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Cary Nord (Illustrateur) Xermanico (Illustrateur)Jesus Merino (Illustrateur)
EAN : 9781779501660
192 pages
DC Comics (29/10/2019)
3.75/5   2 notes
Résumé :
A new era of Wonder Woman begins as best-selling, Hugo Award-winning and Ms Marvel writer G. Willow Wilson makes her return to DC!

A NEW BATTLE BEGINS!

War. For humankind, it is the oldest and deadliest enemy there is. And for Diana of Themyscira, the same is true...almost.

Because to the Amazon Princess, war is not just an impersonal force of destruction. War is a god--a god named Ares.

And Ares is back.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome correspond au début d'une nouvelle scénariste : il n'y a donc pas besoin d'avoir lu le tome précédent Wonder Woman & the Justice League Dark: The Witching Hour . Une connaissance superficielle du personnage suffit pour comprendre le récit. Ce tome contient les épisodes 58 à 65, initialement parus en 2019, écrits par G. Willow Wilson, la créatrice de Ms. Marvel (version Kamala Khan). Les épisodes 58 à 60 ont été dessinés par Cary Nord, encrés par Mick Gray. Les épisodes 61 & 62 ont été dessinés et encrés par Xermanico. L'épisode 63 a été dessiné par Emanuela Lupacchino et encré par Ray McCarthy. Enfin les épisodes 64 & 65 ont été dessinés par Jesús Merino et encrés par Andy Owens. Romulo Fajardo a mis en couleurs les 8 épisodes. Les couvertures ont été réalisées par Rachel & Terry Dodson pour les épisodes 58 à 62 64, par Xermanico (é63 & é65). En fin d'ouvrage se trouvent les couvertures variantes réalisées par Jenny Frison (*4), Matteo Scalera, Kamome Shirahama, Stanley Lau, Artgerm, *2).

Sur Themyscira, l'île des amazones, Philippus et la reine Hyppolita pénètrent dans la grotte qui abrite Ares, et y descendent. Hyppolita ne désespère pas qu'Ares ait enfin appris sa leçon. Profondément, sous terre, Ares est en train de discuter avec Grail (la fille de Myrina & Darkseid) : il lui indique qu'il a fini par comprendre que les conquêtes et l'immortalité ne sont pas synonymes. Au final, le grand vainqueur est le temps, pas la guerre. Il en veut pour preuve la renommée dont jouit encore le fils d'un charpentier, alors que tant de conquérants ont été oubliés. Il estime que la valeur la plus désirable est la justice. Agacée, Grail finit pas le frapper d'un revers d'épée, déclenchant un cataclysme inattendu. Dans une maison au nord de la Virginie, Diana se réveille la nuit en pensant à Steve Trevor, mais celui-ci semble disparaître dans le sang. Elle se réveille pour de bon, et répond à son téléphone. Etta Candy l'informe que Steve Trevor a disparu lors d'une mission en Durovnia lors d'une insurrection, et elle l'implore de ne pas intervenir pour ne pas aggraver la situation politique du pays. Bien sûr, Diana se précipite là-bas.

Wonder Woman arrive dans la capitale de la Durovnia et sauve un petit garçon qui allait être abattu par deux soldats. Un hélicoptère survole la zone, et Etta Candy interpelle Diana depuis la cabine pour pouvoir discuter de la situation avant qu'elle ne mette le bazar en se lançant dans la bataille sans réfléchir. Diana accepte et la rejoint dans l'hélicoptère. le garçon regarde l'engin volant s'éloigner et indique à ses amis qu'ils peuvent sortir : Eirene une minotaure, Cadmus un cheval ailé, et Damon un faune. Etta Candy explique à Diana que les États-Unis soutiennent le pouvoir en place qui a ratifié le traité, et qu'une tyrannie du peuple est toujours moins pire qu'une tyrannie d'un illuminé. Elle regrette que le conflit détériore les ruines de la société hellénique. Voyant des soldats tenant des civils en joue, Diana saute de l'hélicoptère pour aller s'interposer. Elle repère une silhouette avec une cape sur une élévation rocheuse. Elle estime que cet individu est certainement responsable des conflits et s'en approche. Elle doit vite parer un coup de hache.

Pas facile pour les responsables de DC Comics de trouver un auteur qui ait une vision claire et intéressante de Wonder Woman, malgré le succès du film Wonder Woman (2017) de Patty Jenkins avec Gal Gadot. Après la relance en demi-teinte de la série en 2016, écrite par Greg Rucka c'est au tour de Gwendolyn Willow Wilson d'essayer de trouver une approche viable du personnage. Cette scénariste est connue pour avoir cocréé et écrit le personnage de Kamala Khan, Ms. Marvel de 2014 à 2017. A priori, elle semble donc tout à fait même d'envisager une version légitime du personnage. La principale difficulté réside dans l'étrange assemblage dont le personnage est composé : ambassadrice pour la paix et guerrière, femme avec une tenue très révélatrice, superhéroïne réglant les problèmes par la force. Pour les 6 premiers épisodes, l'autrice embrasse les aspects les plus kitchs du personnage, à commencer par la mythologie grecque. Il y a donc le dieu Ares, un minotaure, un faune, un cheval ailé, et encore une autre déesse qui font plus que des apparitions ou de la figuration, qui sont des personnages secondaires présent dans chaque épisode. le point de départ réside donc la prise de conscience d'Ares de s'être fourvoyé dans ses convictions. Promouvoir la guerre ne lui apporte pas le contentement, ne nourrit pas ses aspirations. Bien évidemment, il croise la route de Diana qui va tenter de guider sa réflexion pour qu'il ne retombe pas dans ses travers habituels.

Pour ces 8 épisodes, 4 artistes ses succèdent. Cary Nord représente les éléments fantastiques de manière prosaïque, mettant les créatures mythologiques sur le même plan d'existence que les humains, juste avec des morphologies comprenant des bizarreries comme les ailes du cheval ou le visage de taureau du minotaure. Xermanico dessine de manière plus détaillée et s'amuse à contraster l'aspect humain d'Aphrodite avec ses capacités, et à rapprocher Ares d'un individu costumé avec des superpouvoirs, plutôt que de jouer sur une allure de dieu grec. Lupacchino s'amuse bien avec l'expressivité du minotaure, du faune et du cheval, ses représentations étant à la fois plus détaillée que celles de Nord, et plus appuyées sur les éléments fantastiques. Merino pousse encore un peu plus loin les caractéristiques des créatures mythologiques, cette fois-ci plus vers un registre monstrueux. le lecteur est également curieux de découvrir l'interprétation visuelle de Wonder Woman par chacun d'entre eux. Cela commence par les couvertures de Terry & Rachel Dodson qui mettent fortement en valeur les courbes de l'héroïne, ses yeux bleus, sa belle chevelure de jais. Toutefois il ne force pas la dose, en évitant les postures trop suggestives. Les autres personnages soulignent moins les courbes de l'héroïne et traitent son costume comme celui d'un superhéros de base : juste-au-corps, avec un choix de décolleté qui ne fait pas sens pour une guerrière, mais qui n'est exagéré que par Merino. Tous représentent son costume de la même manière, en particulier avec la jupette qui atténue l'effet culotte et qui permet d'éviter l'effet de sexualisation.

Le lecteur suit donc une Wonder Woman, superhéroïne digne sans être ravalée au prétexte d'objet de titillation pour jeune lectorat masculin. Par la force des choses, la scénariste met en oeuvre la dynamique d'un récit de superhéros : des combats physiques réguliers, et une gestion de conflit par la force. Elle plonge l'héroïne dans une nation en guerre civile où l'armée des États-Unis intervient comme garante d'une forme de démocratie basique. Elle n'hésite pas à faire en sorte que Diana puisse railler la force de cette armée dont les actions sont limitées par différents traités, en répondant à une remarque d'Etta Candy. Des trois premiers dessinateurs, Xermanico est le seul à donner un peu d'épaisseur et de crédibilité aux rues ravagées par les bombardements et les tirs d'arme à feu. Wonder Woman intervient essentiellement pour s'interposer entre des agresseurs et des civils, ce qui justifie l'emploi de la force, et permet de concilier les deux côtés de la pièce, guerrière et pacifiste. En outre, elle pointe régulièrement du doigt les conséquences des actions d'Ares pour que celui-ci prenne conscience que son usage de la violence et de la force ne résout rien, mais fait empirer les situations.

Alors que le lecteur suppose que la thématique de ces épisodes va reposer sur des dialogues entre Diana et Ares (la première expliquant au second qu'il n'y a pas de bonne guerre), la narration se montre moins démonstrative. La dynamique ne repose pas sur les interactions entre ces deux personnages, et la thématique non plus. le lecteur assiste à une étonnante négociation entre le chef du gouvernement de Durovnia et le chef des insurgés, sur le principe qu'il n'y a pas de mauvaise paix. Willow Wilson pousse les possibilités du récit encore un peu plus loin avec l'épisode 63 au cours duquel Cadmus, Eirene et Damon sont des réfugiés immigrants dans un pays dont le peuple doit retrouver la paix, évoquant ainsi avec humour et légèreté cette question sociale. C'est même l'occasion de retrouver Ferdinand, un personnage secondaire de la série. Les deux derniers épisodes reviennent sur le sol des États-Unis, pour un affrontement contre une créature manipulée par Veronica Cale, personnage créé en 2003 par Greg Rucka & Drew Johnson. Merino passe dans un registre graphique beaucoup plus superhéros. La scénariste reste dans la problématique de l'agression, et de la façon d'y répondre. À nouveau, elle sait montrer que Diana n'envisage pas que la réponse soit d'abord le conflit physique.

Avec ce premier tome, G. Willow Wilson montre qu'elle dispose d'une bonne compréhension du personnage, et qu'elle a réfléchi à comment le faire fonctionner en mettant à profit ses contradictions internes. Elle se repose sur des éléments classiques de la série, sans réussir à sortir tout le temps des clichés qui leur sont associés. Les artistes successifs réalisent une narration visuelle agréable, Xermanico et Emanuela Lupacchino faisant preuve de plus de personnalité graphique et de plus de nuances. le lecteur a apprécié le divertissement généré par ce tome, la mythologie spectaculaire de la série, les remarques sur la guerre et les relations conflictuelles.
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Vidéo de G. Willow Wilson
Extraits d'interview de G. Willow Wilson auteur d'Alif l'Invisible aux éditions Buchet/Chastel, en librairie le 19 avril 2013. Les éditions Buchet/Chastel remercient TVW et Grove Atlantic pour la présente vidéo ainsi que Florence Berthon pour sa traduction. © TVW © Libella Pour en savoir plus sur le livre : http://bit.ly/10OooGg
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