AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 976 notes
Rares sont les livres d'une telle qualité, écoutez amis lecteurs ! "Bam Bam Bam Bam" cela s'appelle un coup de coeur ! Souvenez-vous de la Griffe du chien, ce chef d'oeuvre sur la frontière Mexique-USA, sur le problème de la drogue, et si on pouvait douter qu'une suite pouvait être aussi bonne, Don Winslow nous prouve qu'elle peut l'être et qu'elle peut même être meilleure !

Reprenez le héros américain Art Keller, un homme à la fois désabusé par le système mais qui sait s'en servir, un homme complètement focalisé sur un seul but : Adan Barrera. Ce dernier est son Némésis : un baron de la drogue, le seigneur des cartels...Et il vient de s'enfuir de prison pour mieux régner encore, anéantir tous ses ennemis et mener sur une terre de violence et de vendetta. Si ces deux protagonistes n'ont pas réellement changé et restent tout de même intéressants, le vrai point fort de ce diptyque repose sur les protagonistes secondaires.

Ils ont tous une histoire, ils ont tous des névroses, des émotions exacerbées et une soif de pouvoir ou d'espoir. La belle Eva, la somptueuse et ambitieuse Magda, le ténébreux Eddie... Ce sont eux qui sont vraiment émouvants à mes yeux, peut-être parce que les deux personnages principaux sont définis plus par leur volonté de se détruire mutuellement que par leurs pensées ou émotions dans ce second tome. Je me suis régalée à chaque page : 700 pages de bonheur absolu du fait de savoir qu'on est en train de lire un roman incroyable.

Il y a ensuite l'histoire : Don Winslow arrive à mélanger une histoire fascinante, addictive - où l'on suit de nombreux protagonistes sans jamais se perdre - avec toutes les connaissances emmagasinées, l'atmosphère inhérente aux cartels. Avec ce livre vous allez apprendre énormément d'éléments sur cette guerre contre la drogue, sur le rôle des États-Unis et du gouvernement américain, sur les pays d'Amérique du Sud... C'est tout simplement extraordinaire de voir ce travail de recherche être disséminé au fur et à mesure d'une intrigue.

En définitive, Cartel est un chef d'oeuvre comme La Griffe du chien, un livre à lire d'urgence, un classique comme on en lit que trop rarement !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          90
Un livre documentaire pour un portrait sans concession des cartels mexicains. Autant j'étais relativement mitigé sur "La Griffe du chien", autant je suis complètement rentré dans ce second volume. le face à face Keller-Barrera est fascinant et est un modèle du genre. Les deux personnages sont psychologiquement complexes et leur évolution remarquable. On peut apprécier la documentation des différents cartels présents au Mexique, ainsi que leur lutte à mort ; et on réalise, si on ne l'avait pas déjà fait, que la population mexicaine est prise en otage dans cette guerre des cartels. L'auteur égratigne au passage la diplomatie et dénonce la corruption au Mexique. Par ce documentaire, l'auteur pose la question qui sert de fil rouge à son roman : Peut-on gagner la guerre contre les cartels en gardant les mains propres ? La violence est omniprésente, sert véritablement le roman et nous révolte. Toutefois, la succession de certaines scènes m'a parfois dérangé. Mais c'est vraiment le seul bémol car cela reste un des meilleurs romans sur les narco trafiquants.
Commenter  J’apprécie          80
RÉSUMÉ: "2004. Adan Barrera, incarnation romanesque d'El Chapo, ronge son frein dans une prison fédérale de Californie, tandis qu'Art Keller, l'ex-agent de la DEA qui a causé sa chute, veille sur les abeilles dans un monastère.
Quand Barrera s'échappe, reprend les affaires en main et met la tête de Keller à prix, la CIA et les Mexicains sortent l'Américain de sa retraite : lui seul connaît intimement le fugitif.
La guerre de la drogue reprend de plus belle entre les différentes organisations, brillamment orchestrée par Barrera qui tire toutes les ficelles : la police, l'armée et jusqu'aux plus hauts fonctionnaires mexicains sont à sa solde. Alors que la lutte pour le contrôle de tous les cartels fait rage, avec une violence inouïe, Art Keller s'emploie à abattre son ennemi de toujours.

MON AVIS: Bienvenue en enfer! Ici le Mexique, plus encore que dans "la griffe du chien", est un lieu de corruptions, disparitions, chantages, tortures et morts. Un vaste champs de bataille que se disputent les différents cartels plus férocement que jamais.
L'horreur à l'état pur défile sous nos yeux de lecteurs tétanisés par tant de violences.
Il parait d'ailleurs impossible que cette escalade mortifère s'arrête , sans parler du trafic de drogue.
Et puis il y a au milieu de tout ces carnages des hommes et des femmes qui essaient de lutter, de sauver ce et ceux qui peuvent l'être au péril de leur propre vie.
Et toujours cette obsession de Art Keller à rayer du monde des vivants son ennemi de plus de 30 ans le puissant Adan Barrera.
Ce fut une lecture coup de point. A la foi terrifiante et édifiante. Don Winslow décrit magistralement cette vaste machinerie qui détruit êtres humains et pays: production et consommation, consommation et production de drogues, les 2 étant étroitement liées.

Dernier poche libre du mois lu pour le PicaboRiverBookClub .

Commenter  J’apprécie          80
Je n'ai pas lu « La griffe du chien ». Je conçois que « Cartel » écrit par Don Winslow est parfaitement documenté sur la vie des narco trafiquants mexicains, mais ce roman-documentaire ne m'a pas plu. J'ai eu la désagréable sensation de relire le même chapitre avec des personnages différents avec son corollaire de meurtres, tortures, sexe et drogues. Ces actions répétitives m'ont lassé et le livre m'est tombé des mains page 413, très précisément. J'ai craqué devant ces alliances, contre-alliances, vendettas à n'en plus finir et toute la corruption policière et politique à gogo. Un monde pourri jusqu'à la moelle. La liste des journalistes assassinés en début de livre m'a glacé d'effroi. Franchement, et même si tout n'est pas rose, quel bonheur d'être née en France.
Commenter  J’apprécie          80
Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les éditions du seuil qui m'ont envoyé ce livre pour que j'en fasse la critique. J'avais déjà entendu parlé de cet auteur mais ne l'avais jamais lu et c'est donc par ce livre queje l'ai découvert.
Je dois avouer que les 50 premières pages m'ont laissée dubitative et je n'étais pas sûre de réussir à le lire jusqu'à la 717ème page. Et puis, tout à coup, je me suis laissée happée par l'intrigue et l'horreur. Pour moi, le trafic de drogue, c'était "Casino" ou "Traffic" et c'était tellement irréel et lointain. Mais ce livre décrit la guerre des cartels tellement précisément et avec tellement de détails que c'en est saisissant. A chaque page, on se dit que le pire a été atteint et que ça n'arrive que dans les livres mais l'horreur s'amplifie sans cesse. Et finalement, on se rend compte que l'être humain est vraiment capable de faire ça et qu'il le fait sans cesse pour l'argent, le pouvoir ou la religion, on fait alors le lien avec ce que l'on entend à la radio, les images de la télé et ça vous prend aux tripes.
J'ai reposé ce livre en me demandant jusqu'où l'humanité comptait aller et si un jour, elle finirait par trouver sa limite.
En tout cas, malgré le sentiment que cette lecture m'a laissé et les questions qu'elle pose, je l'ai adoré et le conseille à toute personne ayant le coeur bien accroché.
Commenter  J’apprécie          80
« le Mexique, patrie des pyramides et des palais, des déserts et des jungles, des montagnes et des plages, des marchés et des jardins, des boulevards et des rues pavées, des immenses esplanades et des cours cachées, est devenu un gigantesque abattoir. Et tout ça pour quoi? Pour que les Nord-Américains puissent se défoncer. »

Cette citation résume fort bien ce thriller géopolitique.

Ce roman, c'est la descente aux enfers du Mexique par la description de la politique de ce pays, tout autant des compromis tactiques et/ou de l'aveuglement stratégique des États-Unis face à la corruption du pouvoir mexicain et de la puissance du pouvoir des cartels.

Selon l'auteur, une grande partie de la classe politique et du milieu des affaires est compromise. Je le crois facilement car Winslow a clairement fait ses devoirs et s'est très bien documenté.

Autour de Art Keller (agent de la DEA) et de Adan Barrera (baron de la drogue) on découvre des trafiquants, narcos, des policiers et politiques corrompus ou intègres.
Et surtout on découvre des héros du quotidien, des mexicains amoureux de leur pays et de la démocratie.
D'ailleurs vers la fin du roman, un texte très touchant : « Ce n'est pas une guerre contre la drogue. C'est une guerre contre les pauvres. » vous fera frémir.

Don Winslow a un style incomparable, très professionnel et très efficace, l'intrigue est construite pour nous tenir en haleine.
Bah oui c'est une brique qui approche les 700 pages mais qui se lit très bien et sans longueurs.
Ce roman est d'un réalisme incroyable qui prend aux tripes, qui fait mal à l'âme. La loi est faible face à ceux qui jouent sans règles!

Je ne sors pas indemne de ma lecture et longtemps, très longtemps j'aurai en mémoire, de par leur noblesse et leur courage, certains personnages tels que : Luis Aguilar, Erika Valles, Pablo Mora, Jimena Abarca. Marisol.

Vous verrez bien …
Commenter  J’apprécie          70
La quatrième de couverture nous en dit juste assez pour nous inciter à lire ce roman de Don Winslow qui fait suite à " la griffe du chien" qu'il faut avoir lu pour pleinement comprendre Cartel. Par contre cette même quatrième de couverture ne nous dit pas à quel point ce roman peut être dépriment et à quel point la violence de son contenu peut nous soulever le coeur. Mais nous ne pouvons pas tenir L'auteur pour responsable de cette violence qui est un reflet de la réalité et documentée par les écrits de nombreux journalistes que L'auteur cite dans ses remerciements à la fin de son livre.

En cours de lecture je me suis dit qu'une mafia C'est une mafia qu'elle soit mexicaine, italienne, russe ou autre. J'avais l'impression de lire "Le parrain" à la sauce mexicaine. Cette impression s'est démentie à mesure que j'avancais dans ma lecture. La guerre entre cartels va beaucoup plus loin et à beaucoup plus de conséquences directes sur la population sur place que les guerres entre familles mafieuses à Chicago ou New-York. Comme dans toute guerre C'est la population civile, les sans-nom, les sans-parole, les démunis et beaucoup les journalistes qui en font les frais. Don Winslow dédie ce livre aux journalistes et au début de ce livre il nous fait une longue et impressionnante liste de journalistes morts ou disparus victimes de cette guerre.

Il serait fastidieux et trop long de faire la liste de tous les sujets traités dans ce roman. L'auteur traité très bien de tous les aspects de cette guerre et nous fait voir les tenants et aboutissants de cette dernière. Son ingéniosité lui set à mettre en scène de façon intelligible une histoire complexe ancrée dans la réalité.

Ce roman est une lecture palpitante et addictive malgré la cruauté de cette guerre et malgré qu'on ferme ce livre avec une sensation de déprime et des questions sur notre responsabilité en tant que société de consommation, surtout si on est consommateur de drogue.
Commenter  J’apprécie          70
Cartel est un bon gros pavé et, sur ce plan, est totalement similaire au premier roman de cette trilogie sur la drogue et son univers mexicain impitoyable "la griffe du chien".
L'histoire est toujours centrée sur le désir de vengeance qu'entretient chacun des 2 protagonistes principaux, l'un envers l'autre.
Malgré tout ce tome est parfois bien plus proche de l article journalistique ou documentaire que du roman. le travail d investigation, de recherche est toujours aussi poussé et fouillé et c est une multitude de détail sur les subtilités de ces milieux interdits qui nous est narré. Même si une trame romanesque persiste en toile de fond, elle m a semblé moins prégnante que lors du premier tome.
Et c est un peu le défaut que j ai ressenti à la lecture du livre, l empathie envers les personnages, toujours très nombreux, est moins évidente et leurs destinées, un peu noyées, dans le flot
d informations (nécessaires à la bonne compréhension du fonctionnement de cette pieuvre mexicaine).
La partie sur Juarez en est
d ailleurs un bon exemple, avec l énumération quasi permanent d exécutions, tortures, décapitations pour lesquels on pourrait presque faire un tableau récapitulatif, tellement tout cela nous est raconté dans les moindres détails.
J'avoue avoir éprouvé une forme de lassitude à lire tout ces compte rendus macabres qui
se suivent, se ressemblent et dont l accumulation
n apporte pas forcément grand chose au récit.
Malgré tout, il ne faut pas bouder son plaisir et force est de constater que l intérêt pour l intrigue et l envie de connaître le fin mot de l histoire compense largement ces quelques défauts (à mes yeux) et le petit rebondissement final, est, il faut l avouer bien amené et surprenant.
Commenter  J’apprécie          70
Lorsque vous sortez d'un Don Winslow, vous êtes rarement indemne.
Toutes ces images, toutes ces ambiances, cette violence, ces croyances perdues...
Avec la suite de "La griffe du chien", l'auteur américain signe les retrouvailles entre Art Keller, l'ex-agent cabossé de la DEA et Adan Barrera, parrain de la drogue au Mexique et tueur sanguinaire si nécessaire.
Ce nouveau pavé est haletant. Rien n'est épargné au lecteur. Les drames s'enchaînent. Les politiciens sont souvent corrompus. Une course perdue d'avance contre l'horreur humaine...
Et en plus, Don Winslow sait alterner les styles d'écriture en fonction des univers qu'il nous fait visiter, des grands malades qu'il nous fait approcher.
Une oeuvre magistrale.
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
Commenter  J’apprécie          70
J'ai commencé ce livre en me remémorant une critique d'un internaute de babelio, écrivant que cette suite de la griffe du chien est bien écrite mais pas nécessaire.
Je dois avouer que je fus une nouvelle fois bluffé par l'écriture de Don Winslow. C'est on ne peut plus fluide , réaliste, c'est plus qu'une suite, c'est vraiment le trait d'union entre le narco-trafic du début et son évolution plus choquante dans l'intensité des morts est la violence entre cartel. Il y a aussi la médiatisation (internet,journaux,télé) de ces derniers qui est un vecteur pour eux dans leurs guerres.
C'est avec un énorme plaisir que j'ai retrouvé Art Keller toujours fidèle à lui même et à ses convictions. Magnifique saga.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2093) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2901 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}