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4,24

sur 2780 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Points positifs : c'est très body positive, plein de bons sentiments, de bienveillance ; ça se lit très facilement et c'est également très instructif sur euh... nos corps. Les questions de l'intersexualité (et de la transidentité dans une moindre mesure) sont abordées, et c'est vraiment intéressant et bienveillant.

Points négatifs : à la page 100 on a saisi le propos, on a compris la position de l'auteur, son message... mais il reste 571 pages à lire qui répètent la même chose. Eh puis la façon de s'exprimer du PP est pénible, ces phrases de plusieurs lignes sans respirer. Un peu ça va, ça donne une impression d'essouflement et d'agressivité. sur 400 pages ça fatigue (je trouve).

Je cours après lui, parce que quelque chose ne va pas, je me sens complètement con, complètement ignorante, et ça me fout dans tous mes états, je pensais que je savais tout ce qu'il y avait à savoir, les histoires de gonzesses, la contraception, c est quand même pas compliqué, t'ovules ou tovules pas, quand tu prends la pilule t'es tranquille sauf si tu l'oublies ou alors tu la prends pas et là, t'as à t'en prendre qu'à toi-même comme la fois où tu t'es retrouvée au lit avec ce type qui était beau comme un dieu et parlait à ta copine, on voyait qu'elle lui avait tapé dans l'oeil comme c'était pas possible et il arrêtait pas de lui tourner autour putain quel beau mec un mec à te faire chaud partout, mais elle, cette imbécile, elle voulait rien savoir, elle faisait comme si elle ne le voyait pas et toi, tu le regardais tu le dévorais des yeux et finalement quand elle l'a envoyé promener il avait l'air tellement blessé et il a dit: « Qu'est-ce que je suis con...», et toi quand tu as entendu ça tu t'es plantée là et tu lui as dit: « Dis pas ça, c'est elle qu'est conne», et lui: «Tu es gentille, quel âge tu as?»,

Autre point négatif : ces chapitres qui recopient le site web (fictif) du docteur en intégralité. On a droit à la liste de tous les menus et sous menus. Et quand il dit "il y a un forum, les femmes y témoignent anonymement"... s'ensuite 20 pages (372 à 393) où sont retranscris tous les messages du forum. Euh... on avait compris aux trois premiers ? Même s'ils sont tous différents et uniques, ces messages, était-il nécessaire de nous en faire lire 20 pages ?

Encore un point négatif : la véritable force (et l'intérêt) de ce livre sont les témoignages des patientes et les prises de position des médecins sur l'écoute, le traitement de la douleur, la relation patient-soignant, etc. Tout ce qui relève de la fiction (tentative de mettre une espèce de scénario / drama en fil rouge) est raté. C'est caricatural et mélo, plein de bienheureuses coincidences "oh ! C'était donc toi l'homme mystérieux qui m'a sauvé la vie il y a 20 ans et tu étais aussi sans faire le lien l'homme qui a recueilli le chaton que j'ai adopté ensuite!" et d'espèce de retrouvailles angéliques pleines d'embrassades et de larmes... J'y ai pas cru une seconde. L'auteur n'est pas aussi doué en fiction qu'en médecine !

Bechdel : des centaines
Diversité : pas tant que ça... il y a un chapitre sur les femmes musulmanes et un sur l'intersexualité, mais c'est tout. Aucune femme noire, et strictement tout le monde est hétéro. le Handicap n'est pas abordé non plus.
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Long roman retraçant le parcours d'une interne en chirurgie des organes sexuels, droite, major de promo, acide et assidue, mais forcée de passer 1 semestre en gynécologie auprès du Dr Karma, médecin particulier qui écoute plus les patientes qu'il ne les soigne, au grand dam de Jean Atwood (à l'anglaise “Djinn”, c'est une femme, l'interne en question). D'abord en colère, on lit ses conflits intérieurs, sa réelle personnalité, planquée sous une épaisse couche formatée pour combattre le sexisme et le "bachotage", voire même plutôt la discrimination, que les femmes en étude de médecine, plus spécifiquement de chirurgie, subissent. Et peu à peu, les choses essaient de sortir, et mine de rien Franz Karma (à chaque fois j'ai lu “Kafka” malgré moi haha) grattait la couche de l'extérieur et attirait la vie de l'intérieur. Et pas que lui: tous ceux et tout ce qui l'entourent. Toute son histoire aussi. Au final, Jean Atwood, après être tombée bien bas, fait comme une renaissance, se découvre enfin, elle et sa voie, ce qu'elle veut réellement, et n'a plus peur de "ne pas tout comprendre", "ne pas tout savoir", et même, pourquoi pas, oublier.
On y lit les histoires de femmes, toutes plus compliquées les unes que les autres, certaines à faire pleurer, d'autres plus légères, mais pourtant toujours importantes. On y lit les abus, les violences. On y lit aussi les interrogations de la vie, de la conception, beaucoup de sexe (sans aucune scène pornographique) mais surtout du sexe, celui d'une personne, celui d'un nouveau-né. On lit à la fois les “petits” problèmes qui paraissent insurmontables pour certains, et les “gros” problèmes que d'autres surmontent; et pourtant on ne juge pas, parce que chacun a son histoire et ses difficultés. Et puis enfin les histoires familiales, d'amour et d'amitié.
Oui, il y a tout ça, et tout ça en plus du fond qu'on ne peut pas citer mais qui agit tout du long d'un bon roman, qui nous apprend la vie tout simplement.

J'ai déjà lu la maladie de Sachs, de Martin Winckler, que j'avais adoré. Il écrit bien, c'est très accessible (c'est différent par contre de ma "littérature française" adorée mais je ne vais cracher sur un bon écrivain à cause de ça!)
Son écriture nous fait réellement vivre les histoires racontées, on passe du "elle" au "je" dans le récit et dans notre tête sans même nous en rendre compte, et c'est quand même très fort. J'ai adoré m'arrêter dans la lecture en m'écriant "eh mais on parle au "je" maintenant ?!". Et ça avec le risque parfois de se perdre un peu dans "qui parle de qui, de quoi, comment ça?", mais c'est aussi le but du roman. Se plonger dans cette histoire, c'est se plonger dans des centaines de vies différentes, certaines font écho en nous, d'autres nous paraissent irréelles, si éloignées de notre petite vie, enroulée dans notre plaid. Et pourtant...
À lire!!
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Ça m'arrive rarement mais j'ai abandonné ce livre. C'est lent, c'est interminablement long, certains passages sont tout à fait inutiles et improbables, l'écriture de style « parlé » est assez inconfortable, c'est parfois cliché et par dessus tout, l'héroïne m'est clairement antipathique. On me l'a recommandé mais je ne crois que je le recommanderai à mon tour…
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Très spécial comme livre ! j'ai vraiment du m'accrocher pour rentrer dedans, au début j'avais vraiment du mal à comprendre... puis peu à peu je me suis laissé prendre au fait que je pouvais, que j'avais fait et que je pouvais encore faire partie de ses femmes.
Celles qui ont été incomprises un jour ou l'autre par un de ses spécialistes dans les cliniques, les hôpitaux, pédant...hautain....qui vous prend pour un organe, une morceau de chair.
Aujourd'hui je sais qu'il existe également des gens "biens"...j'ai un sage "homme" comme gynéco, il est bourré d'humour, à l'écoute véritablement...et ça fait un bien fou j'y vais sans malaise, sans appréhension !! La médecine française reste limite moyen âgeuse !!! c'est un fait ! vivement que ça change !!
J'ai bien aimé aussi le côté qui accuse les cabinets pharmaceutique, vaste sujet, sur lequel personne ne fait rien !!!
On apprend donc bcp de choses, mais je pense qu'une centaines de pages en moins aurait fait du bien !
Le livre en lui même aborde moult sujet....mais ça je vous laisse le découvrir !!
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J'ai acheté ce roman sur les conseils d'une libraire rencontrée à Sète. J'étais un peu sceptique au départ, mais face à son engouement j'ai cédé. le livre offre une facilité de lecture déconcertante et tient une bonne intrigue bien ficelée. Un bon début, une excellente fin : tous les ingrédients sont là.
Seul bémol, le sentiment que ce livre cible essentiellement un public féminin avec une approche qui semble finalement beaucoup plus commerciale que littéraire.
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Déjà ancien , ce gros livres de 600 pages a confirmé Martin Winckler dans son rôle de pourfendeur des mauvaises pratiques médicales surtout en gynécologie
Impossible , avec mon expérience de praticien, d' avoir un avis objectif. J' ai donc écouté les avis féminins qui étaient loin d' être unanimes . Certaines ont arrêté avant la fin du livre , la quasi-totalité a trouvé ce livre bien trop long , bien trop descriptif
Cette jeune chirurgienne gynécologue qui doit faire en stage en médecine pour valider son cursus chez un praticien à l' ancienne ,c'est-à-dire à l' écoute , va découvrir « la vraie médecine »
Il y a beaucoup de vrai dans les propos de l'auteur mais la fin est assez invraisemblable. MW est un bon scénariste mais un piètre romancier. Il a un égo hypertrophié .Je suis le médecin parfait, les autre sont nuls , malhonnêtes ou incompétents.
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On est quelque part au Canada. Avant d'obtenir son diplôme en chirurgie, Jean ou Djinn doit effectuer un stage en gynécologie dans le département du Dr. Karma, un médecin très humain avec ses patientes, le genre de médecin exemplaire et fin psychologue qu'il est rare de trouver. La jeune femme est bourrée de certitudes et le trouve agaçant. C'est évidemment réciproque, car l'arrogance de Djinn est désagréable. Elle ne supporte pas que ses acquis universitaires soient remis en question par tout ce qu'il a appris au travers de la pratique de sa profession. le Dr. Karma lui propose une semaine de stage de pure observation dans un premier temps. La confrontation entre les deux personnages est intéressante, et s'il n'y avait que cela, ce serait une lecture reposante, mais il s'agit de bien davantage dans ce roman qui est un ouvrage approfondi sur la pratique de la médecine, le respect des maux du patient, tous les problèmes qu'une femme rencontre liés à sa féminité, à sa sexualité ou même encore à son identité sexuelle. Avec la surabondance de cas de figures, le côté documentaire met au second plan le quotidien des docteurs, et j'ai lu de façon un peu plus fragmentée, parce que j'ai trouvé cela plus pesant, vu l'ampleur de ce travail d'enquête. le côté médical m'a touchée comme celui de la gestion de la douleur, de l'anxiété face à la situation d'examen, de la mort, de l'idéal du médecin, sa vocation, ou l'envers de la pratique médicale, le quotidien d'un médecin, etc… Fascinant mais lourd par endroits. Un roman utile et détaillé qui est à saluer.
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Le choeur des femmes, c'est l'histoire de Jean, une jeune interne aussi brillante qu'ambitieuse, promise à un prestigieux poste de responsable de service en gynécologie. Aussi, quand on l'oblige à suivre un stage pendant quelques mois au sein d'un petit service afin de valider son internat, elle ne cache pas son mécontentement. pourtant, elle va y découvrir une nouvelle manière d'aborder son travail qui va bouleverser son rapport aux patients.

Impossible de dire que l'on n'a pas apprécié ce livre car il aborde de manière frontale et sans concession un sujet parfois tabou : les violences gynécologiques et obstétricales.

Ce livre a quelque chose de terrifiant et de libérateur : on se rend tout d'abord compte, même si l'on ne se considérait jusque-là pas comme une victime de ce genre d'abus, que l'on a accepté et intériorisé beaucoup de traitements parfois brutaux mais réputés « indispensables » de la part du corps médical. Cette prise de conscience donne tout d'abord le vertige. le mandarinat, les conflits avec l'industrie pharmaceutique, le formatage des jeunes médecins… tout y passe.

Mais dans un deuxième temps, ce livre apporte un immense sentiment de réconfort : ces cohortes de femmes décrites dans le roman, avec leurs petits ou leurs gros soucis, elles sont terriblement humaines et proches de nous.

Alors pourquoi mettre seulement 3 étoiles ? Car j'ai trouvé ce thème magnifique et exigeant bien mal servi par une intrigue qui m'a semblée trop peu crédible et trop simpliste. Beaucoup d'incohérences, un brin de surnaturel qui n'avait pas sa place ici et un zest de clichés m'ont malheureusement laissé sur le côté.

Quant à la fin, elle a pour moi viré à la farce : ce happy end, légèrement sirupeux était à côté de la plaque, en tout cas pas à la hauteur du sujet traité.
C'est dommage : un beau sujet, 670 pages qui ont permis d'aborder de manière fouillée des sujets tellement utiles et actuels… pour au final être une mini-déception.
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C'est un roman que j'ai trouvé très interessant bien que je pense qu'il faut éviter de tirer des généralités trop hâtives suite à sa lecture.
Il nous emmène à nous questionner sur des sujets interessants et nous offre des histoires de femmes très poignantes.
Cependant, le trait trop caricatural des personnages et des situations m'a un peu refroidit.
J'ai regretté la fin qui sortait un peu de nul part, c'était un sujet très intéressant à traiter mais il arrive malheureusement trop tard à mes yeux.
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Immersion passionnante et militante dans un service de gynécologie. j'ai seulement regretté le mélange des genres (sans jeu de mots, je parle bien de genres littéraires) pas toujours réussi.
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