. J'aurais bien voulu vous proposer un extrait pour vous montrer, mais comme le principe est que ces dialogues s'étalent sur la longueur, ça aurait été trop long a vous montrer ici. Souvent les dialogues amplifient l'effet de "rêve de poursuite", les rendant encore plus stériles. Vraiment spécial comme procédé, j'ai eu du mal à m'y faire.

Si vous lisez ce livre, je vous conseille vivement d'attendre la sortie de la seconde partie. En effet Black-Out est le premier tome d'un dyptique qui n'est en fait qu'un livre très long et très épais coupé en deux : Black-Out se termine abruptement, au milieu de nulle part, en pleine intrigue. C'est extrêmement frustrant. Personnellement, ça m'a énervé au possible, ce d'autant que je lisais le roman en format numérique et que du coup je ne voyais pas où j'en étais (il faut faire une action pour voir le pourcentage d'avancée et le réflexe n'est pas forcément là quand on est plongé en pleine action, alors que sur un livre papier, on voit immédiatement quand on arrive à la fin grâce à l'épaisseur du livre), et puis pouf je me suis retrouvée à la dernière page. Ha ben c'est fini, merci au revoir.

Malgré tout cela, cette lecture m'a quand même bien plu. A ranger dans la catégorie divertissement intelligent : c'est du page turner, y a pas à dire, pas un bouquin que l'on lit pour ses longues descriptions, son scénario fouillé ou pour se poser des questions existentielles. Mais au-delà de ça, on est plongé au coeur d'une période de l'histoire tout à fait passionnante, le lecteur suit les évènements avec des gens on ne peut plus normaux, pas de grands héros de guerre ou de grands généraux, dans leur quotidien, et ça c'est vraiment intéressant.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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